Jamais deux sans trois. De ce proverbe, Jörgen Westholm n’a pas voulu entendre parler. L’entraîneur suédois estime son protégé Jobspost, oui, mais voilà, son élève était parti deux fois au galop lors de ses deux premiers rendez-vous avec Vincennes. Alors, dans le Quinté dominical, il a fait appel à Jean-Michel Bazire. Un « JMB » prudent à la volte, demandant à son associé de s’élancer côté corde derrière les autres. Insuffisant ! Jobspost se braquait et commettait encore une fois l’irréparable. Mais irréparable n’est pas un mot appartenant au vocabulaire de Jean-Michel Bazire. Arrêté, parti une bonne quarantaine de mètres derrière les autres, le fils de Readly Express a ensuite profité d’un train peu soutenu – rare dans une  épreuve européenne – pour recoller au peloton, suivre le wagon de la troisième épaisseur, se permettre de contourner tout ce beau monde en sortie de tournant final et venir cueillir aux abords du poteau Freedom qu’on a longtemps vu gagner en… liberté. Le favori a donné des sueurs froides à ses preneurs mais, au final, une joie que seules les courses peuvent procurer. Freedom était maintenu après enquête à la deuxième place devant Jacomo Bello, Jolivert du Gers et Dylan Dog Font. Jobspost a donc fait le taf ! JMB aussi ! Et si ce trotteur scandinave parvient à résoudre l’énigme des départs, on risque de très vite l’apercevoir à un niveau bien supérieur.