Actualités
2021 Semaine 36

Teona fait tomber Snowfall de son piédestal
Publié le DIMANCHE 12 SEPTEMBRE 2021


Remporter le Prix de l’Arc de Triomphe à l’âge de 3 ans prédit un bel avenir. Et nous n’avons pas besoin de Madame Irma pour le découvrir. Les envolées de Zarkava et Trêve, notamment, restent inscrites au patrimoine mondial du galop. Des pouliches en or. C’est pourquoi nous avons jeté nos deux yeux dimanche sur le Prix Vermeille (Grp. I), dernière préparatoire pour les jeunettes à la centième édition de la plus grande course au Monde réservée aux pur-sang (soyons chauvins !). Une belle opportunité pour voir en chair, mais pas en hausse, sur le sol français celle que beaucoup comparaient déjà à Enable. Snowfall, la protégée d’Aidan O’Brien, restait en effet sur quatre succès qui, mis bout à bout, reléguaient ses plus proches opposants à plus de trente longueurs, dont quinze rien que dans les Oaks, le Prix de Diane anglais. Traverser la Manche, découvrir l’hippodrome du Bois de Boulogne, cela aura toutefois été fatal à la fille de Deep Impact qui, avant dernière du peloton, ne pourra jamais refaire son retard sur la surprenante Teona. Non satisfaite de faire chuter la grande favorite, elle s’adjugeait son premier Groupe I en compagnie d’un Olivier Peslier survolté. Pour le spectacle on ne pouvait espérer mieux à trois semaines du Monument français. Le « Varian » anglais, lui, est de retour. Avec la réussite des Britanniques, nous sommes depuis des années immunisés.       


Roi Mage conserve son trône à Compiègne
Publié le VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2021


Absent sur les pistes depuis quatre mois, Roi Mage a réalisé un fracassant retour vendredi à Compiègne dans le Prix The Stomp, une listed visant à faire monter la pression avant le Grand-Steeple du Putois le 30 octobre prochain. S’il ne venait pas forcément pour défendre son titre qu’il avait brillamment obtenu l’an passé devant Edgeoy, qu’il retrouvait, le bon vieux champion de l’écurie Sagara, nouvellement arrivé chez Luc Gabeur, voulait néanmoins marquer son territoire. Sur les obstacles de l’Oise, Roi Mage affichait avant la course un bilan de quatre victoires en dix apparitions sans jamais sortir des cinq premiers. Monté immédiatement en tête par James Reveley, tout en imprimant un rythme soutenu, Roi Mage amplifiait ses foulées à un tour du but pour irrésistiblement creuser l’écart sans que ses adversaires ne puissent lui répondre. Huit longueurs au final sur Amour du Mathan, quinze sur Garasil,… les écarts confirment la démonstration. Luc Gabeur goûte à sa première listed dès son cinquième partant, lui qui avait déjà réussi à s’imposer avec Sagarrou le jour de ses grands débuts en portant les espoirs des mêmes couleurs. Si l’exploit est de taille, le faible nombre de partants (entre six et sept par course) ne cesse de nous interroger. De décourager les turfistes. Aussi ! L’obstacle a rarement connu un tel coup de « balai ».    


Jean-Christophe Sorel, le Kof-fort du Sud-est
Publié le VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2021


Un dimanche incomparable à Salon pour Jean-Christophe ici avec son fils Hugo. (Photo Jean-Michel Tempier)

Après avoir rangé dans l’armoire sa casquette d’entraîneur en 2014, Jean-Christophe Sorel s’est pleinement réhabilité en devenant l’un des cash-drivers les plus sollicités du Quart Sud-est. Son coup de quatre réalisé dimanche à Salon-de-Provence témoigne de ses ambitions retrouvées. Kof est plus que jamais de retour. Et personne ne s’en plaindra !

Dimanche, à Salon-de-Provence, Jean-Christophe Sorel, « Kof » dans la plus stricte intimité, signait en qualité de driver son premier coup de quatre d’une carrière aussi épanouissante que mouvementée. Entre espoirs et moments plus sombres. Entre objectifs et désillusions. Le Varois sait renaître de ses cendres. Qu’importe la situation. Il s’appuie même souvent sur les braises pour réchauffer un avenir que beaucoup de ses supporters lui ont toujours vu flamboyant. « Il aura fallu attendre 25 ans pour vivre ce genre de sensations. Ça peut paraître long, ça peut paraître beaucoup de courses, mais on rentre quand même dans un cercle qui est assez fermé. Tout le monde ne l’a pas fait. C’est ce qui donne à la perf un côté sérieux et sympa ». Intérieurement, Jean-Christophe déguste encore le moment. Une jouissance intérieure dont les seuls extraits suffisent à renvoyer tout cet amour qu’on lui a adressé depuis ses débuts. « J’ai toujours été très soutenu. Par ma famille proche et d’abord ma femme et mes gosses qui ont toujours été là pour moi. Mais aussi par mon frère Junior, mes parents. Quand on prend un coup dur, c’est important la famille. Et ça fonctionnera toujours dans les deux sens. Ce métier est parfois si impitoyable que si l’on n’est pas bien encadré, protégé, on va rarement loin », reprend le pilote qui a déjà passé à 31 reprises le poteau en tête depuis le début de l’année. Un homme reboosté. L’opposition ne peut que constater les dégâts.

