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Fakir du Lorault aux initiales de François Lecanu
Publié le VENDREDI 15 JANVIER 2021


Voilà tout juste vingt ans que le cash driver François Lecanu arpente les bleds sans jamais négliger une occasion de se distinguer à Vincennes. A la veille de la dernière joute qualificative pour le Prix d’Amérique, le Prix de Belgique, le professionnel du Calvados n’a désormais plus qu’un objectif, celui de réserver sa place dans la « Belle » avec Fakir du Lorault pour la petite écurie de Mickaël Charuel. Sans folie des grandeurs.

Ils ont paraphé plusieurs de leurs tours en « FL ». Quel beau rapprochement que celui permis entre un champion et un driver que la province adule depuis deux décennies. Fakir du Lorault et François Lecanu arguent en effet un bilan commun de huit succès, dont deux Quintés et récemment un Groupe II, le Prix Doynel de Saint-Quentin. Au gré de ses folles remontées et de ses lignes droites, le pensionnaire de Mickaël Charuel a réussi à (re)propulser son pilote en haut de l’affiche sans parvenir à masquer ses presque 800 victoires glanées depuis ses premières gammes chez Xavier Thévenet, puis en compagnie de Bruno Marie. A cette époque, se souvient François « quand on perdait une course dans une réunion, on savait qu’on en gagnerait deux le lendemain. Je ne sais pas si on a eu de la chance. Je dirai plutôt qu’on a su la saisir. Comme moi, Bruno est parti de rien. Cela a contribué à nous donner de la force. Alors oui, approcher les 800 victoires ce n’est déjà pas si mal. Surtout quand on arrive de nulle part. Les mille arrivent gentiment, rappelle-t-il la plaisanterie ambitieuse. Si on les atteint, cela voudra dire qu’on a bien travaillé ». Avec au passage quelques épopées pour des casaques aussi connues et reconnues que celles d’Albert Cayron, de Jean-Rozé sans omettre un éventail de deux cents victoires pour l’écurie Danover. Aujourd’hui, Sébastien Leblond et Emmanuel Ruault, pour ne citer que les plus fidèles, s’attachent ses services. « C’est grâce à des écuries comme celles-ci, heureusement, que nous sommes encore là » adresse-t-il en forme de clin d’œil. Puis de préciser, « notre fond de commerce reste néanmoins la province », ce dernier n’hésitant pas mardi à poser quelques heures ses valises au Bouscat, non sans avoir débloqué quelques jours auparavant son compteur 2021 du côté d’Argentan.

Des années à soixante-quinze gagnants

François écume nos régions. Avec pour partenaire Gabrielle, une épouse qui dans le secret des dieux organise sa carrière. « Durant trois ans, de 2017 au premier confinement du printemps dernier, l’agent de jockey Laurent Slama nous a vraiment rendu de bons services avec des années à soixante-quinze gagnants. Cela a eu pour effet de libérer du temps à ma femme qui au-delà d’être mon meilleur soutien, est aussi la maman de nos trois enfants. Souvent, du reste, quand je rentre des courses, la moitié de la famille est déjà au lit ». L’envers du décor. Mais derrière chaque grand  homme ne se cache-t-il pas une femme ? Depuis l’avènement de Fakir du Lorault, sans en faire un pied de nez, François Lecanu semble rappeler à ceux qui n’osent pas marcher dans la boue de nos petits hippodromes régionaux qu’il est à l’épicentre de sa trentaine au sommet de son art. Même si, à l’image de cette génération de « F » derrière Face Time Bourbon, il faut jouer des coudes pour se faufiler en une de la presse spécialisée. Et pourtant, comme François, notre Fakir mériterait son heure de gloire et son passeport pour l’Amérique. Dimanche, le Prix de Belgique offrira trois nouveaux billets. Les derniers. A quinze jours de la plus belle course au trot du Monde, difficile d’établir un scenario alors qu’il lui faudrait impérativement du train.

"Si ça barde, il va rouler"

« Il n’y aura pas de séance de rattrapage. C’est dimanche ou jamais. On aura l’avantage de se présenter sur son parcours. Le problème des courses qualificatives, que ce soit celle-là ou une autre, c’est que certains vont rouler et d’autres pas. Beaucoup sont déjà qualifiés et ne seront pas mis dans le rouge. Au mieux deux ou trois adversaires sont susceptibles de déverrouiller la course. On peut craindre une épreuve plus tactique que sélective. En l’absence de combat, nous ne serions pas avantagés. Il reste pour moi l’un des meilleurs 6 ans dans l’ombre de l’indétrônable tenant du titre. En maniabilité il a beaucoup progressé. Bien souvent il est mal embarqué dans un parcours car ce n’est pas un débouleur. Avec ses grandes allures, il n’aime pas trop les changements de vitesse. Mais si ça barde, il va rouler. C’est un dur ». Quatrième et finissant en trombe dans le « Bretagne » après des soucis de trafic, échappé et forfait dans le Prix du Bourbonnais suite à un accrochage à la première tentative de départ avec le représentant de Pierre Vercruysse, animateur contre son gré dans le Prix Tenor de Baune où cet attentiste n’a pas compris ce qu’on lui demandait,… les préparatoires du fils de Vaillant Cash ont jusqu’alors accouché de malchance. Le « Graal », comme François Lecanu résume justement l’Amérique, n’est toujours pas atteint. Les vents ne seront pas toujours contraires et « Fakir » ne lâchera rien pour être au grand rendez-vous du 31 janvier. « Vous imaginez un tandem Lecanu/Charuel dans l’Amérique ? Ça redonnerait un peu d’espoir à tous ceux qui chaque matin se lèvent pour atteindre ce but ». Décidément, où qu’il aille, François Lecanu distille de l’optimisme.

Fabrice Rougier


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