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Biarritz lance son meeting, Luçon sa mini saison
Publié le VENDREDI 02 JUILLET 2021


Biarritz (notre photo) et Luçon permettent une proximité incomparable avec les trotteurs.

Les vacances, la mer, le soleil,… profitons-en pour fuir nos grandes agglomérations et découvrir la province. Chaque samedi durant deux mois Le Veinard bouclera ses valises pour éclairer nos petites sociétés de courses disséminées partout en France. Premières escales à Biarritz qui lance son meeting ce samedi et à Luçon pour la première ce dimanche de ses deux réunions annuelles. Courez-y, vous y serez chaleureusement accueillis.

Qui succédera à Frédéric Clozier et Patrick Terry proclamés respectivement meilleurs driver et entraîneur en 2020 ? Premiers éléments de réponse ce samedi 3 juillet pour le grand lancement du Meeting 2021 de l’hippodrome de Biarritz qui s’étalera, à raison de trois réunions par semaine, du 3 au 30 juillet. Treize réunions en nocturne, quatre-vingts onze courses avec en guise de clôture, pour atteindre le Nirvana, le Grand Prix de la Ville de Biarritz remporté à deux reprises en 2018 et 2019 par Yves Hurel et la capée Bilooka du Boscail, l’une des plus grandes fiertés du Sud-ouest. Claudie Hassenforder-Chabriac, présidente de l’hippodrome des Fleurs, demeure une grande supportrice. « Et par deux fois en s’élançant au poteau des 25 mètres pour contredire tous ceux qui prétendent qu’il est impossible de rendre la distance à Biarritz. Malheureusement, elle est désormais trop chargée en gains pour viser un triplé. Chaque année, nous accueillons de bons trotteurs. Regardez Gold du Calife de Sébastien Bazire qui reste sur quatre succès dans les Pyrénées-Atlantiques ou encore By and By entraîné par Matthieu Varin, devenu l’une des attractions du Trophée Vert. On a évidemment nos régionaux, mais beaucoup de professionnels n’hésitent pas de se déplacer d’Anjou-Maine, de Normandie, du Nord aussi à l’instar de la fidèle famille Verva, de nombreux Belges, ça arrive de partout. En général quand on découvre le meeting de Biarritz, on y revient. Dans la Fédération du Sud-ouest, qui est immense, notre structure est la seule à proposer un meeting. Il est vrai que nous cumulons les atouts en étant sur le littoral et en courant en nocturne. On peut ainsi aller à la plage en journée et venir aux courses le soir ».

2000 personnes à Biarritz le soir du Grand Prix

Un succès garanti. Une culture voire une tradition. Certainement même des deux côtés de la lice. « Notre petite piste de 800 mètres favorise la proximité avec le public. Quand les gens viennent pour la première fois, ils sont ravis d’être au contact des chevaux. Ils pourraient presque les toucher quand ils passent devant les tribunes. Du coup, la fréquentation ne fléchit pas. On accueille en moyenne mille spectateurs par soirée, un chiffre qu’il faut doubler le soir du Grand Prix et lors de la journée des enfants qui aura lieu cette année le samedi 10 juillet. Nous avons attendu la fin de l’année scolaire tout en essayant d’avancer le plus possible sa programmation. En principe, ce sont les enfants qui demandent aux parents de revenir. Ils participent à redorer l’image d’un sport pour beaucoup inconnu. Notre clientèle est majoritairement composée d’estivants. Ici, certaines personnes nous téléphonent pour savoir comment réserver leurs places. Ils ont l’impression qu’ils vont rester assis toute la soirée sans bouger. Un hippodrome c’est d’abord un lieu de vie. Certes les courses se déroulent toutes les demi-heures, mais il y a tant à faire dans cet espace. Côté animations, plusieurs soirées seront à thèmes. Une sera dédiée aux associations, avec notamment la participation du Biarritz Olympique, il y a aura une soirée bayonnaise, celle des PMU des environs,… On ne s’ennuiera pas ! » assure une Présidente biarrote détendue et pressée de voir ses installations se noircir à quelques heures du coup d’envoi. Elle peut, il est vrai, s’appuyer sur une équipe soudée composée d’une cinquantaine de sociétaires passionnés. Des gens discrets sans qui rien ne serait possible. Plus au Nord, à Luçon, dans le Sud-Vendée, on compte aussi beaucoup sur ses bénévoles. Le Président, Daniel Guillon, ne les a pas ménagés pour préparer la première des deux réunions de la saison ce dimanche 4 juillet.

