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2022 Semaine 19

Modern Games le tout puissant
Publié le DIMANCHE 15 MAI 2022


Les turfistes s’y attendaient. Le fighting spirit anglais a fait le reste. Après Mangoustine chez les pouliches, Modern Games a été sacré cheval de sa génération dans la Poule d’Essai des Poulains dimanche à ParisLongchamp. En athlète déjà très professionnel, malgré une rentrée, le protégé de Charlie Appleby est impeccablement sorti des boîtes pour se positionner à portée de lunettes de Texas avant de s’en rendre maître à deux cents mètres du miroir, tout en devant admettre la robustesse de l’élève Francis-Henri Devin qui ne désarmait pour se préserver du retour de Tribalist. La Poule d’Essai des poulains repart donc de l’autre côté de la Manche pour un an. Modern Games, qui a apprécié l’art de vivre à la française, a promis de se lancer à la conquête de Chantilly où il devrait prendre part au prochain Prix du Jockey Club. Ses futurs adversaires peuvent commencer à se retrousser les manches même si les statistiques démontrent que seuls quatre poulains ont réussi ce fameux doublé depuis le passage du Derby français sur 2100 mètres. Rien ne nous passionne plus que l’incertitude…


Mangoustine bien dans ses baskets
Publié le DIMANCHE 15 MAI 2022


Equivalentes du Critérium des 3 ans au trot, le galop affiche ses particularités en scindant depuis des lustres la Poule d’Essai en deux batteries par sexe. Pour beaucoup de prétendants, elles s’imposent comme le dernier exercice avant le Prix du Jockey-Club ou le Prix de Diane. Au-delà d’un simple Quinté, ce Groupe I vise bien évidemment à valoriser l’élevage pour les années à venir. Alors, honneur aux futures poulinières. Côté Français, les regards se concentraient sur Rosacea, fer de lance du Haras normand de la Pérelle, invaincue sur ses quatre dernières productions. Dans une moindre mesure à Mangoustine, la propriété de Tony Parker qui, simplement au bout d’un an de son immersion hippique, dévoilait ses premières ambitions classiques. Un nouveau venu dont la destinée dépendra de deux grands professionnels d’expérience, Mikel Delzangles et Gérald Mossé, quand la fille de Dark Angel accélérait au poteau des trois cents mètres pour ne rien concéder ensuite à Cachet, la Britannique vainqueur des 1000 Guinées, et à Times Square côté corde. Rosacea, sans avoir eu toutes ses aises à mi-ligne droite, échouait au pied du podium devant Daisy Maisy. L’écurie Infinity Nine Horses a vraisemblablement poinçonné son permis de rêver.


Etonnant… tous derrière et lui devant
Publié le SAMEDI 14 MAI 2022


Cleangame avait enfin la possibilité, samedi dans le Prix des Ducs de Normandie, de s’élancer au même poteau que ses adversaires. De quoi donner du mordant - comme s’il lui en fallait - au petit champion de Jean-Michel Bazire. Mais Etonnant n’est jamais du style à se laisser impressionner. Même ferré plus lourd qu’à son habitude. Crispé avant la course, Richard Westerink allait vite échanger le masque pour un sourire. Dès le départ où le fils de Timoko prenait les commandes. Puis au dernier passage en face quand Cleangame, contré, était obligé de revoir ses plans et de prendre son sillage. Enfin le soulagement dans la ligne droite quand le hongre en exercice le plus capé renonçait sans même avoir inquiété une fraction de seconde l’animateur. Devant et méchant ! Comme dans le Bourbonnais cet hiver. Tactiquement, Anthony Barrier a réussi son coup. Etonnant s’est contenté du reste en broyant l’espoir de ceux qui auraient souhaité le suivre. Gangster du Wallon revenait de l’arrière du peloton arracher l’accessit d’honneur à Fakir du Lorault qui esquivait d’un rien la bonne conclusion de Elvis du Vallon. Cleangame, à mille lieues de son meilleur niveau, glissait cinquième. Etonnant récidive à la Prairie et enlève ce Groupe II pour la seconde année consécutive. Une préparation idéale avant de s’envoler vers la Suède. Trois ans après le sacre de Dijon dans l’Elitloppet, les Scandinaves ont encore du souci à se faire !


High Heels Racing… émotives, conviviales et passionnées
Publié le VENDREDI 13 MAI 2022


Kokachin a placé mardi à Chantilly sur de bons rails la saison 2 de High Heels Racing, une écurie de Groupe exclusivement dédiée aux femmes. Une quinzaine de copropriétaires ont ainsi pu découvrir l’envers du décor et fait trembler les tribunes pour pousser leur petite merveille dans la ligne droite, dont les néophytes Dominique et Louise qui abordent, des étoiles plein les yeux, leur expérience.   

