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2022 Semaine 22

Vadeni entre à son tour dans le Rouget Club
Publié le DIMANCHE 05 JUIN 2022


A deux semaines du Prix Diane qui désignera la meilleure pouliche de 3 ans, Chantilly s’enivrait dimanche du Prix du Jockey Club (Grp. I), son pendant pour les mâles, le « Derby » français. Et ça a fait vraiment « mâle » quand Vadeni a enclenché dès le poteau des quatre cents derniers mètres. Yoozuna lâchait totalement le morceau après avoir usé Modern Games qui succombait à son tour sur la simple accélération du poulain de son Altesse Aga Khan. Se défaire aussi facilement d’un Anglais double vainqueur de Groupe I pour la casaque Godolphin en aura laissé beaucoup de marbre. Du travail de pro pour Jean-Claude Rouget et tout son staff pour le déjà cinquième Jockey Club du mentor palois. Le quatrième pour Christophe Soumillon au cœur d’une longue et fructueuse histoire avec la famille princière qui, pour sa part, savoure ce Groupe I très prisé pour la neuvième fois. Cinq longueurs plus loin, après un fratricide bras de fer entre Britanniques, El Bodegon déstabilisait finalement le favori Modern Games alors que Al Hakeem, un autre Rouget, concluait fort quatrième devant Onesto et Vagalame indissociables. Après Mishriff et St Mark’s Basalica, Ioritz Mendizibal n’est pas passé loin avec El Bodegon d’un triplé historique.  Mais qui pouvait bien résister à Vadeni ?


Un Mare Australis classique sur sa distance
Publié le DIMANCHE 05 JUIN 2022


Vainqueur du Prix Ganay (Grp. I) l’an passé, Mare Australis n’avait pas eu le même rendement pour son retour au printemps. Pas plus du reste que dans le « Ganay 2022 » il y a un mois dans lequel le partenaire d’Olivier Peslier avait rendu les armes à cent mètres du but. Fallait-il y voir une précocité sans lendemains ? A cette question, André Fabre a répondu ce dimanche dans le Grand Prix de Chantilly (Grp. II) que l’on doit considérer comme une épreuve préparatoire au prochain Prix de l’Arc de Triomphe. Alors que Soho, le compagnon d’écurie de Mendocino, n’avait pour objectif que de donner de l’élan à l’épreuve, il se voyait délogé de la tête très vite par Mare Australis qui le laissait circonspect. Et cette fois, personne ne reverra le fils de Australia qui pointait les oreilles à trois cents mètres de l’arrivée pour relancer la machine et se mettre hors de portée de Bubble Gift compté au final à deux longueurs. Troisième, Glycon formulait une excellente rentrée et posait ses jalons avant de défendre son titre dans le Grand Handicap de Deauville au mois d’août. Cheval de grande tenue, Mare Australis s’impose ainsi pour la première fois de l’année. Sur cette distance de 2400 mètres qui lui permet d’étouffer ses contradicteurs. De très bon augure pour la belle en octobre !


Carla O’Halloran, le fighting spirit espagnol à la française
Publié le DIMANCHE 05 JUIN 2022


Combative de par ses origines gaéliques, Carla O’Halloran a d’abord été cavalière émérite en Espagne, où elle a grandi, puis en Italie, deux pays où elle fut promue cravache d’or avant de découvrir la France en 2008 au cœur du dispositif d’Alain de Royer-Dupré. Entraîneur public depuis 2014, cette cantilienne et heureuse de l’être remplit depuis chaque jour son livre d’or avec son compagnon Fabien Lefebvre.

