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Vittel, la conquête de l'Est
Publié le VENDREDI 30 JUILLET 2021


Avec seulement huit hippodromes, la Fédération de l’Est parvient au mois d’août à crever l’écran grâce à ses dimanches à Vittel dans un cadre à couper le souffle. Nous y avons rencontré Claude Weber, un président vosgien pur jus, dont les arguments ne manquent jamais pour inviter son public à passer une belle journée.

Dimanche dernier, Vittel retrouvait son public après une réunion du 17 juillet délocalisée à Nancy en raison des fortes précipitations qui avaient frappé l’Est de la France. Vittel sous les eaux. Une métaphore. Mais avant tout une angoisse pour la société des courses qui s’en sort néanmoins plutôt bien si l’on en juge les propos de Claude Wéber, président du champ de courses vosgien. « Bien que nous ayons connu quelques frayeurs, nous avons évité le pire. L’immobilier et les bâtiments n’ont pas été touchés. Tous les abords étaient par contre sous soixante-dix centimètres d’eau. Les fortes pluies ont surtout impacté le rond de présentation et les parkings. De grosses flaques recouvraient néanmoins la piste en raison du ruissellement. Il était donc inconcevable de courir ce jour-là pour la sécurité des chevaux et des jockeys. De plus, nous aurions mis en péril les réunions suivantes. Le terrain aurait été complètement labouré voire même irréparable. Notre piste, nous y tenons. Tous les lendemains de courses, on passe une ou deux journées à reboucher les trous, à la rouler. En plus, on bénéficie d’un système d’arrosage automatique sur tout le site, y compris sur le parcours des trotteurs, ce qui nous permet de proposer à chaque réunion un gazon qui satisfait les socio-professionnels ». Comme l’eau, les désagréments vous tombent souvent dessus par vagues. Cette contrariété écartée, le pass sanitaire vient à son tour doucher quelques espoirs, causer d’autres soucis. « Dimanche, on a malheureusement constaté avec cette instauration du Pass sanitaire une forte baisse de fréquentation. Avec les contrôles mis en place à l’entrée, beaucoup de personnes ont été contraintes de rebrousser chemin. Une situation qui n’est pas simple à gérer. Les gens repartent insatisfaits. Et ça se comprend pour ceux qui parfois font un long trajet en voiture pour venir sur l’hippodrome. Mais l’on ne peut pas cautionner les réactions violentes qui se font jour. On a reçu un cahier des charges de la Fédération Nationale des Courses le 21 juillet. A partir de là, je l’applique. Je ne suis pas là pour faire de la politique. Et du reste, avec nos onze réunions estivales, je n’ai pas le temps de suivre tous les débats. Dimanche, nous n’avons donc comptabilisé que sept cents entrées payantes. C’est peu pour la réunion des hippodromes en Fête, une journée qui attire habituellement 1200 personnes et une clientèle familiale. Ça crée un manque ! Mais ne nous plaignons pas. Dans les parcs d’animations ou de loisirs c’est encore pire. Malheureusement, et heureusement pour nous dans ces cas-là, on accueille aux courses un public qui est peut-être un peu moins jeune qu’ailleurs. Le pourcentage de gens vaccinés s’en voit alors augmenté ».

Chapeau pour le 15 août !

Les absents ont toujours tort. Aux courses bien plus qu’ailleurs. Visiter les Vosges sans passer sur l’hippodrome de Vittel en revient à découvrir Paris sans penser à la Tour Eiffel. « Le public est assuré de passer un très bon moment dans un lieu magique. Notre hippodrome est situé, rappelons-le, dans un environnement de verdure reconnu comme étant remarquable avec une architecture inscrite à l’inventaire des monuments historiques. C’est le vrai hippodrome d’été avec toutes les valeurs que ça véhicule comme la convivialité qui est notre maître-mot. Je suis un partisan des réunions mixtes (trot, galop, obstacle). Chaque turfiste doit y trouver son compte. Tout est axé sur le spectacle », assure encore un Président qui donne rendez-vous à ses fidèles chaque dimanche du mois d’août avec en point d’orgue une journée du 15 août à surligner impérativement sur les agendas. « Depuis 2004, année où nous célébrions le centenaire de l’hippodrome, nous organisons un grand concours de chapeaux féminins. Les dames rivalisent d’ingéniosité pour fabriquer et porter leurs coiffes. D’une année sur l’autre, le succès est grandissant. C’est toujours un moment exceptionnel » glisse t’il telle une invitation aux siens. « Je suis Vitellois, mais force est de constater qu’on ne croise que peu de gens de Vittel dans les tribunes. Ils vous disent on viendra à la prochaine réunion. Mais de prochaine fois en prochaine fois, on ne les voit jamais. Ce qui n’est pas le cas des touristes. Un Village du Club Méditerranée jouxte l’hippodrome. Les vacanciers n’y restent en principe qu’une semaine. Ils savent qu’ils n’auront pas de seconde chance s’ils loupent le dimanche à l’hippodrome ». A l’image des sept autres champs de courses formant la Fédération régionale de l’Est, Vittel tente par sa vitalité de crever l’écran. De sortir tout un territoire d’un anonymat immérité. « L’Est est un peu la région oubliée des courses hippiques. N’ayons pas peur de le dire, nous sommes les parents pauvres. En raison d’un climat hivernal qui nous est peu favorable, il n’y a pas énormément chez nous de centres d’entraînement. Face à des régions comme l’Ouest ou le Sud-ouest, on ne pèsera jamais lourd ». Qu’importe… si l’on repart de Vittel le cœur léger.  

Fabrice Rougier


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