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2020 Semaine 42

Paul's Saga, Saison 5, Episode 1
Publié le SAMEDI 17 OCTOBRE 2020


Avec ses 5100 mètres, la Grande Course de Haies d’Auteuil ne sera jamais une course comme une autre. François Nicolle vous en parlera mieux que nous. Après la déception – même si le mot paraît fort – d’avoir échoué dans la quête d’un doublé avec De Bon Cœur l’an passé, L’Autonomie, que personne ne voyait battue après ses huit victoires nettes et sans bavures consécutives, est elle aussi passée à la trappe ce samedi tombant sur une Paul’s Saga des grands jours qui s’était efforcée durant tout le parcours à suivre le rythme continu imprimé par la championne de François Nicolle. Mais aujourd’hui, la partenaire d’Angelo Zuliani, biaisant sur sa droite sur chaque obstacle – sauf sur ceux de la ligne opposée où elle prenait appui sur les fusains - n’avait pas son charisme habituel. Sur le plat, le couperet tombait et l’associée de Kévin Nabet comblait mètre par mètre son retard pour apporter à David Cottin son premier trophée en tant qu’entraîneur dans le plus prestigieux Groupe I français disputé sur les balais. On prendrait même presque déjà rendez-vous en 2021 pour que la propriété de Gérald Laroche réussisse à faire aussi bien qu’un certain Gémix qui s’était approprié sous la selle de ce même David Cottin cette épreuve deux années de suite en 2013 et 2014. A dix longueurs, le saisonnier et toujours jeune Galop Marin oblitérait le troisième billet. Vingt-quatre heures avant le Grand Steeple, de bonnes vibrations ont également envahi le jockey Thomas Coutant qui goûtait aux délices d’un premier Groupe dans le Prix Montgoméry (Grp. III) en compagnie de Fantastic Sivola qui se révélait à ce niveau. Arriver à point nommé est vraiment l’une des qualités – si nombreuses – du mentor Arnaud Chaillé-Chaillé. Là encore, Soufflenheim, le favori du Quinté, se rabattait sur l’accessit d’honneur. En début de programme, seule Hôtesse du Chenet souriait aux matelassiers dans le Prix Magné (Grp. III) en doublant la sanction déjà infligée à Fortunes Melody dans le Prix de Chambly. Entre elles s’intercalait tout prêt de la lauréate Astadam, une fille de Poliglote qui devrait s’habituer aux louanges.


Féérie Wood compose une musique classique
Publié le SAMEDI 17 OCTOBRE 2020


Au terme des trois Groupe I disputés vendredi soir sur l'hippodrome de Vincennes, la victoire de Féérie Wood restera sans doute, non pas la plus inattendue, mais la plus excitante pour tous les inconditionnels de la famille Abrivard. Non seulement elle récompense la drive adroite d’Alexandre, qui devait composer avec le numéro 8 derrière l’autostart, mais elle lui permet surtout dans ce Championnat Européen des 5 ans, de remporter le deuxième Groupe I à l’attelé de sa carrière, le premier en arborant sa propre casaque. La fille de Rockfeller Center devançait Feliciano qui n’a pu apporter un nouveau classique à Philippe Allaire déjà vainqueur trente minutes plus tôt dans le Championnat Européen des 3 ans avec son valeureux Helgafell, plus que jamais tête de série numéro 1 de sa génération. Le Quinté offrait lui aussi un casting de super production en hébergeant un Grand Prix de l’UET qui décorait Power un an après Face Time Bourbon. Inconnu jusqu’alors en France, même s’il avait déjà raflé plusieurs Groupes en Suède, le petit joyau de Robert Bergh, qui venait de s’imposer sur 3140 mètres à Aby, a rappelé aux experts qu’il savait aussi avaler les parcours de vitesse à départs lancés sur le pied de 1’11’’. Au bout d’un sprint magnifique, il réglait Green Grass et Guzz Mearas tout en profitant de la disqualification de Ecurie D qui ne s’avouait pas vaincu au moment de sa faute. Comme le soulignait le Scandinave Power, il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir !    


Sur les haies d’Auteuil, 46 ans après Ronny Dupon
Publié le VENDREDI 16 OCTOBRE 2020


Du monde des courses, Ronny Dupon a surtout conservé une inaltérable amitié avec le crack-jockey Yves Saint-Martin (photo DR).
 
