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2020 Semaine 33

Mon Ami l'Ecossais tape dans le mile
Publié le DIMANCHE 16 AOUT 2020


Second du Handicap des milers sur ce parcours juste avant l’été, le local Mon Ami l’Ecossais, entraîné par Stéphane Wattel, jouait ce Grand Handicap de Deauville à kilt ou double en portant dimanche le dossard du favori dans le Quinté. En pleine possession de ses moyens et sur un tracé en ligne droite qui est sa tasse de thé – ce qui est plutôt de bon augure pour un « Ecossais », le partenaire de Théo Bachelot est venu en une fois dans les cent derniers mètres pour enlever ce gros handicap mythique de l’été deauvillais qui propose des allocations dignes de vraies épreuves semi-classiques. L’expérimenté Vilaro en a fait les frais même s’il subtilisait aux abords du poteau l’accessit d’honneur à Stunning Spirit, le cheval le plus titré du lot, dont Frédéric Rossi n’a pas caché qu’il avait le Prix Quincey (Grp. III) dans le viseur le dimanche 30 août pour le bouquet final des festivités sur la côte normande. Derrière ce trio au-dessus de cette opposition dans ce terrain pénible, Go To Hollywood et Hout Bay s’emparaient des quatrième et cinquième places. Cette réunion de gala hébergeait aussi le Prix Jacques-le-Marois (Grp. I) avec pas moins de cinq vainqueurs de Groupe I au départ sur les sept candidats au titre dont le 3 ans Palace Pier dont on n’a pas fini d’entendre parler. Toujours invaincu après cinq courses, le poulain monté par Lanfranco Dettori et entraîné par John Gosden n’a guère trouvé plus d’opposition en France qu’il n’en avait eu à Ascot dans les St James’s Palace Stakes. Limites inconnues !


Come Say Hi profite de tous les paramètres
Publié le SAMEDI 15 AOUT 2020


Tous les feux semblaient au vert. La profondeur du terrain, après plusieurs jours pluvieux sur la côte normande, le parcours en ligne droite, l'allongement de la distance,... et le jockey de prédilection de l'écurie avec qui il s'était déjà imposé en début d'année sur l'hippodrome de la Touques. Vous ajoutez à ce cocktail détonant un entraîneur, Markus Nigge, qui restait sur une victoire, celle obtenue le 8 août dernier avec Tertius, et vous obtenez le vainqueur du Hong-Kong Jockey-Club, la deuxième épreuve du Grand Handicap de Deauville qui se courra lors de la prestigieuse réunion programmée ce dimanche. Monté sagement Come Say Hi n'a pourtant pas été le plus remarqué tout au long des 1600 mètres où Montfiquet a longuement fait illusion avant de rentrer dans le rang. Ce n'est qu'à 200 mètres du but que le futur lauréat amplifiait ses foulées pour subtiliser sur le fil un trophée qui semblait un instant promis à Fastnet Lightning qui récompensera prochainement, à n’en pas douter, son entraîneur Aurélie Vigreux. Rock Blanc, lauréat coup sur coup à Chantilly et à Saint-Cloud au mois de juin, se comportait honorablement en concluant troisième malgré  seize livres de pénalisation ce qui, pour un 3 ans, aurait pu plomber ses ambitions dans cette catégorie. Beryl the Petal et Darshano suivaient dans cet ordre pour constituer un Quinté où Diwan Senora était le seul favori à ne pas rejoindre les balances en raison d'une piste trop lourde pour ses aptitudes. Rendez-vous pour la suite avec le haut du tableau dans le prochain épisode, demain à la même heure. 


