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2021 Semaine 39

Torquator Tasso galope sur le Monde
Publié le DIMANCHE 03 OCTOBRE 2021


En remportant le Grand Prix de Baden-Baden (Grp. I), Torquator Tasso avait conquis l’Allemagne. De là à croire en ses chances loin de la Forêt Noire, il y avait les 2400 mètres de ParisLongchamp à gravir. Pas dans n’importe quelle épreuve. Dans l’Arc de Triomphe, la plus prestigieuse course au Monde. Les Britanniques avaient les faveurs de l’avant-course, les Allemands leur ont coupé le micro pour l’after. Et le représentant de Marcel Weiss, un jeune entraîneur installé depuis moins de 2 ans, ne doit rien à personne après avoir galopé le nez au vent en troisième épaisseur tout au long de cette piste aux étoiles. Son aptitude au terrain lourd aura eu raison dans la phase finale de Tarnawa et de Hurricane Lane qui ont longuement bataillé pour le titre avant de devoir s’incliner devant le formidable effort en pleine piste de celui que personne n’attendait à près de 70/1. Renouant avec leurs épopées de 1975 (Star Appeal) et plus récemment de 2011 (Danedream), les Germaniques lèvent pour la troisième fois en cent éditions le trophée le plus convoité de la planète. René Piechulek, le jockey du vainqueur, déjà heureux de découvrir le Prix de l’Arc de Triomphe, entre lui aussi dans l’histoire. « C’est incroyable de marcher sur les traces d’Andrash Starke », confiait-il ému avant de communier avec les tribunes. « A la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne » dit-on sur d’autres stades. Il faudra également s’y habituer sur nos hippodromes.    


Les 2 ans Zellie et Angel Bleu trouvent l'ouverture
Publié le DIMANCHE 03 OCTOBRE 2021


Les pouliches de 2 ans dépoussiéraient les stalles, dimanche, dans un Prix Marcel-Boussac (Grp.I) que s’adjugeait André Fabre 26 ans après son sacre avec Miss Tahiti. Zellie (notre photo), encore dernière pour aborder l’ultime tournant, a produit en cette cérémonie un effort soutenu le long du rail pour disposer aisément à cent mètres du but de Times Square, une protégée de Christophe Ferland qui a longtemps cru en ses chances. Mais le mentor de La Teste de Buch, et c’était de circonstance, avait chez les pouliches plusieurs cordes à son arc. C’est ainsi que nous retrouvions trente minutes plus tard Accakaba, bien seule face à huit poulains dans le Prix Jean-Luc Lagardère (Grp. I). Invaincue jusqu’alors en quatre apparitions, la représentante de l’écurie Wertheimer, spécialiste des 1400 mètres, n’a pu mieux faire que quatrième, devancée tout à la fin par le favori Ancient Rome handicapé par un exécrable numéro dans les boîtes. Mickaël Barzalona ponctuait son parcours comme un prochain gagnant au plus haut niveau. Devant, néanmoins, les Britanniques Noble Truth et Angel Bleu s’étaient déjà mis hors de portée, ce dernier mettant un terme à ce bras de fer aux cinquante mètres. Lanfranco Dettori enlèvait de fait ce Grand Critérium pour la troisième fois. Son dernier succès dans la course la plus richement dotée pour les 2 ans remontait à déjà dix ans en compagnie d’un certain Dabirsim entraîné alors par Christophe Ferland. Fabre et Ferland deux noms qui reviennent inlassablement chez les jeunes sujets. Deux « F » pour une Fédération Française ! 


Thierry Gillet le diffuseur d’expériences
Publié le DIMANCHE 03 OCTOBRE 2021


Mardi Thierry Gillet s’est rendu à Compiègne pour découvrir les nouvelles lices et boîtes de départ.

Incontournable jockey des années 1990 et 2000, défendant les couleurs des plus imposantes écuries, Thierry Gillet, d’abord président puis secrétaire général de l’Association de Jockeys, accorde une bonne partie de sa « retraite » au bien-être de la profession. Le vainqueur de l’Arc en 2004 avec Bago a su rester proche des pistes d’entraînement et des hippodromes en vrai altruiste tout simplement.

