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2022 Semaine 25

Adrien Lamy rimera toujours avec Normandie
Publié le DIMANCHE 26 JUIN 2022


2015 avec Astor du Quenne, 2017 avec Cassate, 2019 en compagnie de Etoile de Bruyère, et il faut ajouter depuis 17h15, dimanche, Happy and Lucky. Adrien Lamy est décidément l’allié de choix pour vous aider à gagner un Prix de Normandie, le Groupe I sacrant le meilleur trotteur sous la selle de 5 ans. Quelle journée pour le professionnel de 29 ans qui a enrichi en l’espace d’une heure son curriculum-vitae de deux nouvelles épreuves classiques. Pourtant face à Hatchet Man, Hallix et Hirondelle du Rib, rien n’était écrit à l’avance. « A la lecture du programme, j’avais des chances très correctes, mais rien pour gagner. Happy and Lucky est une jument tendue. L’équipe de Franck Leblanc fait un excellent travail avec elle que ce soit à Grosbois ou à la campagne. Je suis content pour eux ». Adrien savoure d’abord son succès pour les autres. La marque d’un gars bien ! Aussi discret qu’efficace. D’un vrai champion !  Ce Prix de Normandie s’est résumé à une courte lutte avec Hirondelle du Rib sur laquelle Jean-Loïc Claude Dersoir semblait avoir fait le plus difficile dans le tournant final pour lui permettre de rester la cheffe-de-file de sa génération. Hallix concluait troisième. Adrien Lamy était simplement intouchable. Sauf pour les turfistes…   


Rien n'est plus beau qu’une Intuition
Publié le DIMANCHE 26 JUIN 2022


Après des chevaux de la trempe de Fandango, Bellino II, Podosis, Rêve d’Udon, Jardy et Bilibili, sans être bien entendu exhaustif, Intuition a fait à son tour, dimanche, son entrée à l’Elysée hippique en enlevant le Prix du Président de la République (Grp I), graal pour les trotteurs monté de 4 ans. Sans traîner dans ses bagages la moindre victoire semi-classique, mais en pouvant compter sur son entraîneur, Tomas Malmqvist, désireux d’inscrire à son palmarès un premier Groupe I au monté. Dès lors qui mieux qu’Adrien Lamy, le jockey aux cinq Groupe I dont trois Prix de Normandie, pouvait booster cette fin de campagne ? Dans une épreuve rondement menée, où le chrono affichait un détonant 1’11’’5 aux mille mètres, Idéale du Chêne et Paul Ploquin ne pouvaient répondre à l’attaque de Intuition à l’intersection des pistes et Adrien Lamy abordait seul la ligne droite pour remporter l’un des plus faciles succès depuis ses débuts sans même avoir à actionner le débouche-oreilles. « Pouvoir savourer un Prix du Président de la République avant d’avoir passé le poteau c’est juste le kif » soulignait radieux le jockey lauréat au micro de nos confrères d’Equidia. Inès des Rioults, seconde, aurait néanmoins pu donner chaud à la gagnante avec un meilleur départ. Mais l’histoire ne retiendra que le nom de la Présidente. Et peut-être d’un adjectif qui a construit tant de victoires : Brillantissime.


Charly de l’Aunay et Junior Guelpa surprennent
Publié le DIMANCHE 26 JUIN 2022


Promu au titre de Quinté dans une réunion dominicale composée de cinq Groupe I, le Prix Bernard-Deloison, une simple course A serait-on tenté d’écrire, se parait de ses plus beaux atours.  Avec Elvis du Vallon, Décoloration et Elite de Jiel désignés têtes de série au second échelon de départ, on en oubliait presque le forfait du souffreteux Goëland d’Haufor. Mais des trois patrons de l’épreuve il ne sera pas vraiment  question, balayés par Charly de l’Aunay, un représentant de Junior Guelpa qui a eu le beau rôle en prenant le sillage de Décoloration pour se rapprocher dans la montée. En début de ligne droite, l’élève de Jean-Michel Baudouin mettait les freins et la propriété de Christophe Keerhem trouvait les ressources pour endiguer le rush de Belker à son extérieur. Diégo de Cahot, troisième, ne déçoit donc jamais et résistait à Elvis du Vallon devant Elu de Dompierre. Habitué de ces grands rendez-vous, notamment grâce à Bahia Quesnot, Junior Guelpa revient de plus belle avec ce hongre de 10 ans récemment acheté à réclamer qui, selon le driver varois de Grosbois, « n’est pas cuit et le mental est toujours là ». Une belle acquisition minutieusement préparée par Hugo Sorel dans le Challenge des courses école vendredi soir à Vincennes. Chez les Guelpa, chaque succès est une histoire de famille.


