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2022 Semaine 20

Son Altesse du Ferdinand-Dufaure
Publié le DIMANCHE 22 MAI 2022


Il y avait un vent de suprématie sur lequel La Manigance comptait bien surfer. Il y avait aussi un parfum de revanche de la part de Latino des Isles, chef-de-file de sa génération jusqu’à sa défaite dans le Jean-Stern, dernière préparatoire et épreuve de référence du Prix Ferdinand-Dufaure, le Grand Steeple-chase des 4 ans. Mais ces deux-là n’avaient-ils pas consommé trop de carburant il y a trois semaines ? La question reste posée tant leur échec fut cuisant ce dimanche. Altesse du Berlais en a profité pour tirer les marrons du feu en s’enorgueillir de son premier Groupe tout en demeurant invaincue sur le steeple en compagnie de son jockey Baptiste Le Clerc, 20 ans, qui paraphait en la circonstance son premier Groupe I. Une fois la dernière haie passée, la pouliche notamment copropriété de nos confrères Gianni Caggiula, Guillaume Luyckx et Gilles Barbarin est repartie sur le plat pour se débarrasser, sans puiser dans ses ressources, de Impressive et Iceo Madrik suivis un peu plus loin par Latino des Isles. Encore une affaire rondement menée par le duo Lageneste/Macaire, ce dernier confiant après la course « c’est une sorte de Sel Jem dans son genre ». Un beau duel s’annonce a priori dès l’an prochain. Une candidate de plus pour Sel Jem qui regardera différemment dès ce soir sa camarade de cour.


Le Grand Steeple pour un géant Sel Jem
Publié le DIMANCHE 22 MAI 2022


Il célébrait sa dixième course. Seulement. Sans jamais avoir terminé plus loin que second. Alors, Sel Jem a souhaité faire les choses en grand, en très grand même dimanche dans le Grand Steeple-chase de Paris, l’Arc de Triomphe de l’obstacle. Une course monumentale parsemée d’embûches sur 6000 mètres qui laissera sur le carreau vert d’Auteuil six prétendants dont la Présidente Road Mix Tavel qui négligeait le premier passage sur la rivière des tribunes. Sem Jem, facile, se contentait de suivre dans le premier tiers du peloton, involontairement aidé dans sa mission par Général en Chef qui égrainait le peloton au fil des difficultés. Jusqu’à la fameuse double barrière, moment choisi par Johnny Charron pour lancer son champion et couper court à tout suspens en laissant sur le plat Gex et Franco de Port respectivement à huit et treize longueurs. Les deux Nicolle Niko Has et Happy Monarch officialisaient ensuite le Quinté. Derrière la performance d’un cheval à Auteuil se cache souvent le même homme depuis des décennies, en l’occurrence Guillaume Macaire, vainqueur à sept reprises de ce qu’il y a de plus épique dans l’hippique. Il emporte dans sa joie le jockey Johnny Charron, qui fêtera ses 42 ans dans huit jours, et son jeune associé Hector de Lageneste qui ne pouvait trouver meilleure école. Ce Grand Week-end de l’obstacle 2022 restera aussi celui de la célèbre casaque Papot qui a réalisé le doublé Grande course de Haies et Grand Steeple. Et ce n’est qu’un début. Les 5 ans Hermès Baie et Sel Jem, ont l’avenir devant eux.


Christophe Feyte le magicien d’Eauze
Publié le DIMANCHE 22 MAI 2022


Avec seulement quarante trotteurs, poulains y compris, Christophe Feyte, basé à Castillonnès, réussit chaque année à présenter une trentaine de gagnants, dont les « Dropt » issus de l’élevage familial. C’est du reste un produit maison, Ecrin du Dropt, qui s’est imposé dimanche dans l’étape du Trophée Vert à Eauze. En sulky… direction le Lot-et-Garonne.