Dans son regard branché sur la piste reflète toute sa détermination. Chacun de ses propos se colore de cet accent qui à lui seul est une invitation au voyage et vous envoûte sur le champ de sa passion. Quant à son nom, il nous projette dans un pub au sortir d’un point-to-point dans la banlieue de Dublin. Nous sommes bien à Chantilly chez Carla O’Halloran. C’est dans la forêt la plus sportive du Nord parisien que cette professionnelle a planté son propre décor en 2008. En provenance d’Italie où elle apportait son énergie au service de Mauricio Guarnieri, Carla a conservé de son enfance en Espagne la grinta. Profondément européenne, mais attachée aux valeurs méditerranéennes et tricolores. « Quand j’ai quitté l’Espagne, je ne peux pas dire qu’il était logique d’aller en Italie, mais je ressentais cette envie d’en apprendre toujours plus sur ce métier. Je me sentais peut-être aussi plus proche du modèle de vie italien qu’ailleurs. On sait que les courses ont connu une lourde crise de l’autre côté des Alpes à la fin des années 2000. Mauricio Guarnieri, chez qui je travaillais, m’avait alors proposé de faire un petit stage à Chantilly pour voir autre chose et c’est ainsi que j’ai rejoint l’écurie de monsieur Alain de Royer-Dupré chez qui je suis restée sept ans. Je m’y sentais si bien. Ce fut un plaisir de travailler à ses côtés ici et c’est aussi l’endroit idéal si l’on touche un cheval qui sort de l’ordinaire, de qualité supérieure, car on bénéficie de toutes les installations nécessaires pour optimiser ses performances. Je regrette parfois encore de ne pas être passée par l’Angleterre ne serait-ce que pour y faire un stage afin de mieux appréhender le programme des courses anglaises, mais j’aurais eu un peu de mal à m’y acclimater. En Espagne, on a une façon de vivre un peu particulière, conviviale, que je retrouve en France. Je suis super passionnée, j’adore les chevaux, mais j’aime aussi le bien-vivre, bien manger, boire un bon verre de vin », résume cette Cantilienne aussi à l’aise pour s’exprimer en anglais, en italien, en espagnol ou en Anglais. Pour parler à l’oreille des pur-sang, voilà qui peut aider.

"Quand on court, on veut au moins finir dans les cinq premiers"

Bref, Carla est une version originale à plus d’un titre. Originale et minutieuse. Avec une méthode qui, si l’on s’y attarde, reste relativement proche de celle du jeune retraité des courses au palmarès à nul autre pareil. A une échelle bien moindre, certes, mais animée d’une similaire ambition. « J’ai actuellement une quinzaine de chevaux. Un effectif que j’aimerai faire grandir jusqu’à trente pensionnaires tout en privilégiant la qualité à la quantité. Avec Fabien (Lefebvre, son compagnon, ndlr), on essaye d’opérer une sélection et surtout de commettre le moins d’erreurs possibles en visant autant que possible les courses à conditions. Ainsi on se fixe un objectif et on essaie de l’atteindre. Certes avoir le cheval en grande forme est très important, mais la qualité de l’engagement est essentielle pour détenir une première chance. Quand on court, on veut au moins finir dans les cinq premiers. Si l’on peut gagner c’est encore mieux ! C’est beaucoup plus aléatoire dans les handicaps, où beaucoup de choses dépendent de la monte et du parcours, même si Lilas de France a récemment triomphé dans cette catégorie à Longchamp pour me contredire. Mais ce sont des courses qui se préparent en amont, des mois bien plus tôt. On a cette même ambition pour Shanna Rose le 21 juillet avec pourquoi pas à la clé son premier Quinté. Monsieur Royer m’a beaucoup appris. C’est un homme de cheval. Il essayait de déchiffrer chaque caractère, chaque potentiel et de résoudre l’équation. Il lui était naturel de mesurer si un cheval avait besoin de travail ou de repos, d’une piste à peine souple ou lourde, d’une longue ligne droite ou pas,… ce genre de petits détails qui permettent d’extraire le meilleur de chaque cheval ».

"Ils n'ont pas de mots mais on les comprend"

