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2020 Semaine 38

Carton plein pour Jean-Yann Ricart et l'écurie Vautors
Publié le DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2020


Quatre de ses cinq derniers succès en compétition avaient été permis grâce à Druss de Guez et Chalimar de Guez. Alors, pour Jean-Yann Ricart, quand ses deux fers de lance du moment convergeaient vers Vincennes, c'était presque la garantie de passer un bon dimanche. Il fallait toutefois transformer les chances en victoires ce qu'accomplit généralement avec maestria l'homme de confiance de Jean-Michel Bazire dans la spécialité du trot monté. Dans le Prix Georges-Dreux (Grp. III), point culminant de la réunion, Chalimar de Guez (notre photo) a pouruivi sa marche en avant sans forcément forcer son talent. Toujours très attentionné avec ses montes, le jeune jockey a assisté en spectateur au duel que se livraient Emir de Rebomard et Caban Prior pour mieux en disposer dès la phase rectiligne abordée. Généreux comme toujours, le sujet cher à Sylvain Desmarres cédait pourtant l’accessit d’honneur à Diamant de Tréabat. Un peu plus tôt, dans les étages inférieurs, sans toutefois batailler davantage, Druss de Guez avait confirmé son avènement sous la selle à l’âge de 7 ans avec une cinquième victoire en huit productions. Douchka Wind était vaincue, oui, mais avec les honneurs. Avec Dorgos de Guez en chef-de-file, vous l'aurez compris, l’écurie Vautors et ses supporters devraient passer l’hiver au chaud sur la cendrée.


Le bon coup de patte de Donuts Deladou
Publié le DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2020


Début de réunion mouvementé dimanche sur l’hippodrome de Paris-Vincennes où un groupe de salariés de Le Trot alertait sur des réductions d’effectifs au sein de la société mère. Le Quinté s’en voyait de fait retardé de plus d’une bonne heure. Des revendications, le Scandinave Sobel Conway en présentait aussi pour ses premiers pas en France après une très honnête sixième place dans la Finlandia Ajo. C’est donc dans une certaine logique que le tout nouveau pensionnaire de Jean-Michel Bazire prenait le mégaphone à mille mètres de l’arrivée. A mi-ligne droite, l’associé de Nicolas Bazire faisait encore figure de leader mais en pleine piste Donuts Deladou effaçait d’abord Desperado puis privait sur le poteau son compagnon d’écurie d’une première rencontre avec les photographes français. Le tandem Virginie Moquet/Pierre Houel  célébrait ainsi le premier Quinté et le deuxième succès de leur protégé à Vincennes après celui obtenu lors de l’hiver 2017 aux dépens de Dream Cash et de… JMB. Favori, Diamond Charm fut légèrement pris de vitesse dans le tournant final par la coalition Bazire sans pouvoir remettre le petit coup de rein décisif, mais en se gardant bien du retour de Benuro d’Auvillier.  


A Saint-Cloud, Arise surgit de nulle part
Publié le SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2020


Même si un terrain un peu plus souple aurait arrangé nombre de concurrents, le Prix des Boucles de la Seine proposait néanmoins ce samedi aux turfistes un handicap avec des chevaux venant de témoigner leur forme. Comme The Big Smoke et Vilaro. Mais leur petit numéro de corde leur sera cette fois préjudiciable, l’un et l’autre restant englués et même cadenassés au cœur du peloton tandis que la course semblait se jouer avec les attentistes en pleine piste. A deux cents mètres du poteau, Darshano anéantissait l’animateur Key To Music puis semblait s’être mis hors de portée quand soudain Arise, arrivant en trombe à son extérieur sans s’être jusque-là intéressé à la course, lui dérobait avec une certaine élégance le butin. De quoi rassurer Mikel Delzangles après deux sorties ou le fils de Makfi n’avait été que l’ombre de lui-même. Rajkumar a pour sa part longuement bataillé pour les places avant de perdre sur le fil le dernier accessit que Tonnencourt lui saisissait du plus petit des nez après avoir eu bien du mal à se frayer un passage. Cinquième, Go to Hollywood échouait d’un rien pour un meilleur classement mais rappelait à son mentor Yann Barberot après trois sorties à ce niveau que leur Amérique n’est plus trop loin.    


