Actualités
2022 Semaine 05

Freeman de Houelle délivre Franck Leblanc
Publié le DIMANCHE 06 FEVRIER 2022


Tous les vents semblaient dans le dos de Freeman de Houelle au début du Meeting d’hiver. Ils avaient finalement tout balayé, y compris le Prix de Cornulier où la performance du champion de Franck Leblanc était trop inexacte pour tirer quelconque plan sur la comète. S’il est d’un grand professionnalisme, l’entraîneur aux vingt-sept Groupe I (Amérique et Cornulier compris) peut aussi connaître de gros moments d’incertitudes. Soixante-neuf partants sans la moindre victoire depuis le 18 janvier. A ne plus rien y comprendre… Alors Freeman de Houelle s’élançait dimanche dans le Prix de l’Ile-de-France, revanche du Prix de Cornulier sans sa lauréate Flamme du Goutier, pour laver cet affront. Au bout des 2175 mètres qu’il dévalait en costaud, il lui fallait mettre à genoux Florida Sport au début de la ligne droite et condamner une fois encore la bonne finisseuse Granvillaise Bleue à cette aussi prometteuse que sordide deuxième place quand on évolue au plus haut niveau. Bahia Quesnot privait quant à elle sur le fil Vaprio du dernier accessit tout en accompagnant les adieux de Matthieu Abrivard au monté. Freeman de Houelle agrafe à sa robe alezane son premier Groupe I. Certainement pas le plus prestigieux titre pour son entraîneur-éleveur, mais l’un des plus réconfortants.


Ce fut encore le jour de Fandango La Nuit
Publié le DIMANCHE 06 FEVRIER 2022


Tel un boxeur qui revient à chaque fois remettre sa ceinture en jeu, Fandango la Nuit distribue les coups à ses adversaires. Sans une incartade dont il n’est pas coutumier à l’automne du côté de Toulouse, le fer de lance de l’écurie vendéenne de Philippe Boutin aurait pu s’asseoir sur un sixième succès consécutif. Car dans le Prix de la Gironde, disputé dimanche, le fils de Look de Star a encore semé le chaos après avoir progressé dans le tournant final derrière Concerto Cointerie. L’animateur El Paso Blue, qui n’avait pas ménagé ses efforts en tête, accusait un gros coup de pompe, comme pour simplifier un peu plus la mission de Jean-Philippe Monclin et d’un « Fandango » avec qui il s’était déjà imposé à Vincennes quinze jours plus tôt.  Avec Douglas du Pont fraîchement réclamé, les « Benjamin », Rochard et Goetz, réalisaient déjà des miracles en se classant deuxièmes à 90/1 devant les bons finisseurs Carioca et Free Man. Certaines lettres de l’alphabet ont plus de valeur que d’autres. 22 ans avant Fandango la Nuit naissait un certain Feristan, roi en son époque des Quintés, particulièrement dans le GNT. L’ « F » est Boutin !


La fulgurante ascension de Magic Vati
Publié le SAMEDI 05 FEVRIER 2022


Magic Vati a entamé il y a un peu plus d’un an une folle remontée sur l’échelle des valeurs. Vainqueur du Prix du Volcan, en semblable compagnie, le 7 janvier sur ce parcours deauvillais, l’atout de Stéphane Wattel a encore mis le feu, samedi, dans le Prix de Veules-les-Roses. Qui s’y frotte, s’y pique… ou s’y brûle. Et ça fait d’autant plus mal quand Théo Bachelot l’accompagne dans un voyage sans secousses en profitant du sillage de Forefront pour se rapprocher et finalement dicter sa loi très sûrement. Derrière, dans un effort conjugué qui leur a permis de passer le peloton en revue en pleine piste, Uzel venait à bout de l’extrême outsider Madouss, laissant à Forefront et Marie’s Picnic une place au pied du podium. Après avoir récompensé Morgan Delalande, Magic Vati remercie ainsi à sa façon Théo Bachelot, son habituel compagnon. A l’écurie normande de Stéphane Wattel, son voisin de box Mon Ami l’Ecossais, abonné pour sa part aux accessits dans les Quintés, tentera dès son retour dans les gros handicaps de s’en inspirer.


Perrine Cheyer dans la grandeur de ses rêves
Publié le VENDREDI 04 FEVRIER 2022


Sa rigueur, sa disponibilité, son bien-être qui vous irradie suffiraient presque à sortir Perrine Cheyer du peloton. A 23 ans, la jockey originaire de Maisons-Laffitte, désormais au service de Carlos Laffon-Parias, s’est parfaitement fondue dans le paysage cantilien, là où la concurrence est la plus féroce. Tout comme à Cagnes-sur-Mer du reste, théâtre azur à ciel ouvert de ses escapades hivernales.