Ecouter, observer, aimer, une vie résumée en trois verbes. « On traite nos chevaux comme des sportifs de haut niveau. Ils ont un physique fragile qu’il faut constamment préserver, comme leur moral du reste. On leur demande de donner le meilleur, alors il faut les emmener sur l’hippodrome en bonne santé. Un cheval qui n’a pas le moral ou pas confiance en lui va plutôt nous décevoir, tandis qu’un cheval qui a toute votre estime se sentira valorisé. On les écoute au maximum. Attentifs, on communique. Il nous donne des signes, nous explique quand et pourquoi il se sent bien. S’il est en bel état, s’il mange bien, s’il se repose, s’il ne stresse pas dans son cadre de vie, ce sont déjà de bons signaux. Ils n’ont pas de mots, mais on les comprend. A contrario, si l’un de nos éléments semble contrarié ou agressif au travail c’est qu’il a quelque chose qui l’embête, qu’il y a un souci qu’on ne voit pas physiquement… C’est un travail d’observation. Chaque détail dompte. Autant que le travail d’équipe. Nous sommes quatre à l’écurie. Pour les galops du matin on monte avec Fabien. Parfois on fait appel à des jockeys pour avoir un avis extérieur, ce qui est toujours important. Avec Gérald Mossé, Eddy Hardouin, Ludovic Boisseau, qui est récemment venu nous donner un coup de main, Pierre-Charles Boudot à l’époque de Aramhes, on dialogue, on analyse. Quand le moindre doute s’installe au sujet d’un de nos compagnons on cherche de l’aide. On ne peut pas rester sur des idées arrêtées. Chaque cheval affiche une particularité et parfois un avis extérieur est très enrichissant ». Après 8 ans de licence d’entraîneur public, Carla O’Halloran aimerait à son tour pouvoir diriger des champions comme Giofra, Reliable Man, Reggane, Le Larron,… qu’elle a accompagnés dans sa jeunesse. Une ambition délicate mais pas démesurée. « J’en rêve chaque jour en achetant de jeunes chevaux ou en recevant des poulains de propriétaire-éleveurs. L’espoir ne nous quitte jamais. La plupart de nos représentants ont montré leurs limites. Ils sont sympathiques, finissent souvent à l’arrivée, mais aucun n’aura de prétentions classiques. Par contre je compte un peu sur Kool First, un poulain de 3 ans inédit qui débutera dimanche dans une course-école lors de la réunion du Jockey Club. Il demeure encore un peu en retard au travail, mais il est très grand et puissant. C’est lui mon petit espoir ». Et de surcroît un pur-sang d’origine espagnole. Vamos Carla !

Fabrice Rougier


Monster Caroli à la vitesse de l’éclair avant l’orage
Publié le SAMEDI 04 JUIN 2022


Sujet tout neuf de 7 ans, n’ayant que dix courses dans les bagages avant sa participation au Quinté d’Auteuil samedi, Monster Caroli avale les gros obstacles comme ses partenaires d’écurie croquent une carotte. Arrêté pour ainsi dire trois ans en raison de soucis de santé, l’alezan signé par Maresca Sorrento s’est relevé et rebâti une carrière sous les bons soins de son mentor Jérôme Delaunay dont la patience a permis d’en tirer toute la quintessence. Vainqueur coup sur coup en avril sur les haies puis sur le steeple parisien, l’associé d’Alain de Chitray, avec ses neuf livres de surcharge, a pris dès le lâcher des élastiques la direction des opérations puis s’en est allé, sans le moindre rugissement du peloton, vers le poteau. Le bulldozer a tout écrasé pour permettre à son jeune mentor de s’enorgueillir d’un premier Quinté. Filup aura été son principal rival jusqu’au saut de la dernière haie qu’il accrochait avec pour conséquences la perte des accessits au profit de Poulorius et Pragelor. Onze courses, cinq victoires par ko, Monster Caroli conserve donc sa ceinture sur la Butte Mortemart. Alors qu’arrivaient les orages sur Paris, ses treize adversaires n’ont aperçu qu’un éclair.


Cédric Mégissier, la Bretagne ça le gagne !
Publié le VENDREDI 03 JUIN 2022


Cinquième vainqueur consécutif du Trophée Vert dimanche en terre bretonne, Fox Trot Sea s’empare de la deuxième place au classement général et sera revu le 19 juin dans l’étape d’Erbray. C’est en tout cas ce que projette son entraîneur ornais Cédric Mégissier séduit par son retour en forme après un hiver rigoureux pour l’ensemble de l’écurie.