La leçon de Intello de Chenu
Publié le VENDREDI 24 JUIN 2022


Seize poulains de 4 ans étaient appelés à en découdre vendredi soir dans le Quinté à Vincennes. Sur le parcours classique des 2700 mètres s’il vous plaît, à 48 heures de la journée des Champions. Nous étions certes encore bien loin des joutes de l’élite, mais Intello de Chenu en prend la direction par les chemins de traverse. Son succès nocturne ne souffre en tout cas d’aucune contestation après avoir pris les commandes en bas de la montée. La suite se résume en un canter et Igrec de Celland, sans être le « x » de la course, ne pouvait s’occuper de son « k » et s’installait bon deuxième devant Invictus Madrik, qui bouclait son parcours à vitesse grand v, Ipalio et In Red, cinquième bien qu’un peu dans le rouge. Cinquième victoire en quatorze apparitions pour le protégé de Jean-Michel Baudouin qui méritait son statut de favori. Avec un record de 1’12’’8 sur le parcours, le fils de Up and Quick n’a même pas eu à forcer son talent en imprimant un néanmoins honnête 1’13’’5. Il est toujours prudent de prendre les chronos… au pied de la lettre.   


A 44 ans, Anthony Bernard s’offre le luxe d’un Quinté
Publié le VENDREDI 24 JUIN 2022


Inconnu ou presque des Quintéistes, Anthony Bernard a enrichi, lundi sur l’hippodrome de Nantes, son palmarès proche des 500 victoires d’un premier Quinté. Un succès presque inespéré obtenu grâce à Totem, un élément de Pierre-Jean Fertillet. Un entraînement auquel le jockey provincial a su rester fidèle depuis ses débuts en 1997 chez Yannick. Portrait d’un professionnel et d’un papa heureux.  

Lundi à Nantes, à trente kilomètres de Nozay, village où il a construit sa vie familiale, Anthony Bernard a enlevé à 44 ans, avec Totem, le premier Quinté de sa carrière. Un aboutissement. La somme d’une addition d’efforts débutée il y a près de trente ans.  Un moment à part. Inattendu, comme le confirme le jockey au service de Pierre-Jean Fertillet. « Même s’il faut reconnaître que j’ai souvent eu de la réussite à Nantes, je suis parti de chez moi lundi matin sans réelles ambitions. Et surtout sans aucune pression. Avant le coup, au papier, je n’avais pas vraiment de chance. En deuxième épreuve cela nous aurait paru plus réalisable. De plus, j’avais déjà monté Totem à deux reprises pour autant d’échecs. Dans ce contexte, une septième ou huitième place nous aurait comblés. On avait cela dit un bon numéro de corde. D’habitude on le monte un peu plus en retrait car il a tendance à tirer. Mais là, avec Pierre, au moment des ordres, on a convenu qu’il ne portait que 51 kg, avec un bon numéro dans les boîtes, c’était les conditions idéales pour jouer plus offensif en se positionnant derrière les leaders. Il fallait s’attendre à une course rythmée. On savait que ça pouvait servir ses intérêts. Je suis donc super bien sorti des boîtes et je me suis calé dans un dos. Dans le bois, le wagon de l’extérieur a progressé, on a un peu reculé, il y avait des chevaux sur toute la largeur de la piste, mais à la sortie du tournant s’est ouvert un boulevard comme dans un rêve. C’est un cheval qui doit impérativement avoir ses aises pour finir. Il n’aime pas être dans les autres. Quand c’est le cas, il sait donner un bon coup de reins comme il l’avait déjà montré à Vivaux ou à Angers. Totem apprécie le Petit Port, un hippodrome spécial sur lequel il n’est pas facile de s’adapter. Souvent, ici, il avait joué de malchance. Mais lundi c’était notre jour ». Un succès de Quinté revitalisant qui replonge presque son acteur dans ses débuts. « Quand je revisionne la course, j’ai l’impression de voir un gamin de 16 ans passer le poteau en tête. J’étais euphorique. Chaque gagnant est un moment de plaisir. Mais un Quinté c’est le rêve de tout petit jockey de province comme moi. En plus à 44 ans, cela prouve que je ne suis pas pourri (rires). Je n’ai pas eu l’opportunité dans ma carrière de participer à beaucoup d’événements. J’avais cela dit terminé une fois deuxième pour Benjamin Legros avec son vieux cheval The French à Deauville » se souvient le natif de Saint-Nazaire. Mariligérien jusqu’au bout de la cravache.

