Actualités
2023 Semaine 13

Juntos Ganamos demeure le meilleur steeple-chaser de 4 ans
Publié le DIMANCHE 02 AVRIL 2023


Après le Prix Congress (Grp. II), le Prix Duc d’Anjou (Grp. III), le Prix Fleuret (Grp. III) a rendu dimanche le même verdict sur l’hippodrome d’Auteuil. Juntos Ganamos en remportant son troisième Groupe est bel et bien resté invaincu sur le steeple. Rien n’était pourtant fait au saut de l’ultime obstacle que les deux géants de 4 ans de la discipline ont franchi main dans la main. A la réception, on a même cru une fraction de seconde que Goliath du Rheu pouvait prendre l’ascendant, mais sur le plat l’élève de David Cottin n’a fait qu’une bouchée de celui de François Nicolle en lui passant au poteau trois-quarts de longueur malgré ses huit livres supplémentaires. Felix de Giles 3 - Angelo Zuliani 0. Le break est fait avant de certainement se livrer bataille dans l’ultime préparatoire à savoir le Prix Jean Stern (Grp. II) programmé le 23 avril prochain. Mais aux courses, seule la grande finale compte réellement. Elle interviendra le 21 mai avec le graal pour la génération, le Prix Ferdinand Dufaure (Grp. I). Au soir du 2 avril, Juntos Ganamos n’a jamais été aussi proche de sa balle de match.


Imperil, un Président à l'accent britannique
Publié le DIMANCHE 02 AVRIL 2023


Imperil n’avait jamais terminé plus loin que troisième lors de ses sept dernières sorties. Imperil venait de produire une rentrée victorieuse à Fontainebleau après avoir été éloigné des pistes durant vingt mois. Mais de là à assister au triomphe de Imperil dans le Prix du Président de la République (Grp. III), le handicap le plus richement doté sur la Butte Mortemart, il y avait quand même un rail ditch and fence à franchir pour les parieurs. Cependant, ce hongre de 7 ans entraîné par le britannique Nicolas Littmoden était l’objet d’une grosse prise peu avant le départ. Et il n’y a jamais de fumée sans feu. Sautant conjointement la dernière difficulté du parcours avec Ecoute en Tête, le partenaire de l’Anglais Jack Quinlan, un jockey qui abordait les gros obstacles d’Auteuil pour la première fois, Imperil prenait rapidement un avantage décisif que ses principaux adversaires ne combleront jamais. Pas même Fanfaron Special, Président en 2021, devenu Premier ministre cette année, retrouvé avec le port des œillères, ni Echo de Champdoux qui traçait un bon bout en pleine piste sur le plat. Ecoute en Tête, quatrième, trouvait le temps long après 4700 mètres sous 70 kg mais résistait à Motu Fareone. Si selon  Corneille, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, selon l’obstacle, et quatre siècles plus tard, à vaincre Imperil on devient Président.  


Tribalist s’offre The Revenant et Facteur Cheval
Publié le SAMEDI 01 AVRIL 2023


Fil rouge de la réunion à Saint-Cloud, samedi, le Prix Edmond-Blanc (Grp. III) n’est pas revenu au doué The Revenant, vainqueur des éditions 2019 et 2022, ni à Facteur Cheval qui devait néanmoins porter 58 kilos pour sa rentrée, mais à Tribalist emmené par l’incontournable tandem formé par André Fabre et Mickaël Barzalona. Et ce de bout en bout avec un remarquable changement de vitesse au poteau des trois cents mètres qui laissait les deux favoris surplace pour une énième démonstration de l’écurie Godolphin. The Revenant, qui l’avait constamment pisté, n’a pu réagir mais a tout de même réussi à s’emparer de l’accessit d’honneur auquel Facteur Cheval, à son extérieur, a longtemps cru. Vainqueur de son maiden il y a un an quasiment jour pour jour, également sur le mile de ce même hippodrome, Tribalist étoffe son palmarès du plus beau titre de sa jeune carrière tout en contournant avec désinvolture le passage si redouté de 3 à 4 ans. Un succès prometteur pour la tribu des bleus toujours aussi percutante au plus haut niveau.


Rue des Irlandais s’impose comme à domicile
Publié le SAMEDI 01 AVRIL 2023


Battue dans cette épreuve d’une courte encolure l’an passé, Rue des Irlandais a cette fois dominé le Prix du Languedoc, le Quinté de samedi sur l’hippodrome de Saint-Cloud, un anneau où la protégée d’Henri-Alex Pantall réalise toujours des survaleurs. Montée plus près qu’à l’accoutumée par un Olivier Peslier qui la connaît comme un refrain, celle qui était certainement au départ la plus connue des turfistes a suivi l’effort de Douriann dès le tournant final puis s’est montré tenace dans une lutte à quatre où London Royal a remarquablement conclu à l'extérieur. Malgré son manque d’expérience à ce niveau, Douriann s’affichait une fois encore troisième, sa cinquième troisième place en… cinq apparitions publiques, dominant les outsiders Saphira Dream et Va S’y Mix. Avec un jumelé Rue des Irlandais et London Royal l’arrivée se voulait, de par les noms des protagonistes, très british. Mais, comme dans le Tournoi des six Nations au rugby, l’Irlande a eu raison de l’Angleterre. Ce trèfle-là est décidément en 2023 à quatre feuilles !


