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2021 Semaine 07

In The Money met les points sur les I
Publié le DIMANCHE 21 FEVRIER 2021


Dans l’argent ? Il y était toujours rentré au plus grand plaisir de son écurie. Avec en point d’orgue une victoire dans le Prix Maurice-de-Gheest (Grp. II) il y a un mois. In The Money, conforme à son patronyme, devenait un challenger naturel dimanche derrière les deux favoris Italiano Vero, souvent qualifié de leader de sa génération, et Inoubliable, la patronne des 3 ans, dans le fameux Critérium des Jeunes (Grp. I), premier classique dans la jeune génération. Dès lors, Thierry Duvaldestin, son mentor et pilote, n’a pas souhaité trop tôt jouer des coudes avec Inoubliable et Idéal Ligneries peut-être trop décidés d’en découdre dans la première moitié du parcours. Pour le protégé de Philippe Billard, dur au possible, il fallait encore dès le haut de la montée contrer Italiano Vero qui prenait finalement le dessus sans pouvoir réagir à In The Money, l’invité comme toujours de dernière minute. Invincible Cash, le petit boss du Centre-est, obtenait le dernier accessit, David Bekaert calquant sa ligne droite sur celle du lauréat. Thierry Duvaldestin, sur ce coup éleveur, propriétaire, entraîneur, driver, mais surtout auteur d’un gros meeting d’hiver, remporte ce Prix du Comte de Montesson pour la quatrième fois en quinze ans. Pearl Queen avait ouvert la voie en 2006 avant de s’enorgueillir du Critérium des 3 ans. A In The Money, à son tour au pouvoir, de s’en inspirer.


Intérieur en plein dedans
Publié le SAMEDI 20 FEVRIER 2021


Tout neuf à l’âge de 6 ans, n’ayant couru qu’à dix reprises et bien souvent dans des lots peu fournis en partants, Intérieur a fait sien samedi le Prix de Sainte-Maxime alors qu’il n’avait évolué qu’une fois dans la catégorie des Quintés. De surcroît en terrain lourd. Face à des adversaires, pour la grande majorité, apprivoisés de longue date par les turfistes, l’exercice n’apparaissait pourtant pas simple. Mais la classe a supplanté l’expérience quand son jockey Antonio Orani le sortait de l’anonymat du peloton à 350 mètres du poteau. Perfecto sombrait, tout comme Agapi Mia et Larno, Highest Rockeur s’accrochait,… bref, personne ne pouvait parer l’offensive de la propriété de Jean-Claude Seroul qui décorait son jeune pilote sarde, pur produit de Calas-Cabriès, d’un premier Quinté. Dhevanafushi, qui a eu la bonne inspiration en pistant le futur lauréat, cueillait Highest Rockeur à 200 mètres du disque, ce dernier n’étant ensuite jamais réellement inquiété par les finishs de Hastotrike et de Shyamala pour conserver un accessit. Jérôme Reynier met ainsi fin à l’hégémonie des visiteurs dans ce Quinté cagnois. Il fallait en effet remonter à 2009 pour trouver trace d’une victoire des « Marseillais » grâce à Franck Forési et Boytard.


Ecureuil Jénilou, une espèce protégée à Cagnes
Publié le VENDREDI 19 FEVRIER 2021


Déjà double lauréat sur la Côte d’Azur cet hiver, notamment dans le Grand Prix de Vincennes (Grp. III), Ecureuil Jenilou a amélioré dans le Quinté du jour ses statistiques azuréennes en y glanant la onzième victoire depuis ses débuts. C’est du reste au bord de la Grande Bleue que l’élève de Louis Baudron avait ouvert son palmarès en 2017. Depuis, à l’instar de Elsa de Belfonds qu’il retrouvait, il est devenu l’un des piliers du boulevard Kennedy. Mais avec une avance de 25 mètres sur sa rivale, le partenaire de Gwen Junod demeure intouchable. Accompagnant un long moment Belle Emotion à son extérieur, le fils de Village Mystic mettait les voiles dès le début de ligne droite pour triompher sans combattre. Simple, précis, efficace ! Guillaume Lemoine, au volant de Eden Basque, l’autre atout Ensch, conservait une confortable deuxième place, après un parcours sur le porte-bagages de l’ouvreuse, à laquelle prétendait tout autant Rebella Matters. Quant à Elsa de Belfonds et Bulle de Laumont, elles regagnaient beaucoup de terrain en retrait, même si la championne - et tenante du titre - de Stéphane Cingland ne pouvait totalement remonter une animatrice accrocheuse jusqu’au bout après un voyage de 11 heures de camion pour relier la Normandie et le Sud-est. A Cagnes, Ecureuil Jenilou reste plus que jamais une espèce protégée. Dormons sur nos deux oreilles, Gwen Junod veille à sa préservation.


