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2021 Semaine 17

Amilcar fait une croix sur le passé
Publié le DIMANCHE 02 MAI 2021


Pas de round d’observation. La première tentative de Amilcar dans les gros handicaps aura été la bonne, dimanche, dans le Grand handicap de la nouvelle piste à ParisLongchamp. Troisième du Prix Djebel (Grp. III)  à Maisons-Laffitte il y a deux ans, celui qui est désormais entraîné par Alessandro & Giuseppe Botti avait depuis traversé quelques déserts. De retour sur les pistes depuis le début de l’année, après de longs mois de convalescence, le fils de Wootton Bassett semble s’être armé d’un moral tout neuf et d’une envie d’en découdre décuplée. Mickaël Barzalona l’a alors positionné non loin des animateurs, puis lui a demandé un effort à trois cents mètres du but pour aller chercher sur le poteau l’animateur Elusive Foot, véritable métronome de la catégorie. Simply Striking s’accaparait la troisième allocation en pleine piste tout près du vainqueur. Le bonheur aurait été total pour le jockey d’André Fabre si Magny Cours, étincelant troisième dans la Dubaï World Cup, avait enchaîné dans le Prix Ganay, mais le représentant Godolphin n’avait pas en ce 2 mai son mordant habituel. Mare Australis, avec Pierre-Charles Boudot, inscrivait néanmoins pour la septième fois le nom d’André Fabre au palmarès de ce Groupe I en dominant, de la sortie des boîtes aux balances, Gold Trip et le favori Mogul. Le premier couronnement reste l’œuvre de Creator en 1990. Un nom qui colle bien au mentor de Chantilly.


Narcos à la vitesse d'un go fast
Publié le SAMEDI 01 MAI 2021


Les pensionnaires de Jean-Pierre Gauvin sont toujours à craindre dans les Quintés parisiens. Go with the Wind, Papua, Bodydargent,… mais Narcos a quelque chose de différent. Acheté à réclamer à Moulins l’été dernier pour défendre la casaque de Mathieu Offenstadt, le fils de Anodin s’était empressé d’empocher une course à conditions, un handicap avant de bien se comporter au début du mois d'avril dans un événement au Val d’Or, sur le parcours du jour, ne subissant la loi que de Wishuponastar. En ce samedi, l’écurie de la Loire remettait le couvert. Et la nappe était presque mise avec une merveille de parcours donnée par Mickaël Forest bien au chaud dans l’ombre de l’animateur Shamsabad. A trois cents mètres du poteau, il lui suffisait de se décrocher de la locomotive pour placer une accélération que personne ne pourra imiter. Haliphon, sans problèmes de trafic cette fois, s’installait bon deuxième devant le robuste Shamsabad qui conservait d’un rien le dernier accessit aux dépens de By the Way et de Dragonet finalement affichés dead-heat. Le Prix de l’Autoroute de l’Ouest prend donc la direction de l’autoroute du soleil. Avant d’emprunter la voie classique ? Possible. L’habile Jean-Pierre Gauvin connaît bien des raccourcis.  


Firello… sa première avec Nico
Publié le VENDREDI 30 AVRIL 2021


Si le bilan de leurs associations laissait apparaître bien des allocations, Firello et Nicolas Bazire n’avaient jamais réussi avant ce vendredi 30 avril à s’imposer ensemble. Jean-Michel arrivait toujours à point nommé pour monter sur la plus haute marche du podium. A force de tourner autour du pot… vous connaissez la suite, mais peut-être de la manière dont ce succès est intervenu après le long suspense de la photographie. Car, côté corde, après l’avoir relayé dans le bas de la descente, Eole du Prieuré, l’unique trotteur entraîné par le grand Jean-Pierre Viel, s’est montré très accrocheur jusqu’au poteau. Firello penchait quant à lui sur sa droite, mais une fois équilibré le long des tribunes le fils de Goetmals Wood plaçait son nez sur le fil au moment décisif. Flash Gordon, offensif, conservait la troisième place devant Doux Parfum, peut-être désormais plus percutant pistes plates, et Eden Gédé. Nicolas Bazire a accueilli son dixième succès de l’année, le 52ème de l’écurie. Seuls Thierry Duvaldestin et Sébastien Guarato font pour l’instant mieux au tiers du parcours de cet exercice 2021. Un tiercé de professionnels « caisse » comme on dit dans le jargon.


