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Kévin Devienne, le conseiller de El Presidente
Publié le VENDREDI 18 DECEMBRE 2020


El Presidente a immédiatement mis l’entraînement de Jean-Marie Roubaud à l’honneur lors de la réunion inaugurale du Meeting de Cagnes-sur-Mer. Le driver Kévin Devienne est à l’origine de six des sept succès capitalisés par le représentant de l’écurie de Rougemont depuis son arrivée à Fuveau. Auteur de quatorze réalisations depuis janvier, il dresse le bilan d’une première saison chez les professionnels.

Extra du Chatault (Dominik Locqueneux) et Eros Josselyn (Yannick-Alain Briand) n’ont pu que recoller les morceaux. Samedi dernier, alors que le meeting de Cagnes-sur-Mer semait ses premières graines, El Presidente récoltait déjà son septième succès depuis son transfert à Fuveau chez Sylvain et Jean-Marie Roubaud. Sous la casaque de l’écurie de Rougemont, le jeune Kévin Devienne accueillait sa quatorzième victoire de l’année. Encourageant pour une première saison sous le statut professionnel. Une semaine plus tôt, à Vivaux, il avait triomphé pour les mêmes couleurs au sulky de Dear Princess. Ce violet et ce jaune à qui, treize ans plus tôt, Offshore Dream avait apporté toute sa brillance dans le Prix d’Amérique. En 2007, justement, miston avignonnais qu’il était, Kévin rejoignait durant toutes les vacances scolaires l’écurie de Christian Bonet. Simple plaisir. Sans réelles perspectives. Jusqu’à ce que le virus (pas le Corona) du cheval ne le conduise sur les bancs de l’Afasec.

Le mal du pays d'un Avignonnais 

C’est du reste chez l’entraîneur du Sud-est qu’il obtenait son BEP avant de poursuivre sa scolarité à mi-temps entre Cabriès et l’Orne. « Le destin a voulu que Christian Bonnet me mette en relation avec Fabrice Souloy. Ce dernier m’a beaucoup appris. Sans lui, serais-je encore là du reste ?  Pourtant, les allers-retours étaient usants. C’était la première fois que je prenais le train. Je n’avais jamais quitté ma famille. Mais j’ai bien fait, même si, en raison d’une réduction d’effectif, cette riche expérience n’a duré que deux ans. Elle m’a permis de rencontrer des gens merveilleux comme Michel Houel qui m’a dit Kévin, t’es un bon gars, t’inquiète pas je vais te trouver quelqu’un. Telle date tu vas à Vincennes, tu vas voir Jean-Michel Bazire il te prend dans son écurie. L’entretien s’était bien passé et rendez-vous était pris deux mois et demi plus tard pour débuter à Grosbois. Je suis donc redescendu quelques semaines et durant cette période j’ai reçu un appel de Jean-Marie Roubaud qui avait été mis au courant de mon passage dans le Sud. Il avait besoin d’un coup de main suite au départ de l’un de ses salariés. J’ai immédiatement accepté. L’entente avec mes patrons et l’ambiance à l’écurie m’ont vite séduit. Le départ de Damien Barbesant, qui était le premier apprenti de la maison, a ensuite quelque part précipité ma carrière. Je venais de faire mon premier gagnant, j’étais en pleine confiance et l’on m’a dès lors accordé davantage de premières chances. Tout est parti de là. Avec, depuis, des moments d’euphorie, mais aussi des épisodes de remise en question », explique Kévin. Les hauts et les bas d’un métier impitoyable. Qui ne les a pas connus ? On s’accroche ou l’on s’y perd.

Etat des lieux chez les pros

Le jeune driver veut y croire. « Je viens d’enchaîner sept victoires en l’espace d’un mois. Ça fait du bien car l’écurie avait pris une belle claque durant la période post-confinement. On a longtemps été dans l’obscurité. La forme revient gentiment à l’heure du meeting azuréen, même si nous ne sommes pas forcément armés cet hiver pour rivaliser en pareille compagnie. On a quatre ou cinq chevaux capables de fournir de bonnes valeurs comme Evariste du Bourg, Fast d’Avèze, El Presidente, Dolina des Plaines voire Callijo Delbi, un bon petit cheval, dont le programme de l’hiver n’est cependant pas fameux. Je ne veux surtout pas m’enflammer, tout peut aller si vite dans un sens comme dans l’autre. En janvier, je m’étais fixé pour objectif d’en gagner au moins dix avant de dresser un premier bilan. Le score est atteint, mais je ne cache pas avoir longuement réfléchi à mon avenir. C’est un métier dur. Il faut se lever tous les matins quel que soit le temps, aller aux courses, reproduire ça chaque jour pendant des années. Ça finit par peser. Et parfois tu finis par penser que tu ne progresses plus, que ta détermination ne suffit plus. Dans ces passes, Sylvain et Jean-Marie Roubaud sont essentiels. Toujours réconfortants et de bons conseils. Je ne suis pas le plus à plaindre. Je constate tous les jours les galères que rencontrent certains de mes collègues jeunes entraîneurs. Quand la réalité se prend en pleine face, on comprend mieux la chance d’être salarié dans une telle écurie ». Lundi, même si l’engagement n’était à l’heure où nous écrivions cet article pas validé, El Presidente pourrait lui rappeller qu’il compte sur lui pour la suite du Meeting. Bien plus qu’une complicité est née entre les deux associés. « Il est doué et l’on s’entend il est vrai plutôt bien. Il adore l’hiver. Je le pense en mesure de réaliser la passe de cinq, même s’il lui faudra un parcours sur mesure. 2900 mètres c’est long, mais il en est capable s’il est économisé dans le parcours. Dans ces conditions, que ça roule ou pas, il fera un bout vite de deux cents mètres pour finir », prévient le camarade de cour de Steve Stefano, fidèle lieutenant de l’écurie Roubaud. « Il existe vraiment une bonne entente avec Steve. La concurrence n’existe pas entre nous. On cherche surtout la complémentatité ». Sans véritable chef-de-file comme ont pu l’être Viking d’Hermès ou Alain d’Occagnes ces dernières années, la team Roubaud demeure néanmoins solide. Dans le milieu, on a appris que les violet et blanc ont la casaque dure. Sur la Riviera comme partout ailleurs du reste.

Fabrice Rougier


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