Après Eight à L’Isle-sur-la-Sorgue, Caliméro du Thiole à Ecommoy, Ecrin du Dropt a fait sienne, dimanche la troisième étape du Trophée Vert à Eauze pour se hisser en toute logique dans le bon trio au classement général. Comme nous l’avions fait avec Victoriane Goetz et Matthieu Varin, nous sommes donc allés à la rencontre de Christophe Feyte, valeur sûre dans le Sud-ouest et même bien au-delà depuis que sa jument Doria Desbois a enlevé le Critérium Continental (Grp. I) à Vincennes avant d’interrompre brutalement sa carrière en raison d’une blessure à un tendon. Beaucoup en faisaient en 2018 une prétendante au Prix d’Amérique. Bref, l’écurie Feyte est un gage de sérieux avec en prime l’accent du Sud-ouest. Installé près de Castillonnès, dans le Lot-et-Garonne, Christophe a depuis une quinzaine d’années repris la florissante entreprise de Gilbert Lemière, l’un de ses premiers maîtres d’apprentissage devenu depuis son beau-père. L’homme des « Dropt » ! « Nous avons toujours eu de bons éléments à l’écurie. A une époque, Gilles avait beaucoup sollicité Ténor de Baune pour saillir ses juments. Ecrin du Dropt est un descendant de Bel Hêtre qui avait gagné le Prix Marcouty en 1991. On n’a pas forcément d’origines favorisant la précocité, mais c’est sympa d’avoir des chevaux de ce calibre même si je serais ravi de sortir un vrai petit crack de notre élevage », confie Christophe.

Ecrin du Dropt le miraculé

C’est dans nos gênes d’en vouloir toujours plus, mais le professionnel du Sud-ouest s’en donne les moyens en limitant son effectif. « Avec les « K » on arrive à 40 trotteurs dont 25 à 30 prêts à courir. Jamais au-dessus. J’ai voulu m’y essayer au début de mon installation, mais selon moi je ne faisais pas du bon boulot. Je préfère prendre plus de temps avec certains quand la situation le nécessite ». Et Christophe Feyte sait de quoi il parle. Nombreux sont ses soldats à s’être relevés après des mois, voire des années, compliqués. « D’avoir couru Ecrin du Dropt au monté à Vichy juste avant sa sortie dans le Trophée Vert l’a réveillé. Je l’avais beaucoup plus tonique.  C’est un cheval qui a eu de gros soucis de santé. Si j’avais écouté les vétérinaires, il ne serait plus sur un champ de course. Mais le temps a fait qu’on a pu le sauver et désormais parler d’avenir. Je vais sûrement le présenter pour la cinquième étape à Erbray le 19 juin avant d’enchaîner sur une course à Royan un hippodrome sur lequel j’ai une constante réussite. Mais c’est bien d’avoir gagné à la maison. En plus le jumelé est formé par deux trotteurs du Sud-ouest ce qui démontre que ça trotte un peu dans la région », reprend l’entraîneur-driver. Autre pensionnaire resté longtemps sur la touche, Entre Amis a pour sa part pris une belle troisième place derrière Farell Seven et Flamme Vive lundi à Vichy. « Et encore s’il y avait eu cinq mètres de plus on dominait la partenaire de « Moustik » (Anthony Barrier, ndlr). En raison d’un bout d’os dans le pied, il a dû subir deux interventions chirurgicales. Quatre vétérinaires différents m’avaient prédit qu’il boiterait toute sa vie. Mon beau-père a donc décidé avec Richard Sie, son propriétaire, et Guy Vigier, son éleveur, de le mettre au champ en espérant que le temps fasse son travail. Quand je l’ai repris le matin, plus d’un an après, il s’’est avéré qu’il ne boitait plus. Depuis, en deux saisons, on a pris plus de 100 000 € d’allocations. Pour moi s’il ne lui arrive rien, il pourra regarder dans les yeux certains vieux dans les courses fermées l’hiver prochain à Paris. 

