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2020 Semaine 43

Avec Subjectivist, Mark Steven Johnston corse l’addition
Publié le DIMANCHE 25 OCTOBRE 2020


Subjectivist qui venait de sombrer par deux fois à ce niveau à Doncaster s’est offert, associé à Joseph K. Fanning, un succès de prestige ce dimanche dans le Prix Royal Oak, le dernier Groupe I de la saison de plat en France. Triste épilogue pour les chevaux entraînés sur le sol Français qui ont dû subir à deux reprises la loi de l’entraîneur anglais Mark Steven Johnston, déjà souverain la veille dans le Critérium de Saint-Cloud. Dans un terrain lourd, à son entière convenance, le lauréat a dominé les débats d’un bout à l’autre des 3100 mètres. Holdthasigreen, lauréat de cette épreuve il y a deux ans, a longtemps résisté côté corde avant de se raccourcir légèrement à cent mètres du poteau contraint de laisser l’accessit d’honneur à Valia et Christophe Soumillon pour un jumelé composé des deux seuls pur-sang de 3 ans alignés au départ. A 8 ans, le pensionnaire de Bruno Audouin, aux couleurs de Jean Gilbert, peut néanmoins se targuer d’une louable régularité depuis quatre ans dans ce tournoi marathon. L’hippodrome de ParisLongchamp accueillera son ultime réunion de l’année ce jeudi 29 octobre avec pour seule attraction le Prix du Quai aux Fleurs, une classe 1. Mark Johnston et Joseph Fanning, eux, seront déjà loin après avoir traversé la Manche avec les derniers lauriers du programme classique parisien.


Gear up, the big surprise
Publié le SAMEDI 24 OCTOBRE 2020


Un samedi « dominical » nous attendait au Val d’Or avec deux Groupe I, dont le fameux Critérium de Saint-Cloud qui est tombé dans l’escarcelle de Mark Steven Johnston, l’entraîneur anglais recordman de victoires en son royaume. Peu expérimenté et venant d’échouer à Newmarket dans un Groupe II, le poulain Gear Up a déjoué tous les pronostics en lançant les hostilités en sortie de tournant final avant de se montrer intraitable pour d’abord contenir la « Marseillaise » Tiger Tanaka, puis résister au bon finish du « Fabre » Botanic. Par ailleurs, plus tôt dans la réunion, le Critérium International avait rassemblé cette année six poulains. Une participation en très nette hausse nous direz-vous si l’on se réfère à l’exercice 2019 quand Alson dominait Armory dans un face à face qui ne grandissait pas la spécialité. Heureusement, Van Gogh et Pierre-Charles Boudot, qui enregistrait son dixième Groupe I de l’année, ont réussi à nous faire oublier ce triste mano a mano pour l’écurie d’Aidan  O’Brien, même si - et c’est bien dommage - les écuries françaises n’ont plus soulevé ce trophée depuis 2013, saison durant laquelle Ectot et Gregory Benoist s’imposaient pour Elie Lellouche. Un Anglais + un Irlandais = 2 victoires classiques qui échappent à la France. Saint-Cloud ou plutôt Sans-Cloud, une journée  sans nuages pour nos voisins du Royaume-Uni.  


Echanges de couronne entre les rois Philippe
Publié le SAMEDI 24 OCTOBRE 2020


Très bien équipés vendredi soir dans les deux batteries réservées aux pouliches et poulains de 2 ans, les entraîneurs Philippe Allaire et Philippe Billard se sont quitté dos à dos sur une égalité parfaite. Chez les mâles, qui introduisaient ces Groupe III dans le Prix Louis-Cauchois, n’y voyaient aucune forme de misogynie, le dernier nommé ouvrait le feu avec Idéal Ligneries (notre photo) qui, pour sa cinquième représentation, restait invaincu avec l’appui de Franck Nivard en balayant comme il l’avait déjà fait à Laval un mois plus tôt Inoui Danica et Eric Raffin. Un succès qui ne ravissait pas le compétiteur qu’est Philippe Allaire puisque, dans la continuité, It’s no Over, rectifiait le tir dans le Prix Marcel-Dejean, Yoann Lebourgeois lui permettant de devancer sa compagne du matin, la toute aussi douée Italienne. Idylle à Vie, leur concurrente directe, avait il est vrai laissé toutes ses chances au départ afin de rendre les clés à l’entraîneur le plus capé chez nos jeunes générations. Dans cette réunion riche en semi-classiques, Jean-Michel et Nicolas Bazire auront également assuré une partie du spectacle grâce à Feydeau Seven qui, deux ans après Dayana Berry, empochait un Prix Pierre Van Troyen (Grp. III) que Fun Quick a tenté de lui contester jusqu’au bout. En vain !  


