Actualités
2023 Semaine 18

Splendide Splendino
Publié le DIMANCHE 07 MAI 2023


Sous une pluie qu’il n’a pas l’habitude de voir tomber à Calas, dans un terrain collant dont il n’est pas coutumier, sur un gazon qu’il découvrait, lui qui n’avait jusque-là couru que sur la Psf, et pour couronner le tout faisant face à une première participation dans la catégorie des handicaps, Splendino a enlevé le Prix des Epinettes dimanche à ParisLongchamp. En faisant voler en éclats toutes les inconnues. Et en éliminant un à un ses rivaux après avoir été placé par Anthony Crastus en dernière position à l’extérieur pour aborder la ligne droite. Jérôme Reynier n’a pas son semblable pour emmener les « Seroul » au firmament des handicaps Quintés et nous revient notamment à l’esprit le succès de Hilarante à ce niveau il y a moins d’un mois. Deuxième, Grecian Bonanza ne tardera pas à l’imiter. Deux grandes découvertes qui devançaient Magellan, explorateur du dernier accessit devant l’animateur Azka qui n’a plafonné qu’à deux cents mètres du but tout en résistant facilement à Haptics. Seul regret, la Marseillaise n’a pas raisonné dans les travées de ParisLongchamp. Du Prado à l’Estaque on était prêts à la chanter comme un seul homme.


Shinning Ocean brille à Chantilly
Publié le JEUDI 04 MAI 2023


Victoire allemande jeudi dans le Quinté de Chantilly grâce à Shinning Ocean pour l’entraînement de Hans-Albert Blume. On croyait pourtant qu’il allait être mangé tout cru à cent mètres du poteau quand le top weight Russipant Fal fondait sur lui à grande vitesse, mais Delphine Santiago ne s’avoue jamais vaincue et son partenaire a parallèlement fait preuve d’une énorme générosité pour contenir l’associé d’Hugo Lebouc qui arrivait pourtant invaincu sur la Psf. Un joli duel de spécialistes puisque le lauréat n’a jamais conclu plus loin que second en quatre apparitions sur le sable de l’Oise. Derrière ce jumelé, Doctor Ron paraphait son ordonnance côté corde et se préservait de la bonne conclusion de Matt Machine revenu en trombe du fin fond du paquet pour ajuster French Conte. Mais c’est bien Shinning Ocean qui a fait des vagues sur la plage cantilienne en enlevant son premier Quinté à l’âge de 6 ans et en permettant à votre Quotidien de communiquer un nouveau tiercé dans l’ordre et un Quarté dans le désordre qui n’étaient pas si simples à déchiffrer. Les rapports l’expriment du reste très bien puisque les trois premiers rapportaient près de 600 € à ceux qui les avaient cochés en sept chevaux à la manière du pronostic de votre journal préféré. Petits Veinards !   


Mormona la seconde lame de Paul de Chevigny
Publié le MARDI 02 MAI 2023


Le coup était passé si proche le 23 mars à Saint-Cloud avec Morisot. Il l'avait été tout autant en octobre dernier à Deauville avec Mormona. De fait, Paul de Chevigny avait deux armes redoutables pour remporter son premier Quinté, le Prix Benjamin Boutin mardi à Compiègne.Il ne l'avait du reste pas caché dans nos colonnes même s'il avait été déçu par la rentrée de ce dernier. Rassurant, il concédait cependant qu'il avait néanmoins très bien retravaillé depuis. Il n'y a rien de tel que les galops du matin pour jauger un représentant. Et l'entraîneur sarthois n'a pas parlé pour rien dire. Monté parmi les chevaux de tête par Alexandre Roussel, le fils de Morandi est sorti du peloton à deux cents mètres du poteau et a mis son coeur sur le gazon de l'Oise pour contenir le bel effort de La Fille du Sud à son intérieur. Un instant débordé dans le tournant final, La Templière revenait fort en pleine piste, comme à son habitude, pour s'adjuger le dernier accessit aux dépens de l'extrême outsider Kapani (près de 50/1) et du métronome Barbadin qui, en six productions cette saison, n'est jamais sorti des cinq premiers. Beaucoup attendaient Morisot, installée favorite, mais le seconde lame de Paul de Chevigny a fait parler sa tenue et son aptitude aux terrains profonds. Bref la petite Mormona avait des arguments. Pas de quoi marmonner ! Surtout quand on lit Le Veinard qui vous indiquait le tiercé dans le désordre en cinq chevaux seulement pour un pécule de 280€... net d'nfos. 


Le grand Frisson de Morgan Heymans
Publié le LUNDI 01 MAI 2023


En dix ans d’activité, Morgan Heymans est devenue l’une des apprenties les plus sollicitées entre Centre-est et Sud-est. Tout récemment passée professionnelle à Lyon-Parilly, grâce à Frisson d’Angely, la jeune femme de 27 ans retrace son parcours et définit ses perspectives pour Le Veinard avec cette franchise qu’on lui connaît. Et qui, au-delà de montes inspirées, a toujours fait son charme !