Draga du Chatelet dans son fief à Cabourg
Publié le VENDREDI 14 AOUT 2020


Jument au gros potentiel, associée à un driver qu'on ne présente plus, en l'occurrence David Thomain, Draga du Chatelet a comblé ses nombreux supporters en s'imposant avec la manière dans le Prix de Villedieu-les-Poêles. Comme chez elle à Cabourg où elle arbore le bilan d'une entreprise du CAC 40, avec désormais quatre succès et une seconde place en cinq apparitions dans le Calvados, la jument entraînée par Jérôme Hérard s'est vu donner le parcours idéal par son driver en étant très vite positionnée derrière Dynarock qui adore conduire les opérations. C'est du reste ainsi qu'il s'était imposé à Pornichet à la fin du mois de juillet. Mais l'histoire ne se répétera pas pour l'élève de Charley Hesloin rapidement attaqué en début de ligne droite par une favorite qui justifiait sa juste valeur de 2/1. La fille de Gazoulllis gazouillait même si Cékoi concluait en trombe tout à l'extérieur pour rafler la deuxième place à Diagana Sport et Divinella que la photo a dû départager pour le dernier accessit. Yoann Lebourgeois est néanmoins passé tout près d'un coup de trois en trois courses après ses succès en début de réunion avec Genevrier (Emmanuel Ruault) et Fatu Hiva (Séverine Raimond). La cinquième place de notre Quinté revenait à l'animateur Dynarock, qui n'a pas amusé le terrain (1'14''1 aux 500 m) devant Editeur la Ravelle qui, comme lui, a légèrement coincé dans les trois cents derniers mètres.  


Jaïna Gourves, la cavalière aux mains d’art
Publié le VENDREDI 14 AOUT 2020


Des lots qu’elle monte le matin au centre d’entraînement de Deauville à la photographie, Jaïna Gourves a dressé la plus belle des passerelles. Mise en relief par l’hippodrome de La Touques, elle expose douze de ses clichés au Jardin des propriétaires jusqu’à la fin du Meeting. Un passage devenu incontournable pour les professionnels comme pour tout turfiste entre deux courses. 
 
Nos escapades deauvillaises ne se résument pas aux joutes disséminées lors des dix-neuf réunions estivales programmées sur la piste de la Touques. Certes, l’intensité naît souvent dans les boîtes de départ, mais ce bout de territoire cher aux pur-sang libère une atmosphère sans pareil bien au-delà de son spectacle hippique. On aime s’y masser pour la convivialité que génère le lieu, pour l’adrénaline partagée des deux côtés de la lice, pour ses rencontres qui nous transportent d’un univers à un autre, et pour ses innombrables animations toujours appréciées par un public fidèle. On y vit cheval. On vibre, en famille ou entre amis, et au détour des tribunes on découvre parfois le coup de foudre lié à l’ambiance d’un box où se conjuguent le silence et la concentration, aux sourires qu’on y croise, aux frissons provoqués par un regard comme celui de l’entraîneur Yves De Nicolay qui nous fige par sa beauté et son authenticité quand on se balade entre les balances et le rond de présentation. C’est dans ce petit paradis du jardin des propriétaires qu’expose la photographe Jaïna Gourves. Un nom qui peut paraître une énigme dans ce monde hippique que beaucoup pensent clos. Un nom qui ne figure plus sur les programmes depuis quelques années déjà. Mais un nom au mouvement perpétuel qui se murmure à Deauville et qui dépassera bientôt les frontières du centre d’entraînement de la côte normande. Son travail est remarquable. Les douze clichés qui se dressent devant nous interpellent, séduisent, laissent à l’instar d’une image sans voix. Leur bichromie fait du contraste des œuvres d’art. Ils vous laissent pénétrer dans l’arrière-boutique des courses, presque à pas de velours, et vous plongent dans un décor où il fait bon se poser quelques instants entre une listed et une course à conditions. Ils expriment le génie d’une cavalière du matin dont la polyvalence ne connaît aucune limite et qui parcourt depuis 2009 les coulisses du métier. D’abord apprentie chez Christian Scandella, l’un de nos plus brillants formateurs, puis jockey pour Jacques Héloury, à Chazey-sur-Ain, où elle sublimait par deux fois la casaque d’Alexandre Miceli sur Alusive Wells, cette Cévenole d’origine a ensuite rejoint Deauville pour donner un nouveau sens à sa carrière à une époque où les femmes jockeys devaient rivaliser sans décharge.

