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2021 Semaine 01

Théo Duvaldestin entretient la Flamme
Publié le DIMANCHE 10 JANVIER 2021


Flamme du Goutier restera pour bien longtemps la jument de cœur de Théo Duvaldestin. Ensemble, ils grimpent dans la hiérarchie, apprennent, se révèlent. De cet amour était déjà né le Prix Constant-Hervieu à la fin du mois de décembre, le premier semi-classique du jeune driver. Complices, mais aussi complémentaires, les deux athlètes ont encore fait parler la poudreuse ce dimanche dans le Prix de Lille, un Quinté se situant aux portes des Groupes. Ramenée dans le haut de la montée par Dream de Lasserie, la jument de l’Ecurie Saint-Martin qui navigue aussi bien au monté qu’à l’attelé s’est lancée à la poursuite du favori Violetto Jet pour lui subtiliser les honneurs après lutte. Eclat de Gloire, percutant comme toujours, s’emparait de la troisième place après avoir un instant été malheureux. Loris Garcia dominait sur une courte pointe de vitesse, en léger retrait du jumelé, Calina et Unique Juni. En signant son premier Quinté, Flamme du Goutier a remporté bien plus qu’une course puisque les 36 000 € d’allocations récoltés lui permettent de passer à la dix-septième place par les gains au tableau des engagés pour le Cornulier dans deux semaines. Une participation presque assurée, sans passer par le « Calvados », pour cette lauréate à l’automne du Prix de Normandie pressée désormais de rencontrer une certaine Gladys des Plaines à défaut de pouvoir demander un autographe à Bilibili.


Du sur-mesure pour Dénicheur du Vif
Publié le SAMEDI 09 JANVIER 2021


En seconde ligne derrière l’autostart, mais dans le sillage de la formidable débouleuse Dame de Bellouet, Dénicheur du Vif a simplement suivi le rythme, dans l’ombre de l’animatrice, préservant ainsi une pointe de vitesse qu’elle mettait à profit dans l’épilogue pour s’imposer à l’intérieur du favori Diplomate d’Am. Sa récente deuxième place derrière Ciel Azur à Cabourg aura visiblement dissipé les nuages qui le suivaient depuis le début de l’été 2019, date de son dernier succès sur l’anneau breton de Plestin-les-Grèves. Autrement dit, bien loin d’un Quinté sur la pouzzolane parisienne. Priver le protégé de Thierry Duvaldestin d’un troisième succès cet hiver n’était pourtant pas donné à tout le monde. Qu’importe ! Aymeric Thomas s’est servi sans rien devoir à personne. Sur un parcours qu’il apprécie, et sur lequel il n’a pour ainsi dire jamais déçu, Darlington Park finissait tout près avec Franck Nivard écartant d’un revers de manche les très plébiscités Desperado et Dorado Bello des accessits. Une combinaison du Quinté de samedi facile à dénicher… après tout que l’on soit vif ou pas !


Ce Bodydargent vaut de l’or
Publié le VENDREDI 08 JANVIER 2021


Pour Jean-Pierre Gauvin tout va bien. Après avoir frappé fort d’emblée dès la première réunion de l’année à Deauville, après un doublé hier soir du côté de Vivaux, l’entraîneur de la Loire a accueilli ce vendredi son premier Quinté de la saison 2021. A la baguette, le gris Bodydargent. Un représentant de Mathieu Offenstadt qui ne fait jamais de bruit dans un parcours, mais qui monte le son dans les deux cents derniers mètres. L’animateur Senator Frost a longtemps cru en ses chances, mais Alexandre Roussel n’a pu endiguer le baroud d’honneur du partenaire d’Eddy Hardouin. Malgré ses 4 ans, Kingstown, autre élément du Centre-est entraîné par Yoann Bonnefoy, se classait troisième alors que Nice To See You, après un bon parcours dans le dos des leaders le long de la lice, et Vivi Bonnebouille, faisant bonne figure à ce niveau, ont longtemps bataillé pour un meilleur classement avant d’échouer au pied du podium. Aucun des quatre favoris, sous la barre des 10/1, n’a pu se faufiler à l’arrivée de ce Prix du Pays d’Ouche. D’Ouche froide pour les turfistes !


