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Le grand chelem cagnois de l'écurie Ascot
Publié le VENDREDI 31 JANVIER 2020


Cette prouesse n’appartient qu’aux grands de ce Monde. Depuis le début du meeting d’hiver sur la Côte d’Azur, l’Ecurie Ascot peut se targuer d’une victoire dans les trois disciplines. Derrière le masque, Corinne et François Dufaut, deux propriétaires plus proches de la Riviera que de l’Angleterre. Des investisseurs comblés… of course !

Depuis 2002, l’écurie Ascot alimente les programmes. D’abord au galop, puis au trot, avant de rejoindre les rangs de l’obstacle il y a peu. On pourrait rapidement en déduire que les sirs de Grande-Bretagne sont nombreux à traverser la Manche dès qu’un de leurs pensionnaires est en piste. Que nenni ! Derrière l’écurie Ascot se camoufle un couple bien sympathique. Corinne et François. Passionnés, fidèles, éblouis, respectueux et amoureux de leurs bêtes. Des propriétaires comblés à bien des titres qui ont disséminé leur effectif entre Maisons-Laffitte, Cagnes et Calas. Mais leur nom – Dufaut – n’a par contre plus de secret pour personne depuis bientôt 30 ans. « Avant que ne soit constituée l’écurie Ascot, François avait déjà sa fameuse casaque grise et rouge. Il possède des chevaux depuis 1992 et avait du reste effectué ses débuts conjointement avec Stéphane Wattel sans qui nous n’en serions pas là aujourd’hui. A la base, c’était un joueur. Jeune, il se rendait sur de nombreux hippodromes. C’est souvent ainsi que la motivation d’acquérir un cheval prend racine, puis deux, puis trois. Le nom de l’écurie réside dans le fait qu’il espérait un jour voir l’un de ses représentants courir à Ascot. Allez Henri a fini par nous y guider en juin 2017. Courir en Angleterre animait en nous une excitation particulière. Ascot c’est le mythe, un endroit incroyable. Les tenues, le rond de présentation, la reine, c’est un autre monde pour ne pas dire que c’est exceptionnel », en vibre encore Corinne Dufaut.

"A un moment il faut aller de l'avant"

Sans oublier d’où l’écurie vient. « On a commencé petit, puis à un moment il faut aller de l’avant. Ascot Family, le premier achat de François en Irlande, est à la base de cette belle histoire. Elle avait gagné au niveau listed à Vichy avant de nous permettre de nous aventurer dans l’élevage. Ainsi naquit Family One qui nous offrait un premier Groupe III dans le Prix du Bois, puis un Groupe II quelques jours plus tard dans le « Papin » avant de conclure la même année deuxième du « Morny » sur le barreau le plus haut de l’échelle des 2 ans. Et l’on court toujours depuis après notre premier Groupe I.  On touche du bois, cette nouvelle année est partie sur de bonnes bases. Il faut que ça continue. Vous savez on a également connu ces années dures ou rien ne va et d’un coup tout s’arrange. Il faut profiter pleinement de ces moments », reprend la propriétaire en connaissance de cause. Difficile cependant de faire mieux que depuis l’ouverture du meeting de Cagnes puisque l’écurie Ascot avait, au 15 janvier, déjà réussi la prouesse de voir sa casaque l’emporter dans les trois disciplines. Sans tomber dans la folie des grandeurs, ce genre d’exploits sur la Côte d’Azur appartient plus généralement à des géants du propriétariat comme Gérard Augustin-Normand. « Quand nous avons déménagé de Maisons-Laffitte à Mougins en 2013, on s’est rapidement dit avec mon mari qu’il était bien dommage de ne plus avoir de chevaux à proximité. Didier Prod’homme, un entraîneur qui compte énormément dans l’ascension de l’écurie, nous a alors présenté Jean-Charles Féron. La même année, un nouveau départ s’amorçait. Depuis, on possède deux poulinières au trot. Travailler avec des professionnels locaux est un réel plaisir. François s’est même mis un peu au sulky le samedi matin. On se plaît également une fois par mois d’aller à Calas profiter de nos chevaux stationnés chez Jérôme Reynier et Richard Chotard ». C’est sur une idée de ce dernier que l’écurie Calas a récemment été constituée.   Diva du Dancing, lauréate d’emblée sous ses nouvelles couleurs, a très rapidement enchanté sa douzaine de copropriétaires. Mais c’est surtout Edinson qui lançait les hostilités hivernales sur les balais, son nouvel univers. « C’était à la base un cheval de plat, mais comme Richard adore l’obstacle on s’est laissé séduire, même si cette discipline met nos nerfs à dure épreuve. Il y a tellement de grosses émotions… malgré tout  le spectacle demeure magnifique » poursuit Corinne qui n’est pas rassasiée de succès.

Melody Dream la révélation

Pourtant, durant toutes ces années, elle a remporté avec François une soixantaine de Quintés, dont quinze issus de leur association avec Bernard Giraudon, Xotic en revendiquant quatre à lui seul. Le plat, une spécialité pour l’écurie Ascot qui permet d’entrevoir l’avenir en rose avec Memory Dream. « C’est vraiment la bonne surprise du premier jour du meeting de plat. Certes Didier l’apprécie, mais le lot n’avait rien d’évident face à  Jean-Claude Rouget, véritable spécialiste des lots d’inédits. On partait un peu dans l’inconnu. Jamais on aurait imaginé s’imposer et encore moins dans ce style. Théo Bachelot, son jockey, était ravi, Didier aussi,… il recourra le 7 février à Cagnes dans le Prix de Vichy.  C’est l’espoir n°1, il monte en puissance. Et s’il venait à confirmer ce serait vraiment pour nous la cerise sur le gâteau. Tout comme le sera notre première victoire à Vincennes. Le jour du Prix de Cornulier, on a failli exaucer cet autre rêve grâce à Jean-Charles Féron et Céline Monfort avec Festimata, battue d’un rien. Ce n’est que partie remise », assure Corinne. Dans la montée, mieux vaut avoir le vent en poupe.


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