Le bonheur du pur-sang existe aussi… Au-delà des pistes
Publié le VENDREDI 23 OCTOBRE 2020


Créée en 2016, l’Association Au-delà des Pistes assure la reconversion des chevaux de course après leur carrière ou suite à une grave blessure. A ce jour, près de 700 pur-sang ont bénéficié de ses services grâce à la générosité et au soutien de toute une filière. Une belle histoire avec pour toile de fond une grande solidarité qui réchauffe les cœurs qu’on soit sur deux ou quatre jambes. 

Nombreux se remémorent encore ses grandes courses de Groupe engrangées sur les balais d’Auteuil, ce Prix du Cadran (Grp. I) qu’il enlevait à Longchamp il y a 9 ans sous la casaque de Henri de Pracomtal pour l’entraînement de François Doumen. Kasbah Bliss a connu son heure de gloire sur les plus grands champs de course de France, mais aussi à Meydan, Cheltenahm,  Ascot ou encore à Sha Tin où il concluait deuxième de la Hong-Kong Vase en 2009. Sa grande polyvalence en avait fait l’une des icônes du sport hippique. Une si belle carrière stoppée un jour de sa onzième année à Vivaux. Le fils de Kahyasi n’avait cependant pas encore montré l’étendue de son talent. Le voilà aujourd’hui au sommet de la discipline du dressage, sautant joyeusement de France Galop à l’IFCE. Avec cette même envie d’en découdre. Heu-reux. Comme lui, les exemples ne manquent pas. Les pur-sang réformés retrouvent désormais grâce à  « Au-delà des Pistes » une seconde jeunesse. Ils sont même depuis la création de cette association loi 1901 quelque 700 à s’être réfugiés vers un nouveau métier. Une vie existe donc après les courses pour ces athlètes que le sport a toujours sublimés, une nouvelle ère. « Notre association née sur la base de ce qui existait déjà à l’étranger jouit désormais de 4 années d’existence, rappelle Carole Desmetz, chargée de communication et des événements. Si les deux premières saisons de fonctionnement ont surtout été dédiées à la levée de fonds, les placements de chevaux ont débuté réellement à la fin 2017. A ce jour, nous avons pu réorienter entre 600 et 700 chevaux. Un chiffre en constante évolution puisque 250 sujets l’ont été rien que depuis le début de l’année. Ils nous ont tous apporté tellement d’émotions. Pour certains aussi beaucoup d’argent. Au moment où on les achète à 2 ans, il faut penser qu’on les aura jusqu’à 25 ans et il est audacieux d’anticiper. Ce n’est pas au moment où le cheval ne pourra plus courir qu’il faudra paniquer et savoir ce qu’on en fait ».

Plus de 65 000 € de dons sur deux week-ends

L’idée a donc naturellement suivi son chemin. Aujourd’hui, toute la filière, du jockey et de son agent à l’éleveur, du propriétaire à l’entraîneur, tous participent au bien-être de l’équidé à travers les âges ou après une blessure. « Notre valeur ajoutée est surtout la protection du cheval afin d’éradiquer la consommation chevaline et l’abattage », renchérit Carole, véritable pilier d’une association présidée par Aliette Forien (Haras de Montaigu) et dont le fonctionnement est assuré au niveau des placements par Clotilde de Barmon. L’armée d’idées progressistes de Nemone Routh, Racing manager de son Altesse l’Aga Khan, d’Alix Choppin, directrice  marketing à Arqana, et de Lisa-Jane Graffard (Racing Manager de l’écurie Godolphin en France), soutenue par France Galop, a trouvé ses meilleurs lieutenants. En ce mois d’octobre, rien qu’à l’occasion du week-end de l’Arc de Triomphe et du grand week-end de l’obstacle, plus de 65 000 € ont alimenté les caisses suite à la détermination de généreux donateurs d’accorder un pourcentage de leurs gains. L’appel d’Au-delà des pistes a été entendu. L’écurie des Monceaux, à titre d’exemple, animée par Henri Bozo, lui-même vice-président de cette sympathique association, a fait don à hauteur de 30% de ses primes à l’éleveur obtenues grâce à la victoire de Sottsass dans le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, soit près de 25 000€. L’ensemble de la recette permettra ainsi de venir en aide aux chevaux qui quittent la compétition suite à une blessure et dont le besoin financier nécessite une grande solidarité durant  parfois de longues convalescences avant leur reconversion vers l’équitation de loisirs, le CSO, le concours complet, le polo, le horse-ball ou simplement pour devenir le compagnon de balade d’un particulier. Avant de goûter leurs nouveaux délices, les équidés doivent parfois patienter, se reconstruire, réapprendre dans des structures spécialisées.