Scandella-Lacaille, unis dans la vie, adversaires aux écuries
Publié le VENDREDI 08 JANVIER 2021


Ayant conjointement obtenu leurs licences d’entraîneurs en septembre dernier, Manon Scandella et Edouard Lacaille, mariés et bientôt parents d’un troisième enfant, lancent réellement leur nouvelle activité cette année à Calas. Mais, pour commencer, chacun de son côté. L’expérience de l’un ayant à terme pour but d’étoffer les compétences de l’autre. Le mistral du changement souffle sur Marseille.   

Epoux dans la vie, les jockeys Manon Scandella et Edouard Lacaille ont pourtant décidé de faire cavaliers seuls en compétition. Si la fille de Christian a présenté le 29 décembre avec Acignée, sous ses propres couleurs, son premier partant en tant qu’entraîneur à Pau, Edouard, lui aussi détenteur de la licence depuis septembre, ne devrait plus tarder à la rejoindre sur les programmes dans la colonne des metteurs au point. Un bonheur partagé dans des vies professionnelles parallèles. A tel point que les deux blondinets Ethan et Nolan, si fiers d’accueillir Esteban dans un mois, ne sauront plus vraiment qui supporter lors de leurs après-midis à Vivaux ou ailleurs. La complicité demeure. La complémentarité, elle, cimentera après dix ans d’union un couple que Calas a vu naître. Une stratégie mûrement réfléchie par les deux acteurs. « Avec Manon, nous n’avons pas forcément les mêmes méthodes de travail. Sa carrière l’avait dirigée vers l’Angleterre, quand moi je faisais les Etats Unis, l’île Maurice,… des pays où l’on voit et apprend des techniques différentes. C’est pourquoi on préfère se lancer chacun de notre côté, même si la fusion de nos écuries n’est surtout pas à écarter à moyen terme. En découvrant seuls ce métier, nos propres expériences deviendront un véritable atout », explique Edouard Lacaille qui, naturellement, en fin connaissseur, fera du plat sa spécialité quand Manon roulera davantage sa bosse sur les obstacles. « Mon truc c’est le plat. Et il est normal que je me concentre sur ce que je sais faire de mieux. Si la région Sud-est n’est pas propice à cela, j’aimerais pourtant, au-delà des pur-sang, me spécialiser dans les chevaux arabes. J’adore cette race. Dans ma jeunesse, j’ai travaillé avec eux chez Jean-François Bernard et ça m’a toujours fait vibrer. Mais nous n’en sommes pas encore là. Je règle les derniers détails de mon installation avant de récupérer cinq ou six boxes sur le centre d’entraînement phocéen. Tout commencera avec les chevaux de ma mère et j’espère d’ici là conquérir un ou deux clients. Mais à Marseille, ce n’est pas simple. Ils ne courent pas les rues et les investisseurs font déjà confiance à des écuries en pleine réussite », remarque encore le jockey aux 130 victoires dont la carrière s’est soudainement arrêtée à 34 ans il y a un peu plus de deux semaines dans le Béarn.

Pau, un hippodrome particulier pour le couple

« Les dernières années n’avaient plus la même saveur. La forme appartenait   au passé. Les propriétaires étaient de moins en moins nombreux à m’accorder leur confiance. Plus rares, les montes étaient aussi de moins bonne qualité. Moralement, même si je prenais autant de plaisir, ça devenait dur. Quand vous êtes affichés comme le gros outsider dans toute les courses de la réunion, c’est moins kiffant. C’est même frustrant car c’est un métier de gagneur. La course d’Acignée à Pau était symbolique. J’avais le choix entre Pau et Vivaux ce jour-là. J’ai choisi Pau parce que c’est d’abord une jument que j’aime beaucoup. Avant le coup, on s’imaginait terminer plus près que cinquième. Pau, c’est aussi là que tout a commencé il y a dix ans avec Manon. Enfin, le Pont-Long est un hippodrome que j’adore et qui m’a toujours réussi. C’était l’occasion d’ajouter de l’émotion au résultat. J’ai fait l’essentiel de ma carrière dans le Sud-ouest chez Luis Urbano, chez qui j’ai signé ma meilleure année, mais aussi pour Thierry Lemer » se souvient-il, l’émotion toujours perceptible dans l’intonation. « Je n’ai plus monté depuis deux semaines. Se dire qu’on ne remettra plus les couleurs, que le sac de courses est à jamais fermé, est psychologiquement compliqué mais il faut passer à autre chose. J’ai fait ce métier près de vingt ans, ce n’est pas donné à tout le monde. Cela m’a permis de voyager, de réaliser mes rêves, de toucher de bons chevaux à l’entraînement. Les méandres de l’installation m’évitent quelque part de gamberger ». La selle, sa femme Manon pensait quant à elle la ressortir il y a encore peu de temps. « Reprendre ma licence m’a titillé il y a un et demi, puis la sagesse a pris le dessus, confie la femme jockey la plus adroite de sa génération. J’ai deux enfants, bientôt trois, il faut savoir se ranger. Et cette fois c’est vraiment digéré. Je suis partie pour vendre mon matériel de courses donc j’ai passé un cap ». Et bien plus que cela.

