Actualités
2020 Semaine 04

Face Time Bourbon 5 ans d'âge et déjà grand cru
Publié le DIMANCHE 26 JANVIER 2020


Traçant le parcours certainement  le plus avantageux des concurrents en vue, Face Time Bourbon a remporté avec autorité  l'édition du centenaire du Grand Prix d'Amérique. Si un jumelé "Bazire" composé de Bélina Josselyn et de Davidson du Pont devenait de plus en plus probable à l'entrée de la ligne droite, c'était sans compter sur l'élève de Sébastien Guarato qui, après avoir calqué son parcours sur ce dernier, plongeait côté corde pour "boldiser" les forces sarthoises. Car selon l'avis d'innombrables professionnels, Jean-Michel Bazire en tête, Face Time Bourbon s'impose comme le nouveau Bold Eagle.Un passage de témoin presque naturel au sein d'une écurie que la mode accompagne depuis une décennie et les premiers défilés de Rapide Lebel. Trente-quatre Groupe I sur le territoire français et désormais trois "états" d'Amérique après le doublé de la propriété de Pierre Pilarski. De la haute couture. "Face Time" et "Bold", deux jeunots hors normes capables à leurs 5 ans de répondre à l'expérience par un florilège de qualités dont beaucoup demeurent insoupçonnées chez le lauréat du jour. Une seule signature, celle de Ready Cash. De cette édition 2020, il faudra aussi se souvenir de la disqualification d'Excellent alors qu'il avait réussi à contrôler l'épreuve, de l'accélération de Vivid Wise As dans la montée pour décanter la course, et des conclusions de Chica de Joudes et de Vitruvio en léger retrait pour verrouiller le Quinté à double tour. Enfin, avec ce sang-froid scandinave qui le caractérise, le driver suédois Björn Goop a joué un rôle prépondérant dans ce qui devient son deuxième sacre "américain" après celui de Readly Express en 2018. Un incomparable maître d'oeuvre.


Le luxe d'un Luxembourg pour Anzi des Liards
Publié le SAMEDI 25 JANVIER 2020


Antichambre du Grand Prix d'Amérique, où se côtoient hongres et sujets d'âge juste en dessous les meilleurs, le Prix du Luxembourg (Grp. III) offrait ce samedi, avec son plafond de gains à 800 000 € un engagement providentiel au toujours pimpant Anzi des Liards que Romain Derieux et David Bekaert ont tour à tour placé dans du coton pour figurer, encore à 10 ans, parmi les meilleurs hongres de l'hexagone. Cependant, qu'il est périlleux par les temps qui courent de contester l'hégémonie des représentants de Jean-Michel Bazire. S'inspirant alors d'un indélébile souvenir ramené de Suède, quand il devançait ce cher Aubrion du Gers avec Dijon dans l'Elitloppet au printemps dernier, l'entraîneur-driver francilien, à la casaque d'outsider taillée sur mesure, a réédité l'exploit en conservant le plus longtemps possible son principal adversaire Dorgos de Guez dans la boîte pour mieux passer la surmultipliée une fois la ligne droite amorcée..Anzi des Liards accroche une quatrième épreuve semi-classique à son tableau de chasse sur un parcours qui paradoxalement ne lui avait plus réussi depuis cinq ans. Les talents conjugués de Romain Derieux et de toute son équipe suffisent à contredire bien des statistiques. Après "Aubrion" en 2017, Cleangame en 2019, l'écurie sarthoise tentera quant à elle l'an prochain de rester sur le tempo d'un "Luxembourg" tous les deux ans... sauf si Romain Derieux ne l'entend pas de cette oreille.
  


Chica de Joudes, la star bourguignonne à l’accent américain
Publié le VENDREDI 24 JANVIER 2020


A l’Est de la Saône-et-Loire, précisément à  Joudes, la famille Vulliamy, de père en fils, a déjà bercé en son haras quelques champions, comme « Atlas » ou Artiste de Joudes. Mais à quelques tours de pendule de l’événement hippique de l’année, on ne parle que de « Chica », une mère courage qui a poinçonné son billet pour l’Amérique dans le Prix de Bretagne. A la découverte de ses éleveurs.

Qui l’aurait cru il y a encore un an ? Barrée par sa situation aux gains, Chica de Joudes a dû aller chercher son billet qualificatif pour l’Amérique dans l’une des quatre grandes courses préparatoires, ce qu’elle fit avec la manière d’emblée en concluant deuxième de Davidson du Pont dans le Grand Prix de Bretagne. Objectif atteint pour son entraîneur Alain Laurent. Mais aussi pour ses éleveurs, la nouvelle vague Vulliamy, des Suisses qui alimentent l’élite du trot français. « Artiste » et « Atlas » restant jusqu’alors les « Joudes » de référence. «  L’élevage a été fondé par notre papa en 1989. Il a acheté ce terrain sur la commune de Joudes. Ma sœur, mon frère et moi avons poursuivi l’activité après son décès en 1999. Personnellement, je m’occupe de la gestion, de l’administration, je ne participe pas au quotidien des chevaux.  Dominique Bouton a cette responsabilité et oeuvre depuis le début à nos côtés, c’est lui le fidèle des fidèles du haras en compagnie de son assistant Christophe Jusseau. Il  a fait naître Chica, l’a élevée, en a pris soin tous les jours jusqu’à ce qu’elle parte yearling découvrir la compétition. Papa, lui, conservait toute sa production, mais il nous a fallu instaurer une nouvelle méthode, changer de modèle ne serait-ce que d’un point de vue économique. On a pris la décision de vendre les males yearling et de conserver les femelles dans le but de les récupérer à l’élevage une fois leur carrière terminée. Nous travaillons sur la base d’une quinzaine de juments pour une douzaine de naissances chaque année », explique Alexandre, indissociable de Sylvie, sa sœur aînée, et de Christophe, son cadet. Ainsi est apparue lors du cru 2012 une certaine Chica de Joudes.

