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Mathias Solier l’entraîneur 100% Anjou
Publié le VENDREDI 07 OCTOBRE 2022


Il n’est apparu que depuis quatorze mois dans la colonne des entraîneurs mais Mathias Solier n’a pas raté les rares opportunités qui se sont présentées pour se faire un nom. Entraîneur particulier de l’écurie Mustang Sarl, l’ancien jockey sera notamment dimanche à la tête de Ine Anjou qui réalisera à Auteuil sa rentrée après avoir survolé le Prix Pépinvast au printemps. Le Veinard a pris la température dans le Maine-et-Loire.

« On a hâte d’être dimanche ». A quelques heures du Prix de Maisons-Laffitte (Grp. III), course préparatoire au Prix Renaud du Vivier (Grp. I) qui désignera le 27 novembre prochain à Auteuil le meilleur hurdler de 4 ans, Mathias Solier sentirait-il l’impatience le gagner ? Remarquez, il y a de quoi. Car le jeune entraîneur du Maine-et-Loire n’a plus vu Ine Anjou, sa lauréate du Prix Pepinvast (Grp. III), en piste depuis ce fameux jour d’avril. « C’est une chance inouïe. Même si je la vois tous les jours dans mes boxes, je ne réalise pas. Travailler d’entrée de jeu avec cette jument classique tout en sachant que certains petits entraîneurs comme moi n’auront jamais cette veine dans toute une carrière, c’est juste incroyable ». Un bonheur soudain. A peine pensable pour un mentor qui s’est installé il y a un peu plus d’un an. Ine Anjou restera à vie son plus beau trésor. Elle qui tour à tour le couronnait une première fois dans le Temple de l’Obstacle avant de lui dédier un premier Groupe III cinq mois plus tard. Et depuis, le silence. « Suite à son succès dans le Pépinvast, elle a connu un problème à un pied. On a dû tout arrêter. Il était impossible de l’entraîner. De fait, elle aurait été trop juste pour le Prix Alain-du-Breil (Grp. I). On a donc réglé ce petit souci de santé, puis elle est partie au champ. A la bonne période. Physiquement elle a bien profité. Ça se ressent dans le travail depuis son retour à l’écurie au début de l’été. Elle a pris beaucoup plus de force. Le matin, même si elle n’est jamais trop démonstrative, elle donne entière satisfaction. On l’a amenée faire un gazon mercredi matin sur l’hippodrome de Segré. A cette occasion, la famille Peltier nous a gentiment mobilisé quelques chevaux pour lui servir de leaders et réaliser un vrai travail. Elle n’est pas à 100% pour dimanche. Je reste néanmoins assez confiant même si elle affrontera de nouveaux adversaires qui vont arriver à maturité pour la fin de l’année comme Inès du Chenet, la jument de monsieur Rolland, ou les représentants de François Nicolle. On rencontre aussi des chevaux qui ont couru au mois de juin et qui seront certainement plus ingambes que nous. Elle sera toutefois munie d’un bonnet pour la première fois car c’est une pouliche qui peut se montrer brillante et je veux absolument la préserver, lui donner une rentrée cool. Qu’elle ne fasse que la ligne droite. Si on finit quatrième ou cinquième, je ne serais pas inquiet. Si c’est plus près tant mieux ! On la reverra ensuite dans le Prix Pierre-de-Lassus (Grp. III), l’ultime préparatoire programmée le 4 novembre », prévient Mathias qui fut, il y a une dizaine d’années un jockey bien connu des bleds de l’Ouest.

Le travail de A à Z

« Je n’ai jamais été un fan du métier de jockey. Pour devenir un bon pilote, il faut être à 100% dans la compétition. A l’époque, monsieur Peltier me laissait beaucoup monter et je pense malgré tout que cette parenthèse de ma vie me sert aujourd’hui. Moi, ce que j’aime par-dessus tout c’est travailler les jeunes chevaux et les emmener jusqu’au résultat escompté. Monter un cheval qu’on ne connaît pas et gagner avec ça ne m’a jamais intéressé ». Du coup, depuis qu’il est devenu l’entraîneur particulier de la Mustang SARL, Mathias Solier vit sa passion à fond. « On prend les chevaux à six mois au sevrage. On effectue une première sélection. Puis une seconde en fonction de leurs progrès et de leurs capacités à l’âge de 2 ans. Pour aborder cette fin d’année il ne nous reste que six élèves… et de nombreux 2 ans au débourrage. Six peut-être, mais avec Ine Anjou chez les 4 ans et la 3 ans Joyeuse d’Anjou qui sont potentiellement deux pouliches de Groupe pour la fin de l’année. Derrière tout ce travail, on note un véritable appui de propriétaires prêts à se développer et qui, dans le même temps, se montrent très patients. Tout en sachant qu’on est une petite équipe à tout faire de A à Z. A mes côtés, j’ai depuis le début de mon activité mon responsable, Simon Poureau, avec qui je travaillais déjà chez Nicolas Devilder avant de passer ma licence, mais aussi Louis Guérin qui nous a rejoints et bien entendu ma compagne qui gère la partie soins et alimentation. Du coup nous sommes quatre à monter tous les matins. A 25 minutes d’Angers, en pleine campagne avec une super piste dans les bois. Nous sommes vraiment bien ici », poursuit le metteur au point originaire d’une petite commune à côté de Segré. Puis d’ajouter, je suis né à dix minutes de mon lieu d’entraînement donc je suis un peu chez moi (rires) ». Et l’on sait le chauvinisme bien ancré dans cette partie Ouest de la France. Ce que l’on connaît beaucoup moins, c’est le poulain Bonheur du Ballon qui accompagnera Ine Anjou dans son voyage vers Paris. « Je l’aime bien, mais je le sens un petit ton en dessous de ceux d’Auteuil. Cela aura valeur de test. S’il ne termine pas dans les cinq premiers, c’est qu’il n’est pas fait pour là-haut. Il est en forme, il saute bien, il est facile, dur, alors on tente le coup. En cas d’échec, nous le réserverons pour la province ». Un dimanche presque déjà décisif. Nous aussi on a hâte d’y être…

Fabrice Rougier


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