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2021 Semaine 03

Bahia Quesnot surprend dans le Cornulier
Publié le DIMANCHE 24 JANVIER 2021


Tout en déplorant une fois encore l’absence de Bilibili qui aurait dû, sans ses soucis de santé, concourir pour un troisième titre dans la plus belle course au trot monté du Monde, il fallait bien reconnaître que cette édition 2021 du Prix de Cornulier avait de quoi séduire par son indécision.  La Grande Course a tenu ses promesses avec une Flamme du Goutier semblant s’envoler en début de ligne droite mais, prise de vitesse un moment, la jument Bahia Quesnot trouvait d’incroyables ressources côté corde pour finalement repartir sous le nez de la championne entraînée par Thierry Duvaldestin. Impressionnante victoire de courage que celle de la pensionnaire de Junior Guelpa qui apparaissait pourtant comme la candidate la moins expérimentée dans la spécialité. Un coup de poker gagnant, mais aucunement du fruit du hasard, pour Junior et son papa Stéphane Guelpa qui célèbreront dans le Var – huis clos oblige - un premier Groupe I sur le sol français que n’avait pu conquérir le talentueux L’Océan d’Urfist il y a une quinzaine d’années. A 10 ans, la fille de Scipion du Goutier étoffe encore davantage le palmarès de Matthieu Abrivard (le spécialiste) avec un cinquième « Cornulier » en tant que jockey après le triplé de Jag de Bellouet et le titre plus récent de Bellissima France. Dans une semaine, « Bahia » reviendra à Vincennes pour défier l’Amérique avec son nouveau statut. Et pourquoi pas ? Quand la forme est là…  


Cet Helitlopet que les Suédois nous envient
Publié le DIMANCHE 24 JANVIER 2021


Helitlopet a enregistré dimanche dans le Prix Camille-de-Wazières (Grp. II) une quatrième victoire consécutive. Nul besoin à l’heure actuelle pour le pensionnaire de Franck Leblanc de recharger ses batteries. A une grosse heure de contempler ses aînés se disputer le Prix de Cornulier, celui qu’on présente comme la locomotive de la génération des 4 ans, après son désinvolte succès dans le Prix de Vincennes en fin d’année, s’est une fois encore baladé repartant de plus belle après avoir contré Héros de Fleur dans la montée et éliminé Hélios du Goutier seul véritable obstacle se présentant à lui dans la ligne droite. Affichant un chrono de 1’12’’2 malgré une circulation pénible sur la pouzzolane de Vincennes, le partenaire d’Adrien Lamy aura été pour ainsi dire aussi rapide et efficace qu’un certain Fado du Chêne, vainqueur de cette édition en 2019. De quoi décupler bien des ambitions. Dans l’épreuve aux mêmes conditions réservée aux seules pouliches (le Prix de Pardieu), la veille, Hallix avait elle aussi enchaîné un cinquième titre d’affilée, son premier à ce niveau, pour l’entraînement de Guillaume Gillot. Entre ces deux jeunes pousses, il ne faudra surtout pas rater le premier rendez-vous…


Douxor de Guez le plus malin
Publié le SAMEDI 23 JANVIER 2021


Un Quinté de plus pour Jean-Michel Bazire. Il fallait oser défier sur le papier Décoloration et la team Baudouin qui revendiquaient une cinquième victoire consécutive… Douxor de Guez n’en a eu cure. Avec de surcroît un JMB en renard des surfaces comme on dit sur les rectangles verts. Alors que Tony Le Beller, en deuxième épaisseur, reculait derrière un Donuts Deladou de moins en moins croustillant, le multiple sulky d’or lançait la course à l’intersection des pistes et respectait rapidement sur le peloton la distanciation recommandée par les autorités sanitaires. Deux mètres ? Bien plus que ça… et l’éternel placé de l’écurie Vautors passait le poteau dans un semblant de canter. Une victoire bien plus ample encore après la faute de Elite de Jiel, assurée du premier accessit, que la piste sûrement trop ferme à son goût finissait par handicaper.  Dreamer Boy en héritait tout en échappant au retour de Décoloration qui retrouvait – trop tard – des couleurs après ses malheurs. Destin Carisaie, à l’entente parfaite avec Eric Raffin, et notre outsider Capitaine France, pour ses débuts sous l’ère Baudouin, posaient le rouge sur l’arrivée de l’épreuve support aux paris à la carte. Après Davidson du Pont, Farrell Seven et Colonel, JMB truste son quatrième Quinté de l’année. Dayana Berry essaiera de s’en inspirer demain dans un Cornulier où tout peut arriver sans devoir supporter la pression d’apparaître sur la ligne des favoris.


