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Giada Menato adore Uncheckable… et la France
Publié le VENDREDI 18 NOVEMBRE 2022


Après une première année d’activité où il a plu sur Lamorlaye des cordes d’accessits, Giada Menato a enfin accueilli sa première victoire le 11 novembre à Compiègne grâce à Uncheckable. La jeune entraîneur originaire d’Italie ne signera donc pas l’armistice et semble même déterminée à livrer bataille des années durant.

Depuis quelques saisons déjà, l’Italie met un coup de botte aux courses françaises. On n’hésite plus à traverser les Alpes pour fuir un système à la dérive. Critiquable, notre institution fascine toujours quand on provient d’ici ou d’ailleurs. Parlez-en à Giada Menato ! Elle livre les arguments pour convaincre. Encore sous le charme de Chantilly, où elle s’est installée il y a un an, cette trentenaire n’envisage surtout pas un retour à la case départ. « J’ai commencé le métier chez Bruno Grizzetti. Avec lui, j’ai tout appris. Les méthodes d’entraînement, la gestion d’une écurie, comment trouver un propriétaire, comment valoriser un cheval aux ventes,… je lui dois tout ! Quand j’allais dans ma jeunesse en sa compagnie au bord du ring, il m’a tout expliqué des démarches, du choix des chevaux. Il est très important dans ma carrière. Je lui avais toujours promis que je m’installerai entraîneur après avoir participé à la Fegentri (championnat du Monde des cavalières, ndlr). J’ai gagné à San Francisco, j’ai participé à la finale à Dubaï et j’ai tenu parole. Seulement, en Italie, tout est rapidement devenu impossible. J’adore le travail bien fait. Or, la plupart du temps, je travaillais dans des installations et sur des champs de courses désuets qui tôt ou tard cassaient les chevaux. J’ai donc décidé de partir. Seule. Ce qui n’est jamais simple. Mais je travaille tellement que je n’en fais pas un problème », confie Giada à la bonne humeur communicative. En plein travail, c’est ainsi que nous l’avons rencontrée aux ventes d’automne à Deauville. Courant à gauche, à droite, passionnée, captivée, en mouvement perpétuel pour ne rater aucune bonne occasion. « J’ai fait un achat mardi, deux mercredi à l’amiable, en tout je repars avec cinq yearlings. Je me projette déjà dans le futur. J’ai désormais vingt-quatre compétiteurs dans mes boxes ». Un développement soudain et la confiance de nombreux propriétaires l’ont vite conduite à revoir ses plans. « Je déménage à la fin du mois. Mais rassurez-vous je reste à Lamorlaye. Juste à côté dans la voie de la Grange des Prés. C’est beaucoup plus grand. Je bénéficierai de 35 boxes plus spacieux, bien exposés à l’air et à la lumière. Quand on a connu Chantilly, on peut difficilement en partir. Même si les coûts de fonctionnement sont plus élevés qu’ailleurs, nous avons ici tous les avantages, des pistes absolument parfaites régulièrement travaillées. L’hiver, malgré des températures négatives, on peut aller au canter sans se faire de souci. Il n’y a rien à redire. J’adore la France parce que nous avons les meilleurs centres d’entraînement, les meilleurs hippodromes, les meilleurs élevages et les meilleurs chevaux. C’est motivant. Je suis aussi très contente d’avoir beaucoup de clients. Mais je pense, même si ça n’engage que moi, que c’est le résultat d’une grosse disponibilité et d’un travail acharné. Je suis à l’écurie 7 jours sur 7. Il y a aussi ma franchise. Si quelque chose ne va pas sur un cheval je le dis tout de suite au propriétaire. Mentir ne sert à rien. Je veux instaurer de la confiance, je ne triche jamais. Il n’y a que dans la fidélité qu’on accomplira ensemble ce rêve d’avoir un jour des cracks à l’écurie », promet-elle avec cet accent qui vous transporte en Lombardie. Ça en prend en tout cas le chemin.

Direction Cagnes-sur-Mer

Le 11 novembre, Giada, après une longue attente et une ribambelle d’accessits, trouvait enfin la faille à Compiègne grâce à Uncheckable. « C’était magnifique. Non seulement c’était ma première victoire en qualité d’entraîneur, mais c’est aussi un cheval que j’adore et que je monte moi-même tous les matins depuis qu’on l’a acheté. Le plaisir n’en est que plus grand. Je pense qu’il sera encore mieux sur le steeple dans son année de 4 ans. Je le trouve encore un peu bébé dans sa tête ». La machine est lancée alors que le Meeting d’obstacle de Cagnes-sur-Mer pointe déjà le bout du nez. « Je partirai sur la Côte d’Azur à l’issue de mon déménagement avec cinq ou six pensionnaires. Je resterai bien évidemment sur place, ce qui pourra me permettre d’être active sur le marché des réclamers. D’un point de vue sportif, Normande, une jument de 5 ans, a justement la qualité suffisante pour s’illustrer dans cette catégorie. Nos ambitions seront limitées, mais on présentera de petits chevaux compétitifs dans les deuxième ou troisième épreuves de handicaps. Un meeting ce n’est jamais simple. De grosses écuries préparent depuis longtemps ce rendez-vous, mais il faut le faire. On ne peut pas se permettre de tout arrêter et d’attendre les bras croisés le mois de mars. On fait aussi plaisir aux propriétaires qui voient courir leurs protégés et, si possible, rentabilisent leur investissement. On aura également le soleil et… ça rapproche de l’Italie ». Près des yeux, près du cœur.

Fabrice Rougier


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