Herodo Bello va faire un futur bon 

Extrême Desbois est pour sa part compliqué à gauche. Il a un boulet qui lui fait un peu mal depuis deux ans. Après sa victoire à Agen il est parti un mois à la mer. Ça lui a fait du bien mentalement, mais pas forcément pour son boulet. Il a néanmoins repris le travail. On va essayer de préparer l’étape du GNT à Toulouse avant le Trophée Vert à Royan où il rejoindra Ecrin du Dropt. S’il avait été aussi simple que Doria Desbois, il aurait déjà 500 000€ au compteur, mais les produits de Tornado Bello restent un peu compliqués dans la tête bien qu’étant durs.  Il est très gentil. Mon fils de 8 ans va le chercher dans le pré. Le cheval baisse la tête tout seul pour qu’il puisse lui passer le licol. Mais il reste toujours aussi fougueux en course. Flash du Dropt a fourni une bonne rentrée dans une course sélective à Langon où il trottait 1’15’’9. Il a eu une vraie course. Avec un tour de plus on s’imposait. Même s’il a été un peu pris de vitesse dans le parcours, les autres ont fini cuits alors que lui ne demandait qu’à avancer. Dimanche, à Royan, on le mettra en ambiance course, en le déferrant des quatre. Espoir du Dropt, fautif à Vichy, est à reprendre. Tout est de ma faute, je suis venu trop tard. Gwendolo Bello, grâce à ses chronos réalisés à Vincennes, est en plein dans sa première saison de monte. Je le préserve car ça le fatigue. Il sera opérationnel pour juin avec deux engagements à Bordeaux puis à Toulouse. Herodo Bello, a remporté l’an passé la Finale régionale des 4 ans de belle manière. Déferré c’est un autre cheval. Ça va faire un futur bon. Attention, la génération des « J » est également très prometteuse ». Un concentré d’informations du Sud-ouest, élue plus belle région de France selon l’intéressé. « Pour rien au monde je ne serai parti d’ici. Ne cherchez pas ailleurs la meilleure fédération, en termes d’entente entre les gars, c’est la nôtre. Je m’en aperçois quand je cours à l’extérieur à droite et à gauche. Quant aux jeunes, ils ne respectent plus rien. Les mentalités évoluent. Formatés par leurs parents, ils ne comprennent pas le rythme imposé. Qu’on travaille sur du vivant. Ils n’ont qu’une envie, celle de porter la casaque et de se prendre pour des vedettes. Ça fait un mois que j’ai posté une annonce pour trouver un salarié, je n’ai pas eu un appel. On est pourtant pas mal situé avec les grandes villes à proximité. Le climat est bon, l’ambiance sympa. Des entraîneurs ont certainement abusé sur les horaires. Pas chez nous. On essaie de faire en sorte que tout se passe bien. Quand on gagne une course, tous les employés se retrouvent à la maison la semaine suivante pour boire le Champagne.  Anthony Honoré m’accompagne depuis mon installation, Grégory Toque est apprenti chez moi depuis 5 ans, c’est signe qu’on doit s’y sentir bien ».

Fabrice Rougier


Passation de pouvoir entre L’Autonomie et Hermès Baie
Publié le SAMEDI 21 MAI 2022


A l’âge de 5 ans, Hermès Baie a encore franchi un palier. Le dernier avant le bonheur suprême. Après avoir passé cinq longueurs à L’Autonomie dans le Prix Léon-Rambaud (Grp. II), l’autre champion de l’écurie Nicolle a enfoncé le clou dimanche en s’imposant dans la belle d’Auteuil pour les hurdlers, la Grande Course de Haies d’Auteuil. Malgré un saut imparfait à la première haie, une hésitation à la dernière, le partenaire de Bertrand Lestrade est reparti de plus belle sur le plat pour se préserver du retour de Klassical Dream qui n’est pas le dernier des Irlandais et avec qui l’entraîneur Willie Mullins entrevoyait une sixième victoire dans ce Groupe I. « What a pity » dirait-on outre-Manche, car pour la troisième fois consécutive, un cheval français a donc corrigé les Anglo-saxons. François Nicolle n’y est bien entendu pas étranger. Le mentor de Charente-Maritime permet ainsi à la famille Papot de remporter le dernier Groupe I français qui manquait à sa panoplie et de faire également entrer au palmarès de l’épreuve l’inconditionnel Bertrand Lestrade. Un strike !  Déjà battue dans la ligne droite, L’Autonomie revenait au courage démunir Thélème du dernier accessit. Battue, certes, mais toujours légendaire !