"Les Marseillais n'ont plus à rougir quand ils montent à Paris"

Dans la lignée d’une famille qui a hissé haut les couleurs méridionales, la fille ainée de Christian Scandella vole désormais, après des stages chez Jean-Claude Rouget et Guy Cherel ou au Royaume-Uni et au terme de huit années passées au sein de la structure familiale, de ses propres ailes. Avec la tête bien vissée sur les épaules et des objectifs raisonnables dans le cadre d’une écurie se voulant familiale. « Faire en quelque sorte du travail à la carte, précise-t-elle. Essayer de tirer la quintessence de chacun de mes pensionnaires et ne surtout pas traîner quand malheureusement on s’aperçoit que ce n’est pas le métier du cheval. Je ne suis pas là pour faire de l’hôtellerie. J’ai la chance d’avoir un réseau assez conséquent pour la réforme. J’ai donc matière à pouvoir placer mes chevaux et avoir de leurs nouvelles quelle que soit la discipline qu’ils feront par la suite. Dans l’immédiat, je voudrais boucler l’année avec une petite quinzaine de chevaux à l’entraînement. Deux ou trois propriétaires différents seraient les bienvenus pour lancer la machine. On ne peut pas construire une écurie de courses avec pour seuls alliés ses propres pensionnaires. Après avoir beaucoup appris aux côtés de papa, monté douze ans en courses, je ne sors pas de nulle part. Mais il est vrai qu’on m’attend un peu au tournant. C’est une autre casquette qu’on m’enfile. Ce sont d’autres responsabilités. Il faut faire ses preuves et rien ne se concrétise en deux jours ». Qu’importe les obstacles. Pour Manon, l’heure est au grand saut. « Si Edouard s’oriente davantage vers le plat et les jeunes chevaux, je reconnais avoir un faible pour les sauteurs. J’aime créer un cheval d’obstacle. Un sauteur ça se construit. Il a ensuite les facultés ou ne les a pas. C’est un travail sur du long terme. C’est ce qui me permet de me lever du bon pied chaque matin. Aujourd’hui, les courses sont compliquées pour tout le monde. Il faut avoir un panel de chevaux capables d’aller partout. Dans le Top 10 de la profession y’a des entraîneurs de Marseille, de Royan, beaucoup de provinciaux. Les Marseillais n’ont plus à rougir quand ils montent à Paris. Acignée devrait justement débuter sur les haies de Compiègne au mois de mars. Elle s’y prend bien et je ne veux pas atteindre son moral dans des courses de plat. C’est une pouliche tendre, avec un peu de potentiel, et je préfère qu’elle s’endurcisse en sautant. Les vieux tontons sont de retour comme Notorius et Operator qui va sûrement faire sa rentrée pour la réouverture de Nîmes, un hippodrome où l’équipe en place fait un travail fabuleux. C’est malheureusement le seul champ de courses du sud-est ayant échappé au désamour de la discipline. C’est vraiment dommage que l’obstacle puisse être négligé à ce point dans notre région », déplore la jeune entraîneure. François Nicolle, Guillaume Macaire, David Cottin, Gabriel Leenders et consorts vont devoir partager le gâteau. Et notre Marseillaise a de l’appétit !

