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2022 Semaine 01

Qui croise Feydeau Seven voit ses peines
Publié le DIMANCHE 09 JANVIER 2022


Dans le Prix de Lille, dimanche, Feydeau Seven n’avait pas été gâté par le sort en tirant le numéro 9 derrière la voiture. Fallait-il y voir une malédiction après ses déboires du Prix Jean-Boillereau, le Quinté du 9 décembre, épreuve dans laquelle Franck Nivard n’avait jamais pu le lancer dans l’épilogue. Surtout qu’en la présence de Dear Friend et de Global Trustworthy, le représentant de Jean-Michel Bazire trouvait sur sa route deux challengers aux origines scandinaves rodés à ce genre d’exercice, sans toutefois se sentir en leur royaume sur la cendrée. Alors que le représentant d’Alessandro Gocciadoro drivé par Bjorn Goop, prenait promptement le train à son compte, que Dear Friend avait tout loisir de calquer sa course sur la sienne, JMB décalait son petit champion, jusque-là effacé, en troisième épaisseur en sortie de l’ultime boucle pour surclasser aussitôt ce lot. Il y avait Feydeau Seven et les autres. A commencer par nos deux visiteurs, Dear Friend surprenant sur le fil l’animateur. Calina, quatrième comme l’an passé, s’installait devant Dexter Chatho. Totalisant neuf victoires à Vincennes, dont six sur le parcours des 2100 mètres, la propriété d’Alexandre Skowronski devrait à l’aube de ses 7 ans enrichir sa collection de semi-classiques.


Stéphane Labate : The Manager et Angelino en priorités cagnoises
Publié le DIMANCHE 09 JANVIER 2022


Un samedi sur deux Le Veinard s’invite dans la cour d’un professionnel.

Stéphane Labate peut passer l’hiver au chaud. A la tête d’une écurie à taille humaine, composée de 27 pensionnaires, l’entraîneur phocéen a fait le taf en 2021, jouant l’une de ses meilleures partitions après une douzaine d’années de bons et loyaux services à Calas. Sans être exhaustif, après High Even, Estarquefigue, Le Numéro, les bonnes Zafora et Candy Heart qui poulinent désormais en Normandie chez leur éleveur Luc Mirto, une nouvelle vague de galopeurs, emmenée par Shielding le daron aux trois Quintés, est venue étoffer et enrichir la team marseillaise. « J’ai récupéré à droite et à gauche quelques chevaux auparavant stationnés chez d’autres entraîneurs, qui appartenaient déjà pour la plupart à certains de mes clients. Ils ont participé à la réussite de l’écurie. Il y eut aussi quelques réclamations comme Severus dernièrement. Qu’un cheval soit pris en 18 ou en 40 de valeur m’importe peu. Le traitement reste le même. Je suis près de tous mes chevaux. Très proche même. Au-delà du métier d’entraîneur, j’officie également comme premier garçon d’écurie, je m’occupe personnellement de leurs soins, je suis partout, en permanence à leur service », explique d’emblée Stéphane bien accompagné pour réaliser un fructueux début de saison qui, forcément, passera par Cagnes-sur-Mer. Toutefois, le technicien marseillais n’en fait pas une fixation. « Quand on a les chevaux pour gagner, Cagnes c’est très bien. Personnellement, je vois plutôt le Meeting comme un formidable tremplin pour les chevaux à qui l’on a donné un petit break. Cela permet de donner de vraies courses de rentrée pour aiguiser nos ambitions printanières en province. Je compterai principalement cet hiver sur The Manager qui vient de réaliser une bonne rentrée mardi à Vivaux dans un lot très correct. Il finit bon troisième en ayant beaucoup tiré et en se faisant couper à deux reprises dans la ligne droite. Il devrait être compétitif à l’instar de Angelino. Ce dernier est un bon petit cheval. Il a fait un truc à La Soie. Il est pris de vitesse dans le tournant avant de revenir gagner courageusement. Je vais le recourir prochainement à Lyon sur 2400 mètres pour savoir s’il tient la distance. Ce sera un vrai test avant d’aller sur un Quinté de 4 ans à Cagnes. Severus, a été réclamé à Toulouse lors de sa seconde place où il avait fait preuve de beaucoup de tenue, alors qu’il ne passe pas pour être un cheval de terrain lourd, ni de gazon. Ce jour-là le lot n’avait rien d’extraordinaire et il l’a fait sur un brin de classe. Pour sa première sous mon entraînement, il a mené toute la course et a gagné facilement. Le poulain se reproduira sur 2150 mètres à Lyon le 13 janvier. C’est le vrai cheval de psf. Blue Hills est une bonne mamie. Elle vient de jouer de malchance à deux reprises à Vivaux. Elle a pris des coups et néanmoins elle revient à chaque fois prendre un chèque. Elle s’exprimera mieux sur les 2400 mètres de la piste en sable fibré cagnoise. Quant à Villa Royale, elle montre toujours autant de caractère. Elle a tendance à prendre le dessus sur le jockey. Il va falloir que je l’associe à un pilote qui a de la poigne. Il faut bien l’avouer, elle nous prend un peu pour des imbéciles. Le matin, elle ne touche pas le sol, elle vole. Je la sais capable de gagner une épreuve de handicap, mais elle demeure très coquine. Je pense qu’elle aura bientôt droit aux vraies œillères. Wellington Rose n’est pas au top en ce moment. C’est dommage. A Lyon, elle n’a pas été montée au mieux de ses intérêts. Même si elle reste fragile au niveau des jambes, c’est une bonne élève. Reste le cas Shielding. Je l’ai emmené une seule fois à Cagnes et il y avait couru très moyennement. Du coup, je l’ai laissé un peu tranquille pour qu’il oublie tous ses déplacements de l’an passé. C’est ainsi qu’il se recharge. Il est encore un peu rouillé, mais il revient pas mal du tout.  Je ne lui ai pas encore appuyé sur la tête. J’envisagerai en fonction de la météo et de son état pour savoir s’il retournera sur la Côte d’Azur. Il pourrait y réaliser sa rentrée avant un engagement à Toulouse, un hippodrome où il se plaît ».