Un don artistique transmis par son père

Puis l’activité de maman, une autre formidable compétition, l’a sortie des pelotons durant six ans avant de revenir encore plus forte dans l’avant course, opérant aujourd’hui comme cavalière d’entraînement indépendante pour Anastasia Wattel,  Stéphan Cerulis, François-Xavier Belvisi et bien d’autres chez qui chaque victoire porte désormais, dans l’anonymat le plus profond, son empreinte. Dans cette vie mouvementée, galopante et chevaleresque, Jaïna a toujours observé la beauté de chaque geste. Des mains agiles du maréchal-ferrant aux « caresses » bienfaisantes des ostéopathes, de l’habit de lumière du jockey aux visages hâlés par la passion de chaque professionnel. Avec cet œil expert qui nourrit désormais l’objectif de ses plus belles expressions. Cette perfectionniste du matin est une délicieuse artiste que le passé a su façonner comme on prend racine. « Mon papa a toujours été un artiste. Il excellait dans la sculpture sur bois, mais également dans la musique. Il avait aussi été jockey dans sa jeunesse avant qu’une vilaine chute ne le contraigne à stopper sa carrière. J’ai eu envie à mon tour de développer ce côté artistique, d’incarner ces valeurs. Je peins, je dessine, j’écris aussi, mais mon entourage m’a toujours encouragé et conseillé de me lancer dans la photo. Il m’a donné sans cesse confiance, de la force, il m’a aidé à me lancer. Je ne remercierai jamais assez tous mes proches, ni Franck Le Mestre du reste, le directeur de l’hippodrome de La Touques. Quand quelqu’un, comme moi, débarque avec ses petits bagages dans son bureau pour lui présenter son projet, rien ne peut laisser supposer qu’il prenne le temps de regarder votre travail et de vous accorder cette chance d’exposer à Deauville. Pour moi, c’est énorme. Les retours sont vraiment positifs et les gens trouvent globalement cette galerie sympa, notamment ce portrait d’Yves de Nicolay, la pièce maîtresse de l’expo. Ce cliché résume toute l’âme que j’entends donner à mes productions », souligne Jaïna qui parviendra à n’en pas douter à ses objectifs. Son book ne laisse pas insensible et ces douze images, finement extraites par son auteure, signent à elles seules l’émergence d’un nouveau talent. Raphaël et Gabriella peuvent être fiers de leur maman. Et là, il n’y a vraiment pas photo !
 
Fabrice Rougier
 
Retrouvez les photos de Jaïna sur Instagram @divines.darkside    


Breaute, la favorite avec qui l'on ne se mouille pas
Publié le JEUDI 13 AOUT 2020


Un Prix du Vieux Bassin bien rempli. En nombre de partants, malgré la défection de Got Touch et en eau suite à un violent orage qui assouplissait la piste au fil des minutes. Des conditions de course totalement modifiées à quelques instants du départ et pourtant les favoris n'ont pas bu la tasse à la grande satisfaction des turfistes déjà échaudés par les handicaps pour pouliches et poulains de 3 ans où les concurrents peuvent s'endurcir au lendemain de chaque prestation. Cela dit, la favorite Breaute, même trempée, était certainement la candidate idéale si l'on ne souhaitait pas trop se mouiller, malgré sept livres infligées par le handicapeur suite à son désinvolte succès ici même il y a quinze jours, mais sur 3000 mètres. Il a ensuite suffi à Christophe Soumillon d'adopter la bonne tactique en s'isolant le long du rail extérieur avant d'être imité par Pierre-Charles Boudot aux commandes de Sous les Nuages, récent vainqueur de Quinté à Compiègne. Les deux cravaches d'or face au reste du peloton ont fait pencher la balance de leur côté, Breaute repartant dans l'obscurité ambiante pour dompter Ommeel, son compagne de casaque qui n'a jamais déserté le trio en quatre sorties, et doubler la mise sans la moindre émotion. Même dans la gadoue normande, le blanc de la casaque Augustin-Normand conserve tout son éclat en confectionnant le jumelé. Une grande lessive ! Derrière les pensionnaires respectivement entraînés par Christophe Ferland et Anastasia Wattel, Kenverna résistait d'un rien à Sous Les Nuages, un véritable soleil dans cette catégorie. Trick of the Mind s'affichait quant à lui cinquième de ce Quinté sous la selle d'Hugo Journiac.Un Quinté peu rémunérateur. Pour "sécher" dans le prochain Quinté sur la Côte normande, il faudra attendre la réunion de samedi.  


