Dorgos de Guez après le grand frisson On peut dire que les turfistes sont gâtés. Après le très beau Quinté mercredi au Croisé-Laroche, Rouen-Mauquenchy hébergeait ce vendredi son Groupe III avec quelques trotteurs de classe dont Chica de Joudes. Son mentor, Alain Laurent, toujours aussi beau à voir dans un sulky, droit et adroit comme l’est Cristiano Ronaldo sur un rectangle vert, annonçait vite la couleur en couvrant Détroit Castelets, l’un des plus prompts derrière la voiture. On pouvait alors penser que le plus dur était fait pour la fille de Jag de Bellouet, coriace au possible, mais avec ce diable d’Alexandre Abrivard parmi les adversaires rien n’est jamais acquis d’avance. Attentiste jusqu’à la sortie de l’ultime courbe, le driver – qui n’est pas qu’un crack jockey – lançait Dorgos de Guez qui esquissait une foulée de galop avant le drapeau à damiers, mais son partenaire réprimandait sur le vif ce surplus de générosité. L’élève de Jean-Michel Bazire, freinée dans sa fougue, repartait pourtant comme si de rien n’était pour corriger la belle dame qui, rappelons-le au passage, avait conclu quatrième du dernier Prix d’Amérique. Détroit Castelets restait le dernier « des trois » (du tiercé) devant Elvis du Vallon, excellent finisseur, qui n’en finit plus d’émerveiller Charles Cuiller. Cinquième, mais disqualifié après enquête pour allures non conformes, Eridan cédait le dernier ticket de ce Prix du Crépuscule à Express Jet qui confirme le redressement de l’écurie de Pierrot Vercruysse.
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