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Yvan Lacombe : Feu Follet du Cébé me rappelle Rastel Bihan
Publié le SAMEDI 12 FEVRIER 2022


Un samedi sur deux Le Veinard vous invite dans la cour d’un professionnel. Direction Mont de Marsan...

« Nos journées sont comme les autoroutes. Plus longues que larges. Tous les jours, on travaille d’arrache-pied avec mon épouse. On ne se fait pas de cadeaux. On ne se ménage pas. Durant la nuit on ne se réveille pas, c’est le point positif. Mais je n’ai travaillé que dans de grosses écuries, donc je sais ce que c’est de tourner du cheval. Malheureusement, parfois, on connaît comme chacun de mauvaises passes comme ce fut le cas en fin d’année dernière, très certainement en raison d’une bactérie. Puis tout finit par s’arranger. Ça repart, c’est bien, mais il faut que ça dure ». Avec dix victoires au compteur, Yvan Lacombe réalise le meilleur début d’année depuis son installation près de Mont de Marsan il y a quatre ans. Avec ses cinquante compagnons, poulains compris, le Breton supporter du Stade Rennais, fait des miracles et marche sur les traces d’anciens patrons de talent comme François-Régis Le Vexier ou Yannick-Alain Briand. Avec ce même courage, cette même envie, les mêmes espoirs. « Le graal serait maintenant de toucher le bon cheval. Si la patte tient, je fonde de sérieux espoirs sur lui », poursuit-il en pointant du doigt Feu Follet du Cébé qui a aligné lundi à Bordeaux une troisième victoire consécutive. « C’est mon cheval de cœur. Ça fait deux ans que je l’attends. Et pourtant, quand ses propriétaires ont voulu me l’envoyer, j’ai longuement hésité car je n’avais que des boxes de passage disponibles. J’ai finalement accepté et bien m’en a pris. Il m’a cependant fallu être patient, m’engouffrer dans un long parcours de soins, mais je le retrouve, après bien des contrariétés, aussi bien au travail qu’il ne l’était il y a deux ans. J’ai été patient car j’ai toujours cru en lui. Aujourd’hui, il nous récompense de tous nos efforts. Lundi il a gagné sans que je lui débouche les oreilles. S’il ne lui arrive rien et que sa jambe tient, il devrait encore pouvoir se balader d’autant plus qu’il ne force jamais dans un parcours. Attendez-vous à le voir concrétiser une très belle année. Avec ses problèmes de santé et à l’égard de sa classe, il me rappelle Rastel Bihan, dont je m’occupais dans les années 90. C’est dire s’il a toute mon estime ». Beaucoup d’amour caresse les paroles d’Yvan. Mais aussi beaucoup de reconnaissance pour Christian Besnier, l’éleveur des Cébé, qui lui a, entre autres, permis de grimper les marches d’une année sur l’autre. Yvan Lacombe n’oublie rien de son passé, ni de ses fervents soutiens. Il n’a rien gommé de ses épisodes cagnois, terre d’accueil où il aime toujours se produire, ne serait-ce que pour y retrouver un instant sa fille. Mais avant la fin du Meeting un retour au pays n’est pas certain, même s’il fut un instant envisagé ce week-end. « Il y a des courses dimanche à Agen. Comme je n’ai pas de personnel, mieux vaut éviter de s’éparpiller. A cette occasion, Gentleman Coglais, en forme, retrouvera un profil de piste qui lui convient. J’ai préféré cet engagement en tête à un autre sur 2300 mètres à Toulouse où ça va chasser à mort pour rendre 25 mètres. Après une rentrée victorieuse, il a subi le fameux contre-coup de la seconde course, mais c’est un bon élément. Eclat de la Rouvre l’accompagnera, mais je ne sais plus trop où j’en suis avec lui. Mardi, au travail, il ne m’a pourtant pas montré qu’il était rincé. Hoarn du Meleuc est en plein boom. Il reste délicat à partir, mais s’il s’élance sur la bonne jambe, c’est un client. Durga des Valerins, réclamé à Cagnes, a réalisé une bonne année 2021 et retravaille tous les deux jours après un break au mois de décembre à l’instar de Ibanqui qui, manquant selon moi de précocité, était retourné un peu chez monsieur Lolic. Il reprend gentiment le boulot et ce sera bientôt pas mal. Icare Dungy a eu un souci à un paturon, mais tout est rentré dans l’ordre. J’aime également Iceman de Crépin, Icare de Choisel et Illico Micha, le premier cheval qualifié dans le Sud-ouest. J’ai eu un peu de mal à le cerner, mais il s’y met vraiment à l’entraînement sans oublier Icare du Béryl qui revient bien après de graves soucis de santé. Gabor de Touchyvon, notamment au monté où il fera un bon cheval, et Galéa Mip sont les plus aptes en cas de déplacement sur la Côte d’Azur, mais rien n’est décidé », conseille un Yvan Lacombe pragmatique. « Dans ce métier, tu choppes une connerie et tout s’arrête. Ne crions pas victoire. Si l’on travaille bien tous les mois ça me va, si l’on réussit une aussi bonne année que les précédentes, ça me va aussi ». Aimer ce que l’on fait et les êtres qui nous entourent. Le reste est accessoire.

Fabrice Rougier


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