Apaniiwa de retour avec Johnny Charron Une heure après le Prix Renaud du Vivier, d’autres 4 ans se retrouvaient à un étage bien inférieur dans le Prix Marc Antony, sur le parcours peu usité des 3900 mètres. Un lot très homogène avec un timide favori, Kamikaze du Tay, qui chutait tout aussi lourdement que tragiquement sur le deuxième obstacle. Le Prix Santo Pietro donnait quelques indications aux turfistes mais avec une distance plus longue et un terrain plus profond régnaient bien des incertitudes. Comme sur la candidature de Apaniiwa plutôt timide en quatre apparitions cette année. Cependant, celle qui portait les couleurs de madame Fabre, qui était retombée à une valeur quasi-identique à celle de son dernier succès à l’automne 2023 et qui faisait connaissance avec Johnny Charron avait quelques arguments. Ils se sont traduits en piste après une longue course d’attente pour venir dominer sur le plat la régulière Calliandra, toujours vue aux avant-postes, et Pompano revenu du bout du Monde après avoir patienté parmi les derniers. Klipper, quatrième, montait de catégorie avec bonheur après son succès dans une deuxième épreuve tandis que Chœur Etincelle bouclaient la bonne combinaison.
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Kingland incontestable Roi des 4 ans Il avait été exceptionnel dans le Prix Pierre de Lassus (Grp. III), dernière épreuve préparatoire, il a été majestueux dimanche dans la course qu’il fallait absolument gagner, le Prix Renaud du Vivier qui sacrait le meilleur hurdler de 4 ans. En perpétuels progrès depuis le printemps, on ne soulignera jamais assez l’excellent travail de François Nicolle et de son équipe, le frère utérin de Figuero a faussé compagnie à tous ses adversaires dans la ligne d’en face, bien calé le long des fusains, avant d’aborder la ligne droite en roue libre pour s’imposer de… neuf longueurs. Rien que ça ! Un grand champion qui ne devrait avoir aucun mal la saison prochaine à faire frissonner les vieux. Si François Nicolle remporte son second Groupe I de l’année, son quatrième Renaud du Vivier, Kévin Nabet est l’autre grand vainqueur du jour, lui qui ne s’était plus illustré au plus haut niveau depuis 2020. Loin derrière le « King », saluons toutefois les accessits pris par Zephyr de Beaumont, qui courait là son premier Groupe, et Losange Vert Bleu qui rendait un vibrant hommage à son frère Losange Bleu, le tenant du titre. Kingland a donc officiellement subtilisé le leadership de sa génération à Pistache Doré, lauréat au printemps du Prix Alain du Breil. Le neuvième et dernier Groupe I de la saison d’Auteuil a tout simplement décoré un phénomène !
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Grindelwald, l’hiver lui fait du bien Le Prix de Bagnoles-de-l’Orne connaissait un premier coup de théâtre avant même son introduction. Préféré des turfistes, Hedic Gema, jouissant d’un engagement à 90€ du plafond des gains, se cabrait au moment de la volte éjectant sans gravité Benjamin Rochard avant de prendre le galop en toute liberté. L’élève de Marc Sassier déclaré non partant, une nouvelle épreuve se faisait jour avec un rythme élevé dès le départ, Girl de Bassière, Hamilton du Ham et Guiness d’Herfraie se faisant tour à tour mousser en tête de cortège pendant que les attentistes, eux, buvaient du petit lait. Guide Moi Forgan, déferré des quatre après deux courses de rentrée, lançait les hostilités et prenait le pouvoir dans le tournant final emmenant dans son sillage Grindelwald qui n’avait plus qu’à l’ajuster dans la ligne droite loin devant Hamilton du Ham, Halicia Bella et Happy Danica. Assez discret depuis le mois de février, Grindelwald a donc refait surface grâce à Alexandre Abrivard qui, on peut le dire, l’a conduit au succès. Délaissé au betting (40/1), il fallait se souvenir qu’il avait été l’un des héros du précédent meeting d’hiver en enfilant quatre victoires en l’espace de trois mois. Un trotteur qui souffle le chaud et surtout brave le froid.
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La dernière étape provinciale du GNT pour Iguski Sautonne C’est sur une piste détrempée que s’est déroulée mercredi à Toulouse la dernière étape provinciale du GNT à onze jours de la Finale parisienne à Vincennes. Pas de bouleversements significatifs au classement général en l’absence à l’arrivée des deux leaders Igrec de Celland et Ibiki de Houelle. Si ce dernier avait encore besoin d’une vraie course avant son principal objectif, il l’a eue… car Matthieu Abrivard n’a fait aucun cadeau à Eric Raffin, Iguski Sautonne faisant longuement travailler Ibiki de Houelle à son extérieur avant que ce dernier prenne finalement l’avantage à un tour de l’arrivée. Le deuxième du général n’avait logiquement plus de carburant dans la ligne droite au contraire de son fossoyeur qui repartait de plus belle sous l’attaque d’un Goal Star à qui Alexandre Abrivard avait donné le meilleur des parcours. Invictus Madiba profitait de ce bon engagement pour s’emparer du dernier accessit devant Happyjo de Ligny et Lana Henry qui boucle avec cette première participation à un Quinté la semaine peu ordinaire de son passage chez les professionnels. Jakartas des Prés officialisait la bonne combinaison. Tout se jouera donc le 1er décembre pour connaître le lauréat d’une édition 2024 indécise jusqu’à son terme.
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Ptit Pedro va cette fois devoir voir plus grand Top-weight de la course a une valeur qu’il n’avait jamais atteinte depuis ses débuts, Ptit Pedro a une fois encore défié le handicapeur en s’octroyant le Prix de Beauvais, mardi, sur le mile cantilien. Pour toucher ce Quinté il ne fallait pas aller chercher loin la solution et tout simplement reprendre les lauréats de la course référence, le Prix de la Route des Princes le 29 octobre, sur le même parcours, puisque le représentant de Joël Boisnard a une fois encore devancé Josephino qui s’était cette fois élancé en position de favori. Hugo Lebouc, souvent en réussite dans les événements, a parfaitement conduit cette affaire en plongeant à l’intérieur de l’animateur à deux cents mètres du poteau. Star Rock, troisième il y a trois semaines, grimpe de deux rangs au classement laissant derrière lui Freja et Murciano. Ptit Pedro engrange ainsi un troisième Quinté, une cinquième victoire sur l’ensemble de son œuvre, et va désormais devoir frapper à la porte de l’étage supérieur. Rien de bien inquiétant pour une écurie Boisnard qui possède souvent les clés de la réussite.
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