« Je ne suis pas un grand nostalgique. Tout du moins pas au point de revisionner ma victoire dans l’Arc en 2004. Ce qu’il me reste de Bago c’est une Japonaise que je vais supporter dimanche. En effet, Chrono Genesis est l’une de ses filles. Un paradoxe pour quelqu’un comme moi qui est assez chauvin ». Sur ce coup, Thierry Gillet ne se fera pas que des amis. Même s’il est vrai que la participation française au départ de cette centième édition de l’Arc de Triomphe reste bien timide. Mais n’allons pas trop vite ! « Depuis des décennies, les étrangers n’ont jamais eu peur de venir se frotter à nous. Mais il est vrai, particulièrement cette année, que nos chances sont moindres. Quoi que… on verra. L’an passé on a cru qu’on allait se faire bouffer tout cru et on l’a gagné, il y a deux ans pareil. A t-on vraiment des propriétaires en France qui investissent autant qu’en Angleterre et en Irlande ? Là est la question. Si l’on propose si peu de partants tricolores dans l’Arc, ça rappelle avant tout qu’on n’a pas fait une année exceptionnelle, particulièrement dans les jeunes générations. Il ne faudrait pas que ce scenario se répète. Sinon, il faudra regarder la vérité en face. Dimanche, je serai bien évidemment à ParisLongchamp.  Ça fait du reste un petit moment que je scrute les engagés, les restants. Ma passion est restée intacte. J’adore suivre les belles réunions de plat, d’obstacle, mais aussi au trot. Je suis d’un village situé entre Angers et Saumur où exerce la famille Abrivard. J’étais à l’école avec Laurent, donc je connais toute la famille. J’ai même eu mes couleurs au trot à l’époque où j’étais encore jockey ». Un seul dénominateur commun : le cheval. Et s’il a fait le deuil de la compétition, Thierry ne manque jamais une occasion de se remettre en selle. « J’aime toujours autant monter à cheval. Je me rends de temps en temps sur les pistes d’entraînement. Cet été j’ai fait quelques lots chez monsieur de Balanda. J’allais aussi auparavant chez monsieur Rovisse à Chantilly. Il a du reste offert un réformé des courses à ma compagne, ce qui me permet de le sortir régulièrement. On se balade ensemble dans la forêt de Chantilly. Je ne me limite pas au sport hippique. Regarder les grosses compétitions de CSO, c’est impressionnant » poursuit Thierry dont l’investissement au sein de l’Association des Jockeys ne s’élime pas depuis quinze ans. « Quinze ans ? Tant que ça ? » s’interroge t’il. Et oui, les jours défilent comme il enchaînait autrefois les victoires. Plus de neuf cents dans sa carrière.

"On a en France les meilleurs jockeys du Monde"

