Eastwood Park, s'il n'avait pas été trotteur, aurait pu devenir chef de gare. Cela peut servir à Soisy où le réseau ferroviaire francilien jouxte l'hippodrome. Mais avant tout car le pensionnaire de François Giard peut suivre tous les trains. "J'ai dû attendre 35 ans pour en toucher un comme lui", lâchait l'entraîneur de Grosbois, en excellent aiguilleur, après la deuxième victoire de Quinté de son protégé samedi dans le Val d'Oise. Il y avait pourtant des chevaux sous le capot du favori, Tjacko Zaz, que Jean-Michel Bazire plaçait en tête une fois les ailes de l'autostart repliées. A la "JMB", et c'est un art, le Sarthois tentait de décrocher les wagons en début de ligne droite sans impressionner Enzo d'Essarts qui répondait à sa hanche. Eric Raffin était à cet instant, et pour un long moment, piégé côté corde. Mais la ligne droite d'Enghien demeure l'une des plus longues, alors que le fidèle "Enzo" de la famille Lagadeuc commençait à payer, à une centaine de mètres du poteau, un délicat parcours en épaisseur. La brèche s'ouvrait enfin pour le fils de Village Mystic qui avait juste le temps, à la seconde près, d'exécuter le candidat scandinave sur le poteau. Eric Raffin a donc encore fait des heureux avant de s'autoriser, dimanche, une petite escapade sur les terres de son enfance du côté de Luçon. Si vous êtes en Vendée passez du reste faire un coucou à notre sulky d'or.