Dynamique Christopher Corbineau !
Publié le VENDREDI 22 JANVIER 2021


Dynamite Marceaux permettait cet été à Enghien à Christopher Corbineau d'enlever un troisième Groupe II en moins de trois mois.  

Dimanche, à 29 ans, Christopher Corbineau, sera en selle sur Dynamite Marceaux pour une première participation au Prix de Cornulier. Le résultat d’une année 2020 sensationnelle où le jockey a aligné les bonnes performances au niveau semi-classique. Avec « Dynamite », Guide Moi Forgan ou encore Ici C’est Paris, bien mieux que de ressasser le passé, l’avenir semble lui appartenir.

Pascal Castel et Jonathan Groizeau ont du talent. Ils ont vu juste. Au-delà d’avoir respectivement propulsé Guide Moi Forgan et Dynamite Marceaux parmi l’élite, ils ont su, aussi, débusquer le jockey idéal pour leurs représentants. Peu médiatisé. Certes. Mais pétri de talent et de sang-froid. Quel bout de province ne se souvient pas d’une victoire de Christopher Corbineau ? A 29 ans, celui dont le statut de jockey supplante celui de driver - certainement en raison de son mètre soixante-cinq - a fini l’an passé par exploser. Et pas seulement sur un coup de Dynamite. Lauréat de ses trois premiers Groupe II en moins de trois mois, deuxième du très prisé Prix du Président de la République (Grp. I), le Normand a grimpé les marches deux par deux pour décrocher ce qui pouvait encore apparaître miraculeux il y a quelques mois, à savoir une première participation au Prix de Cornulier, ce dimanche. Une consécration méritée qui a enfin dissipé les nuages des années sombres. « J’ai vécu une belle carrière d’apprenti. Derrière, j’ai trouvé le temps parfois long, très long. Je savais la période délicate comme tout jeune professionnel. Cela dit, l’expérience et l’attente finissent toujours par payer. J’ai pris de la maturité, je suis bien entouré, j’ai un agent qui est plus un coach qu’un agent, sans parler d’être un ami. En trois ans, Eric Fournier m’a permis de progresser petit à petit pour en arriver à une constance dans les résultats. 2020 aura du reste été ma meilleure année sportivement parlant. J’ai eu la chance de toucher de bons chevaux et de gagner de belles courses. Je me sens un peu privilégié puis, avec du recul, on se dit que c’est simplement une récompense au boulot fourni durant toutes ces années », savoure Christopher à quelques heures de la plus belle course du calendrier au monté.

"On espère surtout se faire plaisir"

