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Craon l’événement de la rentrée dans l’Ouest
Publié le VENDREDI 19 AOUT 2022


Les 3, 4 et 5 septembre, le petit village de Craon verra sa population multipliée par quatre. Comme chaque année, dans la plus pure tradition mayennaise, les Trois Glorieuses deviendront le carrefour des passionnés de sport hippique. Le Président de l’hippodrome, Hugues Crosnier, évoque l’engouement pour cet événement qui a su traverser les générations.

Ici se conjuguent la magie des courses hippiques françaises et la ferveur d’un hippodrome britannique. Bienvenue à Craon. Un petit village de 4500 âmes qui a construit sa réputation autour du cheval. Les 3, 4 et 5 septembre, le Sud Mayenne célébrera à l’occasion de ses fameuses Trois Glorieuses le 174ème anniversaire de l’hippodrome. Un rendez-vous pas comme les autres. Un incontournable. Une tradition. Une cérémonie qui tisse des liens solides entre l’ancien et le petit dernier de la famille. De cette vitrine pour tout le territoire, Hugues Crosnier, président de la société des courses de Craon, n’est pas peu fier. Lui qui, bambin, était un abonné. Voire déjà un passionné. « Avec ma mère, on allait acheter une tenue pour nous rendre aux courses de Craon. Mais attention, pour tous, il fallait que l’activité à la ferme soit terminée. C’était jadis huit jours plus tard dans la saison et ça tombait donc en pleine rentrée scolaire. Il faut savoir qu’il y a cinquante ans toutes les sociétés de Craon devaient mettre une personne à disposition de l’hippodrome pour la préparation de ces trois réunions. Toutes les entreprises baissaient le rideau le lundi des Trois Glorieuses. Le maire offrait même une journée, donc les écoles étaient fermées. Ce n’est pas si lointain. J’aime m’appuyer sur d’anciens entraîneurs comme Guy Henrot, Dominique Sepulchre, monsieur De Royer Dupré qui ont connu le Craon de cette époque, ils évoquent leurs anecdotes et je m’en nourris parce qu’on a besoin d’avoir les repères de gens comme eux. Ils nous ont permis d’évoluer et de nous rappeler d’où l’on vient pour mieux choisir la direction à prendre. Nous appartenons à une région de culture et d’élevage et, très longtemps, le cheval a été le seul moyen de tracter. C’était l’outil de travail de la ferme. De fait, les gens ont toujours eu des chevaux à la maison. On a tous un membre de notre famille, un petit cousin, un oncle, une tante, un grand-père, qui possède un bout de patte de cheval, une part sur une poulinière. Beaucoup connaissent un gars qui a arrêté le métier ou qui exerçait dans les Haras Nationaux. On possède cette culture commune. Parmi les endroits où l’on peut se retrouver pour partager notre histoire, il y a Craon et Le Lion d’Angers qui réussissent à masser un public partageant le même amour. On ne remerciera jamais assez nos aïeux de nous avoir confiés un hippodrome aussi magnifique que celui de Craon. A notre tour de l’entretenir et de le faire vivre pour qu’il demeure le plus longtemps possible », explique le président Crosnier en brandissant l’étendard de la ruralité.

Sociétaires de pères en fils

« Dans notre département, c’est le rendez-vous attendu de tous les aficionados de sport hippique. On reçoit un public qui ne vient qu’une fois ou deux sur un hippodrome  dans l’année, mais ils ne manqueraient pour rien Craon. C’est l’événement de la rentrée dans l’Ouest de la France. Je suis originaire de Craon et j’ai donc été le témoin privilégié de cette transmission entre les sociétaires de l’hippodrome. Le grand-père était sociétaire, le fils devenait sociétaire et le petit-fils, quand le grand-père décédait, reprenait la succession de sa carte de sociétaire. Ce qui fait qu’on dispose aujourd’hui de plus de 300 sociétaires que je compare aux « socios » du Real de Madrid. L’hippodrome appartient aux sociétaires comme le stade Santiago-Bernabéu appartient aux supporters. Ce champ de courses est le leur car la société hippique de Craon en est propriétaire, ce qui en fait une richesse », reprend le responsable qui se veut toutefois modeste. « Avec nos 300 sociétaires, attention, nous ne sommes pas les premiers de la classe. Au-delà de notre conseil d’administration, un groupe d’une petite vingtaine de bénévoles se relaie ici dès le mois d’avril chaque mardi pour venir travailler sur le site. Les semaines précédant les courses, ils sont même là deux à trois jours pour apporter leur contribution. Plus de six mille heures sur une année sont dispensées par les bénévoles. Ils proviennent de tous les corps de métier, du boulanger au mécanicien, du peintre au cuisinier ou à l’agriculteur, ce qui donne au groupe toutes ses vertus. Vient qui veut, qui peut, l’objectif majeur étant d’entretenir une bonne ambiance pour que chacun prenne plaisir à se retrouver. Localement toute l’économie s’implique. Les plus grosses entreprises du Sud-Mayenne s’associent à nous. Cela souligne tout l’intérêt de notre activité pour nos artisans, nos commerçants, nos industriels, nos collectivités locales car derrière l’image des courses de Craon règne un esprit de fédération, de rassemblement intergénérationnel qui nous permet de faire vivre et grandir notre région. C’est important ». Et cette fourmilière aux multiples facettes ne s’est pas mis en ordre de marche hier. En permanence soucieuse d’apporter les meilleures installations aux professionnels. Avec pour chacun aussi un esprit de revanche par rapport à l’an passé où la piste en herbe de trot avait suscité quelques remarques. « Il ne faut pas s’en cacher, l’an passé la piste de trot présentait quelques lacunes. Nous ne renouvellerons pas deux fois la même erreur. On met tout en œuvre pour apporter le confort maximum aux chevaux. Vous pouvez même assurer que le Président Crosnier met un point d’orgue à ce que la piste de trot soit parfaite. Et j’y veille au quotidien. Au bout de huit ans de présidence, j’ai gagné en sérénité même s’il faut gérer l’impromptu. On s’adapte à la sécheresse, aux conditions météorologiques, bref on travaille pour proposer le meilleur. On attaque déjà ce samedi avec une réunion PMH de onze courses plus deux de poneys. Craon se pare de ses habits de lumière, de son plus beau costume pour être le plus présentable possible dès le 3 septembre », promet un Président tout aussi soucieux du bien-être animal. « Les jockeys et les chevaux sont des athlètes de haut niveau. On ne peut pas se permettre de remettre en cause en deux minutes et demi de course six mois de préparation. Sur une piste qui n’est pas à la hauteur, ce long travail peut être totalement remis en question. On est également de fervents défenseurs du bien-être équin, alors on se doit d’être respectueux envers eux. Nos chevaux c’est comme nos enfants. Ils font partie de la famille. Quand ils souffrent, on souffre pour eux et avec eux ».