Dimitri Crespel, le Championnat de France amateur en tête
Publié le VENDREDI 18 SEPTEMBRE 2020


Le 1er septembre Dimitri Crespel accueillait la septième victoire de sa carrière à Vincennes avec Diamant du Parc (A. Wissocq).

A 28 ans, le driver Dimitri Crespel  mène le bal des amateurs au Challenge national de l’UNAT. Le  maréchal-ferrant de Grosbois doit essentiellement sa belle saison à Philippe Masschaele qui l’accompagne bien souvent dans ses meilleures performances. Rencontre avec un amateur décomplexé, mais surtout doué, qui pourrait prochainement rejoindre les pelotons professionnels.

Il enfile les succès comme des perles. Entre fin août et début septembre, Dimitri Crespel a même remporté quatre courses en moins de trois semaines, dont la dernière en date en terres inconnues à Cavaillon. Cyr de Coquerie devançait ce jour-là les représentants de Sophie Blanchetière et de Virginie Boudier-Cormy, les déesses de la catégorie. Au prix fou de 700 kilomètres. Mais la gloire ne vous rattrape jamais sans combattre. Cet originaire de Biarritz en est conscient. «Je savais qu’une mise à pied d’une semaine allait m’éloigner des hippodromes. Alors, il a fallu partir à la guerre aux points. Philippe Masschaele, comme toujours, avait mis les petits plats dans les grands. Je ne peux qu'être très reconnaissant envers lui. Il joue le jeu avec moi. Il n’a pas peur de prendre des risques, de défier les kilomètres et il n’est jamais avare en conseils. Nous sommes tout de même descendus à Marseille en début d’année. Il y a pourtant un bout », rappelle le driver qui a affûté ses premières lames aux côtés de Franck Ouvrie.

"Jouer ma carte à fond"

« Après l’obtention de ma licence, je menais essentiellement les chevaux d’Anders Lindqvist. Mais Franck Ouvrie m’a réellement mis le pied à l’étrier. Avec Franck, on a gagné le Grand National des Amateurs, on a parcouru de nombreux champs de courses de province. Quand il te parle, tu bois ses paroles. Si tu n’as pas envie d’écouter des professionnels comme lui autant tout abandonner, tu ne progresseras jamais. J’ai vécu aussi de beaux moments grâce à  Pierre Vercruysse avec Turbo du Caïeu. Je n’avais encore jamais eu à cette époque un tel cheval entre les mains. Depuis mes débuts, j’ai beaucoup couru, pour diverses écuries, mais je n’avais pas une « maison » sur laquelle m’appuyer comme je peux l’avoir aujourd’hui avec l’écurie Masschaele. Philippe me téléphone une à deux fois par semaine pour faire le point, pour savoir où je me situerai tel ou tel jour afin d’engager en fonction. Il m’a même spécialement affrété quelques chevaux pour le Meeting de Biarritz. C’est pourquoi je veux jouer ma carte à fond. Cette complicité avec un professionnel de son expérience n’est pas donnée à tout le monde. J’avais déjà cette ambition en tête en début d’année. J’aime les défis. Mon premier objectif avait été de gagner dans ma ville natale à Biarritz, j’ai réussi, le Championnat du Nord et de l’Ile-de-France, je l’ai aussi remporté, alors désormais champion de France, ce serait le top du top. J’aurai bouclé la boucle et je pourrai passer à autre chose ». Mais n’interprétez pas ces propos tel un au revoir. Loin des courses, loin du cœur ? Inenvisageable pour celui qui est devenu maréchal-ferrant à Grosbois en 2014 après avoir testé, comme le recommandait son père l’ex-entraîneur Gérard Crespel, quelques petits boulots loin des boxes. Désormais, à 28 ans, Dimitri veut regarder plus loin, assouvir les désirs qui ne l’ont jamais quitté. Et tant pis si son entourage lui déconseille. Il n’est pas du style à rester planté au milieu d’un rond-point. 