"Je dois tout à Stéphane Guelpa"

Quand Jean-Christophe Sorel est serein, ça fait très mal sur les pistes du quart Sud-est. Il enchaîne les titres comme au début d’une carrière où il accompagnait des trotteurs d’exception comme Ico Kiki, Hamster Doré, Hypérion et bien d’autres. Les années d’insouciance aussi. « Reparler de ces chevaux me ravit toujours autant vingt ans plus tard. Je dois tout à Stéphane Guelpa. Je dirai même 100% de ce que je vis aujourd’hui. C’est un excellent formateur. Il est hors normes. Il a été très atypique à mes débuts dans le sens où il ne s’est pas comporté comme beaucoup d’autres l’auraient fait. Il a été très coulant avec moi et je pense que j’avais besoin de ça. Si certains professionnels sont durs, abondent de reproches après une contre-performance leurs apprentis, lui savait donner de très bons conseils sans jamais accabler. Il m’a transmis une grande force alors que je manquais cruellement de confiance en moi. Il m’aurait enterré s’il avait fait l’inverse. Il sait comprendre les gens, s’adapter à la mentalité de chacun, et en l’occurrence la mienne ». L’hommage est à la hauteur des sentiments. Le petit a depuis bien grandi. S’essayant même, durant douze ans, au tumultueux métier d’entraîneur. Inondation de la propriété qu’il venait d’acheter, un après Pluto du Vivier délicat et soudainement tout s’arrête au milieu des années 2010. « Tous mes proches ont fini par me convaincre qu’il s’agissait d’une mauvaise expérience, que je devais m’en servir pour rebondir et non pas pour raccrocher les bottes. Réussir une telle année 2013 avec Pluto du Vivier qui remportait notamment deux Groupe III à Cagnes et cesser mon activité en 2014 pouvait pour certains apparaître un paradoxe. Mais on ne s’en sortait plus. Quelque part, ce fut un mal pour un bien. Je me suis régalé à entraîner, notamment « Pluto », ce cadeau du ciel, ce coup de cœur, cette chance inouïe qui aurait pu m’échapper et rejoindre une autre écurie, mais je pense qu’aujourd’hui je fais vraiment ce qui me plaît. Je suis un fataliste, quelqu’un de rarement affecté par ce qui arrive dans ma vie. Je demeure persuadé qu’à la sortie des mauvais jours surgira quelque chose de positif. Même quand on est au bout du rouleau. Même si c’est difficile à encaisser à l’instant T. Pour l’instant mon instinct ne m’a jamais trompé », confie-t-il encore sans oublier pour autant ceux qui au quotidien s’affirment pour lui permettre d’aligner les bâtons.

"Je défie quiconque dans ce métier de ne pas fonctionner au mental"

« Depuis le mois de mai, je travaille avec Yves Morin devenu mon agent. Il participe à mon actuelle réussite. Il m’aide beaucoup. Il est très investi, très impliqué. Il croit beaucoup en moi, c’est important. Je n’oublie pas cette joie de driver pour David Alexandre qui fait de trotteurs de seconde zone de vrais chevaux de course aptes à s’imposer. J’ai passé trois ans et demi chez lui. Il bosse beaucoup et surtout bien. Il est loin d’être fainéant et travaille avec sa tête. Il n’est pas exploité à sa juste valeur. Comme lui, Jérémy Cateline, même s’il débute, mérite à être connu. Ce sont de grands metteurs au point et je mets tout en œuvre pour leur rendre la confiance qu’ils m’accordent ». Driver, un métier à part entière, éprouvant. Ou les échecs s’enchaînent avant de vivre une apothéose. « Quand tout va bien tout se présentera bien, quand tout va mal c’est l’inverse. Je défie quiconque dans ce métier de ne pas fonctionner au mental. Il faut se forger un moral en acier trempé. Avec l’expérience on accepte plus facilement les périodes de vaches maigres, on relativise, on redouble de travail et la roue tourne. Dès lors je n’ai qu’un but, faire croître mon nombre de victoires d’une année sur l’autre ».

