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Après Lyon, Mathieu Pitart peut gagner Cagnes
Publié le DIMANCHE 28 NOVEMBRE 2021


Au lendemain de son installation, Mathieu Pitart remportait en 2018 grâce à Wildriver le Prix Alain-du-Breil (Grp. I) avec l’appui de Benjamin Gelhay, autre figure de Chazey.

Un week-end sur deux, Le Veinard s’invite dans la cour d’un professionnel. A 72 heures de la fermeture d'Auteuil, Mathieu Pitart pense déjà au Meeting de Cagnes-sur-Mer après une saison bien au-delà des attentes.

Faire de Lyon-Parilly sa résidence secondaire ? Rien de plus normal quand on entraîne à Chazey-sur-Ain. Devenir l’un des chefs-de-file de l’obstacle dans le Quart Sud-est demeure par contre moins accessible même si la discipline a vécu des jours meilleurs sur les bords du Rhône. Un triplé au début du mois de novembre, un autre ce dimanche au cœur d’une journée réservée aux sauteurs, rien ne semble désormais pouvoir reculer Mathieu Pitart, ni les cinquante pensionnaires qui l’accompagnent. « Les chevaux sont en forme. L’équipe effectue un super boulot. Nous sommes récompensés du travail. Tout simplement. Avec 38 victoires en 2021, on a ainsi pété le record de l’écurie sur une saison et rempli l’objectif de trente succès que nous nous étions fixé », signale l’ancien jockey, originaire de Salon de Provence, qui ne regrette aucunement son installation dans la Capitale des Gaules. « Aujourd’hui nos boxes affichent complet et une quinzaine de personnes travaille à mes côtés. Je ne comprends pas cette désaffection pour Chazey. Les gens préfèrent peut-être exercer à Paris ou trouver un établissement près de chez eux, mais je reste personnellement persuadé d’avoir effectué le bon choix. L’outil nous permet de bien figurer sur les hippodromes parisiens, de gagner des Groupes.  On profite d’une piste de 1700 mètres gazon et sable et l’on peut accompagner les lots en voiture au plus proche de l’action. Tout le monde n’a pas cette chance. Certes, il n’y a pas de forêt pour balader nos chevaux comme à Chantilly, il ne fait pas 40° toute l’année comme à Calas, mais hormis ces deux aspects, chez nous aussi ça court et ça gagne ». Dimanche, devant un public retrouvé au parc de Parilly, son nouveau coup de trois n’est en tout cas pas passé inaperçu.

Deux coups de trois en novembre à Lyon-Parilly

« Je tiens vraiment à féliciter l’hippodrome et tout le staff qui nous a permis de vivre une journée exceptionnelle. Il y avait beaucoup de monde. De nombreuses écuries de groupes étaient venues pour voir évoluer leurs couleurs, beaucoup de propriétaires avaient également fait le déplacement pour cette ultime réunion d’un programme que je connais désormais par cœur. Franchement, c’était génial. Cela m’a fait penser à un rendez-vous du GNT ou à ces réunions de trot en province qui parviennent encore à faire le plein. Côté sportif, Oktente, après sa victoire dans la Grande Course de Haies de Fontainebleau, avait encore une belle carte à jouer dans le Grand Prix d’Automne. On avait travaillé toute l’année pour ces deux rendez-vous. Je l’avais auparavant présentée à Auteuil dans de bons lots et la jument m’avait montré qu’elle était là, qu’elle allait au combat, tout en étant un peu limitée pour les gros handicaps parisiens. Ça l’a mise en condition, c’est du top travail. Normalement, elle va aller sur Cagnes pour y courir les handicaps, peut-être un Quinté. Elle n’a plus gros de marge, mais elle vient plaisamment de s’imposer de cinq longueurs en tirant dessus. Face aux grosses pointures, désormais, c’est elle qui nous guidera. Et si ce n’est pas concluant, on visera en début d’année les handicaps réservés aux femelles de 4 et 5 ans. Flicka d’Olivate m’a quant à elle vraiment impressionné. Elle n’a pas commis une faute, mais pas une. Pourtant, elle a peu d’expérience. Elle n’avait que six cross au compteur et c’était seulement sa deuxième participation dans la spécialité à Lyon. Elle est allée devant comme une grande et a pris toutes les trajectoires à la perfection. Félix de Giles l’a aussi montée à merveille. Elle a trouvé sa voie et si tout se présente bien, alors, elle pourra en 2022 ambitionner les grands cross. En attendant, elle est partie au pré se reposer », indique son mentor encore sous le charme d’une performance si aboutie. Flicka d’Olivate n’accompagnera donc pas ses vingt-cinq voisins de cour à Cagnes-sur-Mer cet hiver. « On a quand même du matériel pour le meeting » s’en réjouit d’avance Mathieu. « Plusieurs de nos représentants s’élanceront en étant bien traités au poids dans les handicaps notamment chez nos 3 ans. Miss Himalaya et Ingenious Machine sont deux petites pouliches qui tiennent la route. Chez les mâles, on pourra compter sur Indigo de Kerser et Illogique d’Ainay. Dans les handicaps sur le steeple, Vaub Chop et Diamant America pourraient se signaler alors que Hazur du Doubs et Al Nakhil, qui vient de s’imposer par deux fois à Moulins et Lyon, auront quelques prétentions en haies. Loddes sera aussi intéressante à suivre. Mes deux gros espoirs restent toutefois Halo on Fire qui a été réservé pour les Quintés de 4 ans et Manon des Sources avec qui on va essayer de préparer le grand steeple. Elle est vraiment top ». Si Wildriver, vainqueur du Prix Alain-du-Breil (Grp. I) en 2018 fut comme il le rappelle « la bonne étoile de son début de carrière », le mentor du Centre-Est s’approche à l’évidence chaque jour un peu plus du septième ciel.
 

Fabrice Rougier


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