Docteur de Ballon et Professeur Lestrade Elle était déjà « Bel La Vie » du jockey Bertrand Lestrade, déjà vainqueur du Grand Steeple-chase de Paris en 2013 pour l’entraînement de Guillaume Macaire. Afin d’enlever pour la seconde fois la magnifique épreuve du programme français sur les obstacles, il lui aura néanmoins fallu être patient. Sept années se sont écoulées avant que Docteur de Ballon lui administre sa plus belle ordonnance dimanche. Avec le plus grand soin. Comme dans tout bon cabinet, l’attente fut longue, le couple attendant son heure à l’arrière garde avant de passer à l’offensive et d’établir sur le plat un diagnostic cinglant à en rendre malade l’opposition. L’échographie du poteau d’arrivée est sans appel. Le favori Figuero et l’incandescent Feu Follet, à la lutte pour les accessits, étaient devancés de cinq longueurs. Fin de consultation. Pour Louisa Carberry, sa jeune entraîneure, ainsi que pour Monique et Robert Gasche-Luc, ses éleveurs, les frissons se sont désormais estompés après les chutes de leur représentant dans l’édition 2019 et celle bien plus récente lors de sa rentrée à Compiègne du 20 septembre. Le Professeur Lestrade, quadruple cravache d’or, diplômé de l’université de Royan, aura encore fait des miracles. Cette version 2020 du Grand Steeple, plus amèrement, restera aussi celle des désillusions de Bipolaire qui perdait son bras de fer avec le gros open-ditch. Le joyau de François Nicolle, au palmarès de rêve, n’aura jamais pu épingler la plus élégante boutonnière sur le gris de sa robe. Respect malgré tout l’artiste !
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