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2020 Semaine 28

Mainmise de Charlie Appleby et William Buick sur Deauville
Publié le DIMANCHE 12 JUILLET 2020


Cinq partants, deux lièvres et trois champions, ainsi pourrait-on résumer le déplacement de Charly Appleby et de son jockey William Buick ce dimanche à Deauville. Dans le Prix Amandine (listed-race) et trente minutes plus tard dans le Prix Jean-Prat (Grp. I), Stormy Mountain et Well of Wisdom ont respectivement fait le boulot pour mettre du rythme et propulser au poteau leurs camarades d'écurie Althiqa et surtout Pinatubo. Car c'est bien ce dernier qui concentrait toutes les questions à La Touques. Invaincu en 2019 après avoir épinglé deux Groupe I au Curragh et à Newmarket, cet excellent Godolphin n'avait pu confirmer à deux reprises au mois de juin. Et il apparaissait normalement "français", dans notre bon vieux pays où la critique galope, de se dire que ce fameux poulain n'était peut-être qu"un génie précoce ayant loupé le train des bons 3 ans. A cela, le fils de Shamardam a répondu ce dimanche que le mile n'était pas sa tasse de thé. Etonnant pour un Anglais, non ? Mais pourtant vrai. Les 1400 mètres sont par contre presque mesurés pour lui. Monté à l'arrière-garde par un patient William Buick, Pinatubo a produit son effort à 300 mètres du but pour perforer le peloton et dominer de ce qu'il a voulu Lope y Fernandez lui aussi bon finisseur. Déception par contre chez les Français sauf pour Francis-Henri Graffard certainement séduit par la prestation de Wooded, quatrième, alors qu'il avait montré deux mois plus tôt que les 1200 mètres correspondaient mieux à ses aptitudes. Quelques minutes auparavant, l'entraîneur cantilien venait aussi d'enlever le Derby Allemand (Grp. I) à Hambourg avec In Swoop et l'aide de Ronan Thomas. Une fête nationale avant l'heure. Mais revenons en Normandie où le Prix de Ris-Orangis (Grp. III) confirmait la mainmise de nos amis anglo-saxons, Royal Crusade faisant sien le Prix de Ris-Orangis (Grp. III), dernier joyau dominical. Three sur trois ou trois on three ! Congratulations sirs !      


Kilfrush Memories s'offre son petit Morny
Publié le DIMANCHE 12 JUILLET 2020


S'il ne faut pas confondre le Prix Morny (Grp. I) et le Prix de la Place Morny (handicap), on y trouve pourtant quelques similitudes, l'un et l'autre se disputant sur le bel hippodrome de Deauville et sur le même parcours des 1200 mètres. On rencontrait même derrière les boîtes de départ un certain Simply Striking qui, deux ans plus tôt, s'était octroyé la sixième place dans le Groupe I normand pour les 2 ans. On était certes quelques étages plus bas ce dimanche dans le Quinté, mais le pensionnaire de Mauricio Delcher-Sanchez est toujours là, plus régulier que jamais, n'étant jamais sorti des trois premiers depuis l'été 2019. Il découvrait au rond de présentation huit adversaires du Quinté dieppois dont il avait été l'un des bourreaux le 16 juin dernier en concluant deuxième. Sans Coeur de Pierre cette fois, son jour semblait proche. Seul le poteau a paru loin dans ce sprint en ligne droite. Trop loin puisque coiffé dans le dernier hectomètre par Kilfrush Memories qui, une fois calé le long de la lice des tribunes, a déployé d'immenses foulées pour mettre aisément tout le monde d'accord. Battu par Stéphane Pasquier qui l'avait pourtant monté dans le Prix Morny. Un comble ! Irrésistible Stéphane Pasquier dans des Quintés qu'il dévore à grosses bouchées. Après Alba Power et Celestissime, "Kilfrush" est déjà le troisième gros événement qu'il dédie à l'entraîneur Fabrice Chappet dans la période post-confinement. Abonné tout comme Simply Striking aux places d'honneur, Tudo Bem sautait sur le dernier accessit devant Muttrah Fort et Parigote que la photo ne parvenait pas à départager pour la quatrième place.      


