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Cédric Mégissier, la Bretagne ça le gagne !
Publié le VENDREDI 03 JUIN 2022


Cinquième vainqueur consécutif du Trophée Vert dimanche en terre bretonne, Fox Trot Sea s’empare de la deuxième place au classement général et sera revu le 19 juin dans l’étape d’Erbray. C’est en tout cas ce que projette son entraîneur ornais Cédric Mégissier séduit par son retour en forme après un hiver rigoureux pour l’ensemble de l’écurie.

Décidément, l’édition 2022 du Trophée Vert ne manque pas de mordant, Après Eight à L’Isle-sur-la Sorgue, Caliméro du Thiole à Ecommoy, Gaspar d’Angis à Bernay, Ecrin du Dropt à Eauze, l’hippodrome de Landivisiau a dévoilé dimanche un cinquième vainqueur d’étape en l’occurrence Fox Trot Sea, bien plus familier pour la communauté turfiste que ses prédécesseurs. Lauréat dans sa carrière de trois Groupe III à Paris, le représentant de Cédric Mégissier a réussi l’exploit de rendre 50 mètres sur la pelouse bretonne ce qui, en raison de divers paramètres, donne du relief à sa prestation. « A l’instar de nombreux chevaux de l’écurie, en raison d’un petit virus, Fox Trot Sea n’a pas battu son plein cet hiver. Tout remettre sur les rails nous a pris beaucoup de temps. Dès lors, ça nous fait d’autant plus plaisir qu’il ait retrouvé la bonne carburation et son mordant. Il m’a toujours montré des moyens évidents. Entre ses années de deux et cinq ans, il a devancé d’excellents adversaires. C’est un cheval dur. C’est pourquoi je suis venu me placer très tôt aux avant-postes. J’ai préféré lancer la course de loin pour faire parler sa tenue. Il s’est ensuite montré très accrocheur. Avec des clients comme Galilée des Prés au premier poteau et Girolamo au second, ce n’était pas gagné d’avance. Mais il a été très bon, ce qui m’a même surpris car je ne le pensais pas encore à 100% pour rivaliser avec ces deux-là » confie l’entraîneur normand dont il s’agit d’un premier sacre dans ce Tour de France sur l’herbe.  

350 000 € de gains tout en restant ferré

Forcément, voilà qui décuple les ambitions à court et moyen terme. « En tout cas, il va réellement se plaire sur l’herbe qui lui apporte beaucoup plus de souplesse. Il a vraiment besoin de confort. Cela nous permet également de le déferrer des quatre pieds ce qu’on ne peut malheureusement pas faire sur le sable. Néanmoins, il a réussi à glaner 350 000 € en restant ferré. Ça nous ouvre donc de belles perspectives. Et puis le Trophée Vert est une fête à lui tout seul. C’est populaire et donc toujours sympa de figurer dans ces moments-là ». Des moments à part, Cédric en a déjà vécu plein en quinze ans de carrière. Deux participations au Prix d’Amérique avec Uhlan du Val, un Prix de Belgique, un Prix de Bretagne… et là il n’est plus question de Finistère ni de Landivisiau, mais de deux des prestigieuses quatre « B » qualificatives pour la Belle de janvier. De ce champion qui avait amassé plus d’un million d’euros d’allocations a éclot la relève. Famous Sport, numéro 2 au classement ATP de la team ornaise, joue lui aussi depuis longtemps sur le court central. Il a même pris pour habitude de sortir des raquettes de chaque meeting d’hiver avec un succès « Sauf cette année, nous arrête Cédric. Il n’a pas échappé à la baisse de régime de tout l’effectif. Mais je reste serein, il se rattrapera. On va préparer un bel engagement le 21 juin à Vincennes. Cela dit, il n’a jamais été très simple à gérer car il demeure très nerveux, mais il a encore de belles choses à montrer. Après une immense carrière, Uhlan du Val nous fait désormais plaisir avec ses rejetons. Tous ceux que nous avons exploités nous l’ont bien rendu en affichant beaucoup de sérieux », remarque Cédric qui, aux côtés de son père Jean-Pierre avant de reprendre le flambeau de l’entreprise familiale, a tout de même eu cette chance inouïe de pouvoir également tutoyer des trotteurs de gros calibre comme l’ont été Rex du Chesnay ou encore Rapide Lebel.

"Un métier chronophage"

Pur n’en citer que quelques-uns au cœur d’une existence amplement consacrée à l’équidé. « Quand on est né là-dedans, on est plus sujet à chopper le virus. La passion pour les chevaux est quelque chose qui ne s’explique pas et ne nous quitte jamais. Du reste, mon père, bien qu’à la retraite, reste présent chaque matin dans la cour. Il suit l’activité de près. C’est un métier chronophage. Dès lors quand on y a travaillé toute sa vie, on a vraiment du mal à tout arrêter subitement du jour au lendemain. L’absence de contact avec les chevaux provoque très rapidement un manque ». Au lieu-dit du Chesnay, en cette fin de printemps dans ce paradis terrestre, les pensionnaires se déchaînent. Comme Fox Trot Sea, Jasper du Bellay a brillé dimanche en Bretagne, ouvrant de surcroît son palmarès sans que cela n’étonne celui qui l’a façonné. « C’est un poulain peu précoce qui devrait faire un bon cheval de course. Pour ses débuts à Pontchâteau il avait affronté un très bon lot. Du reste, les deux premiers avaient répété dans la foulée. C’est encourageant car nous n’avions pas été des plus chanceux en partant. Il est à suivre de près ». Du rouge hivernal, l’écurie Mégissier est bel et bien passée au vert printanier.

Fabrice Rougier


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