Mister Vision en met plein la vue
Publié le SAMEDI 21 MAI 2022


Vous étiez nombreux à l’avoir à l’œil. Mister Vision centralisait une bonne partie des paris du Quinté samedi à Auteuil avec Iban Roque. Deux poulains qui, il est vrai, trouvaient en cette listed-race l’opportunité de remporter leur premier handicap Quinté après des débuts réussis dans la catégorie. Face à eux, beaucoup de nouveaux venus prêts à défendre la valeur qui leur avait été attribuée. Mais aucun ne pourra rivaliser face aux deux métronomes. Dans ce bras de fer, Mister Vision sautait franchement l’ultime difficulté sur la même ligne que l’animateur Quali Dancer et s’appliquait à repousser jusqu’au bout les velléités de Iban Roque qui s’était intercalé entre eux. Un beau sprint à trois auquel n’a pu participer Miss Cue qui répète néanmoins avec une quatrième place ses aspirations à durer dans ce genre de lots. A moins de deux heures de la Grande Course de Haies d’Auteuil, et avant de "conduire" L’Autonomie, Angelo Zuliani en mettait déjà plein la vue.  The Show Nicolle must go on !


En dressage, Zor progresse au pas de course
Publié le VENDREDI 20 MAI 2022


Du côté de Marseille il est presque aussi célèbre que Dimitri Payet. Zor n’aura pourtant jamais foulé la pelouse du Vélodrome, mais à Borély ou Vivaux, voire même à Parilly, gazon sur lequel il remporta ses deux dernières courses, il était tout aussi adulé pour sa générosité et sa gentillesse. Agé aujourd’hui de 12 ans, le pur-sang démarre une nouvelle carrière avec Gwendoline Hascoet, une néo-propriétaire sarthoise de 11 ans éperdument amoureuse.

A contrario d’un cheval qui gagne au niveau classique et dont le nom revient sur toutes les lèvres, Zor n’a pas connu la notoriété. Pourtant, dans le Quart Sud-est, notamment, après avoir accumulé 119 courses, la plupart dans des petits handicaps de bleds, celui qui fut tour à tour entraîné à Calas par Thierry Larrivière, Jean-Marc Capitte et Fabrice Vermeulen n’a jamais laissé personne indifférent. Petit par la taille mais grandi par son courage le fils de Tôt ou Tard dégageait beaucoup de gentillesse, donnait au simple regard cette affection qu’on ne tardait jamais à lui rendre en retour. Après deux dernières victoires à Lyon-Parilly en 2018, Zor quittait la scène hippique un an plus tard à l’âge de 9 ans. Depuis silence radio ! Aucune nouvelle du sympathique galopeur. Comme de bon nombre de réformés des courses. Heureusement, la grande majorité se porte bien. Placée entre de bonnes mains. Zor en est la parfaite illustration. Lui, que nous avons retrouvé dans la quiétude sathoise en compagnie de Royal Di une jument de sa génération qui avait prématurément stoppé sa carrière après des débuts manqués à Auteuil dans le Prix Finot en 2013. Heureux comme des pachas sous la protection de Caroline Hascoet, la maman de Gwendoline, dont la passion oscille entre les courses et le dressage.

"Zor a beaucoup de chic. Il plaît"

