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Le Marquisat souhaite des clients veinards
Publié le SAMEDI 05 NOVEMBRE 2022


Patrice, Nina et Pauline, une équipe conviviale et dynamique.

La bonne santé d’un titre de presse écrite dépend aussi de ses points de diffusion. Ce dernier maillon de la chaîne, traduction de l’acte d’achat, demeure celui qui aide à fidéliser une clientèle. Mais Patrice Ponzio, nouveau gérant du tabac-presse-pmu « Le Marquisat » à Tournefeuille, en banlieue toulousaine, fait bien mieux que cela. Raison pour laquelle nous avons eu envie de lui rendre visite.

Solidaire du Veinard, dont il parle avec une profonde affection, Patrice Ponzio est comme des milliers de gérants de points de vente le dernier maillon de la chaîne de la presse écrite. Celui qui tend avec un sourire le journal au client, qui le conseille. Mais pas uniquement ! Car si nous sommes allés le retrouver du côté de Toulouse, c’est bien que ce buraliste présente quelque chose de différent. Un petit détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. Il ne joue pas du piano debout, non, non… Patrice fait bien mieux que ça. « Je ne renvoie aucun invendu du Veinard. S’il vient à m’en rester un ou deux en fin de journée je les achète moi-même pour les donner à un client ». Et oui, à Tournefeuille, petite ville de 30 000 habitants que seule la rocade sépare de la ville rose, on est comme ça ! Et cela dure depuis trois mois, date à laquelle cet ancien footballeur qui a fait le bonheur durant plus de dix ans du club de Luzenac (National puis CFA), a repris l’établissement. « J’ai arrêté le football à l’âge de 38 ans. J’avais un contrat fédéral. Dans le même temps, je travaillais à la centrale d’achats de Leclerc. J’avais des horaires aménagés. A ma retraite sportive j’ai continué mon métier jusqu’à ce que la société déménage, il y a un an et demi, à Castelnaudary. J’avais la possibilité de suivre. Je m’occupais des stocks des 45 magasins Leclerc en régions Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon ainsi que des drives. Il ne fallait pas de rupture de stocks, pas de péremption, j’optimisais tout. Mes patrons, qui voulaient que je les rejoigne à tout prix, m’avaient proposé des conditions avantageuses, mais je souhaitais impérativement rester sur Toulouse. Je suis bien dans mon quartier à Lardenne. J’ai donc repris le bureau de tabac situé juste en face de mon précédent lieu de travail. Avant, à huit heures du matin il était fermé, entre 12h et 15h c’était encore fermé et le soir à 18h30 le rideau était déjà baissé. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tenter et c’est ainsi que j’ai repris cette affaire de tabac, presse, librairie, PMU, Française des Jeux, qui fait 100 mètres carrés ». En bon spécialiste des troisièmes mi-temps, Patrice maîtrise le sens de l’accueil.

 "On sort toujours heureux d’avoir passé un moment ensemble"

Mais fallait-il encore recruter, revoir le fonctionnement du commerce. Sa réaction ne s’est pas fait attendre. « J’ai déjà commencé par ouvrir de 6h à 19h30 sans interruption sauf le dimanche où l’on ferme à 12h30. Et pourtant, je trouve ma vie plus reposante que lorsque j’exerçais à la centrale d’achats. J’ai mis en place une nouvelle équipe avec deux jeunes vendeuses agréables et dynamiques issues du sérail. Le recrutement n’a pas été compliqué puisqu’elles travaillaient dans un bureau de tabac à côté de chez moi. L’une d’elles était par la suite devenue consultante buraliste, c’est-à-dire qu’elle remplaçait les patrons quand ils partaient en congés. Leurs connaissances et leur sens de l’organisation me sont très précieux. Leur présence n’est pas uniquement au comptoir, si un client veut de la presse, un cadeau, ou quoi que ce soit, elles savent les conseiller au mieux. Elles font vivre l’établissement et leur expérience n’est plus à démontrer. Avec elles toute démarche est aussi facile pour un client que de tirer un penalty. Ils achètent ce qu’il faut et quand il faut et surtout trouvent le produit là où il faut. L’agencement qu’elles ont établi, par thèmes, a trouvé l’adhésion d’une nouvelle clientèle qu’on parvient à fidéliser. En termes de références de presse on met à dispositions une centaine de titres. S’il vient à manquer un journal, on va directement sur l’application avec la personne qui le réclame et on lui commande pour la fois suivante. Tout est réfléchi pour que règne la convivialité. On boit le café avec le passant en refaisant le Monde. On parle des courses, de tout, souvent de rien, mais on sort toujours heureux d’avoir passé un moment ensemble », précise Patrice dont les premiers résultats comptables soulignent à eux-seuls les efforts entrepris. « L’ancien propriétaire ne faisait pas assez de chiffre d’affaires pour bénéficier de l’apport des diffusions de courses, mais je souhaite rapidement remédier à tout ça. J’ai de très bons contacts avec le PMU et notamment avec Linda, chargée de notre secteur, avec qui j’espère dans les prochaines semaines pouvoir installer une borne. Certains de mes joueurs préfèrent un automate pour jouer de façon plus confidentielle. Nous allons aussi organiser dans la première quinzaine de novembre une animation avec le PMU. Concernant la presse, on vend le triple de mon prédécesseur. Il ne suffit pas de dire cet article on ne l’a pas, il n’a pas été livré. On en cherche d’abord la raison et surtout on le commande. Ce n’est qu’ainsi qu’on installe une forme de proximité » conseille encore Patrice heureux et fier d’avoir réussi ce tournant, ce vrai challenge qu’il dédie à ses parents et à son amie. Si vous passez à Tournefeuille prenez un petit café au « Marquisat ». Et surtout demandez Le Veinard au patron. Rien de mieux pour lancer la conversation…

F.R.


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