Franck Bézier le promoteur de rêves
Publié le VENDREDI 31 MARS 2023


Entraîneur-driver jusqu’en 2020, Franck Bézier s’est depuis reconverti dans les ventes et gère essentiellement la partie des trotteurs chez Osarus. Partir, oui, mais sans jamais quitter le cheval. Le Mayennais évoque ses nouvelles missions et ses petits plaisirs à l’aube d’une vie passionnante. Quelques minutes avec un professionnel… enchères et en hausse.

De la piste au ring. Franck Bézier boxe depuis deux ans dans une nouvelle catégorie, celle des ventes. Et c’est en peu de temps devenu un poids lourd du secteur. Installé en Mayenne, ce professionnel de bonne famille a durant vingt-cinq ans entraîné des trotteurs avant d’entamer une reconversion qu’il n’a pas tardé à savourer. « Je travaillais avec papa qui avait atteint l’âge de lever le pied. Dans le même temps quelqu’un s’est avéré intéressé pour acheter notre haras. Si les chevaux ont pris une bonne partie de ma vie, j’éprouvais le besoin de découvrir un autre milieu qui me permette de voyager, de rencontrer beaucoup de monde, de mieux faire connaissance avec la discipline du galop. Et je demeure très satisfait par ce changement de cap. J’ai tissé en deux ans énormément de contacts. J’ai aussi beaucoup appris de ce métier grâce à Emmanuel Viaud, le directeur général d’Osarus. Bizarrement les pistes ne me manquent pas tant que cela. Peut-être parce que je les ai arpentées depuis tout gamin. J’ai commencé à courir à l’âge de 16 ans. J’ai presque traversé la France entière. Une jeune génération arrivait derrière. Il faut aussi, à un moment donné de son existence, savoir laisser sa place et tenter une autre aventure. Mais ça, tout le monde n’arrive pas à la faire. Certains professionnels drivent en course jusqu’à 70 ans voire plus. Moi, je souhaitais, entre guillemets, voir plus loin, peut-être pas découvrir le Monde, mais presque. Certes le cheval est une passion, mais il vous prive également de beaucoup de choses. Vous êtes bloqués par l’animal 24h/24, il faut être en permanence présent et je ressentais l’envie de prendre l’air. Cela dit, il m’aurait été impossible de tout plaquer. Quand vous êtes passionné, tout lâcher c’est bien mais le manque finit par s’installer. Le cheval, vous l’avez dans les veines. Qu’on soit éleveur, driver, entraîneur, qu’importe tant que vous restez dans le milieu. J’ai cette chance de continuer à les côtoyer tous les jours ou presque, et puis j’aime l’aspect convivial des ventes car on y rencontre des personnes d’horizons divers. Quand vous êtes entraîneur, vous restez dans votre écurie. Vos collègues de travail, ce sont vos chevaux. Vous ne voyez personne. L’entraîneur est seul, totalement isolé malgré la présence d’un ou deux personnels. Aujourd’hui j’ai un gros réseau de clients avec qui je discute, j’apprends, j’ai pu améliorer mon anglais, j’aime cette diversité » explique Franck qui gère, avec l’amour de son terroir en sus, la partie « trot » de cette agence de ventes. Il est du reste l’instigateur des ventes de Laval qu’il cogère avec Yves Dreux, le Président de Bellevue-la-Forêt, et Freddy Bouton, régisseur de l’hippodrome. « On a concrétisé ce projet il y a deux ans avec de beaux succès à la clé. Les trotteurs que nous avons vendus ont déjà cumulé une trentaine de succès. On peut notamment évoquer la réussite de El Capitano, vendu l’an passé et qui a depuis remporté consécutivement deux courses à Vincennes ou encore celle de Espérance Girl. J’ai ainsi cette chance d’avoir quitté mon ancien métier sans en perdre l’essence. Certains prennent un virage à 180 degrés arrivés à la quarantaine. Parfois même pour élever des chèvres dans le Larzac (rires), moi ce n’est pas mon cas. Mes 25 années d’activité ne sont que du bonus. Quand je vais chez des éleveurs et qu’on me parle d’une origine, immédiatement ça fait tilt. Je connais la grand-mère, le grand-père. Gamin j’ai grandi durant les périodes Montesson, les périodes Viel, j’ai des souvenirs d’enfance d’Ourasi. Je maîtrise parfaitement toutes les souches françaises, ce qui m’est d’une grande utilité dans tout ce que j’entreprends chez Osarus », poursuit-il.