On les a entendues jusqu’à Longchamp. Pourtant, mardi, les copropriétaires de l’écurie de Groupe High Heels Racing 2.0 étaient bien à Chantilly. Soudées derrière la candidature de Kokachin qui introduisait la seconde session d’un déjà vaste collectif féminin. Une quinzaine de supportrices, la plupart découvrant la casaque, ont poussé leur pouliche durant toute la ligne droite. D’une seule voix ! En harmonie dans un plaisir inhabituel. Un plaisir presque impalpable pour la plupart si elles n’avaient pas fait bloc autour des piliers de l’association que sont Amanda Zetterholm, Carole Desmetz, Charlotte Stouff-Bertrand et Alexia Boutin, quatre mousquetaires déjà très impliquées dans la sphère hippique. Dominique n’était pas la moins expressive dans les tribunes pour manifester son soutien dans le Prix de la Mère Marie à la représentante de Tim Donworth, un jeune entraîneur britannique récemment installé à Chantilly. Car comme l’exigent les statuts, si High Heels Racing (écurie talons aiguilles) a l’ambition de faciliter l’immersion de nouveaux propriétaires, elle se souhaite aussi solidaire à cette jeunesse entreprenante qui tente de rivaliser avec les grands noms de l’entraînement français. Un double pari qui a finalement séduit cette habitante de Montmorency dans le Val d’Oise. Avant de follement tomber sous le charme de Kokachin. « Il s’agit d’une pouliche particulièrement élégante et qui semble posséder de la personnalité. Mais je ne pourrai pas vous en apprendre davantage étant donné que je n’y connais pas grand-chose. Au milieu des autres, j’aurais même beaucoup de mal à la reconnaître. Cela viendra avec l’habitude. Pour ses grands débuts, et celle de notre écurie de Groupe, l’excitation était très forte car c’était notre bébé qui courait. Cela décuple les sensations. Même si elle a terminé deuxième, pour nous c’est comme si elle avait gagné. Entre filles l’émulation est différente. Nous nous sommes même apparemment fait remarquer en criant un peu fort et en applaudissant. Ce fut un moment assez intense pour une néophyte comme moi qui aime le cheval par-dessus tout et en admiration pour l’athlète qu’il représente. On découvre aussi les courses de l’intérieur, en ayant accès au box, au rond de présentation,… pour les non initiées c’est le plein d’émotions garanti ne serait-ce que par le contact direct avec votre cheval. Cette possibilité d’ouvrir à un prix raisonnable (500 € de cotisation à l’année, ndlr) l’accès à ce monde dont la prestance et la beauté sont inégalables, est une aubaine pour nombre d’entre-nous. Je connaissais déjà deux ou trois membres de l’écurie, mais pour l’essentiel on se découvrait. Chantilly fut ainsi le carrefour de personnalités différentes avec la convivialité, l’échange et le partage en points d’orgue ».

"Le cheval et les courses plaisent à la nouvelle génération"

A ses côtés, Louise, 23 ans, la cadette de l’écurie, issue de l’équitation classique, approuve chacun des mots de sa voisine. Fière elle aussi d’appartenir à cette aventure, de défendre les mêmes couleurs. « C’est une première pour moi en tant que propriétaire. Mieux qu’une opportunité, High Heels offre un package intéressant pour vivre ce genre d’émotions entre femmes. C’est hyper enrichissant de découvrir d’autres facettes des courses à un coût accessible pour une étudiante en alternance comme moi.  Dans un milieu qui reste néanmoins masculin, ce concept sympa d’écurie ciblée démontre que les femmes sont capables de se fédérer et de s’engager à fond dans les courses pour s’y faire toute leur place. On l’a vu au niveau des jockeys, ne serait-ce qu’avec la décharge, on le voit de plus en plus au niveau de l’entraînement, une profession qui se féminise, alors pourquoi pas sous cette forme de copropriété ? En tout cas l’ambiance est top. Kokachin est ma grande satisfaction. La satisfaction de l’approcher, de pouvoir lui rendre visite à l’entraînement. Habitant à proximité de Chantilly, j’ai eu la chance, avec l’accord de Tim, d’aller la caresser un matin dans son box pour mieux cerner son comportement. On ressent une adrénaline qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, une énergie que je recherchais en tant qu’étudiante. Cette sensation de satisfaction et de fierté de la voir courir sous les couleurs de High Heels est une expérience fabuleuse que j’essaye de promouvoir et de faire partager au quotidien à mes amies, peu connaisseuses comme moi. Je les invite vivement à m’accompagner sur les hippodromes. D’ailleurs je sens une ferveur pour partager ces moments-là. Le cheval et les courses plaisent à la nouvelle génération, du moins celle à laquelle j’appartiens, et rien n’est plus beau que de pouvoir s’unir autour d’une passion. High Heels Racing permet tout ça dans une ambiance plutôt fun, très décontractée et c’est du reste ce qui était plaisant mardi. Il paraît que nos cris reflétaient notre enthousiasme, mais c’est le miroir de l’ambiance qui règne au sein de l’écurie. On ne se prend pas la tête. On vit l’instant avec cet amour commun pour la pouliche ». Après tant de papouilles et de câlins, l’heure de la récupération a sonné pour Kokachin qui pourrait être revue en piste dans un mois. Son club de supportrices est impatient. Si chacune des quarante associées détient une petite part du pur-sang, toutes sont reparties mardi soir, après un petit resto et un après-midi riche de rencontres, avec une immense part de bonheur. La deuxième saison de High Heels Racing n’en est qu’à ses balbutiements. Un projet materné à souhait. Vive les femmes !