F. Rougier


Cyrano de B. seul sur les planches
Publié le SAMEDI 08 JANVIER 2022


Vic-sur-Cère, jolie bourgade du Cantal dominée par le Rocher des Pendus, avait donné son nom samedi au Quinté de Vincennes. Un coin de France inconnu pour Cyrano de B. plus habitué jusqu’alors à prendre la direction de Bollnäs, de Rättvik voire de Gäve ou de Kalmar, des bleds scandinaves qui n’ont jamais vu l’ombre d’un bougnat. Mais depuis quelques semaines c’est évidemment à Paris qu’il se produit… et plutôt de façon avantageuse. Abonné aux accessits depuis ses premiers sur la cendrée, le protégé de Jarmo Niskanen n’a cette fois pas fait dans la dentelle suédoise en s’imposant en toute liberté après avoir abandonné Gold River et le favori Gamay de l’Iton à la mi-ligne droite. Gipson Creek échouait de peu pour un meilleur classement laissant à Gin Tonic Duran la cinquième place. Le partenaire de Franck Ouvrie décroche une première victoire dans l’hexagone. Reste à savoir si ce Cyrano est bien de Bergerac et si cette pièce se jouera tout l’hiver au théâtre de Vincennes.  Son succès aura en tout cas laissé plus d’un observateur bouche « B ».


Bon sang de Brossard !
Publié le VENDREDI 07 JANVIER 2022


Avec 50 victoires au compteur en 2021, Denis Brossard a réalisé sa meilleure année depuis l’obtention, très jeune, de sa licence d’entraîneur. Nouvellement installée en Charente-Maritime, l’écurie s’appuie aussi sur la drive souvent décisive de Nicolas Brossard, le fiston promu meilleur apprenti de France, et le dynamisme de l’amateur Léa Lizée. De quoi faire renaître chez Denis des ambitions d’antan.

