Actualités
 < Voir toutes les actualités

Ludovic Rovisse : Ce Riviera Côte d’Azur me tient à coeur
Publié le VENDREDI 07 FEVRIER 2020


Son amour, ses amis, son personnel, ses deux Quintés, Ludovic Rovisse, le jeune entraîneur cantilien se livre au Veinard et explique tout de sa présence à Cagnes-sur-Mer et de sa première participation à une listed-race. Récent lauréat de Quinté, Harmless ne laisse personne indifférent avant le Grand Prix de la Riviera Côte d’Azur. Surtout pas son mentor !

A la veille du Grand Prix de la Riviera Côte d’Azur, la fameuse listed-race au programme ce dimanche à Cagnes, Ludovic Rovisse tente de relativiser. Si la présence de Harmless dans les boîtes de départ n’est pas usurpée, elle confirme que tout jeune entraîneur peut grimper dans la hiérarchie sans forcément bénéficier de l’aval des seigneurs de la discipline. Et dire que le mentor de Chantilly ne devrait même pas être sous le soleil. « Faire le meeting azuréen n’était pas prévu à la base. Nous n’avions que deux chevaux à courir sur le gazon. Puis, au regard du mauvais temps en région parisienne, j’en ai finalement descendu quatre avant d’en acheter un sur place. Les chevaux sont bien mieux ici que là-haut. C’est bon pour le moral comme dirait l’autre ». Non, Ludovic ne regrette rien ! Et le succès de Lantin, il y a une semaine, ne le ferait pour rien changer d’avis. « Il s’agit d’une victoire à Cagnes, certes, mais avant tout pour la casaque des parents. C’est encore plus de joie. Malgré la perte de mon papa il y a quelques années, ils sont avec moi. J’ai toujours au-dessus de ma tête cette bonne étoile pour relancer la locomotive quand il le faut ».

Une épouse essentielle dans sa réussite

Aux rênes d’un petit effectif, qui en deux ans et demi d’activité a déjà fait grand bruit en enlevant notamment deux Quintés, Ludovic Rovisse pèse toute l’importance d’un soutien, d’une complicité, d’une solidarité voire d’un amour. « Ma femme, c’est mon bras droit. Moi je suis à Cagnes, elle a dû rester à Chantilly. Elle monte à cheval, gère l’écurie et les propriétaires, c’est vraiment mon binôme. Mes parents, je le répète,  m’ont quand même donné un sacré coup de main. Dans ce métier, quand vous partez de zéro vous avez forcément besoin d’aide. Il y a eu des moments de faiblesse. J’ai aussi un bon premier garçon et une petite cavalière (Sophie Tison, ndlr) qui m’a déjà gagné deux courses. On essaie de joindre l’utile à l’agréable et surtout d’entourer les chevaux de bonne humeur ». Sans oublier d’évoquer au passage les fidèles de la première heure… Comme Christophe Ferland, un ami d’enfance. « C’est une des rares personnes du métier à m’avoir  filé un coup de main. De la part d’un concurrent direct ce n’est pas tous les jours. J’ai également beaucoup de respect pour Thierry Thulliez et Stéphane Pasquier. J’ai longtemps travaillé avec ce dernier. Stéphane a le cœur sur la main, il est très investi. S’il aime quelqu’un, il ne se donne pas à 200% mais à 400%. Quand je le mets sur mes chevaux, je ne lui donne aucune directive, jamais d’ordres. Il le fait à l’instinct et je sais qu’il tirera toute la quintessence de mes pensionnaires. Il y a une petite semaine, c’est encore lui qui m’a attendu avec la selle, qui est venu m’embrasser pour me dire bravo. Quant à Thierry, on a passé ensemble des supers moments de jeunesse. Du reste, dimanche, on ne changera pas une équipe qui gagne. Thierry fera le déplacement pour Harmless », rappelle ce fin technicien qui n’a rien à perdre.

"Si vous ne gagnez pas, vous n'intéressez personne"

« Harmless est sur Cagnes depuis deux semaines. Pour être à armes égales avec les locaux, mieux vaut stationner sur place ne serait-ce que pour éviter un déplacement de dix heures et trois jours de récupération. Il est dans une forme optimale. Il a gagné son Quinté, il a pris 4 kilos et devient barré de partout. Cette Listed est une suite logique dans son agenda sachant que le cheval m’a montré qu’il tenait les 1900 mètres. Depuis son arrivée à l’écurie, il a pris 60 000 € de gains pour la modique somme de 25 000 € à l’achat. On y va donc sans complexe. Je ne vous cache pas que les grosses courses, les Groupe I, le Prix de Diane, l’Arc de Triomphe et compagnie, toute la profession les a dans le viseur, mais ce Prix de la Riviera Côte d’Azur m’est à bien des titres particulier. J’ai eu la chance de travailler des chevaux qui l’ont gagné ou qui ont fait l’arrivée. Je pense surtout à Merlerault qui avait remporté son Quinté juste avant de rééditer dans le « Riviera ». Alors y participer me réjouis, mais ça me tient surtout à cœur de le gagner. Tous les feux sont au vert. La balle est dans son camp même s’il  ne faut pas négliger la concurrence, notamment l’Allemand  Royal Youmzain, placé de Groupe I, ou Pump Pump Palace, le spécialiste de Cagnes. Cela dit, plus je fais le papier, plus j’analyse l’opposition, plus je me dis que nous n’aurons pas à rougir ». Qu’elle paraît déjà loin la victoire de Gottingen qui ouvrait le compteur de Ludovic deux mois à peine après son installation. Un souvenir ancré à jamais. « Ce n’est pas donné à tout le monde de s’imposer aussi vite (rires). Copper Baked et Harmless, en gagnant leur Quinté, ont depuis fait de la bonne publicité pour l’écurie. Soudainement, les gens s’intéressent à votre savoir-faire, c’est toujours bon à prendre. Aux courses, si vous ne gagnez pas, vous n’intéresserez personne », résume le professionnel de Lamorlaye. Lui, c’est certain, n’est pas prêt de retomber dans l’anonymat. 
Fabrice Rougier


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.