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2020 Semaine 45

Le Berry synonyme de perfection
Publié le DIMANCHE 08 NOVEMBRE 2020


Le Berry a fini dimanche sa saison comme il l’avait commencée. En toute décontraction. Se permettant même (presque) d’attendre ses compagnons de jeu entre les deux derniers obstacles pour mieux les assommer sur le plat. Gardons le Sourire, Magrudy et Galleo Conti ont tutoyé l’espoir quelques secondes, mais au final ils devront encore vouvoyer (et semble-t-il pour très longtemps) le phénomène de David Cottin qui s’est ensuite envolé vers un sixième succès de rang en Steeple, ce Prix Maurice Gillois (Grp. I) n’élimant en rien son invincibilité sur les gros obstacles. Kévin Nabet peut déjà rêver du Grand Steeple-chase de Paris 2021 en tenant du bout des doigts la perfection. Un parcours sans faute, sans même une minime hésitation tout au long des 4400 mètres. Une prestation que tout superlatif ne peut finalement expliquer. Le fils de Gemix distille de sa « grisaille » dans le moral de tous ses opposants. Et ce n’est que le début. Galleo Conti s’est contenté d’une nouvelle seconde place à huit longueurs. Peut-il dans ce contexte espérer mieux ? Le mot de la fin revenait à son jockey, émerveillé, qui félicitait le travail de toute une équipe et particulièrement de son jockey du matin Maxime Lefebvre. Partager le bonheur par les temps qui courent demeure un geste fort. Le Berry promet d’en distribuer de longs mois encore.


Arnaud Chaillé-Chaillé reste Monsieur Cambacérès
Publié le DIMANCHE 08 NOVEMBRE 2020


« C’est magique ! Ce cheval, c’est un monstre », commentait après le passage du poteau du Prix Cambacérès Thomas Coutant au micro de nos confrères d’Equidia. Avec de l’émotion plein la voix car il s’agissait bien pour ce jeune mais déjà talentueux jockey d’un premier Groupe I. Une consécration pour un pilote qui sublime, à l'image de Pierre Dubourg, l’effectif d’Arnaud Chaillé-Chaillé, un entraîneur qui conserve son titre pour la troisième année consécutive dans cette Grande Course de Haies des 3 ans. Mais réduire cette performance aux seuls hommes serait malvenu tellement le lauréat, Thelème, a laissé une forte impression sur la piste, se détachant sur le plat sans puiser dans ses réserves comme il l’avait déjà opéré dans la principale préparatoire, le Prix Georges de Thalouët-Roy (Grp. II). Celui qui avait entamé sa carrière en plat, sous la férule de Damien de Watrigant, est devenu en quelques sauts, après seulement trois courses,  le leader incontestable de sa génération et son année de 4 ans devrait l’emmener sur d’autres sommets. Raffles Face, lui, reste son éternel second. Après l’automne reviendra le printemps. Avec sûrement  de la revanche dans l’air. Même si le fossé qui sépare ces deux poulains sera bien difficile à combler. Trente minutes plus tard, la même équipe enlevait également le Prix Congress (Grp. II) sur le steeple avec Magic Dream. Ne cherchez plus les meilleurs 3 ans, ils sont assurément chez Arnaud Chaillé-Chaillé.


Lady Sidney collectionne les Quintés
Publié le SAMEDI 07 NOVEMBRE 2020


Régulière dans la catégorie des gros handicaps, et déjà auteure de trois Quintés dans sa carrière, Lady Sidney a encore enrichi son palmarès samedi en s’imposant une nouvelle fois dans la course événement, le Prix de la Vallée de Chevreuse. Et derrière ce succès, comme souvent, on découvre devenez qui ? Stéphane Pasquier bien sûr. Mais pas seulement… car si le mentor de cette généreuse jument est Romain Le Dren-Doleuze, le propriétaire n’est autre que Georges Doleuze pour un sacre familial. Montée derrière sa compagne d’entraînement, La Roselière, Lady Sidney a terminé la plus vite pour dominer Vilaro, un autre spécialiste de ce genre d’exercice, qui, désormais, compte autant de succès dans les Quintés que son bourreau du jour. Complètement à l’extérieur, Sur Ma Vie terminait comme une balle pour reléguer le plus petit poids Astrologia et Moonlight Symphony aux portes des accessits devant Combermere qui s’est un peu raccourci dans les cinquante derniers mètres. La lauréate, toujours ingambe à cette période de l’année, a prouvé sa saisonnalité sur un hippodrome où elle ne s’était jusqu’alors jamais trop mise en exergue. Lady Sydney c’est du lourd… dans tous les sens du terme.