Cleangame clôture en roue libre le Meeting d'Enghien
Publié le MERCREDI 12 AOUT 2020


Il l'a eu sa revanche. Battu à la régulière par son compagnon d'écurie Valokaja Hindo lors de la précédente édition, Cleangame, le meilleur hongre français qui peut fièrement revendiquer sa participation au prochain Prix d'Amérique, a remporté ce mercredi sans coup férir le Prix Jean-Luc Lagardère (Grp. II) qui a clôturé en beauté le Meeting estival de l'hippodrome d'Enghien. Alors que le duel attendu entre Féliciano, en pleine préparation du Critérium des 5 ans, et le fils de Ouragan de Celland semblait se dessiner en début de ligne droite, le partenaire de Jean-Michel Bazire a rapidement fait taire tous les commentaires sans vraissemblablement avoir à forcer son talent. Pour le mentor sarthois, il s'agissait tout simplement d'un quatrième sacre consécutif dans ce semi-classique après le doublé en 2017 et 2018 de l'éternel Aubrion du Gers. Féliciano ne déméritait cependant pas, suivant comme d'habitude tous les trains, et peut, après avoir fait l'impasse sur le Prix Jockey, regarder Face Time Bourbon dans le blanc des yeux avant le grand rendez-vous du 29 août prochain, Assistant à ce mano a mano de loin, Tony Gio arrachait la troisième place dans une belle action en pleine piste. De cet épilogue dans le Val d'Oise, on retiendra également la cinquième victoire de rang de Carnaval du Vivier dans le Quinté, l'associé de Clément Duvaldestin raflant la mise en cheval totalement déclassé devant Clemenza Am et Dame de Bellouet. Moins connu que ceux de Rio, de Venise ou de Nice, le "Carnaval" de Soisy-sous-Montmorency seraà coup sût prochainement aussi populaire.   


Sauzon s'invite au bal des outsiders
Publié le MARDI 11 AOUT 2020


Les Quintés du mois d'août se suivent et se ressemblent avec leur lot de surprises. Après Episodia qui enlevait la course événement pour des pouliches de 3 ans lundi du côté de Clairefontaine, Sauzon, un hongre de 3 ans cette fois, faisait sienne l'épreuve supportant les paris à la carte ce mardi à Deauville à 30/1. La côte normande n'a jamais aussi bien porté son nom avec ou sans accent circonflexe. Et pourtant... le pensionnaire de Ludovic Gadbin, qui entraîne dans la périphérie nantaise, pouvait se targuer d'une bonne conclusion au Petit Port, à domicile, il y a un mois, finissant tout proche de Mayyatello et de Ippling, deux sujets qu'il retrouvait dans des conditions de poids autrement plus favorables. Monté par un Fabrice Véron entreprenant, qui plaçait son partenaire dans le dos des animateurs - Ippling (justement) et la bottom weight Wild Spirit - le jeunot défendant les couleurs de Stéphane Gilibert a pris une option sur la victoire très tôt pour se prémunir avec une extrême facilité des retours de My Charming Prince et de Pomme d'Amour qui s'invitait elle aussi avec Eddy Hardouin dans cette foire aux outsiders à plus de 40/1. Les dénicheurs de trésors cachés auront apprécié. Miss Believe, gardée fraîche pour ce meeting deauvillais, dominait le sprint du peloton en attendant certainement mieux devant Icatcher qui, pour sa deuxième participation dans un Quinté, rentrait une fois encore courageux par les balances sous 60 kg. Dans ce lot de 3 ans à priori très honnêtes, la ligne du 11 août sera certainement une bonne option lors de nos prochains "papiers".     


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