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Roberto-Carlos Montenegro, toi, toi Montois
Publié le DIMANCHE 08 MAI 2022


A en croire ses mots, Roberto-Carlos Montenegro a définitivement rangé la cravache pour se consacrer pleinement à son activité d’entraîneur. L’ex jockey a réussi avec succès, il est vrai, son passage dans la colonne voisine sur les programmes. Rencontre chez lui dans son fief montois.

Déjà deux ans. Juste le temps qu’il faut pour tirer les premiers enseignements. Pour viser plus haut ou se noyer dans les regrets. Deux années décisives pour Roberto-Carlos Montenegro dont le passage de jockey à entraîneur fixait un nouveau cap. Sur la selle, il avait connu l’assentiment de tout le Sud-ouest. Avec les jumelles, il peut voir encore au-delà. Et le développement de sa petite entreprise située à Mont-de-Marsan l’illustre parfaitement. « En 2020, on a débuté l’activité sans trop avoir de clients. Mais pour moi cela paraissait à 37 ans une suite logique. Au fil des mois, de nouveaux partenariats se sont développés avec plusieurs clients espagnols qui ont décidé d’investir en France. Suite à cela quelques propriétaires français nous ont fait confiance pour atteindre aujourd’hui un effectif de trente-neuf galopeurs. J’ai la chance d’être bien structuré et d’avoir une équipe à mes côtés qui œuvre dans le respect du cheval. C’est chez nous primordial », constate le mentor espagnol qui fait du « je » un « nous » pour ne jamais oublier Ingrid, son épouse, qui avait déjà, avant l’obtention de la licence de son mari, un permis d’entraîner. Montenegro, un nom qui raisonne comme une valeur sûre des Landes à Paris. Une signature qui a également facilité l’essor de la petite structure. « Cela a en effet joué en notre faveur. Ne pas être un inconnu sur les hippodromes, être investi depuis longtemps dans ce milieu-là, ça aide. Mais nous avons surtout obtenu de bons résultats dès le début. L’an passé a été plutôt sympathique en nombre de gagnants et de chevaux à l’arrivée. Je suis très satisfait de ce changement d’itinéraire. Je le dois quelque part à ma femme qui, avec son permis d’entraîner, a simplifié mon immersion dans ce nouveau métier. Cela nous permettait de passer du temps ensemble quand je rentrais des courses. On partage aujourd’hui cette passion commune au quotidien dans une écurie plus importante », poursuit le professionnel qui s’est définitivement enraciné dans les Landes après avoir notamment rédigé quelques belles pages des écuries de Philippe Sogorb et de Xavier Thomas-Demeaulte. « Rester ici était pour moi une évidence. C’est important de connaître les pistes, d’avoir ses repères. C’est une région bien située, bien desservie par les autoroutes. L’endroit idéal quoi ! ».

"Je suis maintenant entraîneur à 100%"

Côté piste ses élèves ne le contredisent pas. Becho, par exemple, a presque lancé à elle-seule sa carrière avec trois succès l’an passé. « Elle découvre un très bon engagement samedi à Dax même si elle court un peu de façon rapprochée. Par le passé ça ne l’a jamais réellement dérangée. On saura si elle reste compétitive. Dans le Quinté au Bouscat c’était quand même un peu compliqué. Sa participation à des courses à conditions lui a permis de voir fondre sa valeur. Je la pense désormais au poids idéal pour trouver son jour dans un handicap de la région. Depuis le jour où il est arrivé à l’écurie, Belouest fait toujours l’arrivée. La dernière fois à Borély il s’est encore montré à son avantage même si, à cette occasion, on avait essayé de le rallonger. Samedi, face à lui à Dax, je trouve deux ou trois adversaires bien placés, mais il devrait très bien tenir sa partie. Baciver nous a vraiment fait plaisir à Chantilly. On l’a laissé tranquille avant son prochain engagement le 10 mai sur la même piste. Ce sera du reste un Quinté identique. Il est resté très bien, mais un Quinté ne se gagne pas en un claquement de doigts. Dizzy avait montré de la qualité à ses débuts. Ensuite cela a été plus délicat, mais il fallait lui apprendre à se gérer dans un parcours. La dernière fois elle a affiché des progrès et commence à mieux connaître son métier. Star of Bengal est un vieux de 7 ans qui a de beaux restes. A chaque fois il répond présent dans des lots bien sympathiques. On a encore une étape du Défi du Galop à courir à Bordeaux. Si on a le bon terrain on partira là-dessus. Ses deux courses de rentrée sont prometteuses. Javea avait concrétisé un bon début d’année. Malheureusement elle a eu un petit pépin de santé qui l’a ralentie. Si tout va bien d’ici la fin de l’année elle devrait nous faire plaisir », précise encore Roberto-Carlos dont la fin de carrière de jockey n’a pas été officialisée. « Avec autant de chevaux on ne peut pas tout faire. Ce sont deux facettes du métier bien différentes. Même si je n’ai pas de problèmes de poids, on sait tous les sacrifices qu’exige le métier de jockey. Je suis à cheval tous les matins, mais il ne s’agit pas du même effort. Et puis, j’ai quand même des comptes à rendre, des explications à donner à mes clients. Je suis maintenant entraîneur à 100% même si le retrait des pelotons me manque un peu. Il faut savoir déléguer. Si le désir demeure, dans ma tête je suis passé à autre chose ».

Fabrice Rougier


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