Le coup du chapeau de Ioritz Mendizabal « Magique, inimaginable, hallucinant », les premiers mots prononcés par Ioritz Mendizabal quelques secondes après avoir remporté le 172ème Prix de Diane suffisent à illustrer le bonheur tout aussi intérieur qu’explosif d’un jockey sur lequel les Britanniques ne se sont pas trompés. S’en suit une pensée pour sa maman, pour ses filles. Les fondations d'une existence, d'une carrière réussie au plus haut niveau. Ce mec est extraordinairement bon. Dans tous les sens du terme. Aidan O’Brien avait certes bien préparé son coup, mais seul un « Mendizagoal » survolté, au sommet de son art à 47 ans, pouvait lui servir sur un plateau la même année les deux plus belles épreuves classiques françaises pour les 3 ans qu’il n’avait jusqu’alors pu remporter. On a longtemps cru jusqu’à 50 mètres du poteau que Sibila Spain pourrait repousser toutes les attaques mais Joan of Arc, la candidate irlandaise qui lui avait mis la pression depuis quelques hectomètres, l’a finalement contrainte à jeter l’éponge puis à perdre les accessits au profit des favorites Philomène et Burgarita. Cinquième, Rougir achevait sa mission de fort belle manière et échouait de très peu pour un meilleur classement. Après ses succès lors des deux derniers Jockey Club, le jockey basque s’octroie le Prix de Diane. Une sorte de hat-trick ou de coup du chapeau. A Chantilly le décor s’y prêtait.
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