Sa partenaire, Dynamite Marceaux, mérite, à son image, sa place parmi les meilleurs. Récente quatrième du Prix du Calvados (Grp. II), elle peut regarder l’opposition droit dans les yeux. « Elle a accompli une année extraordinaire. Cet hiver elle a su grimper dans la hiérarchie. Plus elle court, meilleure elle est. Elle sera déferrée des quatre pieds, je ne l’ai du reste jamais montée dans cette configuration. Dans le « Calvados » sa sortie était très bonne. Il a fallu sortir un peu tôt car Fun Quick était sur ses fins. Mais nous devions inventer quelque chose. Dans ces courses, chaque mètre compte. Dynamite était je le rappelle la seule ferrée de la course. Elle n’avait jamais affronté l’élite sur cette distance et de plus à Vincennes. Je trouve qu’elle n’a pas à rougir. Forcément, nous allons découvrir quatre ou cinq gros morceaux dimanche, mais elle offre l’assurance de suivre tous les trains, à partir du moment où ce n’est pas à elle de faire le travail. Elle marche tout de même ce jour-là 1’12’’8. Maintenant, une course ne fait pas l’autre. Comme l’épouvantail Bilibili ne sera pas du rendez-vous, il y aura une grosse bataille. Ils sont cinq ou six à pouvoir prétendre au titre. Mais je ne vais pas simplement les regarder se livrer bataille. Gladys des Plaines peut prendre le train à son compte, Etonnant ne va pas se laisser faire, Freeman de Houelle est un cheval qui va également vouloir prendre les commandes, il y aura donc de l’agitation en tête. Ça peut nous servir. On sera en tout cas au top pour la belle. Il faudra même être à 120% », poursuit Christopher impatient mais relativement détendu. « Nous ferons partie des outsiders séduisants. Avant le coup, on espère surtout se faire plaisir. Mais pourquoi pas ? Les courses il faut les courir. J’attends de voir et je ne serai pas surpris de prendre une petite allocation voire un bon chèque. Même si on finit neuvième, ce ne sera pas la douche froide car il faut y aller. On n’a rien à perdre ! Puis d’ajouter, « Avant d’être ému pour ce qu’il m’arrive, je suis heureux pour Jonathan Groizeau ou pour Pascal Castel qui m’associe à Guide Moi Forgan (vainqueur du Lavater et du Prix Henri-Ballière, ndlr). Je ne suis que le dernier maillon de la chaîne. Je ne fais que monter leurs élèves. Eux se lèvent tous les matins dans l’espoir de toucher un crack un jour. Ce sont des entraîneurs qui ne font pas de bruit, qui battent sans arrêt les petits hippodromes pour essayer de boucler les années. Enfin, ils connaissent la consécration. C’est le fruit d’un long travail réalisé en province qu’on vient finaliser à Paris. Je suis heureux pour eux, pour les propriétaires. Ce sont des superbes histoires ».

Guide Moi Forgan et Ici c'est Paris dans la continuité

L’un des grands absents du Meeting d’hiver, Guide Moi Forgan va refleurir au printemps et pourrait comme le protégé de Philippe Allaire, Ici c’est Paris, faire de cette nouvelle saison la logique continuité de la précédente aux dires de leur partenaire. « Guide Moi Forgan a connu un léger souci à un antérieur, sans gravité. Son entourage a préféré suivre à la lettre un protocole de soins et faire l’impasse sur le Meeting. Ils ont entièrement eu raison. Il n’a couru qu’une quinzaine de fois, il est encore tout neuf. Il a une superbe année à concrétiser avec le Prix de Normandie dans le viseur en septembre. Si le cheval revient au niveau qu’il était, et je n’en doute pas, on peut regarder l’avenir avec sérénité. Quant à Ici c’est Paris, c’est le fruit de ma collaboration avec Philippe Allaire pour qui je travaille quatre à cinq matinées par semaine. C’est le vrai bon cheval, qui possède de la marge. J’ai vraiment eu de la chance de toucher trois générations de champions en moins d’un an. Ce que je vis est extraordinaire. Il ne me reste plus qu’à gagner un Groupe I, n’importe lequel (rires). Ce serait fantastique même si mon devoir est avant tout de travailler dans le respect du cheval et de ceux qui me font confiance tout en demeurant le plus régulier possible ». Tout vient à point à qui sait attendre…

