Adulés au betting du Quinté d’Enghien disputé jeudi, leur musique plaidant il est vrai en leur faveur, les turfistes attendaient beaucoup d’un presque second tour entre Copsi et El Presidente, deux candidats en gros retard de gains. L’élève de Jean-Marie Roubaud ne partait cependant pas en ballottage favorable avec son numéro 15 derrière la voiture, mais après ses dernières campagnes, peu d’instituts de sondages le pensaient battu. Copsi, sur son terrain, lui qui restait sur deux succès à Soisy, ne lui a alors laissé aucune perspective après avoir pris le leadership à un tour de l’arrivée. Dominik Locqueneux déroulait devant pour ne pas faire le jeu de la majorité présidentielle, et les efforts d’Eric Raffin en progression à l’entame du dernier tournant resteront vains. Copsi repartait, Copsi volait, Copsi gagnait en 1’11’’7 frais comme un jeune sortant de l’ENA après un mois de récupération. Le rythme imposé ne laissait aucune opportunité aux attentistes et Elite de Jiel, arguant elle aussi beaucoup de fraîcheur, conservait une facile seconde place devant Césario Bello toujours planqué à la corde dans le sillage du jumelé. El Presidente sauvait in-extremis le quatrième fauteuil qu’aurait pu lui subtiliser Ciel d’Azur si Franck Nivard avait connu meilleur scénario en début de ligne droite. Si le favori El Presidente échouait dans sa quête d’un cinquième mandat consécutif, Copsi paraphait quant à lui sa sixième victoire de l’année s’enorgueillant d’un troisième Quinté dans ce Prix de l’Opéra au nom bien choisi. Il s’agissait en effet d’une belle œuvre théâtrale mise comme on dit dans le jargon « en musique ».