Gina Rarick : Comme beaucoup je me bats pour être là
Publié le VENDREDI 06 NOVEMBRE 2020


Installée depuis le 1er octobre à Chantilly après presque vingt ans d’activité à Maisons-Laffitte, Gina Rarick espère redonner le lustre d’antan à son écurie. Son exercice 2020, loin de toute attente pour diverses raisons, ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. L’Américaine du galop l’assure : « Gina is back ! ».

Un œil expert sur la piste, une oreille tendue vers les infos, mercredi matin Gina Rarick voyageait spirituellement de Chantilly à Washington. Nostalgique notre Américaine du galop ? Pas vraiment… « L’écart entre Joe Biden et Donald Trump aurait dû, selon moi, être plus important. C’est inquiétant. Je ne comprends plus mon pays. Ce n’est pas celui que j’ai quitté. Rien n’est fait pour que j’y revienne (rires). Je suis contente d’être en France. L’Amérique est devenue raciste, le pays s’est trop replié sur lui-même. J’étais fière d’être américaine sous Obama, depuis j’ai un peu honte de tout ce qui s’y produit ». Loin de sa terre natale, Gina apprécie aujourd’hui une nouvelle vie. Après deux décennies passées à Maisons-Laffitte, la voici depuis le premier octobre Cantilienne à part entière. Un nouveau départ. Pour abonder son capital confiance après une saison 2020 loin des prévisions. 

"La pire année depuis mon installation"

« Il ne faut pas se voiler la face.  Cette année aura été la pire depuis mon installation. Toutefois, j’ai pris tous les vents contraires. Trois facteurs n’ont pas joué en ma faveur.  La Covid, dans un premier temps,  qui a impacté tout le monde et privé les chevaux de terrain lourd de réaliser une belle saison au printemps. Mais on est tous pour ça sur un pied d’égalité. Deuxièmement, la détérioration des conditions de travail et le manque d’entretien des pistes à Maisons-Laffitte. Et puis, bien entendu, le déménagement. Quand on entreprend un transfert d’activité, tous les entraîneurs vous diront que cela prend toujours quelques mois avant de renouer avec les bons résultats. Il faut parfois  traverser le désert avant de tomber sur un oasis. Les chevaux ont besoin de retrouver leurs marques, pour nous il faut s’habituer aux nouvelles conditions de travail. C’est un grand chantier. Heureusement, nous avons de supers propriétaires, qui sont restés fidèles. Je les rassure, ça va commencer à payer. Dans ce métier, il faut savoir rester optimiste. J’ai déjà constaté des progrès chez mes chevaux avec le changement des pistes. Certains me le montrent chaque matin. On va rebondir dans les plus brefs délais ». Avec une petite quinzaine de pensionnaires sous ses ordres, les six victoires de 2020 ne seront pas suffisantes pour lui redonner le sourire. Alors, Cagnes se profile comme une échéance incontournable. Même si là, encore, des doutes subsistent. « Le meeting azuréen arrive un peu vite après notre déménagement. Ça peut nous être préjudiciable. On a encore des travaux à faire l’écurie. Mais ça demeure un objectif. Cela dit, on a tous un peu peur d’un deuxième confinement. S’ils arrêtaient une seconde fois les courses ce serait terrible. Au vu de la situation sanitaire, aura-t-on un meeting à Cagnes ou pas ? Le programme est sorti, nous l’avons étudié, mais pourra t’on s’y rendre avec les contraintes de déplacement ? », s’inquiète Gina qui veut châtier au plus vite le mauvais sort.

