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Jacques Le Dantec : On essaye à La Teste d’offrir le meilleur outil de travail possible
Publié le DIMANCHE 25 JUILLET 2021


Dimanche Le Prix Le Veinard servira de support au Quinté plus sur l’hippodrome de La Teste de Buch. Une véritable aubaine, quelque part une fierté, pour notre quotidien que d’avoir le Président Jacques Le Dantec et son équipe dynamique pour partenaires. Depuis plus de dix ans, l’hippodrome du Béquet et son centre d’entraînement ont subi une profonde rénovation saluée par tous. Rencontre avec le responsable testerin qui ne compte pas en rester là.

Le Veinard : Il y a déjà presque un an, vous succédiez à Jean-Marie Plassan à la présidence de la société de courses de La Teste après avoir officié près de 14 ans à ses côtés en tant que vice-président. Que s’est-il passé depuis votre élection ?
Jacques Le Dantec : D’abord, il faut poursuivre l’œuvre de son prédécesseur. C’est la moindre des choses. Ensuite, j’essaie d’apporter, comme chacun de nous ici, une touche personnelle. Beaucoup avait déjà été fait dans le secteur des courses, que ce soit des boxes aux tribunes, mais le centre d’entraînement avait besoin d’un peu dynamisme. On y notait une certaine vétusté. On a fait beaucoup de choses au niveau des bâtiments. On a remis toutes les installations électriques aux normes, on a construit des ronds de marche, on essaye d’offrir le meilleur outil de travail possible à nos entraîneurs. Malheureusement, en parallèle, nous subissons de plein fouet les effets de la covid. Cela se traduit sur une sensible baisse des effectifs sur le centre d’entraînement. Mon but, aujourd’hui, est d’arriver à attirer de nouveaux entraîneurs sur La Teste. Nous possédons deux terrains viabilisés qui sont à vendre, des parcelles de 5000 mètres carrés prêtes à accueillir des socio-professionnels dans ce cadre idyllique, ce n’est pas un mot exagéré, du Bassin d’Arcachon. Je voudrais également ajouter que nous reprendrons cette année tout une partie de piste de 450 mètres qui était ancienne et inutilisable (fond de forme, drainage, arrosage, etc,),… mais le nerf de la guerre, vous vous en doutez, reste les finances. Ces 450 mètres supplémentaires ont nécessité une enveloppe de 120 000 €, mais c’est acté, planifié, les travaux débuteront à partir du mois d’octobre.

L. V. : On sait que la crise sanitaire pourrait avoir de graves répercussions et conséquences sur les courses. Nos sociétés de province sont plus impactées qu’ailleurs. Est-on sur le fil du rasoir ?
J. L.-D. : Il faut que les sociétés parisiennes, que la société mère, comprennent que nous, centres d’entraînement de province, sommes obligés de financer le déficit de l’entraînement par le biais des courses. Donc on est inquiets d’assister au retour de la covid. Ce dimanche 25 juillet, ce sera pour nous la première réunion où le pass sanitaire sera obligatoire. Jusqu’à maintenant, nous respections la jauge des mille spectateurs. On remarque qu’il y a moins de monde, alors on se pose beaucoup des questions. Si l’on refuse du public dimanche, il naîtra un sentiment de vexation d’être refoulé, les gens ne reviendront plus. Je suis toujours d’un grand optimisme, mais nous subissons la crise de plein fouet. Je la ressens à tous les niveaux. Même au point de vue du petit propriétariat. Dans le Sud-ouest il est en souffrance. En ce moment, sur le site, on tourne à 400 chevaux. Il nous faudrait arriver entre 450 et 500 pensionnaires pour rentabiliser les frais que je souhaite opérer pour améliorer l’outil de travail. Aujourd’hui tout démarre avec un billet de 100 000 €. Une réfection de piste c’est 100 000 €, son arrosage c’est 100 000 €, donc je n’ai pas suffisamment d’avance et de visibilité pour engager de tels travaux. Je n’ai pas de rond d’Havrincourt pour dresser les futurs sauteurs par exemple alors qu’on éprouve aujourd’hui le besoin de reconvertir des petits chevaux à l’obstacle, une discipline où il reste encore un peu d’argent à prendre malgré les écuries mammouths.

L. V. : Les subventions se feraient-elles de plus en rares ?
J. L.-D. : Avec la subvention qu’on nous accorde, on ne peut pas y arriver. On est déficitaire à chaque fois. On peut évoquer le trou abyssal de l’hippodrome de Chantilly, mais on a aussi besoin d’un coup de main en province. Les partants sont faits à partir des professionnels qui sont installés sur notre territoire. Le Sud-ouest c’est Mont de Marsan, c’est La Teste, Royan et Pau, une région qui dispose de quatre gros centres d’entraînement. Il faut que Paris en tienne compte. Sans faire une opposition Paris/Province, les hippodromes parisiens ont quand même des avantages. Un coup de clé pour ouvrir les portes d’une seule réunion à ParisLongchamp, loyer du site à la Ville de Paris et masse salariale comprise, coûte déjà 500 000€. Pour nous, provinciaux, il nous suffirait de 40 000 ou 50 000 € par an pour notre centre d’entraînement afin qu’on puisse simplement sortir de l’auberge. Ce n’est donc pas si énorme.

L. V. : Quel premier argument vous vient à l’idée pour séduire les nombreux vacanciers de la Côte ?
J. L.-D. : Notre chargée de communication organise à chaque réunion une animation nouvelle. Dimanche, on a bien entendu focalisé sur le Quinté « Le Veinard ». Offrir aux parieurs un handicap divisé bien composé, c’est pour nous la garantie d’une journée réussie. En fin de réunion, nous organiserons un after avec un d’j pour que les gens puissent rester. Il est important pour le public de prolonger le bon moment qu’il vient de vivre et de partager. Il y aura aussi un « escape game » géant pour les enfants. Le lundi 26 juillet aura lieu un spectacle de pool dance, le 31 juillet on basculera dans une reconstitution de la Belle époque, le 1er août ce sera une journée cabaret et le 20 août le concours du plus beau chapeau en la présence de Miss France 2021. Le Prix de Diane testerin en quelque sorte.

L. V. : On vous sait très attaché à votre Fédération. Pour elle, vous ne faites pas les choses à moitié…
J. L.-D. : A mon arrivée, j’ai souhaité une mutualisation à la fois du matériel et des compétences sur les trois hippodromes de qui ont une piste en gazon (La Teste, Le Bouscat et Toulouse). Notre chargé de piste et notre responsable de la communication travailleront sur ces trois structures car il est normal, quand on a une très belle équipe, d’en faire profiter les autres sociétés. Comme vous le dites, je suis un fervent défenseur de la province, du maillage territorial, bien que conscient qu’on devra à l’avenir faire face à une obligation de regroupements de petites sociétés. Soyons objectifs ! Le cœur des courses ne bat pas lors des Jeudis de ParisLongchamp. Le cœur des courses, il vibre le 15 août à Pompadour avec tous ces spectateurs qui convergent des quatre coins de la Corrèze, il est à Craon lors des Trois Glorieuses, il est à La Teste, un berceau d’élevage avec ses ventes Osarus et cette particularité des Anglo-Arabes. Il est donc important de promouvoir ce maillage afin que cette triangularité entre la population, le jeu et les courses perdure le plus longtemps possible.
 
Propos recueillis par Fabrice Rougier


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