Une expérience qu’il met au profit de toute une corporation. « J’ai toujours aimé aider les gens, les jeunes, donner des conseils, même quand j’étais en activité. Accompagner mon prochain, c’est dans ma nature. Je me suis investi à 100% dans cette mission dans le but d’améliorer les choses. J’ai beaucoup appris. Rencontrer des personnes d’horizons différents sur des sujets divers et variés vous enrichit perpétuellement. Notre profession évolue sans cesse. Il faut accompagner ce mouvement. Notamment en termes de sécurité. Je suis quelque part assez fier d’avoir réussi à tisser un lien et des contacts permanents avec France Galop et les hippodromes pour améliorer le quotidien. Mardi, par exemple, je me suis rendu à Compiègne. On nous a présenté les nouvelles lices, de nouvelles boîtes de départ… En 20 ans, la sécurité des professionnels s’est améliorée et tant mieux. Malheureusement, on effectue un métier où le risque zéro n’existe pas. Des chutes il y en aura encore, mais d’avoir amélioré l’état des pistes et  les matériaux pour les délimiter a permis d’éviter des accidents bien plus graves. Je m’étais, rappelons-le, cassé la jambe sur une lice en fer. On peut donc parler de gros progrès. L’association a travaillé en parallèle sur les gilets de protection, sur les casques… on apporte des idées, des avis. On a aussi facilité les consultations chez les spécialistes. On peut désormais envoyer nos jockeys à Capbreton là où autrefois ils ne rééduquaient que des sportifs de haut niveau. Les jockeys n’y avaient jusque-là pas accès car on ne dépend pas d’une fédération. C’est un plus indéniable. On dispose d’un médecin conseil, François Duforez, spécialisé dans le sport et le sommeil. Il a longtemps accompagné la Formule 1 et les grands tennismen. Pour la petite histoire, son grand-père était un crack jockey vainqueur de l’Arc en 1943. Mais il nous reste beaucoup à faire. On a depuis juin une nouvelle équipe avec Bertrand Lestrade comme Président. Il va apporter sa propre vision, ses projets. Nous devons aussi nous efforcer à mieux faire connaître l’association vis-à-vis de l’extérieur et de nos cinq cents adhérents. Tout le monde a bien conscience qu’on est toujours là en cas d’accident, mais peu savent qu’on fait de la reconversion, qu’on effectue un gros travail dans les écoles de jockeys pour expliquer aux jeunes ce qu’ils doivent faire et surtout ne pas faire, qu’on travaille avec un cabinet juridique et des avocats du sport et bien plus encore », estime le secrétaire général. S’il est un point sur lequel il ne transige pas, c’est sur la qualité de nos jockeys. « On a en France les meilleurs du Monde. Partout où ils se produisent, ils terminent parmi les têtes de liste. On dispose dans l’hexagone d’hippodromes aux profils très différents. Nos courses sont très tactiques. Ils s’adaptent ainsi très vite à leur nouvel environnement. On bénéficie de surcroît d’entraîneurs qui sont d’excellents formateurs. Dans l’Arc, dimanche, si la Marseillaise ne résonne pas, ils sauront, je l’espère, ne pas me faire mentir ».  

Fabrice Rougier
 


Trueshan se fait un nom à travers l'Europe
Publié le VENDREDI 01 OCTOBRE 2021


Brillant dans la Goodwood Cup (Grp. I) au cœur de l’été, Trueshan traversait samedi la Manche pour la première fois afin d’y passer un vrai test. Avec Stradivarius, ce qui se fait de meilleur chez les stayers avec sept Groupe I au compteur, Princess Zoé, la tenante du titre, ou encore Call The Wind, auteur d’une belle réapparition dans le « Gladiateur », le petit chouchou des bookmakers trouvait cette fois à qui parler. Au bout des 4000 mètres, ce qui fait de ce Prix du Cadran le Groupe I le plus long dans l’Hexagone, l’élève d’Alan King leur a cloué le bec. Sans s’affoler, son jockey James Doyle, en remplacement de la petite Hollie suspendue, a laissé Alkuin et Bubble Smart s’époumoner dix longueurs devant le peloton avant de venir « tester » le géant Stradivarius à son intérieur dans la ligne droite  et d’en disposer à deux cents mètres du poteau tout en augmentant son avance. Plus de quatre longueurs entre les deux britanniques. Peut-être aussi un passage de témoin. Bubble Smart conservait une nette troisième place, ne rompant jamais, devant Skazino et Princess Zoé. Seule femme entraîneure à présenter un pensionnaire dans ce classique parisien, Martina Havelkova a vu son Cacophonous terminer très loin derrière tout le monde. Myriam Bollack-Badel reste donc bien isolée au palmarès de l’épreuve avec son succès en 1995 grâce à Always Earnest. 


Sonia Delaroche espère leur tenir la Dragey haute
Publié le VENDREDI 01 OCTOBRE 2021


L’écurie en forme de Sonia Delaroche devrait dans les prochaines semaines s’appuyer sur la jeune génération pour enchaîner une série de bons résultats, notamment pour la casaque Bader. La professionnelle normande installée à Dragey nous a ouvert son établissement où la convivialité tournoie inlassablement sur une petite quinzaine de pur-sang..

