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Prix de Cornulier 2022 : Bijoux et Fantaisie
Publié le VENDREDI 21 JANVIER 2022


Elle n’a validé sa participation au Prix de Cornulier qu’il y a une dizaine de jours en remportant le Prix du Calvados. Si Fantaisie traîne dans ses bagages sept victoires consécutives, elle demeurera cependant avec Hirondelle du Rib la jument la moins riche au zénith du trot monté ce dimanche. Une fantaisie de plus pour l’écurie en verve du professionnel ornais Nicolas Bridault. Mais certainement pas une impossibilité !

Il ne faut pas avoir inventé la pouzzolane pour comprendre que l’édition du Prix de Cornulier 2022 s’annonce encore très ouverte. Avec Bilibili, en quête d’un troisième trophée, Bahia Quesnot, la tenante du titre, l’incandescence de Flamme du Goutier, la jeunesse et l’élégance de Gladys des Plaines, les revanches de Feeling Cash et de Freeman de Houelle,… les possibilités restent multiples pour succéder à la pensionnaire de Junior Guelpa qui grille en piste ses dernières cartouches. Des valeurs sûres, certes, mais également des incertitudes, et surtout quelques invités surprises comme Fantaisie, qualifiée sur le fil lors du Prix du Calvados (Grp. II) il y a seulement une dizaine de jours. Avec 333 400 € de gains cumulés après la dernière préparatoire, sa présence, dimanche, tiendrait presque du miracle. Même son mentor, Nicolas Bridault, apparaît sous le charme de cette fille de Un Mec d’Héripré qui a amassé sur une année la bagatelle de 240 000 € d’allocations, en alignant neuf succès et une deuxième place lors de ses dix plus récentes confrontations. « C’est vrai que c’est beau, précise le metteur au point originaire du Nord désormais installé dans l’Orne. Ses résultats sont le fruit d’un ensemble, mais force est de constater que le déferrage y est pour beaucoup. Il y a encore trois mois de ça, le Cornulier nous n’y pensions même pas. La jument gagnait ses courses, c’était sympa, mais de là à se retrouver au départ du championnat du Monde de la spécialité, il y avait de la marge. Dans le « Calvados », on partait un peu dans l’inconnu. C’était la première fois qu’elle affrontait les meilleurs, mais on s’est néanmoins décidé à le courir comme si nous avions une première chance. Elle avait été devant puis est, comme à son habitude, repartie dans la ligne droite. Elle a répondu à nos attentes et, au final, elle s’est imposée à la manière des forts. Dimanche, ça va partir fort. Elle figurera assurément dans le groupe de tête, car elle démarre très vite, puis jouera sa carte à fond. Elle est prête, parfaite de condition. Tout se présente pour le mieux, donc pas de stress. La jument est dure, courageuse, sans être plus démonstrative que ça le matin. Elle est toute simple et fait juste ce qu’on lui demande ».

Une famille au plus proche du trotteur

Alors si son jockey Yoann Lebourgeois lui demande d’aller chercher le plus prestigieux trophée est-elle en mesure de lui répondre ? Peut-elle monter cette ultime marche ? « J’espère. Il va même le falloir. Un ou deux concurrents se détachent, mais derrière ça reste très ouvert. Clairement, j’ai peur de Flamme du Goutier. Quant à Bilibili, il n’était pas déferré et sans doute pas encore à 100%. Cette écurie n’a pas son pareil pour préparer ces échéances-là. Alors je signerais pour finir dans les cinq. Et surtout que la jument rentre indemne car sa carrière ne s’arrêtera pas au soir du Cornulier. Si je peux vivre les mêmes émotions que Junior Guelpa l’an passé, ça me convient aussi (rires) ». Il est certain qu’à Beaulieu on a appris depuis quelques années à semer la terreur et à cultiver la gagne. Quarante-et-un succès rien qu’en en 2021 pour un effectif se résumant à une vingtaine de trotteurs après à courir. Ça en jette ! Et l’avenir s’éclaircit un peu plus avec Inoui Danica qui figure déjà parmi les meilleurs de sa génération, Eadshot Josselyn et Emone Cruz, de sérieux clients chez les 7 ans, Folie du Choquel et In Love du Choquel, représentant à eux seuls l’efficacité et la régularité de l’élevage familial qui alimente les pelotons depuis quatre décennies. On pourrait en citer d’autres car Nicolas Bridault le reconnaît, « nos chevaux sont bons. La qualité de l’écurie s’améliore sans cesse. Depuis notre installation dans l’Orne, nous bénéficions de bien meilleures conditions de travail. On voulait absolument acheter. Autant que ce soit en Normandie, là où tout se passe. On a réalisé pas mal de travaux, on a tout mis en œuvre pour améliorer nos résultats. Sur une trentaine d’hectares, on dispose d’une piste et d’une ligne droite de mille mètres, de cinquante boxes. Pour travailler, c’est l’idéal », poursuit le chef d’orchestre d’une famille soudée où chacun a trouvé sa place pour promouvoir la filière. « Mes parents, en devenant propriétaires puis éleveurs du label « du Choquel » nous ont plongés très tôt dans le bain des courses. Mon frère Christophe est courtier. Il manage l’écurie de Tanguy de la Bourdonnaye et celle de l’écurie Leomy. Quant à mon autre frère, Fabrice, qui fut driver amateur, il travaille à mes côtés. La famille est un socle. C’est important à mes yeux ». Chez les Bridault, pas de fantaisie. Enfin, si, au moins une… et pas la moindre. Une petite championne très trotteuse qui ne demande qu’à avancer. A marcher sur cette opposition de luxe qui monopolise la vitrine de la joaillerie du trot. Dans ce kiosque à bijoux, il lui suffira de jaillir de l’écrin.
 
Fabrice Rougier


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