Impossible de trouver plus rigoureuse. Plus combative. Plus souriante aussi. Perrine Cheyer, 23 ans, croque sa jeunesse à pleines dents. Elle accomplit un rêve de gosse. Aborde ce que jadis son père, Franck Cheyer, a vécu. Sans regret, quitte à mettre ses études de langues dans sa poche.  Un choix qu’elle a formulé seule, le cheval de son enfance prenant finalement le pas sur les partiels. « Depuis toute petite, je voulais devenir jockey. Mes parents, et je les en remercie, ont voulu que j’aille à l’université. J’ai donc parallèlement débuté en amateurs. Cela m’a permis pendant les vacances d’aller un peu à droite et à gauche. Je voulais tout observer dans le but de progresser. J’ai ainsi pu faire de nombreux stages, dans des écuries renommées comme celles de madame Fabre, de messieurs Cherel et Fouin. J’ai découvert différentes facettes du métier, plusieurs façons d’entraîner et j’ai conservé le meilleur de chaque passage pour le mettre à profit sur la piste », résume la jeune-jockey qui a perdu en novembre sur l’anneau de Nancy la moitié de sa décharge. « Je totalise dix victoires en tant que cavalière. Ce qui m’en fait cinquante-et-une au total. Aujourd’hui, l’objectif est de complètement perdre cette remise de poids. Le plus rapidement possible. C’est pourquoi je prends tout ce qu’il y a à prendre et à apprendre. J’essaie également, soutenue par mon agent, de fidéliser une clientèle car nous savons tous que l’après-décharge est une période charnière plutôt compliquée » reprend une Mansonnienne déracinée aujourd’hui au service de Carlos Laffon-Parias à Chantilly. « Ça m’a fait un pincement de quitter Maisons-Laffitte. J’espère du reste que l’hippodrome pourra rouvrir un jour. Mais il y avait de moins en moins d’entraîneurs de plat sur le centre et il devenait impératif de partir dans l’Oise. J’ai évoqué à monsieur Laffon-Parias mon désir de faire le Meeting de Cagnes et il m’a gentiment donné l’autorisation étant donné que la plupart de ses chevaux sortent au galop de chasse en hiver. Ses partants sont peu nombreux et il était donc préférable de descendre sur la Côte d’Azur pour un exercice que je connais très bien. Papa a longtemps fait ici le meeting de plat et d’obstacle et nous venions le rejoindre avec maman. C’est un autre monde. Une autre vie. Et le soleil ça fait quand même vachement de bien. Paradoxalement, ce ne sont pas des vacances et ce n’est pas l’endroit où il est le plus facile de gagner car l’on y croise tous les cracks jockeys. Mais j’arrive à me faire ma place et ça ne se passe plutôt pas trop mal », convient-elle alors qu’elle s’est déjà mise en exergue pour le local Franck Forési en selle sur Miami Beat.

"Jess Parize un patron reconnaissant"

Mais c’est avant tout sur les pensionnaires de Jess Parize que la jeune jockey dépense son énergie chaque matin. Satisfaite au possible de défendre les chances de l’écurie l’après-midi, comme ce fut encore le cas à trois reprises ce jeudi. « Monter à quatre reprises, trois pour monsieur Parize, c’est juste formidable. Il n’y a rien de plus merveilleux que de courir les chevaux qu’on a préparés le matin, même si ce ne sont pas toujours des premières chances. C’est motivant de travailler pour un patron reconnaissant. Comme moi, ses chevaux se ressourcent souvent au soleil et il concrétise d’une année sur l’autre de bons meetings. Malgré une victoire, l’écurie a mis du temps avant de s’enclencher mais le mois de février devrait être d’un tout autre acabit. J’aime par exemple beaucoup Makeno. J’en ai gagné trois avec lui l’année dernière. Sa valeur en a subi les conséquences et il a dû faire face à des combats plus durs. Il dispose d’une fin de programme intéressante et j’espère bien en décrocher une avec lui avant la fin février », confie la demoiselle qui sait pourtant mieux que quiconque qu’une victoire n’est jamais acquise d’avance. « Dès ma première course chez les amateurs, j’avais gagné pour monsieur Cherel. Seulement, il m’a fallu m’armer de patience et attendre deux ans pour passer la seconde. Même pour une cavalière ou un gentleman-rider c’est très long. Je commençais même par perdre espoir. Et puis, à l’été 2017, alors que je n’avais pas une première chance avec Zillion Dollar Cup, qui effectuait une petite rentrée, je renouais avec la victoire à Maisons-Laffitte, chez moi, devant toute ma famille, pour l’entraînement de mon père, sur mon petit cheval de coeur avec qui j’avais tout appris. Cette victoire n’a pas trouvé son pareil en termes d’émotion et de bonheur en partage. Tout est ensuite parti de là » se remémore-t-elle avec un soupçon de nostalgie.

Un avenir à l'étranger ?

