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Tanguy Andrieux : A l’âge de 3 ans je voulais déjà faire PMU
Publié le VENDREDI 14 JANVIER 2022


Transformé depuis son arrivée dans l’écurie de Yannick Fouin, Tanguy Andrieux est devenu en moins de deux ans l’un des meilleurs jeunes-jockeys du circuit. Vainqueur d’une courte tête sur Dylan Ubeda pour brandir le titre de meilleur jockey du meeting de Cagnes, le pilote originaire de l’Isère aimerait maintenant enchaîner sur un premier Groupe à Auteuil. Andrieux rime au mieux avec ambitieux.

On l’a attrapé au vol. Juste avant son départ pour quelques jours de vacances qu’il prendra dans sa région grenobloise, dès dimanche, après la réunion de Pau. Comment passer à côté de la performance de Tanguy Andrieux durant le meeting d’obstacle de Cagnes-sur-Mer ? Ceux qui avaient loupé l’une de ses trente-deux victoires précédentes ont pu enfin poser un nom sur un visage qui pourrait rapidement devenir familier comme l’ont été, sans être exhaustif, ceux de Jacques Ricou, de Christophe Pieux, de David Cottin ou de Jonathan Plouganou. Son bilan est sans appel. Neuf victoires en onze réunions. Suffisamment pour sortir major de la promotion azuréenne juste devant Dylan Ubeda. Un moment aappréciable quand on a 20 ans. « Je me doutais qu’on allait réaliser un bon meeting car on avait les chevaux pour cela, mais de là à en gagner neuf. Je n’ai chuté qu’une fois et pour ainsi dire tous nos représentants ont fait l’arrivée, donc c’est super. Avec en prime un premier Quinté très attendu avec Monty Saga. C’était en effet mon objectif de l’année. J’ai rempli le contrat. Avec King of Run je n’étais pas passé loin et je voulais absolument en décrocher un cet hiver. C’est une grande fierté de rentrer à la maison et de se dire qu’on a fini tête de liste », réagit enthousiaste le jeune-jockey de Maisons-Laffitte au service de Yannick Fouin.

"Je me suis toujours accroché"

Epanoui et subjugué. Ravi d’être dans la cité du cheval. Loin de ses bases, mais si proche du rêve. « Quand j’avais 3 ans, à l’heure du Quinté à la télé, je disais à mes parents je veux faire PMU. Du coup ils m’ont inscrit au poney. J’ai fait un peu de CSO puis, arrivé à l’âge de 12 ans, alors que je me rendais sur les hippodromes de Lyon, j’ai attendu les jockeys à la fin de la réunion pour leur demander comment il fallait s’y prendre pour les rejoindre. Ils m’ont parlé de l’Afasec. J’ai vite regardé sur internet en rentrant et j’ai découvert qu’il y avait les portes ouvertes deux semaines plus tard à Cabriès. A partir de là tout s’est enchaîné. J’ai commencé mon apprentissage chez Bernard Goudot à Chazey. Mais il m’a fallu attendre quatre-vingt-treize montes pour en gagner une. On court des chevaux moyens, on fait des erreurs de parcours, on prend des chutes,… il faut reconnaître que ce fut parfois démoralisant, mais je me suis toujours accroché. Et puis, bien plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé directement demander à monsieur Fouin si une décharge l’intéressait. Il m’a immédiatement répondu favorablement. C’est ainsi que je me suis enraciné à Maisons-Laffite où j’ai été d’emblée merveilleusement bien accueilli par mes collègues de travail. Cela a simplifié mon intégration car on change tout à coup de monde. On se retrouve dans une écurie de cent chevaux, on est vingt-cinq à monter le matin, tout m’a paru surdimensionné. Mais c’était ce que je voulais. J’étais déjà super content d’en être arrivé là ». Sans être toutefois au bout de ses surprises. Une première victoire intervient le 5 juillet 2020 pour l’entraînement de Valérie Seignoux. Une forme de déclic. « J’ai enchaîné ensuite les victoires, notamment en province. Puis monsieur Fouin m’a fait monter plus régulièrement. J’ai fait dix-huit gagnants en six mois. En 2021, j’ai poursuivi sur ce rythme ce qui m’a permis d’être associé à des chevaux encore meilleurs. J’ai fait deux doublés consécutifs d’abord à Clairefontaine, puis à Auteuil. J’ai participé à pas mal de Groupes aussi dont le Prix du Président de la République et le fameux rail-ditch sur lequel je suis tombé. Peut-être par manque d’expérience. C’est à la fois assez impressionnant. Mais quand on le saute, c’est qu’on est déjà assis sur un petit champion. Il me faut continuer sur ma lancée et décrocher une épreuve classique en 2022. Il faut évoluer d’échelon en échelon. J’aurai pas mal de possibilités. J’ai beaucoup aimé par exemple la façon dont je me suis imposé avec Maspeed en début de meeting. J’ai hâte de la voir à Paris. Auteuil, c’est quand même le top de l’obstacle ».

Heureux chez Yannick Fouin

Tanguy Andrieux ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Cagnes n’est qu’une étape. Un souffle de reconnaissance après des années de doute. Une rafale de mistral qui vous propulser sur les hauteurs. Une œuvre collective aussi. Et ça, Tanguy ne l’oublie pas. « Quand on travaille, comme moi, pour une écurie de qualité et que vos pensionnaires tournent bien, ça vous booste le moral et vous donne envie d’en gagner toujours plus, de donner le maximum. Toute l’équipe est derrière vous, tout le monde fait du bon travail, à commencer par les cavaliers du matin. Sans eux, je n’aurais jamais connu une telle réussite. Je tiens vraiment à remercier tout le staff. Pour l’heure, je n’ai nullement besoin de monter pour l’extérieur. Mon patron me donne souvent les clés. C’est d’autant plus motivant. Franchement, je suis heureux ici ».  C’est ainsi que se sont inscrites 41 victoires. Malgré ce que deux clavicules, des vertèbres, la main et le nez ont déjà enduré. Sans aborder les routiniers petits bobos. « Il faut être passionné, motivé, un peu cascadeur aussi. La passion et la rage de vaincre l’emportent toujours. C’est ce qui détermine un bon jockey. Quand j’aime quelque chose, j’y vais toujours à fond ». C’est avec cet esprit conquérant qu’il était déjà devenu, dans son adolescence, champion départemental de gymnastique. Du cheval d’arçons au pur-sang, qu’importe la monture… pourvu qu’il y ait l’ivresse.

Fabrice Rougier


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