"Du poney-club à la Premier league"

« Dans les six derniers mois, en raison de l’abandon des pistes à Maisons-Laffitte, mes chevaux ont connu plus de problèmes de boiteries que  j’ai pu en recenser tout au long de ma carrière. Dès mon arrivée à Chantilly-Lamorlaye, je me suis rendu compte que c’était le jour et la nuit. C’est comme si j’avais quitté un poney-club pour la premier league. Les pistes ici sont magnifiques, certainement les meilleures au monde. On découvre  des conditions de travail optimales. On sent qu’on est aujourd’hui dans un endroit vraiment soutenu par France Galop, ce qui n’était plus le cas à Maisons-Laffitte. J’ai eu un bon accueil. L’équipe est formidable. Proche des entraîneurs. A leur écoute. C’est clair qu’ils font tout pour qu’on jouisse d’un outil performant. Je ne veux surtout pas tirer à boulets rouges sur Maisons-Laffitte. Ce fut le berceau de mon activité. J’y ai passé des moments merveilleux. C’est à la fois inquiétant et criminel d’abandonner à ce point ce centre d’entraînement au cœur d’un environnement de qualité, à 40 minutes de Saint-Cloud et de ParisLongchamp, dans une ville attractive avec un parc magnifique. J’ai peur que la pression immobilière ait le dernier mot et que les chevaux disparaissent les uns après les autres ». Pour redresser la barre, Gina Rarick confiera ses espoirs à Folle Passion. « Il revient bien. Il va trouver son bonheur très bientôt. Il dispose d’une course à Saint-Cloud à la fin du mois sur 3100 mètres. Ce pourrait être son jour ». A Quiet Zain, « en 30 de valeur c’est un cadeau, il doit gagner sa vie. Ce n’est peut-être plus un cheval de Quinté, mais il reste compétitif au niveau inférieur ». Et surtout à My Sweet Boy, « son sursaut le mois dernier à Clairefontaine démontre qu’on a fini par se comprendre. Comme tout cheval orphelin, il exigeait trop de proximité de notre part. On a donc mis une certaine distance entre lui et nous, tout en restant affectueux, pour lui faire comprendre qu’il fallait aussi qu’il travaille. Ce fut un véritable boulot de rééducation du comportement. Physiquement, il n’a aucun souci, tout se passait dans sa tête. J’espère qu’il va maintenant  confirmer car en 26,5 de valeur, il dispose d’une énorme marge de progression », ajoute encore la professionnelle partagée entre la déception et l’espoir. « J’espère, dans un an, être encore entraîneur pour tenir une nouvelle conversation ensemble. Je suis affectée comme beaucoup de mes confrères dans ce métier. Je me bats pour être là. Les risques qui pèsent sur chaque écurie sont énormes et d’autant plus sur les petites structures familiales comme la mienne. On le sait tous. Cette année, on est au cœur d’une baisse de forme dramatique, mais il y a des raisons d’y croire. En résolvant les problèmes les uns après les autres, on apercevra bientôt le bout du tunnel ».  