Décidément, l’édition 2022 du Trophée Vert ne manque pas de mordant, Après Eight à L’Isle-sur-la Sorgue, Caliméro du Thiole à Ecommoy, Gaspar d’Angis à Bernay, Ecrin du Dropt à Eauze, l’hippodrome de Landivisiau a dévoilé dimanche un cinquième vainqueur d’étape en l’occurrence Fox Trot Sea, bien plus familier pour la communauté turfiste que ses prédécesseurs. Lauréat dans sa carrière de trois Groupe III à Paris, le représentant de Cédric Mégissier a réussi l’exploit de rendre 50 mètres sur la pelouse bretonne ce qui, en raison de divers paramètres, donne du relief à sa prestation. « A l’instar de nombreux chevaux de l’écurie, en raison d’un petit virus, Fox Trot Sea n’a pas battu son plein cet hiver. Tout remettre sur les rails nous a pris beaucoup de temps. Dès lors, ça nous fait d’autant plus plaisir qu’il ait retrouvé la bonne carburation et son mordant. Il m’a toujours montré des moyens évidents. Entre ses années de deux et cinq ans, il a devancé d’excellents adversaires. C’est un cheval dur. C’est pourquoi je suis venu me placer très tôt aux avant-postes. J’ai préféré lancer la course de loin pour faire parler sa tenue. Il s’est ensuite montré très accrocheur. Avec des clients comme Galilée des Prés au premier poteau et Girolamo au second, ce n’était pas gagné d’avance. Mais il a été très bon, ce qui m’a même surpris car je ne le pensais pas encore à 100% pour rivaliser avec ces deux-là » confie l’entraîneur normand dont il s’agit d’un premier sacre dans ce Tour de France sur l’herbe.  

350 000 € de gains tout en restant ferré

Forcément, voilà qui décuple les ambitions à court et moyen terme. « En tout cas, il va réellement se plaire sur l’herbe qui lui apporte beaucoup plus de souplesse. Il a vraiment besoin de confort. Cela nous permet également de le déferrer des quatre pieds ce qu’on ne peut malheureusement pas faire sur le sable. Néanmoins, il a réussi à glaner 350 000 € en restant ferré. Ça nous ouvre donc de belles perspectives. Et puis le Trophée Vert est une fête à lui tout seul. C’est populaire et donc toujours sympa de figurer dans ces moments-là ». Des moments à part, Cédric en a déjà vécu plein en quinze ans de carrière. Deux participations au Prix d’Amérique avec Uhlan du Val, un Prix de Belgique, un Prix de Bretagne… et là il n’est plus question de Finistère ni de Landivisiau, mais de deux des prestigieuses quatre « B » qualificatives pour la Belle de janvier. De ce champion qui avait amassé plus d’un million d’euros d’allocations a éclot la relève. Famous Sport, numéro 2 au classement ATP de la team ornaise, joue lui aussi depuis longtemps sur le court central. Il a même pris pour habitude de sortir des raquettes de chaque meeting d’hiver avec un succès « Sauf cette année, nous arrête Cédric. Il n’a pas échappé à la baisse de régime de tout l’effectif. Mais je reste serein, il se rattrapera. On va préparer un bel engagement le 21 juin à Vincennes. Cela dit, il n’a jamais été très simple à gérer car il demeure très nerveux, mais il a encore de belles choses à montrer. Après une immense carrière, Uhlan du Val nous fait désormais plaisir avec ses rejetons. Tous ceux que nous avons exploités nous l’ont bien rendu en affichant beaucoup de sérieux », remarque Cédric qui, aux côtés de son père Jean-Pierre avant de reprendre le flambeau de l’entreprise familiale, a tout de même eu cette chance inouïe de pouvoir également tutoyer des trotteurs de gros calibre comme l’ont été Rex du Chesnay ou encore Rapide Lebel.

"Un métier chronophage"

Pur n’en citer que quelques-uns au cœur d’une existence amplement consacrée à l’équidé. « Quand on est né là-dedans, on est plus sujet à chopper le virus. La passion pour les chevaux est quelque chose qui ne s’explique pas et ne nous quitte jamais. Du reste, mon père, bien qu’à la retraite, reste présent chaque matin dans la cour. Il suit l’activité de près. C’est un métier chronophage. Dès lors quand on y a travaillé toute sa vie, on a vraiment du mal à tout arrêter subitement du jour au lendemain. L’absence de contact avec les chevaux provoque très rapidement un manque ». Au lieu-dit du Chesnay, en cette fin de printemps dans ce paradis terrestre, les pensionnaires se déchaînent. Comme Fox Trot Sea, Jasper du Bellay a brillé dimanche en Bretagne, ouvrant de surcroît son palmarès sans que cela n’étonne celui qui l’a façonné. « C’est un poulain peu précoce qui devrait faire un bon cheval de course. Pour ses débuts à Pontchâteau il avait affronté un très bon lot. Du reste, les deux premiers avaient répété dans la foulée. C’est encourageant car nous n’avions pas été des plus chanceux en partant. Il est à suivre de près ». Du rouge hivernal, l’écurie Mégissier est bel et bien passée au vert printanier.