Figée à 47 victoires au matin du 8 avril, Morgan Heymans, 27 ans, n’a pas eu le temps de tergiverser à l’approche de son passage chez les professionnels. L’affaire fut même pliée en l’espace de quinze jours. Sept montes auront suffi. Go or Not donnait le tempo à L’Isle-sur-la-Sorgue et récidivait dans la foulée à Cavaillon pour l’entraînement d’Alexandre Bonnefoy, avant que Frisson d’Angely n’envahisse sa jockey de sensations incomparables à Lyon-Parilly. Ce genre de frisson qu’on attend, qu’on redoute parfois, mais dont on rêve depuis si longtemps qu’il vous traverse tout le corps, de l’étrier à la toque. Il aura donc fallu dix années de dur labeur et d’ascenseur émotionnel à cette petite bruxelloise au poids plume et à la bonne humeur contagieuse, mais avant tout au tempérament en fer forgé qui sculpte ceux qui résistent dans ce job où l’enfer ne laisse que trop peu de place au paradis. « Je n’ai pas peur de le dire. J’ai un caractère de charogne. Du reste, que ce soit à Vichy, Vincennes, où j’ai rarement eu de bonnes cartouches, voire ailleurs, les Parisiens ont appris à me connaître. Ils savent dorénavant que je mords si l’on ne me respecte pas en course. C’est, je pense, ce qui m’a permis de durer dans le métier », rappelle Morgan. Des bancs de l’Afasec de Cabriès et de ses premières gammes chez Mickaël Messager à son plus récent Frisson pour l’entraînement de Jean-Marie Bouvard, Morgan est passée par tous les états, du rire aux larmes, d’espoir en déception, en écumant tour à tour les boxes de Carole et Hervé Chauve-Laffay, de Laurent Lamazière, de Philippe Mortagne à l’occasion de plusieurs meetings cagnois, de Jean-Paul Gauvin et de Rémi Mourlon. Du Centre-est au Sud-est, de l’ombre au soleil, d’orages en éclaircies sans vraiment avoir entre les mains un hypothétique champion. L’outsider a néanmoins réussi à percer même si elle le concède, « j’ai souvent dû faire pleurer les turfistes à des cotes astronomiques. Apprenti, on est un peu victime de ce que l’on mène. J’ai plus bénéficié de troisièmes couteaux que de penalties. Cela dit, je pense que je ne me suis pas si mal débrouillée avec les chevaux qu’on me confiait. Je n’ai pas fait de grosses boites, je n’ai pas couru pour de grands entraîneurs, mais au final je reste plutôt fière de mon parcours », ajoute celle dont la vie de maman a quelque peu bousculé il y a cinq ans l’activité professionnelle.

Toujours au rebond

Un mal pour un bien. « Tomber enceinte d’Hugo, il y a cinq ans, a nécessité un vrai travail de remise en question. Après de longs moments de réflexion, des périodes de ras-le-bol, cela m’a apporté un vrai bol d’air. Je suis revenue en piste plus confiante qu’avant et je me suis surtout rendu compte qu’il ne servait à rien de se prendre la tête. Aux courses, un jour ça rit et le lendemain ça pleure, alors j’ai changé de philosophie. Comme on dit ça ira mieux demain. On ne traîne pas tous dans nos bagages le même passif familial. Personne n’a eu la même enfance. Cela forge la personnalité de chacun. Moi, je me compare un peu à une balle de tennis. Je rebondis toujours. Je parviens à extraire le meilleur même face à une situation désespérée ». Après un congé maternité, une Morgan requinquée retrouvait ainsi la piste. Propulsée sur le devant de la scène comme par enchantement par Bruno Paleau. « Mon retour s’était soldé par une deuxième place à Bollène. Puis, derrière, il n’a pas tardé à me faire renouer avec la victoire notamment en compagnie d’une super jument, Delhila Chanteins, avec qui j’en ai gagné huit. Puis j’ai fait la connaissance un peu par hasard de Go or Not. Je l’avais un peu travaillé chez Alexandre Bonnefoy. A notre première association en course, il possédait moins de 30 000€ de gains. Rien n’a été simple au début. Il a même provoqué en moi un sentiment de frustration. Il s’employait tellement peu en début de parcours qu’il était ensuite contraint de faire le tour des autres ce qui n’a coûté plusieurs victoires. Il a fallu qu’on apprenne mutuellement à se cerner, qu’il se mette en confiance et il est aujourd’hui devenu ce cheval facile avec qui j’ai également pu aligner huit succès », s’en réjouit ce petit bout de femme de 49 kilos qui, à présent, va devoir plomber sa selle pour figurer au chapitre des professionnels. « Je vais continuer de faire ce que j’ai toujours fait, à savoir me dépatouiller avec mes montes pour ne pas finir au placard. La perte de ma décharge de poids va changer beaucoup de choses. Charger à outrance ma selle risque de faire « buguer » quelques entraîneurs mais je ne perds pas espoir. En ce moment, il n’y a pas pléthore de jockeys dans le quart Sud-est, on note peu de renouvellement dans la nouvelle génération, ce qui doit me laisser une chance de mettre le nez à la fenêtre. J’ai plusieurs montes dans les prochains jours, notamment mardi à Vincennes pour Martial Dupuis. Le bonheur est parfois simple et ailleurs. Comme auprès de mon petit Hugo et de mon conjoint Charles-Armand Buffavand, de ma belle-famille aussi, au beau milieu des vaches et de quelques chevaux à Mornand-en-Forez dans la Loire. La liberté n’a aucun prix ».
Fabrice Rougier


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