Fabrice Rougier


L'hiver appartient à Martin de Bos
Publié le JEUDI 05 NOVEMBRE 2020


Desservi récemment à Enghien par une piste trop ferme à son goût, Martin de Bos a remis les pendules à l’heure ce jeudi sur l’hippodrome de Vincennes en remportant le Prix d’Avranches support du Quinté. Après avoir envoyé dans les cordes Crusoé d’Anama il y a un mois et demi sur le parcours classique de la Grande Piste, le partenaire de Franck Nivard s’est offert cette fois le favori Sobel Conway qui, à sa décharge, n’a pu s’exprimer que bien trop tardivement pour lui contester le succès. C’est du reste Desperado, son compagnon d’écurie émoussé par le futur lauréat, qui lui a fait vivre un cauchemar en reculant pour  le conduire dans les méandres du peloton avant de bien conclure une fois le passage trouvé par Eric Raffin. Mais l’affaire était déjà dans le sac pour le pensionnaire de Philippe Billard. Confidence prenait la troisième place pour un tiercé uniquement composé de chevaux étrangers comme souvent sur les parcours de vitesse à l’occasion des joutes européennes. Douxor de Guez, malgré son numéro derrière la voiture, permettait à JMB de voir un second représentant de son écurie intégrer les balances alors que Whole Lotta Love, pour sa huitième participation dans un Quinté, confirmait ses bonnes stats, soit 100% de réussite dans les cinq premiers. Quant à Capital Charm, l’élève de Grégory Thorel, il s’est une fois encore retrouvé dans les sales coups contraint de ronger son frein à la corde quand Martin de Bos assurait la sélection. Les carottes étaient déjà cuites dans le tournant final, mais il finira un jour ou l’autre à toute vapeur.


Crusoé d'Anama supplée Elie de Beaufour
Publié le MERCREDI 04 NOVEMBRE 2020


L’antépénultième rendez-vous de l’édition 2020 du Grand National du Trot invitait ce mercredi à Nantes les vedettes du circuit à l’exception du maillot jaune, Elie de Beaufour, préservé pour la finale qui se disputera le 6 décembre à Vincennes. Avant cela, Mauquenchy offrira une ultime opportunité à Et Voilà de Muze et à Fakir du Lorault de lui voler la vedette pour relier Paris en leader. Car en l’absence du numéro un de cette compétition, le pensionnaire de Sébastien Guarato n’a pu secouer le cocotier tombant sur un autre « Bazire » à savoir Crusoé d’Anama. Et cette fois, contrairement à Vincennes récemment, les commissaires n’avaient aucune raison de broncher. JMB conserve donc la barre au « Petit-Port », s’adjugeant cette épreuve pour la quatrième année consécutive après Barrio Josselyn (2017) et Cleangame (2018 et 2019). Un succès qui aurait pu lui échapper si l’animateur Fire Cracker ne s’était pas perdu dans ses allures en début de ligne droite. On ne le saura jamais. Ce dont on est certain, c’est que Et Voilà de Muze réalisait néanmoins la bonne opération de la journée en progressent d’une place après la disqualification de Fakir du Lorault, affiché deuxième avant que les juges aux allures s’intéressent de plus près à son cas. Fashion Queen, malheureuse à Lisieux, intégrait alors le tiercé devant Blues d’Ourville, le papy du tournoi, et Désir Castelets sauvé d’une place dans le Quinté après le gong.


Gourel, encore un Le Havre à bon port
Publié le MARDI 03 NOVEMBRE 2020


Après Wonderful Tonight samedi dernier, c’est encore un fils de Le Havre qui a remporté ce mardi le Quinté disputé sur l’hippodrome de Saint-Cloud. Dans le lourd, voire même le très lourd, les produits du champion américain embourbent décidément leurs adversaires. Gourel n’a pas dérogé à ce constat, le favori effaçant Moonwalk Step dans le dernier hectomètre pour s’enrichir du deuxième Quinté d’une riche et longue carrière et enlever un deuxième handicap consécutif après une première démonstration, déjà au Val d’Or, il y a moins d’un mois. En 34 de valeur, le protégé d’Edouard Lyon, monté par Maxime Guyon, rappelait aussi qu’il avait fait sien son premier événement à Compiègne en 2018 à une valeur 37 qu’il devrait vraisemblablement retrouver. Battu à la régulière, le pensionnaire de Mickaël Seror lâchait aussi l’accessit d’honneur à Glory Days non loin du poteau pour une arrivée somme toute logique qui donnait cependant tort au Prix de Jouvence, considéré comme l’épreuve de référence par les « mangeurs » de papier. Ce jour-là, L’Improviste créait la sensation, mais avec six livres de plus sur le dos, l’élève d’Alain Couétil ne concluait que quatrième devant Lettyt Storm, auteur d’une excellente semi-rentrée.    


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