Ce week-end, les meilleurs sauteurs assureront le spectacle à Auteuil. Dans un petit bourg de la banlieue bruxelloise, Ronny Dupon, 70 ans, suivra samedi avec attention les opérations pour découvrir le lauréat de la Grande Course de Haies. En 1974, il l’avait remportée en qualité de jockey sur Baby Taine, un pensionnaire d’André Adèle, alors chef de file de la profession. L’occasion de rouvrir le livre des souvenirs.

Le grand week-end de l’obstacle ombragera samedi et dimanche les réunions secondaires. Il faudrait être « sot » pour manquer pareil événement à Auteuil avec ses deux points d’orgue que demeurent Le Grand Steeple-chase de Paris, dimanche, et la Grande course de haies, samedi.  Deux épreuves qui nous figent, nous exaltent, nous émerveillent par leur splendeur et leur délicatesse depuis 1874. Cent ans après leur création, en 1974, le Belge Ronny Dupon avait remporté la plus prestigieuse course sur les balais de la Butte Mortemart. Nous l’avons retrouvé à dix kilomètres de Bruxelles. De la hauteur de son 1,75 mètre et de sa prestance, on aurait pu parler rugby ou lutte gréco-romaine. Mais à 70 ans, l’un des meilleurs jockeys d’obstacle des seventies a gardé le cheval au chapitre de ses plus beaux souvenirs. Sa carrière fut courte entre les blessures à répétition et une balance qui n’a jamais été son alliée. Il le déplore. Mais son palmarès est gravé dans le marbre de la discipline. Notamment lors d’une année 1974 où il « cassa la baraque ». Et pas la baraque à frites. « Je n’ai travaillé en fait que 14 ans dans les courses hippiques. Mes débuts, je les avais faits à 14 ans en montant à cheval pour madame Descamps. On venait chaque année à Cagnes-sur-Mer. Lors de la saison 1970/1971, j’avais cumulé quatre gagnants sur la Côte d’Azur avec les représentants de l’entraîneur Lou Follett. C’est à ce moment précis qu’André Adèle m’a remarqué et en avril 1971 il m’a fait venir en France ». André Adèle, un nom que les moins de 50 ans ont forcément entendu sans pour autant le connaître. Il était au royaume de l’obstacle le chef d’orchestre de l’après-guerre. Sa suprématie s’étalait sur plusieurs décennies et tous les grands noms du métier ont un jour ou l’autre nettoyé ses boxes. « Quand monsieur Adèle m’a accueilli à Maisons-Laffitte, il m’a donné un appartement dans une villa de l’avenue Saint-Germain à proximité de l’écurie. Mon voisin du dessus était Jack Barbe qui officiait comme premier garçon. Jean-Paul Gallorini exerçait à mes côtés en qualité de lad-jockey. Notre patron était un magicien dans la lignée de Georges Pelat et de Jack Cunnington », savoure encore ce bon vivant à la gentillesse rare. D’entrée de jeu, Ronny confirme sur les pelouses ses dispositions azuréennes. « Je me souviens de ma première course à Paris. C’était à Enghien avec Anne de Preuil. J’avais terminé deuxième. Ensuite, le patron m’a fait monter Dark Panther pour madame Maria-Felix Berger dans le Prix Wild Monarch et je m’étais imposé pour mes débuts à Auteuil. Ma carrière a vraiment pris son essor en 1973 quand j’ai été associé au meilleur cheval que j’ai eu dans ma vie, un certain Saldakan. Il appartenait à monsieur Whitbread, un grand brasseur anglais. Ensemble, on avait conclu deuxième dans le Prix Centenaire d’Auteuil. A cette époque, cette épreuve était aussi prestigieuse que la Grande course de haies d’Auteuil ».