Fabrice Rougier


Et de trois pour Farrell Seven
Publié le JEUDI 07 JANVIER 2021


Ce n’est pas une tradition. Plutôt une habitude. Jeudi, Jean-Michel Bazire a inauguré par une victoire la réunion de Vincennes avec Farrell Seven dont il s’agit déjà du troisième succès du meeting d’hiver. Encore en retard de gains, le fils de Rédéo Josselyn a certainement dominé son sujet plus facilement que ne l’indique l’écart à l’arrivée sur Fotello du Palais. JMB avait semble-t-il fait le plus dur en laissant passer Falco d’Havaroche dans la montée. Couvert, le multiple sulky d’or n’avait plus qu’à attendre la ligne droite pour aller cueillir non loin du poteau le représentant d’Arnaud Chavatte qui avait tenté de se faire la belle. Alors que le partenaire d’Eric Raffin se raccourcissait dans ses allures dans l’épilogue, Falco Sacha, dont les yeux brillent dès qu’il aperçoit l’autostart, et l’inattendu Forto Déo, qui à l’inverse n’apprécie pas trop la voiture, s’emparaient des troisième et quatrième allocations du Quinté, le Prix d’Epinal. Pour le professionnel de la Sarthe rien de bien neuf en 2021 si ce ne sont cinq victoires supplémentaires au compteur. Assez pour récupérer provisoirement ce fauteuil de leader dans la course au sulky d’or qu’il a occupé vingt années durant.    


Quinté et doublé pour Geoffrey Ré et Erwan Grall
Publié le MERCREDI 06 JANVIER 2021


Auteur d’un hiver palois de toute beauté, le jockey Geoffrey Ré a remporté cet après-midi ses sixième et septième succès du meeting. D’abord sans vraiment pimenter les rapports, avec Harissa Douce, puis avec Portentoso dans le Quinté, mais toujours au service de l’entraîneur Erwan Grall. Un doublé que l’enfant de Marseille a immédiatement dédié à l’entraîneur Jean-Luc Laval, son maître d’apprentissage, qui nous a quittés ces dernières heures. Dans un handicap où les deux favoris ont été défaillants, Zoffany Bay éjectant d’abord Charlotte Prichard puis Magistador commettant une vulgaire faute en face, le futur lauréat, dont la seule victoire française était issue des réclamers, a pris l’avantage sur la dernière difficulté et n’a fait qu’accroître son avance sur Yayajonh distancé après enquête pour poids non conforme. Falkaleo, un sujet encore tendre proche de la révélation, prenait alors l'accessit d'honneur que le chaleureux Feux de Bois et l’élégante Beauté Promise ne lui contesteront pas. Geoffrey Ré inscrit donc son nom au palmarès de ce Prix Pierre Estrem Rey comme il y a deux ans en compagnie Vangel de Cerisy. De quoi donner à l’intitulé de cette course un petit air de famille.


Dexter Chatho fait chuter le Dollar
Publié le MARDI 05 JANVIER 2021


Dans l’événement disputé ce mardi, le Prix de Poitiers, on opposait la cité du futur à des trotteurs d’âge bien connus de 8 à 10 ans. Parmi eux, Dollar Soyer, déjà titulaire de deux Quintés sur l’hippodrome de Vincennes. Comme Dexter Chatho du reste, le représentant de Christian Bigeon, en plein boom et restant sur trois accessits, notamment derrière le doué Sobel Conway. Ce dernier gagnait logiquement la préférence des turfistes. Et ils ont eu raison. Alors que Crescendis et Défi Pierji laissaient leurs supporters à la volte, que Dexter Chatho cafouillait pour sa part un instant, il fallait attendre le poteau des mille mètres pour voir ce Quinté se libérer enfin de ses chaînes. Dollar Soyer mettait le nez à la fenêtre, Dexter Chatho bondissait sur son porte-bagages et ces deux-là débarquaient dans la ligne droite débarrassés de toute autre inquiétude. Le représentant de Gregory Thorel contenait très longtemps son rival, mais perdait pour ainsi dire ce palpitant mano a mano aux abords du poteau. Bien plus loin, Crêpe de Satin écartait Cyriel d’Atom et Big Boss dans l’explication pour la troisième place. Quand les « Dollar » circulent, « Dexter » mène l’enquête. Après trois deuxièmes places consécutives, cette victoire stoppe de fait la série. La prochaine saison, à l’évidence, ne s’écrira pas sans les Bigeon.


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