Diamond Charm Sap le moral à Cabourg
Publié le VENDREDI 10 JUILLET 2020


Proclamé ce vendredi soir grand favori du Prix du Sap, le deuxième Quinté d’un été à Cabourg, Diamond Charm n’a pas donné de sueurs froides à ses partisans. Le mieux parti à son échelon des 25 mètres, le protégé de la famille Dubois s’est propulsé en tête à un peu plus de mille mètres de l’arrivée, sapant sans le savoir le moral à l'opposition, puis a contrôlé la course sans avoir à forcer son talent, Jean-Philippe Dubois assistant presque à cette démonstration en spectateur. Derrière, pour beaucoup, c’était la débandade sauf pour Chouan du Hour, éphémère animateur à mi-parcours, qui n’a eu par la suite qu’à suivre le fils de Prodigious sans vraiment s’inquiéter de Duc Lebel et Carioca qui ne progressaient plus vraiment dans son rétroviseur.  Dimo d’Occagnes, cinquième, verrouillait un Quinté quasiment affiché dans le tournant final. Le dernier à huis clos puisque les hippodromes rouvriront enfin leurs portes au public dès demain. Biarritz, Cagnes-sur-Mer, Clairefontaine, Enghien (Quinté), Graignes, Les Sables d’Olonne et La Teste de Buch sont autant de choix qui s’adressent aux turfistes et aux curieux aux quatre coins du pays. Un mini événement ou plutôt une communion enfin possible entre supporters et acteurs de courses. Des deux côtés de la lice, les uns ont tant manqué aux autres.  


Mathieu Mottier va jouer l’Etrier d’or jusqu’au bout
Publié le VENDREDI 10 JUILLET 2020


Mathieu Mottier et Evangelina Blue double détenteurs du Prix des Centaures (Grp. I).

Et si 2020 était l’année de Mathieu Mottier ? Il suffit d’observer les résultats du premier semestre pour répondre à la question sans trop se mouiller. Deux Groupe I depuis le 1er janvier, une place de leader qu'il partageait encore mercredi matin avec Alexandre Abrivard devant Eric Raffin dans la course à l’Etrier d’or, 37 victoires pour son entraînement,… n’en jetez plus ! A 28 ans, le professionnel mayennais atteint les sommets.

Deux "Groupe I" supplémentaires sont tombés dans l’escarcelle de Mathieu Mottier depuis le début de l’année. Avec trente succès au monté – 65 en tenant compte des deux spécialités – le Mayennais dépoussière à 28 ans  les podiums comme jamais. Au diable le confinement, le professionnel est même revenu encore plus motivé sous le masque en signant, en 48 heures chrono, sept victoires entre Les Andelys et Enghien le week-end dernier. Peut-on néanmoins parler d’un avènement ? Certainement pas, si l’on juge la régularité de celui qui avait déjà conclu l’épisode 2017 en tête des battus du trio dans la course à l’Etrier d’or. Rien n’a vraiment changé. Ni dans la main, ni dans la tête d’un jockey à la grande simplicité. Seule la réussite lui fait désormais la cour jusqu’à finir une fois sur trois dans les places payées depuis le 1er janvier. Une performance qu’il analyse avec un certain recul. « Il faut reconnaître que ça se passe vraiment très bien. On a de bons chevaux à l’écurie qui sont de surcroît au top de leur forme. Les impressions du matin se concrétisent l’après-midi. Mais au-delà des résultats ce qui m’importe le plus c’est la santé de mon effectif. Si je remporte en plus quelques titres pour l’extérieur c’est le plus beau des cadeaux ».

