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2020 Semaine 10

Vivid Wise As, la gâchette la plus rapide de la Riviera
Publié le DIMANCHE 08 MARS 2020


Après avoir fait tomber en 1'08''6 le record français sur le mile l'été dernier dans le Grand Prix du Département 06 (Grp. II), Vivid Wise As était ce dimanche de retour sur la scène du crime pour une reconstitution dans le Grand Critérium de Vitesse Nice-Matin, seul Groupe I du calendrier national proposé en province. Alessandro Gocciadoro, son entraîneur-driver, considéré comme le suspect n°1, n'y est pas allé de main morte pour reproduire les faits qui lui sont reprochés même si la méthodologie varie sur plusieurs points, dont le fait de se retrouver cette fois assez tôt en tête. Principaux témoins de ce carnage, Earl Simon, Billie de Montfort, Délia du Pommereux et Looking Superb n'auront livré qu'une version aux explications trop confuses faute d'avoir pu approcher davantage un lauréat à la gâchette rapide. En 1'09''7 l'affaire azuréenne était dans le sac ! Et les Italiens de la Scuderia Bivans Srl, également propriétaires entre autres de Face Time Bourbon, relâchés une fois de plus avec un butin de 76 500 € ! 


El Gringo avait pourtant du grain à moudre
Publié le SAMEDI 07 MARS 2020


Le grand "balai" des courses préparatoires s'est poursuivi ce samedi à Auteuil. L'opportunité pour les turfistes de retrouver d'anciennes gloires de la Butte Mortemart comme Carriacou ou encore les deux Nicolle Bipolaire et Srelighonn, lauréats de Groupe I, aux prises dans le Prix Hubert-d'Aillières (Listed-race). Tous trois effectuaient cependant leur retour à la compétition, ce dont a profité le surprenant El Gringo, entraîné par Jérôme Larrigade, qui avait pourtant avant le coup du grain à moudre. Crystal Beach, qui refusait de s'élancer, bénéficiera quant à lui d'autres plages pour s'exprimer. Le Grand Steeple-Chase de Paris, objectif avoué par la plupart, est toutefois encore loin. Tout comme peut l'être le Ferdinand-Dufaure pour King Edward (Arnaud-Chaillé-Chaillé) qui domptait la génération des 4 ans dans le Prix Duc d'Anjou (Grp. III). Imitera-t-il Whetstone et Goliath du Berlais qui avaient dominé cette course avant de transformer l'essai  dans la belle de mai pour les 4 ans. Enfin, le Quinté+, le Prix Univers II, distillait une dernière listed en ce début de week-end sur les obstacles. Battu sèchement de dix longueurs par James du Berlais dans le Prix Fifrelet à l'automne, Denomedenuo (Joël Boisnard) consommait sa revanche à l'occasion de sa rentrée. La vengeance est un plat qui se mange décidément froid.


Ficelle du Houley envoie l'opposition dans les cordes
Publié le VENDREDI 06 MARS 2020


Des huis clos en raison du Coronavirus, une piste clodoaldienne si profonde (indice pénétromique supérieur à 8 lundi) qu'il a fallu en délocaliser sa réunion ce vendredi, les jours passés n'ont pas épargné France Galop et la sphère hippique dans son ensemble. Quand on dépogramme une réunion sur le gazon de Saint-Cloud pour la transférer sur le sable fibré deauvillais, forcément certaines dents grincent dans les centres d'entraînement. Changement de décor, changement de surface, de corde et de distance... tous les ingrédients étaient réunis pour quelques envolées lyriques. Il ne manquait plus qu'à demander aux pur-sang de trotter. En bonne jument qui ne sait rien refuser, Ficelle du Houley se moque pour sa part des paramètres et conditions de course. Placée de listed-race dans le "très souple" comme dans un Quinté sur ce même parcours des 1900 mètres en décembre, la représentante de Yann Barberot a enfin pu tisser sa toile dans le Prix Dunette pour remporter avec Grégory Benoist son premier gros handicap sous 61,5 kilos. Pour Ficelle qu'importe s'il est tombé des cordes !