2500 heures d'entretien avant la réouverture de Luçon

Mais quand le travail s’exerce dans une ambiance familiale et, qu’en plus, il est d’utilité publique, on est prêt à tout. « J’ai fait les calculs. Nos 45 bénévoles ont réalisé plus de 2500 heures d’entretien. Beaucoup de jeunes retraités viennent nous donner un coup de main. On n’a pas de moyens de contraindre, on n’a que des moyens de convaincre. Alors on mise tout sur le management de convivialité tout en se fixant un cap pour que tout le monde sache bien où aller. Notre mission consiste à conserver cet esprit champêtre qui existait jadis à Luçon. Autrefois, venir à l’hippodrome c’était la grande sortie du dimanche. On possède des photos du XIXème siècle quand 20 000 personnes se massaient sur l’hippodrome. On essaie de faire revivre cette époque en favorisant des liens entre les spectateurs et les professionnels. Tout le monde côtoie tout le monde, c’est un peu la kermesse tout en restant très professionnels dans l’organisation. On est sur la côte, en plein de mois juillet, on veut apporter un éclairage différent à celui que les estivants pourraient déjà connaître sur les grands hippodromes », insiste le maître de l’hippodrome des Encloses très attaché à son terroir qu’il ne cesse de placer en tête de gondole. « Luçon c’est l’hippodrome le plus ancien de Vendée. Son histoire démarre en 1842. C’est un champ de courses très plat, au milieu des marais, en zone Natura 2000, ce qui nous pose quelques problèmes d’aménagement d’ailleurs. Sa piste en herbe de 24 mètres de large, de 1600 mètres de circonférence avec des virages doux, plaît aux entraîneurs et drivers car leurs chevaux peuvent s’exprimer. Nous sommes situés sur un site touristique, à deux pas d’une base de loisirs. On a régulièrement la présence d’Eric Raffin, notre cravache d’or, puisqu’il est Vendéen et qu’il nous fait l’honneur chaque année de venir au moins à l’une des deux réunions. Ici, les courses font partie du paysage. Luçon est un berceau de l’élevage aussi bien en ce qui concerne les chevaux de CSO que de complet ou de trotteurs. Je crois que le plus ancien natif du coin est Venutar. Il y eut aussi les éleveurs de Potin d’Amour, d’Idéal du Gazeau. Une de Mai est née à côté à Bournezeau. Quelques cracks sont sortis d’ici et la Vendée a conservé une culture équine assez prononcée », poursuit Daniel Guillon. Fermé cinq ans pour travaux, avant de rouvrir en 2015, le site de Luçon jouit de tribunes, de vestiaires, d’un secrétariat et d’une tour de contrôle entièrement rénovés. Dimanche, 1500 personnes sont attendues pour le lancement des festivités avec en fil rouge la traditionnelle Fête des courses. Mieux qu’une animation, une invitation que le Président adresse au plus grand nombre. « Les enfants seront les invités d’honneur avec diverses animations totalement gratuites, des baptêmes à poney et un goûter offert par la société. Cela assure une belle promenade en famille d’autant plus que les indicateurs météo, qui évoquent une baisse des températures pour dimanche, peuvent nous être favorables. S’il fait trop chaud dans le marais, les gens préféreront aller à la plage. Nous ne décidons malheureusement pas de tout. Mais les remontées qui nous proviennent de la part des spectateurs sont souvent très positives. C’est motivant. C’est pour ça qu’on est encore là, près de deux siècles plus tard ».

Fabrice Rougier


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