Abrivard/Mottier duel au sommet

Des cadeaux ! On ne s’en fait pas tous les jours dans ce métier. Pour les emballer, il faut les mériter, enchaîner les kilomètres et les journées de dur labeur, se montrer, séduire et surtout transformer. On peut remporter un Etrier d’Or dans un fauteuil, comme l’avaient fait notamment en leur temps Jean-Loic Claude-Dersoir et Philippe Masschaele, mais aujourd’hui la concurrence a pris de l’embonpoint. Les éternels Eric Raffin et Matthieu Abrivard, Yoann Lebourgeois, Alexandre Abrivard,… les chevaux sont désormais loin de suffire, il faut ajouter cette pincée de génie, ce supplément, pour arriver sur le plus haut barreau de l’échelle qu’il partageait encore mercredi matin avec ce dernier. « Il m’a rattrapé mardi puis dépassé d'une longueur mercredi, lance-t-il avec un large sourire en évoquant l’actuel chef-de-file.  D’avoir réussi à passer le premier semestre en tête est déjà une grande satisfaction. Maintenant, on va essayer d’aller au poteau. Et même si on est battus, j’espère  lutter avec eux jusqu’à la fin. Ce n’est pas un objectif en soi. Je ne gagnais pas jusqu’alors suffisamment de courses pour lutter avec les trois premiers. Mais j’avoue me prendre au jeu. Quand je peux monter des courses je les monte, si ce sont des bons chevaux c’est super et si ça gagne c’est encore mieux. J’essaie à présent de sélectionner les réunions en fonction des épreuves monté auxquelles je peux participer. On va essayer de jouer le coup  jusqu’au 31 décembre,  même si ce  n’est pas vital.  Un podium résumerait déjà une superbe saison ». Elle le sera, quoi qu’il arrive, après les probantes démonstrations d’Evangelina Blue dans les « Centaures » et de Gladys des Plaines dans le « Président de la République ». Deux juments qui ne ménagent jamais leurs efforts. « La rentrée d’Evangelina Blue, il y a quinze jours, est plutôt bonne. Plus froide que d’habitude, elle s’est élancée au galop. Je suis donc resté en retrait, mais son dernier kilomètre est bon pour finir dans la roue, si j’ose dire, d’Etoile de Bruyère dont le niveau est identique à la mienne. Il m’est cependant délicat de me projeter sur ses objectifs. Elle est dans la force de l’âge, certes, mais c’est une jument qui peut encore progresser car elle a commencé tardivement sa carrière. Pour Gladys des Plaines, j’ai été l’invité de dernière minute dans le Prix Lavater. Ce jour-là, elle m’avait bien plu. J’avais dit à Gilles Curens « compte sur moi pour le Président, on va lutter pour les trois ou quatre premières places » il s’est avéré qu’on a gagné, c’était donc encore plus beau que prévu. Il est vrai qu’elle a beaucoup mieux démarré que d’habitude. Ensuite, durant le parcours, j’étais bien sur ma jument, elle a constamment répondu à mes sollicitations, elle n’a jamais  calé, avalant la ligne droite sans baissé de pied. J’ai pris beaucoup de plaisir. On ne ferait pas ce métier-là si l’on n’envisageait pas un jour de tomber sur l’excellence. Tout en sachant que le fossé à combler est énorme, que l’autre rive est très compliquée à atteindre. Alors, on le garde dans un coin de sa tête », analyse Mathieu.

Un bon programme pour Delfino

Mais résumer une efficacité à ses seules montes extérieures est encore réducteur au regard d’une saison où l’entraîneur qu’il est devenu repousse aussi toutes les limites. Trente-sept succès en six mois que Delfino et Esperanzo ont joliment médiatisé. « Les chevaux sont passés sous mon nom depuis le début de l’année, mais ça n’a pas changé grand-chose en terme de fonctionnement à l’écurie étant donné que je gérais déjà l’entraînement aux côtés de mon père. Son coup de main et ses analyses restent  primordiaux. Quant à Delfino, il ne m’étonne même plus. Il a énormément de potentiel. Il m’a procuré pas mal de sueurs froides. J’étais plus déçu quand ça n’allait pas avec lui qu’aujourd’hui ravi quand ça gagne. Il a beaucoup de classe, ses victoires sont logiques. Il est en forme et appliqué. Son programme, avec de nombreuses courses fermées, joue aussi en sa faveur. Je ne pense du reste pas le recourir tout de suite avec les bons vieux. Esperanzo m’a par contre laissé un peu sur ma faim lundi aux Sables. On va étudier ça pour qu’il soit plus performant la prochaine fois. Au-delà de Valzer di Poggio, on affrontait il est vrai un bon lot, mais je l’estime capable de mieux faire. Nos 4 ans travaillent aussi très bien ». Rien ne semble arrêter les « Mottier » ! L’opposition  est prévenue. Elle a du souci à se faire…
 