Avec Jean-Paul Gallorini, André Fabre et les plus grands

Le pilote belge n’avait néanmoins encore rien vu. L’année 1974 frisait la perfection à tel point qu’il aurait pu remporter la cravache d’or si le règlement n’avait pas cette année-là été modifié. En effet, historiquement, les victoires glanées en province venaient se greffer aux succès parisiens pour l’obtention de la distinction suprême. Avec 31 titres glanés en région parisienne, « Ponpon », comme on l’appelait sur les pistes, concluait sixième avec 31 sacres devancé par Alain Grimaux et Jean Linxe, co-lauréats avec 41 gagnants. Il enchaînait victorieusement les plus belles de l’obstacle français dont la Grande course de haies d’Auteuil avec Baby Taine, le Prix Montgomery sur L’Amenokhal, alors disputé sur 5500 mètres, le Prix La Haye Jousselyn, que l’on bouclait sur le gros open-ditch, le Prix Alain de Goulaine, mais aussi 3 tiercés dont le fameux Prix Robert de Clermont-Tonnerre associé à Sacramento en remplacement d’André Fabre qui avait chuté en début de réunion. Des moments inoubliables que seuls les week-ends procuraient. «  Quand on gagnait un tiercé on était connu par la France entière. Il n’y en avait que les samedi et dimanche. On passait dans les PMU, on voyait les petits vieux la tête plongée dans leurs journaux avec le Pastis ou le petit rosé sur la table. C’était l’antre du bonheur et de la convivialité. Cependant, dans ce tourbillon de consécrations j’avais en 1974 été accidenté à deux reprises, ce qui me coûta un meilleur classement. Une première fois six semaines en chutant avec Drosere qui appartenait à monsieur Alain Delon, puis j’avais ensuite laissé ma clavicule sur la piste d’entraînement ».

Une médaille de bronze pour seule récompense

Malheureusement la gestion du poids avait raison de Ronny en 1977. « A poil, je pesais 58 kg. C’était steak salade tous les midis et un yaourt le soir. Sur un coup de tête et suite à une petite altercation avec monsieur Adèle j’ai décidé de tout arrêter pour retourner en Belgique. Monsieur Adèle m’avait dit « je vous souhaite bonne chance » et j’ai appris plus tard qu’il avait soufflé à l’oreille de mon épouse  « votre mari fait une grosse bêtise de partir ». Aujourd’hui je le regrette. Si j’avais su cela plus tôt, j’y aurais réfléchi à deux fois ». Victorieux à Enghien dans la Grande course de haies, sur les plus beaux parcours de steeples dont ceux de Marseille-Borély ou de Fontainebleau, ce jockey émérite n’a pourtant conservé aucun présent. « De cette carrière, je n’ai remporté qu’une petite médaille de bronze à Fontainebleau. Je l’ai conservée dans un placard. C’est mon seul souvenir. Nous ne gagnions rien du tout, aucun cadeau, pas même une bonne bouteille. Les temps ont bien changé. Je n’ai du reste pas plus été invité par France Galop, ni même avant sa création par la société d’encouragement et de steeple-chases de France  lors d’un grand rendez-vous hippique. Alors je parcours chaque jour les résultats sur Zeturf ». Il en sera ainsi samedi et dimanche pour le plus beau week-end réservé aux sauteurs. Avec forcément quelques belles images du passé que Ronny Dupon se repassera en boucle. Loin d’Auteuil et de sa magie !     
 
Fabrice Rougier


Deux Quintés et deux succès pour Thalyia
Publié le JEUDI 15 OCTOBRE 2020


Deuxième du Prix Bertrand de Tarragon (Grp. III) il y a moins d'un mois sur les 1800 mètres de la piste des Princes de Condé, Thalyia est efficacement redescendue de catégorie ce jeudi pour enlever de toute une classe son deuxième Quinté en l'occurrence le Fonds Européen de l'Elevage, labellisé listed-race, à ParisLongchamp. Il y avait l'élève de Yann Barberot et les autres, personne n'osant emboîter le galop de la partenaire de Stéphane Pasquier qui traversait la ligne droite sans avoir à jeter un oeil dans le rétroviseur. L'Aga Khan Vadsena, de deux ans sa cadette, pourtant jugée apte en juillet dernier de participer au Prix de Diane s'est rapidement contentée d'une deuxième place déjà établie bien avant le passage du poteau. La seule vraie bagarre opposait dans le cadre du dernier accessit Rolleville à Nausha qui n'a jamais quitté la lice, alors que Dariyza rassurait quelque peu Alain Royer Dupré en s'installant cinquième après deux sorties cette saison qui semblaient bien loin des ambitions de son année de 3 ans. Les étrangères, elles, dont on pouvait craindre qu'elles découvrent un terrain à leur convenance se sont cette fois montré bien transparentes. Dean Street Doll, l'élève du franco-anglais David Menuisier que l'on avait vu à son avantage dans le Prix Royalieu (Grp.I) durant le week-end de l'Arc avec Wonderful Tonight, n'a jamais été aperçue en bon rang, contrairement à Come September, non loin des premières mais déjà montée aux bras par Maxime Guyon dans le tournant final, tandis que l'Allemande No Tinc Por, stationnée chez Nicolas Clément, a totalement plafonné dans l'épilogue après un parcours qui aurait pourtant dû mettre en bière plus d'une concurrente. Elles ont toutes eu la déveine de tomber sur la fille de Motivator et sur Mister Stéphane Pasquier qui approche à grande vitesse de son déjà 200ème Quinté.       