Fabrice Rougier


Good Friday vous souhaite aussi un bon jeudi
Publié le JEUDI 21 JANVIER 2021


Good Friday, dont le palmarès soulignait jusqu’alors son affection pour les hippodromes corde à droite, a fait taire les statistiques en s’imposant ce jeudi dans le Quinté et pour la première fois de sa carrière à Vincennes. Gabriele Gelormini, qui sait se faire oublier dans un peloton, avait rapidement sauté, et ce dès la plaine, dans le sillage du favori Goéland d’Haufor puis n’à eu qu’à se faufiler à son intérieur dans l’épilogue pour lui couper les ailes alors que le partenaire de Charles BIgeon volait vers son quatrième titre du Meeting. Gégé Baroque et Gamay de l’Iton ont longtemps rivalisé avant de récolter dans cet ordre les allocations suivantes, le trophée de la combativité revenant au protégé d’Hugues Levesque constamment le nez au vent depuis la mi-montée sans jamais mollir. Le maillot vert du meilleur sprinter, s’il était lui aussi à décerner, finirait sur le dos de Galiléo Bello, au fin fond du peloton et contraint de chavirer au large au début de la phase rectiligne avant de revenir toiser sur le fil Gribouille pour l’octroi de la cinquième place. Le mot de la fin revient tout de même à Sébastien Guarato : Good Friday ! Une formule de politesse qu’on devrait réentendre.


Icatcher sur le ring cannois d’Henri-Alex Pantall
Publié le MERCREDI 20 JANVIER 2021


L’écurie d’Henri-Alex Pantall, après avoir capitalisé un premier doublé lors de la réunion inaugurale de plat sur la Côte d’Azur, s’est enrichie mercredi d’un nouveau Quinté grâce à Icatcher de retour de catration. Une sorte de tradition dans ce Prix Cannes que l’entraîneur du Maine-et-Loire enlève pour la troisième année consécutive. Mieux encore, ses deux partants composent le jumelé, Stranger concluant deuxième avec Vincent Cheminaud à l’issue d’une lutte à quatre entamée dès la mi-ligne droite avec King Robbe et l’animateur Elusive Foot. Le Top-weight s’inscrivait finalement troisième et se prémunissait du retour de Karmoutcho qui balayait sur sa pointe de vitesse finale le représentant de Jérôme Reynier en cinquième position. Pierre-Charles Boudot, jockey (encore) lauréat, arborait déjà après son passage aux balances un bilan de seize succès depuis le 1er janvier. A ce rythme, ses opposants dans la course à la cravache d’or risquent de tirer la langue…


Calinight tournait autour du Pau
Publié le MARDI 19 JANVIER 2021


Les paramètres avaient pourtant changé dans le Prix Auguste-de-Castelbajac. Une lice à zéro, un terrain moins pénible qu’à l’accoutumée dans le Bearn,… mais le Pont-Long reste et demeurera encore longtemps un hippodrome sans demi-mesure sur lequel on réussit ou auquel on n’adhère tout simplement pas. Aux avant-postes depuis le départ, Calinight, deuxième de cette épreuve l’an passé, et Queenie’s Cash n’ont jamais faibli et se sont disputé sur le plat une victoire longtemps indécise que remportait le pensionnaire de Mikaël Mescam pour son retour sur le steeple. Irréprochable, l’élève de Gabriel Leenders échouait sans avoir rougir après avoir enlevé sa course au mois de décembre, comme chaque hiver au pied des Pyrénées. Derrière ce jumelé, l’étonnante Beryl Baie, bottom-weight et en grande forme, signifiait qu’elle avait bien sa place en première épreuve en s’octroyant le dernier accessit aux dépens du favori Enfant Roi et de Espoir du Grillon. Retardant les opérations et refusant le départ, le ténébreux Fogo de Chao avait été déclaré non partant à l’instar de Gudari. Fret d’Estruval, l’un des concurrents les plus joués, rendait quant à lui 25 mètres à la « volte » sans pouvoir clairement ensuite défendre ses chances. Enfin, Arlequin d’Allier et No Risk For You chutaient sur le talus. Terrain moins lourd, certes, mais suffisant pour plonger dans un bain d’émotions.


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