On voit dans ses yeux la mer. On y aperçoit aussi les vagues d’une vie tumultueuse avec ses victoires et ses faiblesses. Mais rien ne parviendra jamais à dissimuler son sourire. Elle est comme ça Sonia Delaroche. Elle n’entraîne pas que des pur-sang, elle emmène dans sa bonhomie tous ceux qu’elle fréquente. A 60 ans, la mentor de Dragey se repose sur ses espoirs. Sur une année de 2 ans pleine de promesses, sur des 3 ans en plein essor et sur des aînés qui n’ont pas dit leur dernier mot. « J’ai beaucoup d’atouts à l’écurie et ça me fait plaisir. J’ai tellement galéré. Quand je suis arrivée dans la Manche, avec deux ou trois chevaux, j’ai rencontré comme tout le monde des problèmes de personnel. Aujourd’hui, j’ai une équipe qui va dans le même sens que moi, qui prend soin des chevaux, qui est attentionnée au moindre petit bobo et qui est motivée par les résultats ». Avec sa petite quinzaine de pensionnaires, dont la majorité défend la célèbre casaque Bader,

La confraternité avec l'entraide pour maître-mot

Sonia a trouvé son coin de paradis. Loin de Chantilly ou de Maisons-Laffitte où elle a fourbi ses armes. « J’ai été assistante-entraîneur de Jean-Louis Gay. Maisons-Laffitte c’était bien, mais je pensais cartonner sur la côte. Je suis une amoureuse de la campagne et mes parents sont originaires d’Avrenches dans la baie du Mont Saint-Michel. Au moment de notre séparation, Jean-Louis m’a beaucoup aidée. Il continue du reste aujourd’hui à être d’excellents conseils. J’accorde beaucoup d’intérêt à ses remarques. Je lui tire mon chapeau. Quand il a dû cesser son activité, ça lui a fendu le cœur. J’ai alors passé ma licence pour lui éviter d’abord une rupture brutale avec ce milieu et aussi pour conserver un certain temps les chevaux de monsieur Guedj. Cela a duré jusqu’à mon déménagement sur Deauville. J’aime Deauville, mes enfants y sont nés, mais je ne me sentais pas à l’aise au centre d’entraînement. Tous ces chevaux, cette foule, vous ne pouvez pas utiliser les pistes que vous voulez, tout le monde vous regarde de haut. A Dragey, j’ai découvert l’inverse, une sorte de confraternité avec l’entraide pour maître-mot. Tout le monde est là à vous féliciter quand vous gagnez une course. Et puis c’est ma région. J’avais très envie de ce retour au pays. Il est certain que les pistes sont avant tout faites pour des chevaux d’obstacle, mais cela n’a pas empêché Golden Gold de faire sensation récemment à Saint-Cloud. Vous savez, quand ils sont bons, ils sont bons », résume cette passionnée d’élevage, cette femme hyper soucieuse de ses protégés qui n’est apparue sur les programmes qu’en 2015. « J’insiste beaucoup sur le travail individuel de chacun. J’ai beaucoup de « Bader » très tendus de nature de par leurs souches maternelles. Je demeure une passionnée d’élevage. La génétique m’aide beaucoup pour l’entraînement. Quand vous maîtrisez les origines, les aptitudes des apparentés, des parents, ça nous oriente pour les engagements et sur la façon de les travailler. En bonne ex-épouse de vétérinaire, j’adore aussi soigner mes pensionnaires. Enfin, soigner, je n’invente rien. Les soins et le moral sont primordiaux. Aucun de mes chevaux ne part par exemple à la piste le matin sans passer par le paddock. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Ils ont leur moment de détente. C’est important ».