Elle se remémore ce fameux jour où Zor a réussi à illuminer son quotidien. « Mon mari travaillait pour ATC, une société spécialisée dans le transport de chevaux de courses. Il avait de fait souvent accompagné Zor dans ses déplacements. Il ne cessait de me louer sa gentillesse et m’avait proposé de le récupérer, car il le mérite, après sa carrière de course. Nous avons donc pris contact avec monsieur Faucampré, son propriétaire, en lui expliquant que le jour où il voudrait lui trouver une fin de vie tranquille, paisible et agréable, on ferait tout pour l’accueillir. Au lendemain de sa dernière apparition sur un hippodrome, il nous a gentiment appelés en précisant qu’on pouvait venir le chercher. Les premiers jours, le cheval était un peu stressé d’arriver dans un nouvel environnement. Il venait de faire cela dit un long voyage du Sud jusqu’à chez nous. On l’a donc laissé tranquille au box. La journée on le mettait au pré pour qu’il fasse connaissance avec les deux autres chevaux de l’écurie et prendre possession les lieux. Nous lui avons laissé le temps de décompresser, de profiter un peu de l’herbe. Puis, gentiment, on est remonté dessus pour aller faire des petites balades au pas, pour qu’il comprenne qu’on n’avait rien de difficile à lui demander. Et franchement il a bien joue le jeu d’emblée » se souvient Caroline qui a appris à le connaître avant de lui faire découvrir une nouvelle discipline. « Zor est extrêmement gentil. Comme il n’est pas bien grand, son gabarit convient à Gwendoline, notre fille de 11 ans. On a commencé tranquillement son apprentissage. Au départ il était un peu raide. On l’a travaillé sur le plat en dressage pour faire de l’assouplissement, de la décontraction, pour arriver à combattre les raideurs physiques accumulées tout au long de sa carrière. Il s’y est bien mis. Gwendoline le montait à la maison, moi je le sortais un peu la semaine pour le maintenir en condition, puis un jour on s’est décidé à s’inscrire dans une petite compétition qui avait valeur de test. On a donc fait le concours de l’association Au-delà des Pistes, mais c’était malheureusement au moment du confinement. Tout s’est donc produit par vidéo. Les cavaliers déroulaient leur reprise de dressage en se filmant et le jury tranchait à distance. Zor et Gwendoline ont terminé troisièmes avec de très bonnes notes. Il a beaucoup de chic. Il plaît. Tout le monde le trouve très beau. Ça influence pas mal en dressage. On juge un couple, il faut qu’une harmonie se dégage. Gwendoline a donc continué à faire des petits concours avec lui. Le plus compliqué a été de ressortir de la maison, de remonter dans le camion, et de redécouvrir l’extérieur en étant serein, sans se mettre trop de stress. Il a fallu qu’il comprenne que c’était comme à la maison, que l’exercice exigeait moins d’efforts qu’une course. Mais aujourd’hui, il a saisi. Comme j’ai ma licence amateur pour mon autre jument, je vais le prendre pour compagnon dans les plus petites catégories des concours amateurs afin de voir comment il présente, comment il est jugé. Gwendoline, quant à elle, participera début juin aux championnats régionaux de dressage des clubs du Pays de la Loire. Il est quand même incroyable. Très peu de pur-sang issus des courses réussissent en dressage. C’est une discipline très particulière, très rigoureuse. On en croise davantage en CSO ou en complet » poursuit sa nouvelle propriétaire.

"Il a tout donné jusqu'à la fin de sa carrière" (Philippe Faucampré) 

A son plus grand plaisir et parallèlement à celui de son ancien propriétaire Philippe Faucampré. « Je n’ai découvert qu’il y a deux mois que Zor avait obtenu de bons résultats en dressage. Cela ne m’étonne pas. En compétition il avait eu des hauts et des bas mais il avait un cœur énorme. Il a tout donné sur la piste jusqu’à la fin de sa carrière. J’essaie toujours de transmettre mes chevaux à des personnes qui leur apporteront de bonnes conditions de fin de vie. De trouver des gens qui ont de la place. Je ne souhaite pas que mes chevaux finissent dans un manège. On essaie à ce propos avec Serge Tardy, président de la société hippique de Marseille, de mettre en place un livret retraites. Une sorte d’épargne à laquelle chaque partant, chaque cheval acquis  à réclamer ou issu des ventes cotiserait. Le but est de former une caisse pour aider les acquéreurs de chevaux réformés ne serait-ce que pour assurer leur transport. Promouvoir le bien-être équin c’est une bonne chose, être aidé quand on effectue des démarches dans ce sens serait mieux. Malheureusement quand Marseille est force de propositions, Paris fait souvent la sourde oreille ».