Première partante de 2022, première gagnante. Himalaya Narcy a fini en trombe lundi à Toulouse permettant à Denis Brossard de débuter sa saison sur un tempo identique à celui de l’année écoulée. A 5 ans, la fille de Prince Gédé arrive à maturité jusqu’à en éblouir un mentor qui en a pourtant vu d’autres. « Elle commence juste à comprendre son métier. Si tout se met dans le bon sens, elle n’aura aucun mal à prouver qu’il s’agit d’une bonne jument. Cela fait un petit moment qu’elle me tape dans l’œil », souligne le Charentais désormais installé dans le département voisin. « Il y a trois ans, nous avons acheté à Plassac un terrain plus grand, plus agréable que celui que nous avions à Blaye en Gironde. Nous possédons une piste de 900 mètres, une ligne droite de mille mètres avec vingt hectares de bois et autant de prairie. Une trentaine de trotteurs ont pris possession des lieux, parfois un peu plus avec les poulains ». Un environnement privilégié à mettre en corrélation avec les excellents résultats de l’écurie, notamment l’année passée. Tout le monde a souhaité mettre le paquet. Pas forcément un cadeau pour leurs rivaux. « J’ai cet avantage d’avoir les jeunes à mes côtés. Mon gamin, Nicolas, et Léa Lizée, qui court en amateurs, étaient décidés en début d’année à mettre les bouchées doubles avec l’objectif d’atteindre les cinquante victoires pour mon entraînement. Puis, on a perdu Cap de Narmont, notre petit champion, en début d’année. On a pris un sacré choc. Quelque part, ça nous a tous surmotivés pour atteindre notre but. Vous savez, j’ai bientôt 60 ans. Si je n’avais pas mes enfants pour me motiver, l’écurie aurait forcément subi un déclin. Je n’y mettrais pas toute cette énergie. Je le fais pour eux. Ils ont boosté le vieux ! » en sourit Denis, le professionnel aux plus de 1100 victoires en tant que driver et entraîneur au bout d’un long sentier de 34 ans d’activité. Tout le monde n’appartient pas au « Club des mille ». Denis Brossard en a parfaitement conscience. « Je me suis installé très tôt. Je n’étais même pas professionnel. Je devais avoir 23 ans et autant de courses gagnées. Imaginez le contexte ! A l’époque j’étais loin de penser à une telle carrière. Je n’avais qu’une obsession, celle de vivre de ma passion. Et puis, petit à petit, ça ne s’est pas trop mal passé pour mon affaire. Il faut du travail et un brin de chance. Ça semble simple, mais ça ne l’est pas. J’ai eu l’opportunité de croiser pas mal de bons chevaux comme Pépa, Une Belle Blonde, Muscade Blonde, Acacia du Hautvent, pour n’en citer que quelques-uns. Pour tenir le coup dans ce métier, il faut aligner des saisons quasi-semblables. Faire l’ascenseur ce n’est jamais bon. C’est pourquoi j’ai souvent longuement préservé des jeunes afin d’assurer une sorte de relève, de transition entre les générations. De fait, les vieux occupent une bonne place dans mon fonds de commerce ». Des soldats chevronnés, constamment sur la ligne de front dans le Sud-ouest, que le fiston, Nicolas, exploite en piste sans le moindre complexe. A tel point qu’il fut sélectionné, à l’âge de 18 ans en octobre dernier, pour participer au Championnat Européen des apprentis, avant d’être promu il y a quelques jours apprenti de l’année avec 17 réalisations.

"De la marge pour un deuxième titre de Nicolas"

Mission accomplie pour un papa attentif, aux petits soins. « En janvier, je l’avais prévenu que 2021 serait peut-être son année. Qu’il pourrait devenir le numéro un dans sa catégorie. J’ai donc joué sa carte à fond en lui confiant plus de partants. Il a une bonne main. Le sens de la course aussi.  Et puis, plus tu cours et plus tu progresses. Dans le cas inverse, c’est que tu es mauvais. Alors on va repartir avec la même détermination et essayer de remporter ce titre pour la deuxième année. Nicolas ne compte que 28 victoires, ce qui lui laisse encore de la marge avant de passer professionnel. On a cumulé 700 000 € d’allocations lors du dernier exercice, à nous de faire aussi bien », prévient le patron qui n’écarte pas l’hypothèse de revenir passer l’un de ces prochains hivers sur la Riviera. « J’ai fait le Meeting durant quinze ans à Cagnes. Je me suis à chaque fois régalé sur la Côte d’Azur. J’ai même terminé une fois deuxième en nombre de victoires. On y déléguait à l’époque une vingtaine de chevaux avec une certaine réussite. On préparait ça. On préparait « le » Meeting. Mais cela impose d’y siéger en permanence. Mes années les plus productives sont celles où j’étais constamment sur place. Cela exige également une grande organisation. Nicolas a envie d’y aller. Alors, rien n’est sûr, mais peut-être reviendrons-nous l’hiver prochain. Etre à Cagnes permet de passer l’hiver sans s’en apercevoir ». En attendant, Agen, Bordeaux et Toulouse sont au menu après la trêve des confiseurs. Un nouveau festin familial garanti. Les autres pourraient en payer l’addition !