Vers d'autres plaisirs...

« Nous travaillons essentiellement autour de la reconversion du cheval. Nous servons de relais entre le monde hippique et une vingtaine de structures de références sélectionnées selon des critères élaborés avec France Galop. La qualité des infrastructures et la connaissance du pur-sang demeurent les points prioritaires. Pour la plupart, ils se révèlent en concours complet, selon le cardio et les tests de vitesse. C’est parfois le plus simple quand on a fait carrière sur les gros obstacles d’Auteuil ou d’ailleurs ». Tous les chevaux sont admis à la seule condition qu’ils aient mis un jour un pied à l’entraînement. Peu importe s’ils sont lauréats de Groupe I ou placés de modestes réclamers. Seuls les poulinières et les yearlings ne rentrent pas encore dans le champ d’action de cette association qui mériterait le statut d’intérêt général et qui sécurise désormais tout passionné. Mardi prochain, le Quinté compiégnois participera à sa manière à cette grande avancée en baptisant son Quinté « Prix Au-delà des pistes ». Chaque contribution, si petite soit-elle, aide ces bonnes âmes à choyer les compétiteurs d’hier… pour un monde meilleur qu’on ne construira pas sans nos plus fidèles compagnons.        

Fabrice Rougier
 


Becquarainbow égalise face à Zurekin
Publié le VENDREDI 23 OCTOBRE 2020


Il ne fallait pas aller chercher midi à 13h50 ce jeudi pour trouver la combinaison du Quinté à Auteuil, le Prix Santo Pietro pour des concurrents âgés de 4 ans. Pour réussir sur toute la ligne, il suffisait de se reporter à la course référence, le Prix Guillaume de Pracomtal, une listed disputée trois semaines plus tôt sur ce même parcours de 3600 mètres. Ce jour-là Becquarainbow rendait trois livres à Zurekin qui l’avait dominé. Mais en ce jeudi, les rôles avaient été inversés ce dernier portant 70 kg, soit un kilo et demi de plus que son dauphin. Suffisant et même élémentaire pour inverser le score sur le plat alors que le partenaire de James Reveley avait tenté de se faire la belle dès la sortie du tournant final. Après deux courses de rentrée, le poulain entraîné par François Nicolle et monté par Angelo Zuliani remportait de fait son premier Quinté et sa cinquième victoire en vingt-quatre productions. Derrière ce jumelé « aller-retour », Stop Line dominait Loradame, de l’entraînement en verve d’Arnaud Chaillé-Chaillé, tandis qu’un peu plus loin Ayeth, toujours efficace dans les gros handicaps, s’inscrivait cinquième pour officialiser l’arrivée de l’épreuve support des paris à la carte. Mamartre, pourtant séduisante pour sa rentrée face à ses aînées dans le Prix Calabrais, et Le Huron, qui effectuait quant à lui son retour en piste, ont pour leur part perdu pied au bout de la ligne d’en face après avoir animé les débats dans un terrain jugé collant qu’affectionnait tant Al Capone II. Auteuil doit une partie de sa renommée à ce grand champion qui nous a quittés mercredi matin à l’âge de 32 ans. Il nous restera une splendide sculpture sur la Butte Mortemart et, entre autres, le souvenir de ses sept Prix La Haye Josselyn, signe d’une inégalable longévité. Adieu champion !