Breeze up à La Teste les 26 et 27 avril prochains

Reste qu’il lui a fallu s’adapter au galop. A ce monde parallèle. Sans que ça ne lui pose le moindre souci. « Mes missions sont différentes. Je m’affaire à la partie « organisation » de l’arrivée des chevaux au bon déroulement des ventes. Je n’y connaissais il est vrai pas grand monde au départ, mais ça reste des chevaux. Seule l’allure diffère. Cette découverte m’a immédiatement captivé ne serait-ce que pour sa dimension internationale. On vend des pur-sang qui partent dans le monde entier. Ils peuvent prendre la direction de la Lybie, de l’Irlande ou de l’Angleterre comme des Etats-Unis. Le galop est universel. Le marché est plus ouvert, plus porteur alors que le trot demeure un milieu plus populaire, plus restreint et s’adresse essentiellement à des acheteurs français, italiens ou suédois ». Prochaine étape pour Franck, la Breeze up à La Teste les 26 et 27 avril prochains. Le catalogue est d’ores et déjà en ligne sur osarus.com. Franck nous en trace les contours. « Le premier jour, les chevaux passeront devant les tribunes à l’occasion d’un canter assez poussé et seront présentés dès le lendemain sur le ring. Cela permet aux gens de les voir en activité avant de faire une offre. Quelques pur-sang arabe seront de la partie ce qui constituera une première. On proposera 70 lots au total et quelques chevaux à l’entraînement viendront d’ici là se greffer à la vente. J’insiste sur le fait que c’est ouvert à tout public. Certains chevaux se vendent très cher. Par le passé, à La Teste, on a déjà atteint la somme le 220 000€. Plus récemment, pour la vente de la regrettée Larissa Kneip, une pouliche est partie à 144 000€. Mais j’insiste sur le fait qu’il y en a pour toutes les bourses. On peut acheter un cheval 3000 €. Si l’on s’y met à trois ou quatre cela permet de ne pas prendre trop de risques. On a eu le cas à Laval avec Jelyson, un trotteur qui appartenait à l’écurie Smart, vendu 18 000€, qui a ensuite gagné plusieurs Groupe, dont le Prix d’Essai (Grp. I) sous la férule d’Alexandre Pillon. C’est ce qui fait les belles histoires des enchères. Tout le monde peut investir et récolter sa part de rêve ».

Fabrice Rougier


Gaspar d’Angis sans l’ombre d’un danger
Publié le MERCREDI 29 MARS 2023


Les déplacements de la team Baudouin à Borély à l’occasion du Grand National du Trot se suivent et se ressemblent. Comme Décoloration il y a deux ans, Gaspar d’Angis, grandissime favori, s’en est allé au poteau sans être gêné aux entournures. Très tôt en tête, malgré un départ prudent, le partenaire d’Eric Raffin a contrôlé l’épreuve en long, en large et en travers et n’a vu que son compagnon d’écurie Epsom d’Herfraie pour lui donner la réplique à l’entame de la ligne droite. Malheureusement pour David Bekaert, le fils de Rieussec lui échappait un peu plus loin alors qu’un jumelé Baudouin semblait se dessiner. Flash Royal et Gaudéo s’expliquaient longuement des accessits pris dans cet ordre devant Fakir du Ranch et Forrest Gédé, les locaux de cette deuxième étape. Arrivée logique au Prado et classement général tout aussi logique puisqu’aucun des combattants de la joute amiénoise n’avait convergé vers les Bouches-du-Rhône. En attendant le prochain épisode de ce Tour de France des trotteurs, le 12 avril à Lyon-Parilly, Gaspar d’Angis devra donc partager le fauteuil de leader avec Howdy Partner. Chez les drivers, Eric Raffin prend les commandes. Simple question d’habitude…


Sinndarillo confirme un excellent début d’année
Publié le MARDI 28 MARS 2023


Il nous avait déjà convaincus dans le terrain très souple de Cagnes-sur-Mer en revenant de très loin conclure dans les postérieurs de Manarola. Mais l’on n’avait rien vu. Mardi, Sinndarillo a frappé encore plus fort à Saint-Cloud dans le Prix du Grand Morin, un handicap pour seuls 4 ans. Dernier pour aborder la ligne droite, une position voulue par son jockey contraint de composer avec la stalle n°15, le protégé de Yoann Bonnefoy a mis le clignotant au poteau des 400 mètres puis s’est invité dans la lutte que se livraient l’animateur Power Papers et le favori Montigny pour finalement s’imposer d’une encolure guère révélatrice de la facilité avec laquelle il s’adjugeait son premier événement. Power Papers, un instant dominé, reprenait le pouvoir sur Montigny aux abords du disque et échouait de peu dans sa mission d’offrir un premier gros handicap à Bauyrzhan Murzabayev. Max Verst quatrième, et Sleepy Suzy validaient la bonne combinaison. Après Moon Wolf, il y a un mois sur les mêmes terres clodoaldiennes, Alexis Pouchin s’adjuge un nouveau Quinté. Quand on parle du loup…


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.