Pleine activité sur le Haras de la Paumardière
Publié le VENDREDI 06 MARS 2020


Aux confins des hippodromes du Meslay-du-Maine et de Laval grandissent aux côtés des « Danica » les champions des courses hippiques depuis 35 ans. Au Haras de la Paumardière, en cette période, chaque journée apporte son lot de satisfactions, ses frissons, avec pour reliefs la première naissance d’Anna Mix et le premier produit de Davidson du Pont.

Au haras de la Paumardière, dans le petit village de Bazougers en Mayenne, les nuits se succèdent et se ressemblent. Dans la pénombre, avant d’accueillir les premières lueurs de mercredi, deux nouveaux pur-sang (discipline représentant 20% de l’activité) sont venus rejoindre les vingt-neuf premières naissances de l’année. Le rythme est effréné, usant, même si Carine Romarie, gérante de l’établissement précise. « Pour nous, avec mon conjoint Benoît Quesne, chaque naissance est entre guillemets devenue une routine. On en fait tellement qu’on connaît les bons gestes par coeur. Les jours qui suivent sont par contre beaucoup plus compliqués à gérer, plus stressants aussi. Notamment avec les juments qui n’ont jamais eu de bébés et qui ne savent pas comment s’y prendre ou encore avec les petits qui ont des soucis d’aplomb et qui n’arrivent pas à se lever ou à téter. La machine est désormais bien huilée depuis que nous avons repris la succession de mon père, Daniel Romarie, en 2009. Benoît s’affaire au poulinage et couvre principalement les nuits. Je prends de mon côté la relève le jour venu pour le travail de bureau, le suivi gynécologique pour les juments qui vont resaillir et le prélèvement des étalons chez Franck Leblanc. Nous possédons quatre salariés, trois côté chevaux (Alizé, Justine et Charly), et Didier qui assure la partie technique de l’établissement. Au total si on fait un lissage sur l’année nous hébergeons en moyenne 90 chevaux, soit au-dessus de 85% de taux de remplissage ».

"L'élevage intéresse peu de monde. Ça ne brille pas"

Une affaire qui marche, guidée par l’amour d’un métier souvent méconnu. « Il faut avouer que l’élevage intéresse peu de monde. Ça ne brille pas, c’est moins rutilant qu’une victoire à Vincennes, mais pourtant si excitant. A chaque fois qu’une saison redémarre on se met à rêver et on se dit tiens c’est peut-être elle ou lui le futur crack. On les élève avant qu’ils ne partent, bien souvent, vers l’âge de 18 mois. Chaque séparation était terriblement dure au début, mais avec l’expérience on se renforce et l’on crée surtout des liens avec les acheteurs. C’est le jeu, on sait en tant qu’éleveurs comment tout ça se termine », poursuit Carine à la tête de l’une des plus grandes maternités équines à ciel ouvert dévoilant l’an dernier pas moins de 230 produits. « J’espère que ce plébiscite est le fruit de notre abnégation et de notre passion. De notre amour du cheval également peut-être avant l’amour du client, si j’ose dire. On ne fera jamais du 100%, on n’échappera jamais à de la casse, on sait qu’on ne les sauvera pas tous, mais l’objectif est de faire le maximum et de n’émettre aucun regret », ajoute cette mayennaise au centre de cent-dix hectares de prairies sans jamais perdre de vue un seul de ses 98 boxes. C’est ici qu’a été mis au monde, le 18 février, le premier produit de la millionnaire Anna Mix saillie par Ready Cash. Nouveau départ. Nouvelle carrière. «  Il s’agit d’un joli poulain, bien droit, qui a pas mal de peps. Un beau petit mâle qui trotte déjà plutôt bien. Parmi nos beaux bébés, nous avons aussi la première fille de Davidson du Pont. Elle est plus fine et ressemble beaucoup à son papa. Il n’y a plus qu’à la laisser grandir et voir ce que tout ça donnera. L’hypothétique valeur du poulain n’est pas une priorité à nos yeux. Qu’il soit issu d’une saillie à 2000 € ou à 50000 €, qu’importe, ils méritent la même attention. Annoncer à un propriétaire que son cheval va mal ou qu’on n’a pas pu le sauver, ça reste des moments délicats quelle que soit la valeur du cheval. On ne fait pas de cas, même si pour nous il est bien entendu valorisant d’avoir le petit d’Anna Mix qui plus est avec Ready Cash, ou celui de Davidson du Pont, mais au final il sont traités comme les autres ».