Fabrice Rougier


Magic Vati et Morgan Delalande en fusion
Publié le VENDREDI 07 JANVIER 2022


Dans les gros handicaps, la malice et l’anticipation du jockey font bien souvent la différence. Vendredi, dans le Prix du Volcan, Morgan Delalande a ainsi permis à Magic Vati d’entrer en éruption. Il faut toujours se méfier d’un volcan en sommeil. Surtout sous cette Psf de la Touques où les produits élevés par Guy Amsaleg ont tendance à se transcender. Certes régulier, le protégé de Stéphane Wattel n’était plus parvenu à s’imposer depuis novembre 2020, mais son jockey a cette fois mis le feu aux poudres à mi-ligne droite quand il cueillait, à son intérieur, après l’avoir constamment marqué à la culotte depuis l’ouverture des stalles, Fayathaan, un super lièvre, et Christophe Soumillon. Hertbeat revenait lui aussi de l’arrière pour s’assurer la troisième allocation aux dépens de Dantes et de Marie’s Picnic. Après une cauchemardesque fin d’année, et cette course du 16 décembre à vite oublier où il aurait déjà lutté à coup sûr pour la victoire sans incidents de trafic, « Vati » est redevenu « Magic » et décroche le premier Quinté de sa carrière. Il remerciera longtemps son associé de lui avoir indiqué le meilleur itinéraire.
 


Always Ek… toujours Ok
Publié le JEUDI 06 JANVIER 2022


Vainqueur de Groupe III (le Prix Oscar-Collard) il y a trois semaines sur ce parcours, dans une réduction kilométrique de 1’10’’7 à en faire pâlir quelques sprinteurs, Always Ek n’avait qu’à accomplir le même effort pour rééditer, jeudi, dans le Prix Hersilie. Auteur d’une grosse accélération dans le bas de la descente, sous la barre des 1’08’’, le protégé d’Alessandro Gocciadoro prévenait ainsi très tôt ses adversaires qu’il n’avait pas obtenu son statut de grandissime favori, à une coté d’égalité, dans une pochette surprise. Seulement, il en fallait un chouia plus pour déstabiliser Free Man, pourtant bien discret dans la première partie du parcours. Entre Eric Raffin et Alexandre Abrivard le mano a mano s’éternisait dans l’épilogue mais l’animateur conservait un bout de nez comme on dit au Val d’Or. La lutte était aussi âpre juste derrière ce jumelé entre Eddy du Vivier et Héléna di Quattro, Eliot d’Ambri se satisfaisant du cinquième billet. Eric Raffin souffle son deuxième Quinté en 2022, le 200ème de sa carrière. A chaque jour ou presque une stat’ qui claque pour le driver vendéen.


Emeraude de Bais l'éclatante
Publié le MERCREDI 05 JANVIER 2022


On préférera toujours Limours (commune ayant donné son nom au Quinté +) à la guerre. Cela tombe bien. De combat pour la victoire il n’y a pas réellement eu mercredi dans la ligne droite de Vincennes. Benjamin Goetz souhaitait à tout prix que sa jument prenne l’avantage avant le tournant final, Franck Nivard a exaucé ses souhaits en accélérant peu avant l’intersection des pistes pour se constituer un avantage déjà décisif. Depuis qu’elle arbore les couleurs d’Hervé Carlus, la fille de Repeat Love remporte son second événement… en deux participations. Face aux seuls 8 et 9 ans et sans trotteurs ne comprenant rien à la langue de Molière, ces engagements restent bien évidemment très prisés. Benjamin Goetz, comme le 7 mai dernier, aura donc eu le dernier mot. Eurêka du Fossé revenait de loin arracher la deuxième place à Duc de la Mortrie et Espoir du Noyer, tandis que Emblème Castelets, de retour à Gravelle chez les professionnels après sa victoire dans la Finale du GNA, crevait l’écran pour s’emparer d’une cinquième allocation qui, visuellement, devrait faire des petits.


Evariste du Bourg encore et toujours
Publié le MARDI 04 JANVIER 2022


Si Cagnes, Borély, Salon ou Cavaillon proposent des surfaces en sable où il apprécie s’amuser, Evariste du Bourg démontre à chacune de ses excursions parisiennes que la cendrée de Vincennes offre également une belle aire de jeux. Mardi, dans le Prix de Poitiers, l’élève de Jean-Marie Roubaud a encore dominé sans coup férir l’opposition qui lui était confiée. Favori inépuisable, Evariste du Bourg s’emparait d’emblée du volant de l’épreuve, soutenait son effort dans la descente, contrôlait Elite de Jiel dans la montée puis amorçait la ligne droite sans effort apparent tout en prenant bien soin de surveiller du coin de l’œil Dreamer de Chenu et de laisser Douceur du Chêne dans la boîte. Le partenaire d’Eric Raffin (encore décisif sur ce coup !) enchaînait une sixième victoire et au passage son second Quinté. Douceur du Chêne apercevait le jour trop tard et s’affichait comme une excellente deuxième devant Dreamer de Chenu qui parait de justesse le finish de Eire d’Hélios. Un Quarté que Le Veinard vous indiquait dans l’ordre en sept chevaux. Un début d’année en pleine « Bourg ». A l’image de Evariste.


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