Pour Anthony Allais le salariat reste le statut de la liberté
Publié le VENDREDI 30 AVRIL 2021


Après dix-huit mois passés dans le New Jersey chez l’entraîneur Marcus Melander, Anthony Allais n’a pas fait les choses à moitié pour son retour sur les pistes normandes en menant Hello du Moulin à la victoire pour son nouveau patron Bertrand Le Beller. Rencontre avec un baroudeur dont le plaisir réside surtout auprès des poulains.

Il n’a pas pris l’accent américain. Même si cet immense pays est resté quelque part au fond de son cœur. Après dix-huit mois passés Outre-Atlantique, Anthony Allais a réalisé un magistral retour sur les pistes françaises en s’imposant avec Hello du Moulin, pour le compte de son nouveau patron Bertrand Le Beller, à Bihorel-les-Rouen. Une drive à la Brian Sears, le charismatique pilote des Etats-Unis, frère d’armes de Marcus Melander chez qui ce Parisien de 23 ans a beaucoup grandi. « Avant de quitter la France, j’avais arrêté le métier durant trois mois. J’en avais comme on dit un peu ras-le-bol. Un ami, qui était déjà sur place, m’a informé qu’on cherchait du monde et m’a dit viens ça te changera les idées. Je n’ai pas été déçu du voyage. Travailler avec un entraîneur qui a tout gagné sur ses terres à l’exception de l’Hambletonian est une expérience inouïe. Il a tout de même été élu meilleur entraîneur de l’année dans son pays à seulement 27 ans. Il dispose d’un grand haras avec une soixantaine de boxes, de maisons pour chacun de ses salariés. C’est la vie en grand. On travaillait essentiellement les jeunes chevaux de 2 et 3 ans. La méthode était surprenante. On arrivait sur les hippodromes avec des poulains de deux ans qui en paraissaient quatre. Il réussit en six mois de temps à les développer de façon extraordinaire. On encadrait un effectif de 55 trotteurs dont 40 deux ans. Cela exige une attitude différente à celle que l’on peut avoir chez nous. Il faut du calme, de la patience. Les chevaux sont plus sur le sang que les nôtres. On leur demande des efforts précoces, ils montent donc plus vite en puissance mais aussi en pression. On se doit d’être poli avec eux sinon on fait du mauvais boulot. Nous n’avions pas le droit de nous tromper car il faut savoir que ces poulains sont tous issus des ventes au prix moyen de 150 000 dollars. Quand on a de la came entre les mains, il faut redoubler de vigilance ». Un monde parallèle. Si lointain. Qu’Anthony devait néanmoins quitter contre son gré. « Je comptais renouveler mon visa jusqu’à la fin de l’année 2020 pour terminer la saison. Mais en raison du covid, les ambassades étaient fermées et je n’ai pas pu effectuer les démarches. J’ai donc dû faire machine arrière avant de devenir en situation illégale sur le territoire », déplore-t-il sans avoir définitivement rangé ses valises.

"Je ne suis pas un chaud de la casaque"

« Je ne ferme pas la porte pour y retourner un jour même si ce n’est pas à l’ordre du jour. Pourquoi pas dans une autre écurie pour voir autre chose ? La vie là-bas, à une heure de New-York, c’est chouette. La Suède, beaucoup de gens vous diront que c’est le top, mais Marcus est un entraîneur suédois. J’ai donc connu les trotteurs scandinaves, certes adaptés à la méthode américaine. Sans prétention, je n’ai sans doute pas grand-chose à apprendre là-haut. Je pense même qu’en France nos professionnels sont un ton au-dessus », explique celui qui a trouvé depuis l’un des meilleurs tremplins de l’activité pour rebondir. « C’est franchement top de bosser chez Bertrand Le Beller. C’est une super boîte. Les gens sont vraiment cools. Je suis très content d’avoir gagné pour l’écurie avec Hello du Moulin dès notre première association. Cela faisait 2 ans que je n’avais plus passé le poteau en tête. Cette victoire fait énormément de bien même si je ne suis pas un chaud de la casaque. J’aime bien courir, faire plaisir. Je ne vais jamais aux courses à reculons. Mais si l’on me permet de faire la grasse matinée de temps en temps le dimanche ça me convient aussi (rires). Je préfère de loin le travail du matin, m’occuper des poulains. Il va y avoir les qualifs des 2 ans dans un mois. Forcément, je vais en emmener. Dans cette catégorie on est plutôt gâtés. On a dû en essayer une quarantaine pour finalement en conserver une douzaine qui sortent du lot et devraient gagner leur vie facilement ».