Jérémy Koubiche et Easy des Flics à pleine vitesse
Publié le VENDREDI 19 FEVRIER 2021


Dimanche dernier, à Vincennes, Easy des Flics a tranquillement participé à la première victoire de Quinté de Jérémy Koubiche en qualité de driver. Installé comme entraîneur dans le Pas-de-Calais depuis onze ans, ce Vendéen d’origine s’appuie aujourd’hui sur un réseau de fidèles propriétaires. Dans ce métier, on le sait, le hasard n’intervient jamais dans le sens du progrès.

A 35 ans, Jérémy Koubiche a agrémenté dimanche dernier son palmarès d’un premier Quinté en qualité de driver avec Easy des Flics. Un succès qui intervient un mois seulement après celui de son pensionnaire Fly des Andiers que son frère Laurent avait joliment exposé à Vincennes dans une autre course-événement. Alors, tel un bœuf-carottes, nous avons décidé de mener l’enquête au pays d’Easy des Flics. Direction le Pas-de-Calais. A quelques encablures de la Somme. Pour y rencontrer un professionnel calme, discret, très souvent remarquablement inspiré. Avec son bataillon d’une cinquantaine de trotteurs, une trentaine prête à courir et déjà seize qualifiés dans la génération des « I », Jérémy exerce dans des conditions qu’il juge pourtant « modestes » sans que cela n’altère le bon tempo imprimé par l’écurie. « J’ai une piste de 900 mètres qui monte légèrement et une ligne droite en herbe de 950 mètres. J’ai pris la suite de mon beau-père alors qu’il ne lui restait plus que deux ou trois chevaux. Auparavant, il débourrait notamment les partenaires de Jean-François Senet. Alors, ce n’est certainement pas Grosbois, mais je me suis bien adapté à cet environnement où j’ai désormais mes repères. J’ai aussi à mes côtés une bonne équipe de quatre salariés et une apprentie qui participent pleinement à la bonne marche de la maison », dévoile-t-il lors du tour du propriétaire.

"Je ne suis pas riche, je ne suis pas pauvre"

Ici, chaque génération a vu passer son fer de lance. Y compris dès le début d’une activité que Tentation Jam a vite fait prospérer. « En s’imposant à Vincennes à l’aurore de ma carrière, il y a une dizaine d’années, la jument m’a fait de la bonne publicité d’autant plus que nous l’avions élevée avec mon épouse. Si bien que nous l’avons conservée comme poulinière. Au-delà d’Easy des Flics, j’ai aussi la chance d’entraîner des sujets comme Emencourt Bléquin, stationné à l’heure actuelle chez David Bekaert pour le Meeting de Cagnes comme l’avait fait auparavant la douée Australia Zen dont le compte en banque avait dépassé les 200 000 €. Un cheval comme « Emencourt » avait beaucoup donné dans sa jeunesse à Vincennes. C’est désormais plus simple pour lui de gagner sa vie loin de Paris. Ça ne sert à rien de marcher 1’13’’ si c’est pour terminer cinquième ». L’homme manque rarement ses cibles. Avec une bonne vingtaine de victoires depuis plusieurs saisons, sa courbe de réussite ne fléchit pas. « Je suis assez constant. J’ai toujours travaillé avec de bons petits élèves, sans pour autant qu’ils deviennent des champions. Ça suffit à mon bonheur. Je ne dois d’argent à personne, je ne suis pas riche, je ne suis pas pauvre. Je suis surtout à jour dans mes factures. Je ne demande pas plus. Que ma boîte tourne normalement. Je n’attends pas d’être un grand. Si je peux le devenir tant mieux, mais ce n’est pas un objectif en soi. Ce métier n’est pas simple, c’est déjà valorisant d’avoir des représentants qui trottent et des clients qui vous font confiance depuis longtemps. Nos relations de franchise l’expliquent peut-être. Quand un trotteur court mal, je ne leur dis jamais qu’il court bien ».

Rue Jean Raffin

Le respect du cheval et du propriétaire avant tout. Un gage de sécurité. Et Easy des Flics, le chouchou des commissariats, participe à ce maintien de l’ordre. « On est quand même heureux d’avoir empoché deux Quintés depuis le début de l’année dont un lors de la réunion du Prix de France, l’une des plus belles de l’hiver. Il est cependant difficile d’analyser cette victoire. Ses adversaires étaient peut-être fatigués en fin de meeting. Easy, lui, n’a pas trop bataillé cet hiver. On a connu pas mal de déboires à l’attelage, mais il a toujours été doué dans les deux spécialités. Il a tout de même marché 1’11’’7 au monté. On le reverra le 4 mars à l’attelé avec cette fois les 6 ans sur sa route, mais une troisième ou quatrième place reste envisageable », prévient encore Jérémy dont la passion est née au pays des Chouans. « Mes parents étaient à Challans les voisins de Jean Raffin. Mon frère Laurent jouait au foot avec Eric. Ils étaient aussi dans la même classe. J’ai donc fait mes deux ans de BEPA là-bas, puis je suis parti deux saisons chez Dominique Mottier. Ensuite, à l’Afasec, je me suis retrouvé dans la même promotion que Matthieu Verva, mon meilleur ami. Son père cherchait à l’époque un jockey. Du coup je suis parti chez Philippe pour qui j’ai gagné quelques courses en apprentis. C’est aussi à ce moment-là que j’ai trouvé ma femme. Bien souvent la vie fait qu’on reste à l’endroit où l’on s’est connu. Avec mon frère, nous avons quitté jeunes le nid familial. A 15 ans on était à l’école à Paris et à 17 ans, dans ce métier, on fait souvent ses valises pour de bon. La vie est ainsi faite ». On se donne l’existence que l’on mérite. Jérémy a forgé la sienne à la force de ses poignets. Sans strass, ni paillettes, peut-être, mais avec cette conviction intacte d’avoir opéré les bons choix, pris les bons tournants. Ceux qui vous propulsent dans la ligne droite avec une longueur d’avance. 