Les Trois Glorieuses se font aussi "mousser"

Aussi connu pour son attractivité hippique que de grandes métropoles comme Toulouse, Marseille ou Lyon, Craon verra lors du premier week-end de septembre sa population multipliée par trois voire quatre. Le déplacement en vaut la chandelle entre une étape du Défi du Galop, la finale du Trophée Vert ou encore le Grand cross pour répondre à notre admiration des trois disciplines. Un spectacle grandeur nature sur trois jours pour séduire les jeunes et rappeler tant de souvenirs aux anciens. « Partager ensemble de grands moments de sport, se masser autour d’une même passion, c’est la plus belle récompense que vous pouvez offrir au président que je suis et à tous ceux qui oeuvrent autour de moi. J’en profite pour faire un petit clin d’œil à tous mes confrères de sociétés de courses qui ont couru cet été et pour qui ça n’a pas toujours été facile, en raison des conditions climatiques et de la sécheresse, de rendre possibles leurs réunions. Depuis quelques jours, en Mayenne, les nuits sont plus longues et plus fraîches, il a plu dix millimètres dans la nuit de samedi à dimanche dernier, puis une seconde fois 24 heures plus tard, ça s’annonce donc plutôt bien » promet Hugues Crosnier qui espère trinquer au succès de l’édition 2022. Oui, mais seulement avec la mousse des Trois Glorieuses. « Nous l’avons créée pour l’occasion et déposé le brevet. Nous avons également fait des « Ecocups Trois Glorieuses » pour la déguster sur place. Fêter le sport avec une bière fraîche ça peut être sympa non ? ». La Mayenne terre d’élevage… mais aussi d’accueil. A condition de déguster le breuvage avec modération pour ne rien manquer sur la piste.

Fabrice Rougier
 

Demandez le programme !
Les 3, 4 et 5 septembre, rendez-vous à Craon pour l'évènement hippique phare de la saison en sud Mayenne : Les Trois Glorieuses !

Samedi 3 septembre (Début des opérations à 16h)
- réunion prémium plat / obstacles. 
- village du Trophée Vert et ses nombreux exposants
- Soirée des 3 glorieuses
- A la fin de la réunion concert des groupes Vagando (musique sud-américaine) et Le Pied de la Pompe (rock français).

Dimanche 4 septembre (Début des opérations à 13h45)
- Réunion prémium mixte.
- Grand Cross-Country épreuve de la Crystal Cup
-Course de plat des Gadiateurs, hors pari mutuel, avec d’anciennes gloires de l’obstacle (Jacques Ricou, Benoît Gicquel, Cyrille Gombeau, Sylvain Dehez, Xavier Hondier, Bertrand Thellier, Wilfrid Denuault, Hubert Terrien et bien d’autres,…) en milieu de réunion. Le départ sera donné par Claude Lequeue, ancienne gloire de Craon, le jockey n°1 du grand entraîneur Roger Chaignon. De quoi rappeler de bons souvenirs à ceux qui étaient déjà dans les tribunes il y a un demi-siècle.
- Spectacle de Slackline (funambules) par les Sanglés de l'Ouest qui relieront la tribune historique à la nouvelle créée en 2005. Initiation et démonstrations.
-Village d’exposants.

Lundi 5 septembre (Début des opérations à 11h30)
-
 Réunion prémium plat / trot.
- Finale du Trophée Vert - Tiercé - Quarté - Quinté +
- Défi du galop - Critérium de l'Ouest

Durant les trois jours, fête foraine, nombreuses animations et possibilité de restauration pour tous les budgets.
Entrée 6€ donnant accès à toutes les activités.


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