"Entraîner c'est prendre le risque de manger des cailloux"

Après avoir concrétisé tout son apprentissage dès l’âge de 16 ans chez Sylvain Roger, après un an au service de Mickaël Lemercier et avoir accompli son rêve américain, Anthony a passé l’hiver à Grosbois chez Didier Brohier. « Parce qu’il me fallait vite trouver un boulot. Ma famille résidant à Paris, c’était aussi la facilité. Après un an et demi passé loin d’elle, je ne me sentais pas de partir dans la foulée en province. Ce fut un tel bonheur de nous retrouver. Même si on se téléphonait tous les jours, ce n’est pas pareil ». Un grand-père amateur, un père amateur, deux cousins sur le circuit, chez les Allais on en fait jamais de « trot ». Et pourtant, Anthony n’a aucune certitude sur son avenir. « Je sais très bien que je ne resterai pas dans ce métier toute ma vie. Devenir entraîneur, c’est non. Si les courses résistent plutôt bien, on ne sait pas où elles nous mèneront à moyen terme. C’est prendre un gros risque. Il faut un facteur chance, tomber sur de bons chevaux rapidement. Aujourd’hui, je suis salarié et ça me convient. Changer de statut c’est prendre le gros risque de manger des cailloux. Attention, dans 5 ans je changerai peut-être d’avis… ». Surtout si les bons résultats s’enchaînent après ce sixième succès de sa carrière. « Ce week-end je serai à Saint-Omer samedi et au Touquet dimanche avec des chances correctes pour mon patron. Alors pourquoi pas ? ». Au pire, les voyages forment la jeunesse. Et ce n’est pas lui qui nous contredira !

Fabrice Rougier


Martator... c'est fort !
Publié le JEUDI 29 AVRIL 2021


Au début des années 80, alors que je découvrais pitchoune les courses avec quelques aînés abonnés de la Butte Mortemart, l’un d’eux m’avait soufflé à l’oreille « tu vois petit, ici il faut jouer les petits numéros. Et surtout le top-weight s’il part avec au moins deux kilos de plus que le numéro 2 ». Ce jeudi à Compiègne, dans le Prix Gaston-Branère (listed-race), Martator, un fils de Martaline, a confirmé cette légendaire théorie en surplombant le tableau des partants de ce handicap sous ses 70 kilos.  Alors que la lutte faisait rage dans le tournant final après une course sélective, Martator s’extirpait du peloton pour déjà sauter en tête le dernier balai et conserver avec une certaine aisance son avantage sur le plat malgré les honorables conclusions du favori Colbert du Berlais et de Karuso de Gruchy. Marvellina Figeo et Bassmatchi s’inséraient ensuite à belles cotes dans la combinaison gagnante de ce Quinté pour seuls 4 ans. Après ses deux échecs au niveau supérieur, notamment dans le Prix de Pépinvast (Grp. III) – mais il s’agissait d’une rentrée – on espère vite retrouver le pensionnaire de Joël Boisnard dans les hautes sphères de sa génération. Vu le sérieux de son entourage et la « grinta » de son jockey Paul Moreau, la montée des marches peut commencer…
 


Coeur de Course dans le off de l’hippodrome de Cagnes
Publié le JEUDI 29 AVRIL 2021


Cœur de Course, association créée en 2015 sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer par Ludyvine Crépeau, a déjà permis à près de quatre cents chevaux réformés des courses, souvent en fin de meetings, de se bâtir une nouvelle vie loin de toute compétition. Un travail remarquable, salué par de nombreux socio-professionnels.  

