Maure de Bretagne était mercredi le théâtre de la quatrième étape du GNT avec une belle opportunité, en l’absence de Jamin de Brion, pour Indy de Jyr, deuxième au général, de grignoter quelques points sur le maillot jaune. Mais les trotteurs s’élançant en tête n’ont pas laissé une miette aux candidats des vingt-cinq mètres. Invaincu avec Gregor, Eric Raffin assommait le peloton durant deux tours, tout pour satisfaire Anthony Barrier patient dans l’ombre du leader. Tôt dans le parcours, Janzibar, qui souhaitait prendre les commandes, y renonçait très vite, mais Ibiza Bella, dès le tournant final, écoeurait l’animateur une bonne fois pour toutes sans pouvoir endiguer à mi-ligne droite le finish de Je Rêve du Bois, l’élève de Charles-Marcel Bruneau, qui a bénéficié d’un parcours de « Rêve ». Cela va de soi. Janzibar, doué comme le lauréat dans les deux spécialités, revenait dans le coup pour accrocher le dernier accessit devant Jongleuse de Lune et Gamin des Isles à la lutte. Une étape qui n’aura finalement eu que peu d’incidences sur le général si ce n’est la cinquième place accrochée par Matthieu Abrivard qui consolide un peu plus son rôle de patron au classement des drivers.   

Compiègne a ses spécialistes. Et quand on évoque les hurdlers qui se plaisent particulièrement au pays de l’Armistice, on pense en premier à Fan d’Apple’s. Alors qu’il restait dans l’Oise sur deux succès dans des handicaps, le pensionnaire de Patrice Quinton a réussi mardi le hat-trick en faisant sien le Prix La Bate tout en agrafant à son palmarès un second Quinté. Constamment parmi les premiers, suivant avec beaucoup de ressources l’animateur Jardin Secret, le sauteur confié à Lucas Zuliani a bataillé avec Bojak entre les deux dernières haies avant d’en prendre le dessus sur la portion plate. Hooker de Brénus traçait une drôle de ligne droite pour s’emparer du dernier accessit devant Gilou Cat, un autre amoureux de cette piste, et un Jardin Secret courageux. Un Quinté sans la présence d’outsiders. Qu’il est difficile de déloger des chevaux qui se sentent comme chez eux au Putois, même sous 72 kilos, poids que portait le lauréat, mais aussi le doyen de la course du haut de ses dix ans.