Eclipse Danica, plus proche du soleil

Terre de futurs champions, havre de paix pour chevaux au repos et espace de soins, le Haras de la Paumardière est aussi le berceau, plus personnel, de l’élevage Danica (la contraction de Daniel, Nicole et Carine, ndlr). « On possède quinze poulinières trotteuses. On achète des parts d’étalons en essayant de monter un peu en gamme tous les ans. Notre top niveau à ce jour reste Eclipse Danica qui est à l’entraînement chez Pierre Vercruysse et qui a gagné son Groupe II l’an passé à Vincennes. On ne peut être que satisfaits de nos dix premières années d’exploitation. On a développé l’activité, les résultats en course s’améliorent et on a même eu la chance de faire un gagnant à Auteuil. C’est vraiment sympa. Nous pensons surtout avoir trouvé le parfait équilibre avec un personnel appliqué, qui se sent concerné. Le moins évident dans ce métier reste de trouver des salariés qui tirent dans le même sens que vous, regardent dans la même direction et qui s’entendent bien entre eux. Et là, on n’est pas mal du tout ! ». C’est pourquoi tout le monde l’appelle Carine de la Paumardière… avec cette particule qui trouve sa seule noblesse dans la certitude du travail bien fait.
Fabrice Rougier


Croustillant Donuts Deladou
Publié le JEUDI 05 MARS 2020


A l'occasion de sa deuxième réunion PMU de la semaine, l'hippodrome de Caen comptait, pour la partie spectacle, sur les engagés du Prix de Parigny. Avec aux 25 mètres le rentrant de classe Bel Avis, vainqueur à Naples au printemps dernier de la Gran Premio Lotteria, Dexter Fromentro, lauréat du Prix de l'Ile-de-France il y a un an, ou encore Ceylan Dairpet et Blues des Landiers qui trustent les podiums en province, le casting était - il faut l'avouer - plutôt croustillant. Mais aux courses, les plus riches ne sortent pas forcément l'argent de la poche. C'est au contraire le moins huppé du premier poteau, Donuts Deladou, qui s'imposait pour l'entraînement de Virginie Moquet et la casaque de Damien Marcon. Du "gateau" pour le driver Pierre Houel qui avait mis le peloton sous emprise avant d'endiguer le finish de Chilkoot Trail. Une demi-heure plus tôt, Garance de Hoerdt, dont on connaît la bravoure, était allée chercher dans le Quinté+, le Prix de Biéville, un succès qui la fuyait depuis près d'un an. Une première à main droite, en vingt apparitions publiques, joliment transformée par Gabriele Gelormini sur une ingénieuse trouvaille de l'entraîneur Dominique Blond qui l'a reçue tout récemment. 


Léo Abrivard n'est plus à un Défi près
Publié le MERCREDI 04 MARS 2020


Le Grand National du Trot 2020 a comme chaque année, le mois de mars venu, trouvé sa source en Picardie. Douze étapes pour un Tour de France des hippodromes dont l'issue couronnera en décembre à Paris-Vincennes le marathonien qui succédera à Elvis Madrik. A Amiens, il fallait donc un rock ! Un Roc Meslois de préférence comme Défi Pierji, le protégé de Lauren-Claude Abrivard. Habitué des Quintés, collectionneur d'accessits, il lui aura néanmoins fallu attendre son septième essai dans un événement pour se voir récompensé de ses efforts. Un succès facilité par la faute de Django du Bocage au début de la ligne droite alors qu'il était le seul concurrent à pouvoir encore tenir la dragée haute au futur lauréat. La propriété de Jacques Cottel signe de concert avec Léo Abrivard la plus belle ligne de leurs palmarès respectifs en s'accaparant ce convoité Groupe III provincial. Seulement deux semaines après le premier Quinté du jeune driver avec Carioca de Lou. Une réussite avant tout familiale. Neuf ans plus tôt, son frère aîné Alexandre avait également survolé cette épreuve avec Saba du Vivier pour son père. Chez les Abrivard,on a le talent dans le sang et la tête froide. Des symptômes qui se propagent malheureusement moins vite qu'un virus...   