Non sans se pencher parfois sur son avenir. Devenir un jour maman, prendre le temps de voyager, les options sont multiples, bien consciente que ce métier peut un jour ou l’autre abandonner vos plus belles promesses. Et pourtant, comme elle l’a constaté, les femmes jockeys apportent délicatesse et douceur aux pur-sang. Une sensibilité que chaque homme se cherchera longtemps. « Pour les chevaux qui n’ont plus trop envie d’y aller, une monte féminine peut être bénéfique. Ça les remotive. Les exemples ne manquent pas. Le temps sera venu de tirer un bilan quand je passerai professionnelle. Partir un jour à l’étranger n’est pas à exclure. Avant de devenir jockey, j’ai failli m’envoler pour l’Australie sur une proposition de monsieur Marnane qui recherchait des apprentis. C’est beaucoup moins facile pour les femmes dans certains pays, mais ne serait-ce que pour monter le matin, le challenge pourrait m’intéresser. C’est un plus dans une carrière ». La réalité rattrape rapidement les projets. Huit réunions restent à couvrir sur la Riviera avant d’enchaîner sur la réouverture des hippodromes parisiens. Une vie de jockey. Sans relâche. Mais un rêve de gosse qui vous accompagne toute une vie.

Fabrice Rougier


Epsom d’Herfraie sans partage sur son parcours
Publié le JEUDI 03 FEVRIER 2022


Epsom d’Herfraie, Dreamer de Chenu, Décoloration, les supportes de Jean-Michel Baudouin ne savaient plus où donner de la tête, jeudi, dans un Prix de Langeais remporté un an plus tôt par Elie de Beaufour et deux ans auparavant par Vertige de Chenu. Tiens, un ancien de l’écurie Baudouin. De Décoloration, disqualifiée à la volte, et de Dreamer de Chenu, relégué trop loin pour jouer un rôle, il ne sera jamais question. Quelques soucis en moins pour « Epsom », le spécialiste du parcours des 2850 mètres (huit victoires rien qu’en 2021), qui entamait son effort devant les tribunes pour subtiliser en bas de la descente le volant de l’épreuve à El Santo Haufor. Le rouleau compresseur était en route. Absorbant la montée sans se mettre dans le rouge, le partenaire d’Eric Raffin réenclenchait à l’intersection des pistes, quand Flamme Vive contournait Delfino, pour traverser la ligne droite sous les vaines menaces de El Santo Haufor et de Flamme Vive en pleine piste. Erasme Williams et Favori de l’Iton scellaient l’arrivée d’un Quinté composé des trotteurs du premier poteau à l’exception du lauréat. En s’élançant seulement à cinq en tête, beaucoup les devinaient pourtant en grande difficulté. Sous-estimer un cheval, rien de tel pour qu'il se surpasse !


Gourou reste maître de cérémonie
Publié le MERCREDI 02 FEVRIER 2022


Vainqueur du Prix de Joinville à la mi-janvier, Gourou accueillait mercredi à Vincennes ses nouveaux disciples dans le Prix de Chambéry. Beaucoup, pour ne pas dire les trois-quarts, provenant d’autres contrées avec un important accent suédois perceptible dans le peloton. Comme celui de M.T.Oscar cet inconnu qui, avant de réaliser ses premiers à Paris, jouissait en son royaume d’une flatteuse réputation. Un Ibrahimovic du trot ! Avec, en guise de Parc des Princes, cette redoutable montée qu’il devait de surcroît avaler en épaisseur. Voilà qui faisait les affaires de l’animateur et favori Ginko du Roussoir qui annihilait une à une les tentatives d’approche à son extérieur. Robuste, le partenaire d’Eric Raffin l’aura été, très longtemps, sans toutefois pouvoir s’opposer au baroud d’honneur de Gourou qui n’aura jamais eu besoin d’asservir l’assistance qui lui était confiée. L’Italien Amour del Ronco réalisait un slalom géant sur la poudreuse anthracite pour conclure troisième côté corde avec l’aide de Jean-Michel Bazire. Mister Donald reléguait un peu plus loin le courageux M.T.Oscar au cinquième rang. Gourou, entraîné et drivé par Mathieu Mottier, réalise quant à lui un deux sur deux dans les Quintés et extrait le principal adjectif qui le caractérise du nom d’un père : Brillantissime !


Olympie nom de Zeus !
Publié le MARDI 01 FEVRIER 2022


Régionale de l’épreuve, Olympie n’avait pourtant que peu d’expérience sur la Riviera. Deuxième l’an passé du Prix Albert-Taton, déjà une belle référence, l’élève de Jérôme Reynier avait ensuite tutoyé quelques adversaires expérimentés dans les handicaps comme du côté de Saint-Cloud ou de Toulouse où, à deux reprises dans les Quintés, la propriété de Jean-Claude Seroul échouait de justesse. « C’est un diesel, mais elle a un bon finish » avait prévenu son mentor. Des propos immédiatement traduits en piste par Christophe Soumillon qui jaillissait du peloton à trois cents mètres du but pour venir dominer Belgian Prince qui avait tenté de se faire la belle. Franck Blondel devait renoncer face à une casaque qu’il a longtemps portée, notamment en 2011 quand il s’imposait dans ce même Prix Rauba-Capeu avec Quatre Tours. Naishan résistait de justesse au retour de Always Welcome pour s’octroyer le dernier accessit. Mister Nino bien ingambe malgré une semi-rentrée finissait cinquième. Pour Olympie, l’important n’est surtout plus de participer. Mais de gagner ! Prochain objectif, selon l’entraîneur de Calas, une listed pour femelles au printemps afin de prendre du caractère gras. En attendant, chapeau Jérôme pour ce « Capeu ».      


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