Professionnel dès 2021 oui si...

« Je me suis mis à mon compte en 2014. J’ai préféré quitter mon ancien travail qui ne me laissait pas assez de disponibilités pour courir. Quand vous avez un emploi, votre patron n’a pas forcément envie de vous payer pour partir aux courses. Au fil du temps, j’ai embauché un peu de personnel pour pouvoir me libérer davantage. En janvier, j’avais prévenu mon entourage que j’allais tout donner, malgré les sacrifices, pour embêter peut-être une dernière fois Sophie Blanchetière et Cyril Baty. J’ai des projets plein la tête. Comme celui de m’installer dans le Sud-ouest. Mon père, constamment présent dans mon parcours, continuera de diffuser  ses connaissances et sa sagesse à l’écurie. Sur Langon, ce serait l’idéal. Ils ont construit à deux pas de Bordeaux un hippodrome magnifique. On peut comparer la piste à celle de La Capelle et les infrastructures sont de grande qualité. Mais nous n’en sommes pas là. Pour réussir, il faut avant toute chose avoir la mécanique. Si c’est pour passer pro et rester le week-end à la maison, ça ne m’intéresse pas. En tout cas, on y travaille. On a essayé de tourner pas mal de poulains. J’ai par exemple gardé  Ganador que j’aime beaucoup. Après ses bons débuts, on a préféré le mettre au champ afin de le conserver pour l’année prochaine. On a aussi pas mal de 2 ans. Si tout s’enchaîne bien, on se lancera, sinon on attendra une année de plus chez les amateurs, mais pas sur le même tempo ». Pour patienter, il comptera sur Cyr de Coquerie qui recouvre peu à peu sa forme. « Une fracture a condamné son début de saison. Sa dernière sortie ne compte pas, nous n’aurions pas dû le déferrer des antérieurs. Il n’est pas toujours très ouvrier et je me demande parfois s’il n’est pas encore un peu rouillé après six mois d’interruption. Cela dit, en étant préservé, ses deux cents derniers mètres m’ont impressionné à Cavaillon ». Un succès simple et efficace comme tous ceux de Carina du Porhoët à qui Dimitri a donné avant lui une belle carrière. « Ça y est ! Elle a pris sa retraite la semaine dernière. Durant sa période de forme, il n’y avait rien à inventer pour gagner une course » se souvient-il.  Enraciné à Fuveau depuis 7 ans (Sophie Blanchetière six fois  et Kassandra Fresneau en 2018), le titre de Champion de France amateur se cherche un nouvel horizon. A Grosbois, il est attendu comme le messie.

Fabrice Rougier


Hanna des Molles... sans jamais mollir
Publié le JEUDI 17 SEPTEMBRE 2020


Lauréate de Groupe II cet été sur le parcours classique du Temple du trot, Hanna des Molles se présentait néanmoins en appel ce jeudi dans le Prix de Taverny (Grp. III) dédié aux pouliches de 3 ans. Fautive peu après la volte lors de sa plus récente participation, la représentante de Laurent-Claude Abrivard, avec Alexandre aux manettes,  s’est parfaitement élancée cette fois pour imprimer son train à un tour de l’arrivée et mettre toutes ses rivales aux ordres. L’Italienne Beautiful Colibri  et François Lagadeuc pouvaient tout essayer dans l’épilogue, la propriété de Jean-Louis Béraud avait conservé une poire pour la soif voire peut-être pour le Critérium de sa génération au mois décembre. Hermine Sibey s’affichait troisième après avoir déverrouillé l’épreuve cadenassée par l’animatrice depuis le dernier tournant.