Marché juteux ? Simple effet de mode ? Les structures exerçant autour de la réforme des chevaux de courses fleurissent aux quatre coins du pays. Ludyvine Crépeau, elle, n’a pas attendu ce vent porteur pour créer sa propre association durant l’été 2015 sur l’hippodrome de la Côte d’Azur. Sans vraiment avoir bûché sur son business plan,… davantage par nécessité et secours. « A la base, je suis plutôt du milieu des chevaux de spectacle. Je ne connaissais pas les pur-sang. Comme beaucoup, j’avais des à priori sur les chevaux de courses. Je montais de mon côté des chevaux plutôt froids, les frisons, donc cela n’a rien à voir. J’avais créé sans prétention un petit journal qui s’appelait « Potins de cheval ». J’avais à l’époque interviewé quelques personnels des courses, je « traînouillais » mes baskets sur l’hippodrome. Lors du meeting 2015, sachant que je connaissais un peu de monde, on m’a proposé un premier pur-sang. Tu connais du monde. On ne va pas le remonter sur Paris, est-ce qu’on pourrait le laisser ici ? Puis de fil en aiguille, à la fin de l’hiver, je me suis retrouvée avec quatre chevaux. J’en ai replacé la moitié, mais comment faire avec les autres ? Dans un premier temps, je les ai cachés chez un entraîneur de trotteurs. Mais la cohabitation ne s’est pas passée comme espérée. Mes pur-sang se sont vite fait remarquer. J’ai du coup ficelé un dossier pour disposer de quelques boxes sur l’hippodrome afin de créer une association. C’était selon moi le meilleur lieu pour comprendre les courses, avec tous ses impératifs, pour créer un endroit stratégique qui donne envie aux professionnels de poser leur cheval entre de bonnes mains. Le Président, monsieur Forcioli-Conti, très sensible au bien-être animal a rapidement accepté. C’est ainsi que nous disposons aujourd’hui grâce au soutien du directeur, monsieur Le Tutour, d’une cour en dur de 20 boxes avec une quinzaine d’équidés en permanence, cinq boxes étant destinés à leur confort. Mais la demande a rapidement été galopante, quinze ce n’était plus assez. Si certains chevaux appréciaient d’avoir une vie à la cool sur place, d’autres devenaient fous rien qu’en s’approchant des pistes. Comme certaines convalescences nécessitent une vie plus extérieure, je me suis alors associée avec une charmante personne, Ambre de l’écurie des oliviers, domiciliée dans le Var. Nous disposons dès lors de deux antennes dont une à la campagne. Côté hippodrome, nous sommes trois. J’ai enrôlé deux emplois jeunes passionnées de chevaux, dont une spécialisée dans les soins (massages, traitements adaptés) », précise Ludyvine, la sensibilité dans la voix.

Soigner et comprendre le cheval

Bientôt six ans. Déjà ! Et près de 400 anciens compétiteurs passés entre l’expertise de ses mains. Pour un taux de replacement de 100%. Pour un changement de vie loin des galops du matin et des ronds de présentation l’après-midi. Mais pas un changement de décor à n’importe quel prix. « J’essaie de sélectionner au maximum leurs futurs propriétaires. Par le biais de connaissances ou des 26 000 followers qui nous suivent sur les réseaux sociaux. Le mot d’ordre chez Cœur de Course est de ne surtout pas chercher à faire renaître des sportifs. Notre première mission consiste à soigner et à comprendre le cheval. S’adapter à lui au maximum. Savoir ce dont il est capable, ce dont il a envie. Certains adorent sauter, d‘autres, même s’ils ont été chevaux d’obstacle, ça les gonfle. Ils n’ont plus l’envie. J’essaie de leur trouver des gens qui ont un certain niveau équestre, c’est impératif. On ne peut pas être débutant et se retrouver avec un pur-sang. Il faut au moins des Galop 5 ou 6. Ce sont souvent des mamans d’une quarantaine d’années qui veulent leur offrir tout le confort qu’ils méritent. Loin de tout tournoi ». Le cheval remède de bien des maux. Un générateur aussi de lien social.

