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Impressive Machin l’invité surprise du Renaud du Vivier
Publié le VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022


Lauréat coup sur coup de deux Quintés, Impressive Machin, dont on ne devine rien des limites, défiera dimanche à Auteuil les meilleurs hurdlers de sa génération dans le Prix Renaud du Vivier. L’écurie d’Augustin de Boisbrunet a le vent en poupe depuis son déménagement en Charente-Maritime. A tel point que le fils de Gris de Gris, transformé dès qu’il entend le bruit du lâcher les élastiques, peut désormais bousculer la hiérarchie.

Dans le Prix Renaud du Vivier, Impressive Machin tentera d’apporter à Augustin de Boisbrunet un premier Groupe I. Rien n’est impossible ! Surtout pas quand on quitte les terres océanes pour monter dans la capitale en empruntant l’autoroute des gagnants. C’est en effet ici, aux Mathes, à vingt minutes de Royan, que stationne le nouveau fleuron de l’écurie Augustin de Boisbrunet. Au cœur de 74 boxes flambant neufs sur des installations bâties sur mesure. « On a sorti un centre d’entraînement de terre aux Mathes. Il n’y avait rien. Seulement du sable. Cela a facilité la construction des pistes. On bénéficie d’une qualité d’entraînement optimale qui nous permet à la fois de gagner du temps et de préparer les chevaux dans les meilleures conditions. C’est tout à fait ce que je recherchais. J’étais arrivé dans le Centre-est un peu par hasard, mais je savais très bien que je n’allais pas produire toute ma carrière à Moulins malgré le calme de la campagne et une position centrale qui facilitait les déplacements. Pour avoir connu, chez Guillaume Macaire, Royan et son hippodrome, j’avais envie de retourner dans ce coin-là. Comme je suis originaire de Poitiers, ce n’est pas très loin et l’on jouit ici d’une qualité de vie inégalable ». Des travaux à l’installation, en passant par la gestion d’un personnel qui suivait à 80% le patron dans ce périlleux déménagement, l’écurie De Boisbrunet a joliment franchi tous les caps sans que quiconque ne trouve parallèlement la moindre faille dans les résultats. Bien au contraire ! En quinze mois, près de cent gagnants se sont succédés aux balances. Et pas des moindres. Prenons par exemple le cas de Indivis dont l’incroyable ascension s’est soudainement stoppée, par une fracture en cours de soins, sur le bullfinch lors du Prix Maurice-Gillois ; évoquons encore les insolents succès dans les handicaps de Genteel Star ou de Beautiful Secret ; soulignons aussi les trois bâtons consécutifs plantés au palmarès de Lord of World,…  Alors, qu’importe l’équation à plusieurs inconnus qu’il faudra résoudre ce dimanche avec Alain de Chitray dans la Grande course de Haies des 4 ans. Augustin de Boisbrunet aborde cette échéance sans même rougir face à cette opposition. « Je suis d’un naturel assez positif. Le cheval est en forme et l’on ne s’élancera pas en position de favori. Autant de facteurs qui aident à la sérénité. La pression, je l’avais surtout lors de ses deux handicaps car j’étais presque sûr de pouvoir gagner le premier. Il ne fallait pas non plus se louper au second pour parvenir à nos objectifs. Alors oui, on monte une marche supplémentaire, mais je suis certain qu’il a le niveau pour se confronter aux meilleurs. Il peut manquer d’expérience, mais il vient tout de même de « se farcir » deux gros handicaps sans même prendre un coup de bâton. Il détient un peu de marge. S’il lui arrivait d’être battu par des concurrents comme Il est Français ou Hawaï du Berlais, on ne lui en voudrait surtout pas. Il arrive en tout cas avec un moral gonflé à bloc. Pour moi, il sort tout simplement de l’ordinaire », prévient Augustin qui agite son éventail d’éloges.

"Il y a juste à appuyer sur les boutons"

« Impressive a le mental des bons. C’est un dormeur. Dans son box il s’économise. Il est très commode. Il a mis du temps à se familiariser aux obstacles car il manquait un peu de force, mais il a toujours possédé une vraie gestuelle et un bon passage pour finir ponctué par une grosse accélération. Il est facile à monter. Il peut suivre tous les trains. Et, comble du comble, c’est un cheval facile à préparer qui fait tout ce qu’on lui demande. Il y a juste à appuyer sur les boutons. Il ne connaît jamais le stress. Quand il arrive au rond de présentation il sommeille. Il se réveille uniquement quand les élastiques sont lâchés ». L’amour dans les mots, l’œil scintillant, la détermination à son apogée. Il suffit de demander à l’entraîneur à quelle place peut figurer son champion dimanche à l’arrivée pour qu’il vous réponde sèchement, amusé. « A la première ! ». Ironique, mais surtout pas utopique. « Un premier Groupe I serait génial. Terminer dans les trois premiers serait déjà merveilleux. S’il conclut quatrième en courant bien, je serais néanmoins satisfait. Je veux bien accepter la défaite à condition de ne pas avoir d’excuse ». Le compte à rebours a commencé. Le tempo est donné. Impressive Machin est attendu sur les balais avant de revenir sur le steeple au printemps, spécialité pour laquelle il était programmé avant de décevoir à Dieppe. « Pour ses débuts sur les gros à Auteuil, j’étais certain de le voir gagner, mais il est tombé à la rivière. Il s’est fait mal. J’ai dû l’arrêter un mois. A Dieppe, ensuite, on y allait pour prendre un coup d’avance et être dans le bon timing pour l’automne avec les Prix Orcada et le Gillois. Sa rentrée ne fut pas bonne. A ce moment-là, je me suis dit qu’il fallait changer mon fusil d’épaule, tente autre chose. On est donc revenu à ses premières amours, c’est-à-dire le 3600 m en haies à Auteuil où il a toujours été étincelant. Puis tout s’est enchaîné ». Finir l’hiver en empruntant la sortie des artistes. L’écurie charentaise le mériterait tant avant d’effectuer une courte pause. « Les prochaines semaines vont être calmes. J’ai peu de chevaux pour Pau. Cinq ou six au maximum. Ce sera du coup par coup sans objectif précis. On attendra le printemps pour voir en piste ce que je considère être une bonne génération de 3 ans. Joliland vient de bien débuter à Auteuil, alors que La Grillère est tombée à la première difficulté à Fontainebleau. C’est vraiment dommage car j’aurai bien aimé la voir à l’oeuvre. Ce sont deux jeunes sauteurs de haut niveau. J’ai également rentré un contingent de 2 ans qui me parait intéressant. Beaucoup ont du modèle et un peu de papier ». Tout parait si simple pour l’effectif de Augustin de Boisbrunet depuis son arrivée aux Mathes. Il suffit d’aligner et d’additionner les titres. Condition, il est vrai, sine qua non pour défier les meilleurs hurdlers et réaliser dimanche la bonne opération.


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