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Kilian Dubourg : J’ai toujours été fan de Guillaume Macaire
Publié le VENDREDI 30 DECEMBRE 2022


Comme son cheval de cœur Spes Militurf, Kilian Dubourg grimpe un à un les échelons. A 25 ans, le jockey au service d’Hector de Lageneste et de Guillaume Macaire réalise sa meilleure saison avec 74 succès et une troisième place au Top Jockey. Le résultat d’une infaillible fidélité et d’un profond respect auprès d’entraîneurs qui l’ont vu grandir et construit.

En septembre dernier, Kilian Dubourg a entamé sa huitième année chez Guillaume Macaire. Gage de sérieux ! Marque de fidélité aussi pour le jockey d’obstacle de 25 ans qui n’a connu d’autres ailleurs si ce n’est auprès d’Hector de Lageneste. Leur association n’a donc fait que confirmer une inébranlable stabilité. Dubourg, une famille réunie autour d’un amour pluriel : celui de l’équidé. Avec Christophe, un père entraîneur, pré-entraîneur également, et ses cadets Pierre, Baptiste et Earine qui ont tous, en pleine jeunesse, épousé la compétition en amateur ou en professionnel. Parfois les deux… comme Kilian qui n’a jamais réellement songé à s’éloigner des hippodromes. C’est du reste enjoué et déterminé, entre deux lots du matin, qu’il nous a accordé quelques minutes mercredi matin à Royan. « Gamin, j’ai toujours été fan de Guillaume Macaire, de l’homme pour sa franchise, de l’entraîneur bien sûr et de l’écurie. J’ai eu la chance de m’y rendre dès mes 14 ans durant les vacances scolaires, d’y monter en amateur à l’âge de 16 ans et d’y devenir jockey à ma majorité. A partir de là, j’ai toujours évolué. Du coup, je n’ai jamais exprimé l’envie ni le besoin de partir ». Chaque année qui passe offre dès lors son lot de victoires supplémentaires. Trente-sept en 2018, trente-neuf en 2019, soixante-et-une en 2021, et soixante-quatorze cette saison avant sa dernière apparition ce samedi 31 décembre à Pau. Le tournis nous prendrait presque quand, en épluchant les chiffres, apparaît en tenant compte du ratio courses/victoires la somptueuse moyenne d’un succès tous les trois partants. Voilà comment en 236 associations seulement, Kilian Dubourg recevra la cravache de bronze 2022. Sans en faire un objectif. « Je la devrais bien évidemment à mes patrons. J’ai fait le choix d’être un jockey d’écurie à part entière et le temps qui passe m’a donné raison. La logique ici, pour les chevaux comme pour les humains, c’est d’aller étape par étape sans en sauter une, construire des bases solides pour grimper au sommet. J’adore mon métier, j’adore l’écurie, je ne connais pas la lassitude. Là, je viens encore d’en sauter trois. C’est mon quotidien et à chaque fois je kiffe. Je n’ai qu’une obsession c’est que ça ne s’arrête jamais », reprend Kilian. Puis d’ajouter, « On ne cumule pas soixante-quatorze gagnants sans un peu de chance, sans tomber sur des chevaux qui vous permettent d’enchaîner. J’ai pu compter sur des sauteurs comme Drop d’Estruval ou Virgo Célestin, quasiment invaincus cette année, comme la jument Dancer avec qui j’ai couru trois fois en province pour autant de succès. Ce sont des chevaux toujours bien présentés, bien engagés. De fait, mon ratio est à l’image de l’écurie. Chez nous, on entraîne pour gagner pas pour finir cinquième. Quand ils courent c’est au moins avec la prétention de pouvoir intégrer le trio. J’aime par-dessus tout aller aux courses et revenir en voiture avec un gagnant. Quand ça se passe bien, les kilomètres s’avalent tout seul. Mes patrons engagent partout en France. Qu’on aille à Nancy, Aix-les-Bains, Dax ou Ploërmel, où j’étais encore à la fin de l’été, on constate une autre ambiance, une authenticité, on rencontre des gens différents ». Cette province et ces vagabondages qui lui permettent également de faire parfois un crochet dans le Maine-et-Loire chez ses parents. Se ressourcer pour repartir de plus belle. « Ma vie à Royan est géniale mais, de par mes déplacements, il m’arrive de passer une nuit chez la famille. Dès que je le peux, je monte également pour mon père. C’est ma manière de ne pas couper le cordon, d’éviter le manque. Sans mes parents je ne serais vraisemblablement pas devenu l’homme que je suis aujourd’hui. Je n’aurais du reste peut-être pas fait grand-chose. Ils sont hyper importants pour moi dans mes hauts comme dans mes bas », reconnaît-il.

"Spes Militurf aime faire mal aux autres"

Une famille pas peu fière de son aîné quand il enlevait l’an passé son premier Groupe I à Merano avec Spes Militurf. Toujours invaincu en huit apparitions publiques, le fils de Konig Turf n’a pas raté son retour à la compétition en septembre dernier, puis s’est adjugé dans la foulée le Prix Fondeur, une listed au délicieux parfum de Grand Steeple. « A cette occasion, Spes Militurf découvrait les 4400 mètres. On a quand même mené bon train avec Homme de Cœur, le pensionnaire d’Augustin de Boisbrunet, mais il a été le plus fort, il n’a pas craqué, il a été jusqu’au bout en nous laissant le droit de rêver pour la suite. Il va falloir désormais qu’il grimpe les échelons, mais nul ne sait jusqu’où il pourra nous emmener. Il a un mental d’acier, c’est un dominant, il aime aller devant, faire mal aux autres, il a de la qualité tout simplement. Avec lui j’ai gagné mon premier Groupe I à Merano, certes en Italie, mais ça reste des lots bien fournis. Il s’est imposé tout seul devant Henri Le Farceur (lauréat depuis du Prix Léon-Olry-Roederer (Grp. II), ndlr), sans qu’il ne soit utile de le solliciter. Je me souviens aussi de ses deux succès à Pompadour sans absolument rien lui demander. Ce n’était peut-être pas une opposition de la qualité des lots parisiens, mais il s’agit d’une piste au profil exigeant où il faut monter la cote pour finir. Après l’Italie, j’espère qu’il m’offrira un jour mon premier Groupe I français ». Là encore, on aurait pu voir Spes Militurf courir une dernière fois cette année dans le Prix Georges-Courtois, mais Hector de Lageneste et Guillaume Macaire en ont décidément autrement. Respectueux ou visionnaires. Assurément les deux. Des qualités qui semblent avoir déteint sur Kilian dès lors qu’on aborde ses ambitions pour 2023. « La cravache d’or reste bien entendu un rêve, mais pas à n’importe quel prix. Mon but n’est pas d’être dans une constante recherche de montes, mais plutôt de ne pas perdre les gagnants qu’on me confie ».
Fabrice Rougier


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