Fabrice Rougier


Baron Daidou mérite son titre de noblesse
Publié le JEUDI 18 FEVRIER 2021


Avec Baron Daidou, l’entraîneur manchot Cyril Chenu a certainement touché le plus précieux sésame de sa carrière. Ce jeudi, en tout cas, il lui permettait de remporter son premier Quinté dans un Prix de Châteaurenard dominé ces dernières années par des trotteurs du calibre de Diablo du Noyer, Ce Bello Romain ou Blé du Gers. Au-delà de cette performance dans la course vitrine du programme, le fils de Saxo de Vandel, du haut de ses désormais 10 ans, s’imposait aussi pour la troisième fois du meeting d’hiver. La seconde avec Matthieu Abrivard, qui sait flairer les bons coups et attaquer au moment opportun. Alors que Equinoxe Jiel disparaissait sur faute à l’entrée de la ligne droite après avoir fait « cavaler » Victor Ferm à son extérieur, le « Baron » de Vincennes, ménagé dans le sillage du protégé de Jean-Michel Bazire, n’avait plus qu’à s’allonger dans l’épilogue pour conserver à distance le retrouvé et métronome Esperanzo ainsi que le dauphin de Face Time Bourbon dans le Bourbonnais. Dreamer Boy, en bon garçon, échouait de peu pour un accessit devant Atoll Danover à plus de 100/1. Le patrimoine du « Baron » atteint 370 000 €, fruit juteux de 23 victoires en 65 productions en piste. Nous sommes bien-là au cœur de la haute société.


Bosioh sort du Brouillard
Publié le MERCREDI 17 FEVRIER 2021


Revenant ce mercredi sur le mile, distance où il avait acté deux de ses trois succès, certes dans des réclamers, Bosioh a pu enlever son premier Quinté dans le Prix Jacques-Géliot. S’il restait sur une deuxième place convaincante, en devançant du reste déjà son compagnon d’entraînement My Charming Prince, l’élève de Frédéric Rossi a fait de son numéro 16 dans les boîtes un atout, Sylvain Ruis réussissant la prouesse de se retrouver en face le long du rail avant de déboîter à mi-ligne droite en pleine piste pour démunir Brouillard d’un premier handicap qui lui semblait promis. En 35,5 de valeur, nul doute que le pensionnaire de Fabrice Vermeulen imitera très rapidement son bourreau du jour à l’instar de Thunderspeed, troisième après développement de la photographie, qui n’a rien perdu du jeu de jambes de sa jeunesse. En très léger retrait, My Charming Prince bouclait son parcours de bon cœur pour reléguer l’animateur Elusive Foot, qui a trouvé les deux cents derniers mètres bien longs, au cinquième rang. La casaque de Jonathan Temam, comme un écrin, a trouvé en Bosioh son plus beau joyau. Total Knockout, qui reviendra vendredi à Chantilly sur les lieux de son dernier succès, ne laissera certainement pas tous les honneurs à son compagnon de couleurs.


Pour Enzo d’Essarts… demain ne meurt jamais
Publié le MARDI 16 FEVRIER 2021


Battu par un déchaîné Zerozerosette Gar alors qu’il semblait avoir le Quinté à sa merci le 18 janvier dernier, Enzo d'Essarts, le natif du Haras des Essarts cher à la famille Lagadeuc, retrouvait mardi la cendrée de Vincennes plus concerné que jamais, sans avoir cette fois les minots de 6 ans dans les pattes. En position de contre dans la montée, trottant sur les patins de Vlad del Ronco, l’associé de François Lagadeuc n’a pas bronché jusqu’à l’intersection des pistes où il infligeait, d’une tranchante accélération, une correction à l’animateur Danseur du Houlbet qui en terminait avec sa chorégraphie. L’affaire était pliée en début de ligne droite et le bon retour de Burning Man n’y changeait rien. On ne croise pas un « James Bond » tous les jours sur le Plateau de Gravelle.  Esteban Jiel, Eastwood Park et Erasme Williams, un instant stoppés dans leur progression derrière un leader en pleine déroute, revenaient dans cet ordre s’emparer des derniers billets pour intégrer un Quinté que Le Veinard vous indiquait en 5 chevaux. Si ce Prix de Château-Gontier se tournait vers l’international depuis 4 ans, l’élevage français a repris le contrôle de ses terres. Les Mayennais pourront toujours compter sur leurs alliés du Calvados.  


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