Fabrice Rougier


La montée des marches de Shannkiyr
Publié le JEUDI 02 JUIN 2022


Vous vous souvenez bien entendu de Mangoustine emmenée sur les hauteurs de la Poule d’essai des pouliches par le duo magique Delzangles/Mossé. Vous aviez forcément apprécié cette communion avec un public venu nombreux. Jeudi soir, dans le Prix de l’Ile de la Cité, on jouait les répétitions sur l’hippodrome de ParisLongchamp. Avec les mêmes acteurs, mais surtout avec un autre cheval en devenir, Shannkiyr dont le nom à lui seul définit l’origine de l’élevage. Et quand il est question de l’Aga Khan, Alain de Royer-Dupré n’est jamais très loin puisqu’il figure au chapitre des copropriétaires. Il en était du reste encore l’entraîneur l’an passé. Une superbe équipe autour de l’une des révélations de ces dernières semaines. Lauréat de bout en bout il y a un mois et demi sur le parcours du soir, sans donner l’ombre d’une chance à ses adversaires, le partenaire de Gérald Mossé a cette fois librement suivi la progression de El Manifico avant de produire le changement de vitesse d’un cheval qui n’a pas l’intention de végéter dans cette catégorie. Même le spécialiste des gros handicaps El Manifico, facile deuxième, avait rarement été aussi surpris en près de quarante combats dans les Quintés. C’est dire ! Troisième, Ronaldo effaçait d’un simple passement de jambe Trabuco et Portalis qui intégraient néanmoins l’équipe type du jour.


Déjà un second Quinté pour Sweet Victory
Publié le MERCREDI 01 JUIN 2022


Photo d'archives

Dominatrice dans un Quinté l’été dernier à ParisLongchamp, Sweet Victory avait enchaîné de la plus belle façon dans une Classe 1 au Lion d’Angers. Seulement voilà, à trop se montrer on finit toujours par subir les foudres du handicapeur. Alors, la pensionnaire de Yann Barberot a accusé le coup avant d’hiberner. De la plus belle des manières. Soulagée de cinq livres à l’issue de ses deux courses de rentrée, la fille de Holy Roman Emperor s’est engouffrée dans la faille – côté lice – pour progresser et trouver l’ouverture à trois cents mètres de l’arrivée. Dans une belle action, elle croisait tout de même sur son chemin la robuste Mexican Dream qu’elle finissait, au terme d’un long échange de politesses, par désarmer aux abords du poteau. A deux longueurs de ce jumelé, Rue des Irlandais, troisième, déplorait seulement l’état d’un terrain jugé insuffisamment souple pour ses aptitudes. Fayona et Rose in Bloom intégraient aussi la fiche technique de ce Quinté clodoaldien exclusivement réservé aux femelles. Si la pouliche lauréate a étonné sous ses 60 kg, l’homme du jour restera néanmoins Clément Guitraud à qui Yann Barberot témoigne une grande confiance. En s’adjugeant son premier Quinté, le jockey lui a formulé mieux qu’un remerciement.  


Runnymede la classe parle allemand à Angers
Publié le MARDI 31 MAI 2022


Pas facile pour le handicapeur que d’attribuer une valeur à Runnymede, vainqueur de Groupe en Italie dans son année de 4 ans, de listed, y compris placé de Groupe II avant de gagner son avoine dans des catégories bien inférieures comme à Châtillon-sur-Chalaronne où il s’imposait récemment de douze longueurs dans une petite course à conditions. Positionné sur la quarante-et-unième barre de l’échelle, ce qui le désignait raisonnablement comme cheval de classe du lot, ce bai anglais entraîné outre-Rhin par Sarah Steinberg a démontré mardi dans le Quinté à Angers qu’il avait encore envie de batailler dans la division supérieure. Même s’il lui fallut se mettre ventre à terre dans les cinquante derniers mètres pour respectivement régler Ascot Angel, Cirano et Royal Robbins, tous quatre finissant sur la même ligne. Si les rapports « couinaient », Bohemian Rhapsody, seul outsider à l’arrivée, mettait un peu de beurre dans les épinards malgré la contre-performance du favori Passalito. L’insatiable jockey René Piechulek, lui, a encore fait le job. Du Prix de l’Arc de Triomphe au Handicap d’Angers Loire Métropole il n’y a qu’une ligne droite. Autant la savourer par les deux bouts.


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