Elie de Beaufour verra l'avenir en jaune
Publié le MERCREDI 14 OCTOBRE 2020


Battu à la régulière, mais finalement d’assez peu, lors de l’étape précédente à Lisieux, Elie de Beaufour a trouvé à Angers un terrain propice pour prendre sa revanche sur Fakir du Lorault dans la onzième étape du Grand National du Trot. Un succès qui lui vaut d’enfiler pour la première fois le maillot jaune dans le Tour de France des trotteurs, profitant des absences conjuguées de Défi Pierji et de Diable de Vauvert. Tirant les leçons de sa défaite normande où Eric Raffin avait laissé Et Voilà de Muze diriger les opérations, l’élève de Jean-Michel Bazire – qui s’était cette fois installé dans le fiacre - a assuré sa volte tout à l’extérieur puis a immédiatement pris les commandes alors que son principal adversaire, qui lui rendait une nouvelle fois 25 mètres, était quant à lui contraint de voyager en deux nez au vent une bonne partie du parcours. D’abord en face où il posait une première banderille, puis dans le tournant final  où il accélérait sèchement de nouveau, Elie de Beaufour faisait le trou et ne laissait jamais entrevoir à son rival la moindre opportunité d’un coup de deux. Contrée d’Erable finissait remarquablement mais avait fort à faire face aux deux épouvantails et devait se satisfaire du dernier accessit sans jamais être contrariée par Et Voilà de Muze ni par Doum Jenilou en progrès. Un Quinté fidèle aux précédentes étapes qui fait la part belle aux favoris, pour ne pas dire aux meilleurs. Logique respectée dans le Maine et Loire pour la première participation au GNT d’un hippodrome d’Eventard dont la qualité des infrastructures valait bien une surexposition.


Flying Candy, la petite du Sud-ouest à l'assaut de Paris
Publié le MARDI 13 OCTOBRE 2020


Trois ans, seulement quatre courses dans les jambes, Flying Candy, une fille de Dabirsim au potentiel énorme qui découvrait de surcroît l’environnement cantilien a écrit la plus belle page de sa jeune carrière ce mardi dans le Prix du Cabinet des livres. Déjà remarquée à la fin du mois d’août lors de sa deuxième place à Deauville sur une distance et dans un terrain proche de celui du jour, alors qu’il s’agissait de sa première participation à un gros handicap, la pensionnaire du professionnel de Mont de Marsan Didier Guillemin a bénéficié de la course parfaite donnée par Alexandre Gavilan dans le dos de Lightoller avant de s’infiltrer à son intérieur au moment opportun. Le bottom-weight monté par Cristian Demuro qui montait de catégorie après son net succès estival obtenu à La Touques ne déméritait surtout pas en échouant d’une encolure. Deux outsiders pour constituer le jumelé auxquels il fallait associer un autre trublion, Kiloecho, qui isolé en piste avait emmené un mini peloton de trois candidats sans jamais mollir dans les derniers hectomètres. Pour redonner un peu de couleurs aux turfistes, le constant Kilfrush Memories, cher à Fabrice Chappet et à Stéphane Pasquier, s’installait quatrième pour éviter le naufrage collectif des chevaux les plus plébiscités et devançait Bakoel Koffie pour qui le poteau des 1200 mètres dans ce terrain pénible mesuré à 4,7 fut placé un peu trop loin. Un « Koffie » et l’addition… surtout pour les détenteurs de l’ordre du Quinté qui avoisine les 70 000 €.


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