Le Meeting de Vincennes à l'heure du bilan
Publié le MERCREDI 04 MARS 2020


Le Prix de Sélection a mis samedi dernier un terme à quatre mois de spectacle sur l’hippodrome de Paris-Vincennes. Lors de sa traditionnelle conférence de presse d’adieu, Le Trot a révélé un cumul de 209 000 spectateurs sur la période, soit une augmentation de 2% par rapport à l’exercice précédent dans un contexte social peu porteur et avec une météo guère plus clémente. 62% de ces visiteurs avouaient venir pour la première fois et le chiffre bondit à 97% dès lors qu’on leur demande s’ils reviendront. Parallèlement, les enjeux profitent de cette embellie avec une hausse de 3,3 %. Acteurs principaux de ce sursaut né de 746 courses, les professionnels, avec 702 entraîneurs et 631 jockeys différents, mais aussi des trotteurs d'exception comme Face Time Bourbon ou Davidson du Pont dont les regards et les résultats  se sont croisés dans le Championnat du Monde du 26 janvier et le Grand Prix de France. Au monté, Bilibili et son partenaire Alexandre Abrivard (étrier d’or 2019) enlevaient les trois plus belles épreuves de la spécialité (le triptyque) dont le fameux Prix de Cornulier. On se souviendra à cette occasion de l’émotion d’après course de Laurent-Claude Abrivard, mais également des larmes de Benjamin Rochard, victorieux avec Gangster du Wallon dans le Prix de Vincennes, des 83 victoires de l’entraînement de Jean-Michel Bazire et de notre amour pour Bélina Josselyn qui quittait la scène pour le haras au soir d’un dernier Grand Prix de Paris. Dans le Critérium des Jeunes, Havana d’Aurcy a promis qu’elle prendrait sa place dans nos coeurs.  


Bis repetita pour Furious des Aigles
Publié le MARDI 03 MARS 2020


Déjà lauréat du Prix du Pays de France en 2019, Furious des Aigles a brillamment remis son titre en jeu ce mardi dans ce gros handicap disputé sur le sable fibré de l'hippodrome de Chantilly. A quelques encablures seulement de sa résidence. Le fils de Fuissé n'en demandait pas tant. Pris en 34 de valeur, soit deux livres de moins que lors de son premier sacre, le protégé de Corine Barande-Barbe s'est très rapidement porté aux commandes, puis n'a jamais aperçu l'ombre d'un client pour lui contester le succès.  Un copié-collé de sa prestation de l'an passé. De la même boîte de départ (la 15) à la conclusion. Seule la silhouette sur la selle nuançait le décor, Clément Lecoeuvre se voyant succédé par Maryline Eon, l'une des meilleures femmes jockeys en activité. Furious des Aigles lui permettait, en ce 3 mars, d'intégrer le très intime cercle des grandes dames du galop à avoir remporté un Quinté. Une double satisfaction, on n'en doute pas, pour l'ingénieuse entraîneur des "Aigles".


Le Bloomer est dans la Prairie
Publié le LUNDI 02 MARS 2020


En s'imposant ce lundi à plus de 130/1 dans le Quinté, le Prix de Saint-Etienne, Bloomer a déclaré les jeux de la saison 2020 ouverts sur l'anneau de la Prairie à Caen. Sans tambour, ni trompette, mais surtout sans pression au sulky pour Benjamin Rochard, déjà victorieux sur la selle dimanche à Challans, qui parvenait au terme d'une belle ligne droite, après avoir donné à son partenaire le meilleur parcours dans le dos de Doum Jenilou, à écarter le favori de l'épreuve entraîné par Grégory Thorel à une centaine de mètres du disque. Transféré par son propriétaire Franck Koskas chez Pierre-Louis Desaunette en fin d'année, après une année 2016 dans le Sud-est chez Yannick-Alain Briand et un réel sursaut alors qu'il venait de passer sous la férule de Laurent-Claude Abrivard,  le fils de Niky, qui navigue avec à propos entre l'attelé et le monté, a connu ensuite des fortunes diverses. Cependant, il parvient parfois à nous remémorer les balades estivales de ses épisodes de 6 et 7 ans quand il enflammait Enghien ou Vincennes. A 9 ans, Bloomer signe donc son retour au premier plan. Au grand bonheur de Pierre-Louis Desaunette. Pour le professionnel de la Manche, il ne se trouve pas si loin... à la Prairie. 


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