Une association qui tisse aussi du lien social

Cœur de course en sait quelque chose, l’association ayant passé avec l’hippodrome de Cagnes, la mairie et un équithérapeute un contrat dont les premiers effets sont surprenants. « Les chevaux de courses ont un peu mauvaise presse alors qu’ils peuvent apporter des trucs de fous. L’équithérapie permet avant tout de sortir des gens d’une mauvaise passe. On a accueilli, avant l’épidémie, six ou sept gamins de cités des alentours. Ils n’avaient jamais vu un cheval de leur vie. Dans le lot, j’avais des chevaux de monsieur Seroul, autrefois des petits champions. Ils se sont retrouvés face à des petits qui avaient peur d’eux, qui n’y connaissaient rien du tout. Les chevaux n’en menaient pas large non plus. Ils ont échangé durant trois jours et à la fin les gosses comme les chevaux faisaient attention l’un à l’autre, c’était fabuleux à voir. L’autre raison qui nous pousse chaque matin au travail c’est de savoir que ces chevaux de course ont pour la grande majorité été aimés par les entraîneurs à qui ils étaient confiés. Quand je leur envoie des photos de leur cheval, on ressent un immense plaisir d’avoir des nouvelles. En 6 ans, je pourrais écrire trois livres de belles histoires. Quand j’ai démarré l’activité on m’a traité de folle. Ce genre de structures n’existait pas ou peu. Aujourd’hui, il y en a partout. C’est devenu un Eldarado. La ruée vers l’or de la réforme. Un marché florissant. La gamine qui a un pré devant chez elle va prendre trois réformés et assurer qu’elle fait de la reconversion. Non, ce n’est pas ça.  C’est un exercice bien plus compliqué ». Au-delà de lire cette histoire en trois volumes qu’elle pourrait rédiger, on écouterait Ludyvine pendant des heures…

Fabrice Rougier


Seul un Crack pouvait devancer Epsom d’Herfraie
Publié le MERCREDI 28 AVRIL 2021


Maure de Bretagne hébergeait mercredi les voyageurs du GNT pour la quatrième étape du circuit. Avec Décoloration, dont l’objectif de remporter ce GNT a clairement été affiché par Jean-Michel Baudouin, mais surtout avec son compagnon d’écurie Epsom d’Herfraie qui tentait, certes en montant une fois de plus de catégorie, d’enchaîner une neuvième victoire. Favorisant les chevaux durs, l’anneau breton n’a pas failli à sa réputation, Crack Money, Forum Meslois et le gros favori piloté par Eric Raffin assurant tour à tour le train sans jamais appuyer sur pause. Aux 25 mètres, Décoloration tentait un rapproché à l’extérieur, mais l’avant du peloton n’allait jamais s’élimer sans perdre ses principaux protagonistes. Epsom d’Herfraie allait loin, mais pas suffisamment pour empêcher Crack Money, qui venait de courir 13’7’’ chaussé à Pontchâteau, de lui arracher le titre aux abords du poteau. En pleine piste, Golden Bridge cueillait la troisième allocation devant Forum Meslois, Euro du Chêne et Décoloration resté aux portes du Quinté. Les autres ont fini dans les choux. Bretons bien sûr ! Deganawidah, le plus assidu de cet tournoi à étapes, pour qui ce fut compliqué de rendre 25 mètres, s’accroche à son maillot jaune tout en restant sous la menace de Décoloration désormais à 3 points. Rendez-vous est pris le 26 mai au Croisé-Laroche pour un nouveau face à face.  


Ascot Angel ne lâche pas son Handicap de Bordeaux
Publié le MARDI 27 AVRIL 2021


Il n’aura finalement qu’un regret : celui de ne pas avoir pu défendre son titre en 2020. Après avoir survolé les éditions 2018 et 2019, Ascot Angel a inscrit pour la troisième fois son nom au palmarès du Handicap de Bordeaux. Au Bouscat, les spécialistes de l’hippodrome s’étaient il est vrai bousculés aux portes du Quinté. Et à ce jeu-là, le fils de Dark Angel entraîné par Jane Soubagné sait jouer des coudes. Encore dernier – et à l’extérieur - au début de la ligne droite, l’associé de Damien Morin est venu déloger Bayoun, autre aficionado de la pelouse girondine, d’une première place qui lui semblait encore promise à cent mètres du disque. Les amoureux de « bagarre », eux, se focalisaient plutôt sur l’obtention d’un dernier accessit très convoité que raflait finalement Ultramarine devant Sauzon et Gris d’Argent. Le jeune-jockey originaire de l’Ile de Ré a donc pour ainsi dire, remporté son premier Quinté à domicile. Sans toutefois respecter la règle des déplacements de moins de dix kilomètres. Pour Jane Soubagné il suffisait de préciser sur l’attestation que la présence de ce jeune homme sur la montante était de première nécessité. CQFD.


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