Fabrice Rougier


Le coup de jeunes du tandem Fabre/Barzalona
Publié le JEUDI 09 SEPTEMBRE 2021


Chez les pur-sang, les deux courses réservées aux 2 ans sortaient du lot jeudi. L’occasion pour tous de prendre de l’élan vers les gammes classiques. Parmi les poulains, Ancient Rome, qui sortait de deux probants succès à Deauville, vole de progrès en progrès et remportait le bras de fer qu’il s’était livré dès la sortie du tournant final avec Claim The Crown. Le « Varian » anglais n’aura cette fois pas frappé, concédant même non loin du poteau sa deuxième place à Scherzo. André Fabre domine la génération et inscrit son nom pour la dixième fois au palmarès du Prix des Chênes (Grp. III). Si Ancient Rome est pressenti pour participer au Prix Jean-Luc Lagardère (Grp. I) le 3 octobre, jour de l’Arc, laissons l’architecte de la profession peaufiner ses plans. Les demoiselles se voyaient offrir trente minutes de plus pour se préparer en vue du Prix d’Aumale (Grp. III), le miroir du rendez-vous d’ouverture réservé aux pouliches. Là encore, les petites « milers » d’André Fabre se sont montré intraitables et notamment la favorite Fleur d’Iris qui s’épanouit au fil des sorties. La représente Godolphin s’est amusée de l’adversité avant de placer un fulgurant démarrage à deux cent mètres du but. Cela n’enlève rien aux qualités de Zellie qui crevait l’écran pour s’octroyer l’accessit d‘honneur. Comme il y a une semaine avec Chancellery et Agave, le tandem Fabre/Barzalona poursuit avec ce nouveau coup de deux sa rafle dans la nouvelle génération.


Fly Speed enrichit son palmarès
Publié le MERCREDI 08 SEPTEMBRE 2021


Au sommet de son art, Fly Speed vole de succès en succès. Après avoir empoché fin juillet son premier semi-classique à Soisy, le pensionnaire de Jean-Marie Monclin a récidivé mercredi en s’adjugeant à Pornichet la dixième étape du Grand National du Trot. Non sans frayeurs pour Jean-Philippe Monclin qui voyait son associé lui échapper au départ et friser la correctionnelle. Un Monclin averti en vaut deux. Et même si « Fly » était presque condamné à s’élancer des 25 mètres, c’était bien lui qui un tour plus loin suivait l’effort en épaisseur de Cadet. Un épisode de calme avant la tempête puisque le fils de Neutron du Cébé passait à l’offensive en face, déréglait Favori de l’Iton qui était venu à sa hauteur, puis s’en allait bien seul dans la ligne droite. Enfin, seul, pas vraiment puisque Eddy du Vivier regagnait sur lui mètre par mètre, pensant même brièvement s’imposer avant de s’incliner avec les honneurs. Troisième, Fric du Chêne réussira l’exploit de rendre 50 mètres sur un hippodrome qui ne facilite pas ce genre d’exploits. Mais, s’il est un grand hommage à rendre c’est bien à Deganawidah, l’abonné du GNT, celui qui ne manquerait sous aucun prétexte le moindre rendez-vous de ce circuit. Souvent confronté à des engagements peu favorables, le représentant de l’écurie Danover est néanmoins de tous les voyages. Il voit cependant son assiduité récompensée par une deuxième place au classement général à seulement cinq points de Crack Money.  


Becquathunder sert un premier Quinté à Nicolas Paysan
Publié le MARDI 07 SEPTEMBRE 2021


Souvent très expressif jusque-là dans les deuxièmes épreuves de handicaps, Becquathunder visait un peu plus haut ce mardi dans le Prix Alain et Gilles de Goulaine, un handicap labellisé listed-race pour éléments de 4 ans. Un lot creusé par les forfaits, le retrait tardif de Redness, des favoris fragiles à la recherche d’un itinéraire pour passer l’hiver, le moment était sûrement bien choisi par Nicolas Paysan, même si son protégé effectuait une petite rentrée. Dès lors, inutile de le mettre dans le rouge. Sans jamais se positionner très loin des plus véloces, Théo Chevillard a laissé Stern Idol galoper à sa guise avant de passer à l’offensive entre les deux derniers balais pour prendre la direction des opérations sur le plat. Personne n’osait broncher sauf Six One et Lucas Zuliani qui s’accrochaient pour lui tenir la dragée haute jusqu’aux abords du disque. En vain ! Une finition qui consacre l’excellente préparation de l’écurie mayennaise d’un bout à l’autre de la chaîne. Becquathunder prend donc son temps sur toute la ligne. Dans le parcours en premier lieu, mais également pour se constituer un palmarès qui ne possédait jusque-là qu’une seule ligne suite à son succès de Compiègne au printemps. La deuxième vaut cependant son pesant d’or car elle grave dans le marbre hippique le premier Quinté du mentor de Craon. Une fierté supplémentaire pour Théo Chevillard même s’il a devancé d’une longueur un représentant de son patron François Nicolle.


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.