Les gentils poulains de Queschua Love

Huit ans plus tard, elle construit des passerelles pour rapprocher, l’espace de quelques minutes, la Bresse bourguignonne à l’Amérique. Une première pour la fratrie. « Foal, elle se déplaçait déjà bien au pré. De là à penser qu’elle atteindrait un jour ce niveau…  on ne pouvait rien prédire. Elle dégageait beaucoup de calme, c’est un peu la marque de fabrique de sa maman, Queschua Love, qui nous a toujours donné de gentils poulains. A ses dix-huit mois, on  a délivré un produit brut, à Alain Laurent qui l’a vraiment façonnée, portée au plus haut niveau. Il a réalisé un boulot incroyable », reprend Alexandre à l’encontre d’un entraîneur francilien historiquement lié aux Vulliamy. « Papa (Jean-Pierre, nldr) avait fait un bout de route avec lui à l’époque de Frisco Way, dans le milieu des années 90. Par la suite, il avait décidé de plutôt collaborer avec des entraîneurs du Centre-est, notre région d’élevage. Avec mon frère on a osé  le pari de présenter plus de chevaux sur Paris pour gagner en visibilité. Le nom d’Alain Laurent est  naturellement réapparu. On a acheté Queschua Love à l’âge de 2 ans aux ventes de Cabourg, puis on lui a aussitôt téléphoné en lui expliquant qu’elle avait, selon nous, le niveau parisien, et qu’on aimerait la lui confier. Il a immédiatement accepté et c’est ainsi que notre collaboration avec Alain Laurent est repartie de plus belle. On ne savait par contre pas encore qu’elle deviendrait la mère de Chica ». Une Chica de Joudes en passe de gravir le plus haut sommet du trot mondial. Une jument quelque part paranormale. « Elle possède un grand cœur, elle est dure comme un roc. Quand elle prend le départ, on sait qu’elle va tout donner, qu’elle n’en gardera pas sous les sabots. C’est sa force. Elle déçoit rarement. Et visiblement nous ne serons pas les seuls à la soutenir. J’ai été surpris par les commentaires à son sujet dans la presse spécialisée ou sur les réseaux sociaux. S’apercevoir d’autant d’engouement derrière sa candidature est magique. Pourquoi les gens ont-ils jeté leur dévolu sur elle ? Qu’a-t-elle de plus pour être si appréciée si ce n’est son courage ? Est-ce le résultat d’une certaine personnalité de son entraîneur ? Cette cote de popularité est inexplicable, mais elle fait tellement de bien ». Puis de poursuivre, « dimanche, nous allons nous déplacer en famille considérant qu’il s’agira peut-être d’un moment unique dans nos vies. On ressent beaucoup de fierté. Nous ne sommes  pas issus du milieu du trot. Ce sont trente années de travail qui trouvent leur récompense. Certains investissements ont porté leurs fruits. Alors place désormais au spectacle et que le meilleur gagne. Ce Prix d’Amérique est ouvert, mais entre les vieux briscards qui ont déjà remporté ce titre, ceux qui évoluent au plus haut niveau international depuis quelques années et les étoiles montantes du trot, il y aura quand même une grosse adversité. Honnêtement, je ne sais pas à quel classement Chica de Joudes peut prétendre. Elle doit pouvoir suivre tous les rythmes, voire éventuellement imposer le sien suivant la physionomie de la course. Mais l’on sait aussi qu’elle ne courra pas seule. Avec Alain Laurent nous sommes des compétiteurs, donc on ira pour décrocher la meilleure place. Après, laquelle ? On en reparlera dimanche soir ».


Les bons voeux du PMU à la presse
Publié le MARDI 21 JANVIER 2020


Cyril Linette, directeur général du PMU, et Bertrand Méheut, son président, ont eu l'excellente idée d'associer mardi, à l'occasion des voeux de l'opérateur de paris présentés à la presse hippique, les présidents de France Galop, Edouard de Rothschild, et de Le Trot, Jean-Pierre Barjon, fraîchement élus. Si l'évènement, rappelant les chantiers d'avenir, n'a accouché d'aucune annonce significative, chaque journaliste a pu ressortir avec le sourire à l'image de ses hôtes. Car, à l'évidence, l'arrivée de Jean-Pierre Barjon dévoile à elle seule la naissance d'une complicité enfin retrouvée entre tous les acteurs des courses. Le nouveau patron du Trot, dont on connaissait déjà les capacités d'ouverture et de rassemblement, tout aussi ému que déterminé, espère dresser de véritables passerelles avec France Galop, ce à quoi le Président Edouard de Rothschild a répondu, « Notre Conseil d'administration est très positif sur cette nouvelle méthode de partage. Les frustrations que j'ai pu expérimenter pendant de nombreuses années sont balayées ». Faut-il y voir un clin d'oeil à l'ex-gouvernance ? Nous préférons fermer les yeux et nous mettre à rêver...


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