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Alexandre le très Grand
Publié le VENDREDI 21 FEVRIER 2020


Depuis cinq ans, à l’image de son champion Bilibili, Alexandre Abrivard repousse toutes les limites. Double étrier d’or, le top jockey de Vincennes possède encore à 26 ans une incommensurable marge de progression, notamment à l’attelé. Le triple vainqueur du Cornulier se voit proposer une nouvelle belle occasion dès dimanche dans le Grand Prix de Paris de redistribuer les cartes dans la hiérarchie des drivers.

 « Magnifique » ! L’adjectif est lâché. C’est ainsi qu’Alexandre Abrivard qualifie son hiver à Vincennes. A une bonne semaine de l’épilogue du Meeting, la composition est pour ainsi dire achevée, sans fausse note, avec pour refrain un second Cornulier et la fameuse Triple Couronne en compagnie de Bilibili. « Que Vincennes baisse le rideau est un soulagement, surtout quand ça s’est très bien déroulé comme cette année. Toutes les bonnes choses ont une fin. C’est beaucoup de travail, beaucoup de concessions, du coup ça fait du bien quand ça s’arrête », savourerait presque déjà Alexandre Abrivard, double étrier d’or en 2017 et 2019, en pensant cependant d’abord à dimanche, le dernier de l’épisode 2019/2020 sur la pouzzolane du Val de Marne. Avec deux nouvelles opportunités dont une tombée du ciel. Qu’on se le dise, la chance sourira toujours aux audacieux. Pour la première fois, le top jockey sera invité au sulky de Davidson du Pont, récent lauréat du Grand Prix de France, dauphin de Face Time Bourbon dans le Grand Prix d’Amérique. « C’est une belle et grande surprise car le Meeting devait se terminer tranquillement sans importantes échéances me concernant. Dès lors, un gros défi s’offre à moi. Il faudra répondre présent car c’est quand même l’un de ses monuments que Jean-Michel Bazire me confie au pied levé. C’est un beau challenge », s’impatiente déjà Alexandre qui voit poindre une belle occasion de démontrer qu’il n’est pas uniquement un jockey, mais aussi un redoutable driver.

"A l'attelé, si tu commets une erreur, tu la paies cash"

Avec la modestie et la retenue qui caractérisent les grands du trot, il refuse toutefois toute comparaison avec les meilleurs cochers. « Bien entendu, désormais, ma principale préoccupation demeure d’étoffer mon palmarès classique à l’attelé. Au-delà du Critérium des Jeunes, que j’ai remporté pour mon meilleur pote Flavien Prat, il reste bien des lignes à écrire. Si le niveau des jockeys est bon, celui des drivers est deux fois supérieur. Vaincre à l’attelé c’est dur, on ne peut pas tricher. Si tu commets une erreur de drive, tu la paies cash,  tu ne gagnes pas tout simplement.  Sur la selle, maintenant, je suis en place, je fais partie des tops jockeys de Vincennes, mais à l’attelé c’est différent. L’an passé, j’ai remporté plusieurs Groupe II avec Excellent. Il faut poursuivre sur cette lancée. Par contre, quand on est leader au monté, il paraît difficile d’envisager d’être deuxième. Conserver mon Etrier d’or reste donc une priorité ». Outre le Grand Prix de Paris (Grp. I), ce dimanche sonne aussi l’heure des grandes retrouvailles avec Flèche Bourbon dans le Prix Paul-Bastard (Grp. II). «  La jument est sûrement moins bien l’hiver. Je l’ai lâchée sur une disqualification alors que nous étions invaincus ensemble. Certes, elle a connu des fortunes diverses, mais ça reste une championne et j’aimerai la voir renouer avec les bons résultats. Ses trois récentes contre-performances ne reflètent en rien son vrai visage. Elle mériterait de sortir par la grande porte. Et pourquoi  pas gagner un jour ensemble un Cornulier, même si pour l’heure elle n’a pas l’envergure de Bilibili. Le miroir de Bilibili n’est du reste pas encore né. Il y aura des vainqueurs de Cornulier, mais jamais des comme lui. Il a marqué l’histoire. On n’avait pas croisé un tel cheval depuis Jag de Bellouet. Il m’a également beaucoup appris, notamment à ne pas perdre une course. Quand vous possédez la meilleure chance, il faut éviter  les coups quitte à voyager un peu plus souvent le nez au vent. Sa longévité est dûe à ses problèmes de santé et surtout à son programme. Comme il fait la monte au printemps, du coup, on se focalise sur son meeting d’hiver. Ainsi, Il ne vieillit pas dans sa tête et reste  combatif. Vous savez, le cheval ne nous appartient pas, mais j’ai tendance à dire qu’il est à moi, dans mon cœur, peut-être même plus qu’à monsieur Barjon, son propriétaire et éleveur. Mon père fait un boulot d’orfèvre dessus du 1er septembre au 1er février pour préparer trois courses. C’est juste un travail magnifique. On n’a même plus besoin de se parler avec papa pour se comprendre ».

Bilibili et Boss, des grands moments chaque week-end

Un peu comme avec Yannick-Alain Briand pour qui il vient de s’imposer avec le rapide Boss du Meleuc dans la continuité des exploits de Scarlet Turgot. « C’est parti d’une histoire de famille. Du coup, quand il vient courir au monté à Vincennes, je suis devenu son jockey attitré. Quand je rentre pour Yannick aux balances, on lit dans nos yeux le bonheur qu’on se procure l’un pour  l’autre. Boss du Meleuc  est hongre, il a donc un programme différent de celui de Bilibili. Ils ne s’affrontent jamais et ça m’arrange. Cela me permet de vivre des grands moments presque tous les week-ends. C’est un immense plaisir de lui être associé. C’est une machine… qui aurait cela dit tous les jours été devancée par Bilibili sur le parcours classique ».


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