Demande d’informations par mail  : highheels.racing@gmail.com    
 
Fabrice Rougier


Cour du Roi court tout seul
Publié le JEUDI 12 MAI 2022


Il est arrivé sans crier gare à ParisLongchamp avec pour bagages trois seules courses dans les jambes. Mais Cour du Roi s’appuyait surtout sur une rentrée profitable (du nom de son père) au Croisé-Laroche où il n’avait laissé aucune chance à ses adversaires. Maxime Guyon, qui lui était associé jeudi soir dans le Prix de Marly, n’a donc rien changé à la tactique qui avait permis à Christophe Soumillon de s’imposer un mois et demi plus tôt. Le protégé de Pia et Joakim Brandt s’est alors positionné en tête pour anéantir sur un changement de vitesse les prétentions de Momento Giusto  au poteau des 400 mètres, puis a formidablement soutenu son effort pour reléguer Régalien, abonné aux deuxièmes places, à trois longueurs et demi. Lily Rose concluait en trombe troisième devant Il Sogno et Micoleo, les deux pensionnaires Botti. Favoris, Super Khali était sorti des boîtes sur les rotules, évitant miraculeusement d’éjecter son jockey alors que Joviale Béré, septième, a subi un long calvaire le long du rail sans jamais pouvoir s’exprimer. Invaincu cette année Cour du Roi paraissait cependant intouchable. On cherche en vain celui qui pourra le détrôner.


Be Ahead et Gregory Benoist fusionnels
Publié le MERCREDI 11 MAI 2022


Lymphatique à l’ouverture des boîtes lors de sa rentrée fin mars sur cette piste, en progrès un mois plus tard en s’inscrivant déjà à l’arrivée d’un Quinté à Chantilly, la sprinteuse Be Ahead a tapé mercredi dans le « mille-deux » pour s’adjuger le Prix de la Forêt de Fontainebleau. En s’élançant du reste plus promptement afin de tutoyer rapidement les animateurs, puis en amplifiant ses foulées à trois cents mètres du but pour prendre l’ascendant sur Snow Empress. Un peu trop tôt peut-être pour la représentante de François Monfort qui se relâchait brusquement dans le dernier hectomètre surprenant au passage sa principale adversaire sans que cela n’ait d’impact sur l’arrivée selon les commissaires qui avaient rapidement déclenché une enquête. Dans un mouchoir de poche, Datthirey raflait le dernier accessit à Forza Capitano, malgré ses neuf livres supplémentaires, et à Marie’s Picnic. Seulement âgée de 5 ans, la propriété de Gérard Augustin-Normand enrichit sa carte de visite d’un second Quinté. La fille de Dream Ahead, sentimentale au possible, ne pouvait mieux célébrer ses retrouvailles avec Grégory Benoist, partenaire de son premier exploit dans un gros handicap, un an plus tôt à Chantilly. Loin des yeux mais toujours près du cœur.


Marrakech Moon à des années lunaires
Publié le MARDI 10 MAI 2022


Onze courses pour cinq victoires et désormais deux Quintés, depuis sa victoire ce mardi à Chantilly dans le Prix des Grandes Ecuries, Marrakech Moon ne touche plus terre. Bien que pénalisé de six livres suite à son succès dans un gros handicap à Saint-Cloud au tout début avril, le protégé de Jérôme Reynier était déjà dans le coup dès l’ouverture des boîtes et s’est mis sur orbite au poteau des 300 mètres pour laisser cette opposition… dans la lune ! Marrakech Moon est donc un vrai soleil et l’on comprend mieux pourquoi le crack Mickaël Barzalona lui a réédité sa confiance. Derrière un intouchable lauréat, les places étaient âprement disputées. Tantpispoureux, et tant mieux pour Francis-Henri Graffard, surgissait en plein cœur de la piste pour toiser Brouillard qui embrumait sur le fil le pourtant robuste Cirano. Ciccio Boy oblitérait le cinquième ticket en revenant du diable vauvert pour reprendre une expression chère à la famille Le Beller. Marrakech Moon pousse à six le curseur de victoires de l'écurie Reynier depuis le début du mois. La nuit côtoie les beaux jours…


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