Fabrice Rougier


Vilaro revient de loin
Publié le JEUDI 09 JUILLET 2020


Avec Bid Adieu et Octoking, il était envisageable que le Quinté de ce jeudi se jouerait sur un rythme endiablé. Respectivement premier et troisième de cette épreuve l’an passé, ils ne se rappelaient sûrement pas qu’entre-eux s’était intercalé un certain Vilaro. Mais force est de constater que, depuis, le pensionnaire de David Smaga avait rarement été gâté par sa position dans les boîtes de départ. Et ce Prix de l’Ile de la Jatte ne dérogeait pas à cet état de fait au grand dam de son metteur au point. Seulement, alors que les observateurs conseillaient de faire la course en tête dans ce bon terrain, les attentistes les ont fait mentir. Bid Adieu rentrait rapidement dans le rang et Octoking, encore en tête à une petite centaine de mètres du poteau, se faisait ensevelir par un peloton « tsunamique » tout près du but. L’expérimenté Vilaro, pourtant monté dans le dernier wagon par Cristian Demuro, faisait alors sien en toute quiétude le quatrième de ses vingt-deux gros handicaps devant Monargent dont il faudra se souvenir du rush final surtout s’il réapparait en bon terrain ou sur le sable fibré. Côté corde, troisième, Khochenko intégrait la bonne combinaison pour la quatrième fois consécutive devant Jizellita qui toisait sur le gong  le pauvre marseillais Octoking qui a cependant conservé de beaux restes à 8 ans.


Deacon, avec l’aide de Christopher
Publié le MARDI 07 JUILLET 2020


Bon sang ne saurait mentir. Christopher Head a remporté ce mardi à Clairefontaine son premier Quinté grâce au bottom-weight Deacon. Dans une épreuve où le peloton s’est rapidement scindé en deux, le partenaire d’Aurélien Lemaître avait choisi l’option de l’extérieur pour mener la danse avec King of Twist, puis s’est rapidement détaché dans la ligne droite pour vivre sur son avance malgré la bonne fin de course de Marrakech Express. Souvent en tête des battus depuis qu’elle a remporté son Quinté il y a quinze mois à ParisLongchamp, Cressida obtenait le dernier accessit après lutte aux dépens de Combermere, Kayrat concluant cinquième un peu plus loin. Le lauréat, autrefois entraîné par Freddy Head, n’était que le quatrième partant dans une course à événement de ce jeune entraîneur à qui l’on ne peut que souhaiter un aussi prestigieux palmarès que celui de ce géant du galop international qui l’a constamment inspiré. Vous aimiez Freddy, vous adorerez Christopher.


Qui pourra arrêter Valzer di Poggio ?
Publié le LUNDI 06 JUILLET 2020


155 000 €, tel était le compte en banque de Valzer di Poggio avant de participer ce lundi au Prix du 50eme anniversaire de l’hippodrome des Sables d’Olonne. Cheval le moins riche de cette épreuve européenne venant de se dégourdir les jambes à trois reprises à Pont-Château, Caen et Vincennes, à chaque fois dans un style prometteur, cet Italien entraîné par Jean-Michel Bazire méritait à l’évidence sa cote d’égalité. Vous ajoutiez la drive d’Eric Raffin et les turfistes partaient à l’assaut du Quinté vendéen la fleur au fusil. Déclassé ? Il l’était vraiment s’enfuyant au début de la ligne droite après avoir imprimé un train soutenu dès le premier virage. Ses propriétaires de la Scuderia Mistero pourront dormir quelques mois encore sur leurs deux oreilles après cette quatrième victoire de rang. Si Emphasis Turbo n’a pu le suivre la ligne droite entamée, le partenaire de Yann Lorin s’accrochait longtemps à sa deuxième place avant d’être frappé sur le poteau par la belle conclusion d’Echo de Chanlecy pour un tiercé uniquement composé des représentants du premier poteau. Seule l’intermittente Carioca de Lou parvenait à s’immiscer dans la bonne combinaison en rendant 25 mètres, calmée visiblement par la dextérité d’Olivier Raffin qui a pourtant eu le mérite de ramener sur le lauréat le wagon de la seconde épaisseur avant d’éconduire Esperanzo et Mathieu Mottier à la cinquième place.   


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