Les favoris s'invitent aussi dans le Quinté

Avec un compte en banque rempli de couronnes suédoises n’atteignant pas les 200 000 €, Martin de Bos, récemment arrivé chez Philippe Billard, semble pour sa part promis aux podiums lors du prochain  meeting d’hiver à Paris-Vincennes. En ouverture de programme, le partenaire de Franck Nivard s’était en effet imposé dans le Quinté au terme d’une lutte à trois où Canular, en progression à l’extérieur depuis le dernier tournant, et Crusoé d’Anama, malgré un parcours très favorable, ont dû l’un et l’autre jeter l’éponge.  Avec les trois favoris pour composer le tercé, les rapports du Quinté rataient leur décollage malgré un honnête chèque de 1 600 € dans l’ordre pour près de 400 turfistes.      


Dorgos de Guez un peu plus haut
Publié le MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2020


Les semi-classiques sont rares dans nos provinces. A tort sûrement, du moins si l’on entend conquérir un nouveau public.  La Capelle échappait à la règle ce mardi en hébergeant, après le Croisé-Laroche l’an passé, le Grand Prix de la Fédération Régionale du Nord (Grp. III).  Avec s’il vous plaît, Tony Gio, le tenant du titre, bourreau de Bold Eagle dans les Hauts de France. Le pensionnaire de Sébastien Guarato, favori, bien qu’accompagné par trois autres camarades de l’écurie, dont Carat Williams, n’a pu cependant doubler la mise. Le faux train imposé par Jean-Michel Bazire avec Dorgos de Guez eut raison de tous les attentistes et le Sarthois, avec l’aide de Christophe Martens et de Valokaja Hindo, quittait même la Thiérache avec le jumelé. Grâce à « Dorgos », l’écurie Vautors chère à Réné et Julien Guezille, peut espérer revivre les épopées de « Kazire » et de « Quoumba »…de Guez. Auparavant, le Prix de Saint-Omer était revenu à Farah des Caux et Alexis Garandeau qui célébrait de la plus belle des manières sa 3000ème participation en course en s’adjugeant son premier Quinté en qualité de driver mais aussi d’entraîneur. Récemment arrivée dans son nouveau box de Grosbois, la fille de Isigny de Montfort pourra aussi désormais se targuer d’avoir devancé un certain Fearless Jiel dont la conclusion, après une grosse incartade à moins d’un tour de l’arrivée, nourrira les ambitions futures de Jean-Luc Dersoir et de son fidèle associé David Thomain.


Quand soudain surgit Breath of Fire...
Publié le MARDI 15 SEPTEMBRE 2020


A 42 ans, Ronan Thomas n’en finit plus d’ajouter des lignes à un curriculum-vitae déjà bien nourri. Après un somptueux été avec les éléments classiques de Francis-Henri Graffard, In Swoop et Tickle me Green, dans la foulée du  Prix du Petit Couvert (Grp. III), enlevé dimanche à ParisLongchamp, avec Air de Valse pour Corine Barande-Barbe, le jockey cantilien a été l’artisan ce lundi au Val d’Or du second Quinté de Breath of Fire, un beau bébé de la team Lerner. Contrairement à son succès toulousain de l’hiver passé, le fils d’Intello a longuement patienté à l’arrière du peloton en subissant le rythme imposé par Allez Henri et More Than This. Un train trop rapide, amplifié par le raffermissement de la piste, qui eut rapidement pour conséquences de voir les animateurs s’effondrer très tôt les uns après les autres.  Des derniers rangs, Breath of Fire et Poet’s Quest, plutôt bien traité au poids pour son premier handicap, émergeaient presque main dans la main à l’extérieur de la piste, mais Maxime Guyon n’inquiétait jamais vraiment le lauréat. Zillione Sun, qui avait lancé le sprint avec Folleville, conservait le dernier accessit devant le favori Checkpoint Charlie et Port Deauville qui a refait énormément de longueurs dans la phase finale.


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