Romancia, une 3 ans très prometteuse

Rien d’étonnant dès lors si ce petit effectif se sent bien au point de réveiller les rêves de notre sympathique manchote. « A commencer par Gemohio qui est rentré du Calabrais sans aucune atteinte contrairement à Erwan Bureller qui s’en tire avec une fracture de la main. Je ne vous cache pas que je la voyais gagner. Elle est sortie de la piste la fleur au fusil. Elle va courir dans le même style d’épreuve le 10 octobre. Elle est restée très bien. C’est une chic jument qui n’aura donc malheureusement pas son cavalier. C’est dommage car il faut vraiment bien s’entendre avec elle. Golden Gold a gagné arrêtée à Saint-Cloud. A sa descente de cheval, Aude Duporté, qui a monté pour de grandes écuries, m’a avoué qu’elle n’avait jamais été associée à une 3 ans de cette qualité. Elle est impressionnante, d’autant plus qu’il s’agissait d’une rentrée après une petite fêlure à un postérieur. Elle était aussi un peu ronde. J’attends désormais qu’elle répète.  On la reverra en piste la semaine prochaine. Deejay Mécène a encore besoin d’apprendre, de s’endurcir. Il a tout fait jusque-là sur sa classe. Martine Bow a réalisé une super rentrée alors qu’elle souffrait d’une sciatique. Je l’ai soignée. Si elle est capable de faire des trucs pareils quand elle a très mal, c’est prometteur. Je l’estime beaucoup. Top Glory sera à Angers ce samedi. Je lui ai enlevé les œillères. Il est ici depuis trop peu de temps. Nous sommes en phase de test. Golden Wish aurait pu gagner sa course plate à Saint-Cloud, mais ce n’était pas le but du jeu. Davantage une préparation en vue du Pracomtal disputé jeudi. Elle est de très bonne famille. C’est la sœur de Golden Gold. La mère ne fait que des gagnants. Cette poulinière est impressionnante. Musica’s Devil est borgne, mais pas de naissance, ce qui le rend stressé. Il aurait pu devenir un champion. Il est gentil, mais il panique. J’aurai dû laisser un ou deux mois de plus à Lad du Bourg avant sa grosse rentrée.  Physiquement il a complètement changé. Je vais le présenter à Nantes qui lui réussit bien.  Comme « Lad », Rovanthus a été arrêté plus d’un an. J’attends impatiemment sa reprise de contact. C’est un cheval à suivre. Il n’aime pas le lourd, c’est son défaut. Romancia est quant à elle une 3 ans très prometteuse qui a juste fait un galop d’essai récemment à Clairefontaine après les courses. Je l’estime énormément. C’est la sœur de Rovanthus. Elle sait déjà lire et écrire. Je me tâte pour savoir si je ne vais pas lui donner une course en plat pour débuter. J’ai peur de passer à côté de quelque chose. J’hésite ! Elle fait des canters qui sortent de l’ordinaire. On avait même envisagé avec elle le Prix Finot, mais je voulais lui apporter plus de fond. Enfin, Kenote, la petite soeur de Ge mohio, est prometteuse mais n'a pas encore débuté en obstacle. Je préfère d’abord l'endurcir en plat ». L’horizon s’éclaircit donc sur l’écurie de Sonia Delaroche qui vient de s’imposer à deux reprises. Mais cela ne suffit pas à son bonheur. « Ce qui me ferait le plus plaisir, c’est d’apporter à madame Bader la joie d’une victoire au plus haut niveau comme elle en a connue par le passé. En suis-je à la hauteur ? Je n’en sais rien. Mais j’y consacrerai toute mon énergie ».