Chasselay les chasse de son parcours
Publié le MARDI 20 OCTOBRE 2020


Sur une piste en sable fibré revue et corrigée, avec semble-t-il moins de projections, Deauville revenait au premier plan mardi pour accueillir – en hommage à ses infrastructures – le Grand Handicap de la Piste Fibrée, pour des chevaux grimpant jusqu’à  45,5 de valeur.  Aucun grain de sable n’est venu en tout cas enrayer la belle mécanique de Chasselay, l’un des spécialistes de ce parcours de 1900 mètres. Il n’était certes pas le seul à se sentir comme chez lui en Normandie, mais le tracé lui rappelait ses amours d’été et notamment le Grand Prix des Collectivités locales qu’il s’adjugeait au cœur du mois d’août face à de nombreux adversaires qu’il redécouvrait au rond de présentation. Certes, son poids avait depuis été réhaussé de six livres, mais Maxime Guyon, son associé, n’a rien changé à la tactique pour venir s’imposer en pleine piste non loin du disque après avoir joué les attentistes. Sylvain Dehez a eu raison. On ne change pas une équipe qui gagne. Ficelle du Houley, dont le dernier succès au printemps avait également été obtenu en ce lieu et sur cette surface, réalisait un magnifique effort le long de la lice pour démunir tout à la fin Lucky Team de la deuxième place. Le beau gris de Joël Boisnard a même un instant pu croire en ses chances avant de légèrement plafonner. Waleed et Eagleway s’octroyaient les places suivantes à des cotes astronomiques. On ne s’aventure pas sur le territoire de Chasselay. Il faudra s’en souvenir. En enlevant ici son troisième Quinté, l’élève de Sylvain Dehez pourrait planter au départ des 1900 mètres PSF de Deauville sa signalétique : Chasse gardée.      


Domingo de Lou de plus en plus proche du Real
Publié le LUNDI 19 OCTOBRE 2020


Absent des programmes en raison d’ennuis de santé durant plus d’un an, entre les étés 2018 et 2019, Domingo de Lou, un fils de Real de Lou, n’en finit plus de rattraper le temps passé loin des champs de courses. Alors qu’un match dans le match le confrontait ce lundi au bon Emiliano Zapata, le protégé de Laurent-Claude Abrivard a un instant contré son rival à moins d’un tour de l’arrivée puis s’est permis de souffler dans son dos dans la ligne d’en face avant de constater très vite que le trotteur de l’écurie des Charmes entraîné par Sébastien Ernault n’était vraisemblablement pas revenu à son meilleur niveau. Battu rapidement, Emiliano Zapata laissait un court instant le pouvoir à Cocaan de Guégué, mais quelques mètres plus loin le danger venait surtout de Erasme Williams avec qui Philippe Daugeard a un instant cru rafler la mise, mais il faut être à l’heure actuelle à plus de 200% pour espérer dompter la team Abrivard. Alexandre le Grand replongeait dans le dernier hectomètre à son intérieur et dominait un sprint où Caliméro du Thiole et le bien engagé Duc d’Or ont malgré tout très bien conclu en pleine piste. Si proche du Graal, Erasme Williams glissait au pied du podium et devait même attendre le résultat de la photographie pour obtenir sa quatrième place aux dépens de Elu de Dompierre. Le lauréat, propriété de Christian Germain, enregistre ainsi son dixième succès depuis le début de l’année sur un hippodrome d’Enghien qu’il découvrait et dès son premier essai dans un Quinté. Que demander de plus pour ses nombreux preneurs ? Si ce n’est un autographe.   


Docteur de Ballon et Professeur Lestrade
Publié le LUNDI 19 OCTOBRE 2020


Elle était déjà « Bel La Vie » du jockey  Bertrand Lestrade, déjà vainqueur du Grand Steeple-chase de Paris en 2013 pour l’entraînement de Guillaume Macaire. Afin d’enlever pour la seconde fois la magnifique épreuve du programme français sur les obstacles, il lui aura néanmoins fallu être patient. Sept années se sont écoulées avant que Docteur de Ballon lui administre sa plus belle ordonnance dimanche. Avec le plus grand soin. Comme dans tout bon cabinet, l’attente fut longue, le couple attendant son heure à l’arrière garde avant de passer à l’offensive et d’établir sur le plat un diagnostic cinglant  à en rendre malade l’opposition. L’échographie du poteau d’arrivée est sans appel. Le favori Figuero et l’incandescent Feu Follet, à la lutte pour les accessits, étaient devancés de cinq longueurs. Fin de consultation. Pour Louisa Carberry, sa jeune entraîneure, ainsi que pour Monique et Robert Gasche-Luc, ses éleveurs, les frissons se sont désormais estompés après les chutes de leur représentant dans l’édition 2019 et celle bien plus récente lors de sa rentrée à Compiègne du 20 septembre. Le Professeur Lestrade, quadruple cravache d’or, diplômé de l’université de Royan, aura encore fait des miracles. Cette version 2020 du Grand Steeple, plus amèrement, restera aussi celle des désillusions de Bipolaire qui perdait son bras de fer avec le gros open-ditch. Le joyau de François Nicolle, au palmarès de rêve, n’aura jamais pu épingler la plus élégante boutonnière sur le gris de sa robe. Respect malgré tout l’artiste ! 


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