Fabrice Rougier


Au-delà des Pistes accompagne le week-end de l’obstacle
Publié le JEUDI 19 MAI 2022


Comme le démontrera notre reportage dans l’édition du week-end, le cheval possède cette rare intelligence de pouvoir s’adapter à une autre discipline à l’issue de sa carrière de courses. Partenaire de polo, de dressage, de CSO ou de complet, cheval de selle, simple compagnon de route, il nous accompagne dans tous nos petits bonheurs du quotidien. Plusieurs associations contribuent à leur bien-être comme la très active « Au-delà des pistes ». Ce week-end, pour la troisième année consécutive, avec le soutien de France Galop, elle réitère l’opération « Promesse de don » qui vise à accompagner les pur-sang réformés dans leurs convalescences et leurs reconversions au sein de structures référencées. Ainsi, à chacune des quinze courses disputées à Auteuil sur les deux jours, tout propriétaire, entraîneur, éleveur, jockey, courtier, agent,… est appelé à reverser, s’il le désire, un pourcentage de ses gains. Bien entendu rien n’est obligatoire et cette promesse, faite en amont via un formulaire de participation, n’est bien entendu respectée qu’en cas d’allocation empochée à l’issue de l’épreuve. Ainsi, l’an passé, l’association a pu récolter 8 800 € de la part de généreux donateurs pour assurer ses missions d’intérêt général.


Décoloration sans la moindre émotion
Publié le MERCREDI 18 MAI 2022


Il faut parfois choisir entre la qualité et la quantité. La première option a été choisie mercredi en faisant du Prix du Gâtinais (Grp. III), seulement treize partants, un attractif Quinté de semaine à Vincennes. La hausse des températures rappelait toutefois rapidement que nos amis trotteurs sont bel et bien sortis du Meeting. Mais Décoloration n’est pas Miss Météo. Il n’y a pas de saison pour satisfaire son entourage. Titulaire de deux succès cet hiver, la fille de Prince d’Espace, après avoir fait jeu égal il y a un mois avec Ampia Mede SM, a construit sans difficulté sa douzième victoire sur le Grande Piste de Vincennes. Sans la moindre émotion ! En prenant le train à son compte dans le bas de descente pour maîtriser ensuite son sujet sans l'ombre d'une hésitation. Contrairement à ses principaux rivaux. Diablo du Caponet était sanctionné pour ses allures dans la montée, alors que Fine Colline, disparaissait à son tour dans le tournant final alors qu’elle paraissait compétitive dans le sillage de Victor Ferm. On a donc surtout vu la grandeur de Decoloration et de Gabriele Gelormini, sans fermer les yeux pour autant sur la sublime fin de course de Elite de Jiel qui privait Victor Ferm de l’accessit d’honneur. Fraîcheur, engagement millimétré, forme, Decoloration avait le profil de la parfaite séductrice. A 3,90€ en jeu simple gagnant, quel turfiste ne tomberait pas sous le charme ?


En Or un petit bijou de la famille Head
Publié le MARDI 17 MAI 2022


Son troisième essai dans un Quinté aura été concluant. Mardi, à Saint-Cloud, dans le Handicap de l’Ile-de-France, le massif En Or n’a pas plaqué les nombreux turfistes qui lui ont accordé leur confiance. Dire qu’En Or sortait l’argent de la poche était peut-être exagéré, mais le poulain entraîné par Freddy Head, élevage et propriété familiale, restait pourtant sur une excellente fin de course un mois plus tôt sur cette même pelouse. Pour construire son titre, En Or a bénéficié du meilleur itinéraire, dans le dos côté corde de The Charmer, avant de le titiller à deux cents cinquante mètres du but et d’en prendre définitivement la mesure un hectomètre plus loin. Salduro et Replenish répondaient aux favoris en injectant de grosses cotes aux troisième et quatrième places devant l’attentiste Rue des Irlandais qui n’a pas bénéficié d’un terrain suffisamment souple pour refaire son retard. La médaille, En Or bien sûr, revient au jockey Ludovic Boisseau qui s’est cousu main la deuxième victoire de Quinté de sa carrière. En patron !


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