Fabrice Rougier


Colbert du Berlais ministre d'Auteuil
Publié le JEUDI 30 SEPTEMBRE 2021


Top weight de l’épreuve, sous 72 kg, Colbert du Berlais était visiblement heureux, jeudi, de retrouver lapelouse d'Auteuil après trois mois d’absence. Déjà vainqueur d’un Quinté équivalent au printemps, l’élève de Marcel Rolland s’est appuyé sur sa fraîcheur pour enlever un sprint à trois. Jamais plus loin que quatrième dans le parcours, évitant ainsi bien des embûches (comme la double chute des très joués Six One et Guépard du Berlais dans la ligne opposée), le partenaire de Ludovic Philipperon a conjointement sauté le dernier balai avec Golden Witch et Martin Spirit avant de régler ce dernier sur le plat. Golden Witch, adepte des pistes pénibles, mettait en relief ses qualités de cheval de plat pour s’accorder la troisième place devant Hervé du Seuil et Anneloralas. Au départ de cinq Quintés depuis ses débuts, le lauréat n’a jamais conclu plus loin que cinquième et peut désormais aller tenter sa chance au niveau des Groupes. Au service de Mazarin, puis de Marcel Rolland quatre siècles plus tard, « Colbert » poursuit, les dents longues, son ascension. Comme le stipule le proverbe : au royaume de l’espoir il n’y a pas d’hiver.  


Fire Cracker passe au jaune vif à Argentan
Publié le MERCREDI 29 SEPTEMBRE 2021


Sans Elie de Beaufour éliminé, Fire Cracker trouvait mercredi, dans la 11ème étape du Grand National du Trot à Argentan, non seulement la possibilité de conserver son maillot jaune mais aussi de creuser un peu plus son avance sur ses poursuivants. S’il retrouvait Bugsy Malone, avec qui il luttait avant de s’enlever dans la joute malouine, le pensionnaire de Grégory Thorel espérait cette fois non pas l’emporter aux points mais par ko. Le ring de l’Orne, à vingt minutes de son box, allait rendre un verdict sans appel. Alors que Deus Ex Machina s’élançait au petit galop sans qu’Hervé Sionneau ne puisse le canaliser, Eric Raffin prenait à contrario un départ volant et, tout en progression, s’installait en tête dans le deuxième tournant. La suite se résume à une chevauchée fantastique, Fire Cracker enfonçant le clou aux cinq cents mètres avant de contrôler le baroud d’honneur de Cristal du Lupin qui l’avait de plus ou moins loin talonné. L’Euphorie (du nom de sa lauréate lundi à Vic-Fezensac) de l’écurie Terry dans les Quintés se poursuit puisque derrière eux Crack Money s’emparait du dernier accessit. Courageux après avoir longuement progressé le nez au vent pour revenir sur le futur vainqueur, Be One des Thirons échouait au pied du podium tout en devançant Bugsy Malone longtemps patient à l’arrière garde sans jamais vraiment donner d’espoir à ses preneurs. On n’en voudra sûrement pas au protégé de Philippe Allaire indémodable à 10 ans. Fire Cracker, lui, ne « crack » jamais et met le feu. Il lui faudrait désormais bien plus que l’Alpe d’Huez pour rendre son tablier jaune.


Pour Laurent Viel ce fut encore la Beaune
Publié le MARDI 28 SEPTEMBRE 2021


Saint Anjou et Johnny Charron remettaient leur titre en jeu mardi dans le Prix de Beaune à Compiègne. Un Quinté dans lequel Laurent Viel avait également engagé Kimriver, quatrième de l’épreuve référence, le Prix Jean-Bart, bien que devancé ce jour-là par Dentor des Obeaux. Il y avait donc comme une odeur de soufre dans l’air au Putois et le combat se faisait rapidement jour. Plus encore au dernier passage en face quand Gage de Réussite appuyait sur l’accélérateur suivi de près par les deux représentants de Laurent Viel et Betong Emery. La sélection s’opérait timidement et au saut de l’ultime difficulté l’indécision frôlait son paroxysme. Calé le long du rail extérieur, le beau gris Kimriver prenait l’ascendant à la réception de cette dernière et son jockey Gianni Saffia n’avait plus qu’à contrôler l’offensive de Risky Star sur le plat. Dentor des Obeaux, troisième tout proche, réussissait l’exploit de conclure dans les trois premiers d’un Quinté – sans néanmoins s’imposer – pour la quatrième fois consécutive. Le tour de l’élève de Nicolas Devilder viendra. Cette joute compiégnoise n’était pas la « Beaune ». Surtout quand Laurent Viel décide d’en faire une chasse gardée.     


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