Une bonne pizza la veille de la course

Au point de ne jamais abandonner ces terres qui l’ont vu éclore. « J’ai commencé le métier en 1993.  J’ai été apprenti chez Alain Claude durant trois ans, une année supplémentaire en tant que salarié. Puis Yannick Fertillet m’a proposé de rentrer chez lui pour la décharge. J’ai à ce moment-là un peu fait le contraire de tout le monde. J’ai débuté par l’obstacle entre 1997 et 2005 pour un total de soixante-seize succès. J’ai arrêté cette discipline quand je suis devenu papa. Pour prendre moins de risques. Je me suis donc dit que j’allais continuer quatre ou cinq ans en plat pour me faire plaisir, puis les agents se sont mis en place et de fil en aiguille, j’ai obtenu davantage de montes. Je n’ai jamais été un crack jockey mais je me suis toujours fait plaisir. Si je devais émettre un seul regret, c’est de n’avoir pas saisi ma chance quand j’aurai pu monter à Paris ou partir à l’étranger. Mais tout cela est loin derrière nous. Ma vie de famille me convient très bien. J’ai deux filles que j’adore. Pour moi là est l’essentiel ! », poursuit celui qui a battu sa pleine mesure dans nos bleds, particulièrement de l’Ouest. Loin du strass parisien. Mais toujours plus proche du cheval. « Le boulot du matin chez Pierre-Jean est mon bonheur. Travailler de jeunes produits de mamans ou de grands-mères que j’avais montées autrefois me procure un plaisir inégalable. Quant à mes après-midis, je les consacre à ceux qui veulent de moi. J’ai cette chance inouïe, que beaucoup m’envient, de pouvoir monter à 51 kg sans me faire mal. Comme ce fut du reste le cas encore lundi. Cela ne m’avait pas empêché la veille de manger une pizza ». Un poids plume, certes, mais un jockey de poids tout court. Proche du reste des 500 victoires toutes spécialités confondues après avoir obtenu sa première décoration en février 1996 avec Ploutocrate à Mont-de-Marsan. « Avant d’enchaîner par une seconde victoire, déjà à Nantes, sur Bommier qui appartenait à monsieur Roy », reprend le jockey. Puis de poursuivre « J’ai la chance de faire un métier que j’ai choisi très tôt. Personne dans ma famille n’est du milieu des courses. Mais cette passion m’est tombée dessus tout petit en regardant la télévision. Il y avait le Quinté. Je me souviens même que Yves Saint-Martin l’avait remporté. J’ai dit à mes parents, un jour je serai à sa place. Je n’ai malheureusement pas, comme lui, gagné une multitude de Groupes, mais j’ai réussi à mon humble niveau. A partir de là, je n’ai surtout pas à me plaindre ».

Fabrice Rougier


Coup d’essai coup de maître pour Gently de Muze
Publié le MERCREDI 22 JUIN 2022


Leader du Grand National du Trot après six étapes, notamment en raison de son assiduité au tournoi, Eire d’Hélios voyait débarquer à Toulouse, ce mercredi, quelques nouvelles têtes dont Gangster du Wallon, deuxième des Ducs de Normandie (Grp. II) derrière Etonnant, la douée Fantasia de Ligny, en hôte de cérémonie, et Gently de Muze, un élève de Jean-Michel Bazire au récent succès vichyssois qui en disait long sur sa marge de progression. Trois favoris tout désignés et trois favoris à l’arrivée, dont l’associé de Nicolas Bazire finalement largement au-dessus du lot et en gros retard de gains. Cadet de l’épreuve, du haut de six ans, le fils de Perlando a pris les commandes au premier passage en face pour s’amuser tout au long du parcours avec ses adversaires. Menant ses rivaux à la baguette, Gently de Muze n’était menacé par Fantasia de Ligny qu’à l’entrée du tournant final, mais Matthieu Abrivard devait rapidement se résoudre au premier accessit au large de Gangster du Wallon revenu de loin pour régler aux abords du disque Fresneaux et Festif Charmant. Dans la ville rose, Eire d’Helios et Franck Harel restent en jaune mais voient la menace « Bazire » arriver à vive allure. Jean-Michel Bazire prend même pour trois petits points la tête au classement des entraîneurs quand le fiston l’imite dans la catégorie des drivers.


Totem le canari endiablé
Publié le LUNDI 20 JUIN 2022


L’hippodrome du Petit-Port hébergeait lundi le dernier Quinté du printemps. Avec son tracé atypique, ses trajectoires parfois surprenantes, l’aptitude à la piste y est primordiale. Dès lors, ceux qui découvrent les lieux en perdent souvent leur boussole. Totem, boudé à l’heure du choix, était pourtant chez lui. Ou presque. A 40 km de son box. En Loire-Atlantique, les « Fertillet », au fil des décennies, sont devenus aussi familiers qu’un canari dans une « Beaujoire ». L’élève de Pierre-Jean, la dernière génération installée à Nozay, a pourtant réservé à ses visiteurs un accueil plutôt glacial. Très discret au premier abord, le partenaire d’Anthony Bernard s’est installé côté corde à mi-peloton sans piper mot. La suite ne fut qu’une série de bonnes inspirations de la part du jockey qui perforait en pleine piste les animateurs à deux cents mètres du but pour aider sa monture à s’imposer dans un véritable canter à 37/1. Cœur Davier et Angelo Dream, pourtant abonnés à cette piste, ne pouvaient que constater les dégâts et s’expliquer dans cet ordre les accessits loin devant Shilly Port et Scénariste. Le metteur au point mariligérien et son concepteur s'offrent leur premier Quinté de plat à domicile... quand tout le monde s'accorde à penser que le bonheur est ailleurs...


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